Panorama du commerce de détail en Bretagne Edition 2015

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Panorama du commerce de détail en Edition 2015 Évolutions récentes du commerce de détail en

Editorial En 2015, le commerce de détail représente en près de 25 000 établissements, soit plus de 15% du secteur marchand régional, et près de 120 000 actifs. Ces chiffres atteignent 38 000 établissements et près de 160 000 actifs en y intégrant l hébergementrestauration. Cette branche compte ainsi autant d emplois que l ensemble des activités industrielles bretonnes. Au-delà de ce constat, cette nouvelle édition du Panorama du commerce vient confirmer un certain nombre de tendances à l œuvre ces dernières années qui soulignent le ralentissement auquel est confronté ce secteur. Nous observons ainsi : > Un parc d établissements en légère diminution à l échelle régionale. La a ainsi perdu près de 350 commerces au cours de l année 2014. > Un nombre d emplois total également orienté à la baisse, tant dans le commerce de détail que dans l hôtellerie-restauration. > Une stabilisation globale du plancher commercial à 5,8 millions de m². A ce titre, notons que le nombre total de GMS est également en diminution, et ce depuis 2012. Par ailleurs, les préoccupations actuelles sur la «désertification commerciale» de certains territoires ou les risques pesant sur la vitalité économique de nos centres villes rencontrent un nouvel écho dans nos analyses. Ainsi, en 2015, les Bretons ont à disposition 3 commerces de moins qu en 2010 pour 10 000 habitants, perte plus marquée en milieu rural et dans les villes moyennes. En outre, 170 communes sont concernées par la problématique du «dernier commerce». Ces chiffres appellent à la plus grande vigilance. Ils marquent un «retournement de tendance» du secteur qu il nous faut collectivement prendre en compte dans nos actions et interventions. Dans cette perspective, le réseau des CCI de conduit des réflexions et propose des solutions pour une meilleure intégration dans les territoires des enjeux et des difficultés nouvelles du secteur du commerce. Il soutient directement les activités et les porteurs de projets, créateurs et repreneurs. Il est aux côtés de l ensemble des acteurs publics qui souhaitent s investir en faveur de la vitalité économique de leurs territoires et des entreprises qui les font vivre. Cependant, l édition 2015 met en évidence, dans un climat économique encore délicat, un timide retour à la croissance de l activité commerciale, favorisé par une légère hausse des dépenses des ménages. Les commerçants bretons interrogés en juin 2015 perçoivent quelques signes de redressement ; 28% d entre eux ont enregistré une hausse de leur chiffre d affaires sur le premier semestre, ils n étaient que 17% l an dernier à la même période à faire ce constat. Nous vous invitons à lire ce document précis et détaillé qui vous permettra de mieux comprendre les dynamiques du commerce de détail en. Ce travail témoigne de l engagement, depuis 2001, de la Chambre de Commerce et d Industrie de Région, en lien avec les observatoires locaux des Chambres de Commerce et d Industrie territoriales pour affiner notre connaissance du secteur. Nos publications sont disponibles et accessibles à tous. Ce sont des éléments clés sur lesquels s appuie le réseau des CCI de dans ses missions d accompagnement des entreprises et dans son rôle au service de l économie régionale et de l aménagement du territoire. François EVEILLARD Président Commission régionale Commerce CCI

Sommaire 04 LES ÉTABLISSEMENTS COMMERCIAUX 06 L EMPLOI DANS LE COMMERCE 08 L URBANISME COMMERCIAL 10 LA CONSOMMATION DES MÉNAGES ET L ACTIVITÉ DU COMMERCE 12 LE COMMERCE ET L ÉQUILIBRE TERRITORIAL 14 GLOSSAIRE MÉTHODOLOGIQUE

Les établissements commerciaux Après trois années de stabilité, consécutives à une décennie de croissance soutenue, le commerce breton a connu en 2014 une baisse significative du nombre de ses établissements (- 349). La compte désormais en 2015, moins de 25 000 commerces en activité pour une surface de vente de 5,8 millions de m², soit 750 magasins de moins qu il y a cinq ans, offrant cependant un plancher commercial de 100 000 m² supplémentaires. Près de 25 000 commerces de détail en La compte, en 2015, 24 780 commerces de détail en activité. Les commerces spécialisés en hygiène-santé et en alimentaire (avec respectivement 23% et 19% des établissements) représentent toujours les principales composantes du parc d établissements devant l équipement de la personne (17%) et l équipement de la maison (13%). Les généralistes ne représentent que 6% des points de vente. 2014, une année difficile L année 2014 a été une année particulièrement délicate pour le commerce breton. Le parc d établissements bretons affiche une perte nette de près de 350 unités sur l année, passant en dessous de la barre des 25 000 structures. La conjoncture économique encore peu favorable a entrainé de nombreuses fermetures d établissements (2 464 sur l année, soit 44 de plus qu en 2013) et peu stimulé la création d entreprises (1 382, soit 293 de moins qu en 2013) ; elle n a pas plus encouragé la reprise d établissements (794 magasins ont changé de main contre 828 l année antérieure). Cette évolution négative du tissu commercial enregistrée en 2014 (-1,4%) rompt avec la tendance haussière de la période 2000-2010 (croissance annuelle moyenne de +1,3%). Tous les secteurs sont touchés, à l exception des activités hygiène-santé qui comptent 55 commerces de plus en 2015 par rapport à 2014. Ce sont les commerces spécialisés en équipement de la personne qui payent le plus lourd tribu (-136 établissements sur l année). Etablissements par activité Culture, loisirs et services 5 548 Hygiène-santé 5 595 Généralistes 1 552 Commerce de détail 24 780 Équipement de la personne 4 122 Alimentaire 4 619 Équipement de la maison 3 344 Nombre Hôtels-cafés restaurants 12 709 Restauration 10 408 Évolution sur 1 an Source : CCI - Ensemble des établissements commerciaux y compris hôtels-cafés-restaurants - données 2015 Taux Généralistes -7-0,4% Alimentaire -84-1,8% Équipement de la maison -91-2,6% Équipement de la personne -136-3,2% Hygiène-santé +55 +1,0% Culture, loisirs et services -86-1,5% Ensemble commerce de détail -349-1,4% Hébergement +16 +0,7% Restauration -45-0,4% Ensemble Hôtels-cafés-restaurants -29-0,2% -378-1,0% Hébergement 2 301 Evolution du nombre d établissements en depuis 2010 26 000 13 000 25 778 12 901 12 914 12 926 25 529 25 648 12 863 25 500 25 290 12 750 25 129 25 000 24 780 12 500 Commerce Hôtels-cafés de détail restaurants 24 500 12 250 12 738 12 709 24 000 12 000 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Source : CCI - Ensemble des établissements commerciaux y compris hôtels-cafés-restaurants - données 2010 à 2015 4 CCI Panorama du commerce de détail 2015

Etablissements par département 6 644-2,3% 3 565-0,1% 113 4 521-3,3% 116 2 383-3,1% 7 218-0,1% 3 593 +1,9% 107 Nombre d établissements commerciaux et taux d évolution annuel Nombre d hôtels-cafés-restaurants et taux d évolution annuel Densité d établissements (nombre d établissements pour 10 000 hab.) 6 397-0,4% 131 3 168-0,6% 24 780-1,4% 116 12 709-0,2% Source : CCI - Ensemble des établissements commerciaux y compris hôtels-cafés-restaurants - données 2015 Tous les départements ont vu leur parc d établissements commerciaux se réduire, à des degrés divers cependant. Alors que les Côtes d Armor et le Finistère connaissent un retrait significatif (-3,3% et -2,3%), le Morbihan et l Ille-et- Vilaine limitent la baisse (-0,4% et -0,1%). Une surface de vente de 5,8 millions de m² Le plancher commercial est resté globalement stable (-0,1%) sur l année, faisant suite à la faible hausse enregistrée en 2014 (+0,3%), évolution la plus faible enregistrée sur les cinq dernières années. 12 700 hôtels-cafés-restaurants Les activités hébergement-restauration représentent 2 301 établissements hôteliers et 10 408 cafés et restaurants en 2015 en. L année passée aura également marqué le tissu économique de ce secteur, particulièrement l activité restauration, avec une contraction du nombre d établissements d une cinquantaine d unités, faisant suite à la baisse plus sensible de 2013 (-103). Par ailleurs, l activité hébergement a, quant à elle, maintenu en 2014 son parc d établissements (+ 16). Cette évolution régionale masque des disparités d un département à l autre. Les Côtes d Armor présentent une baisse significative du nombre de leurs établissements (-3,1%) tandis que le Finistère et le Morbihan maintiennent leur parc et l Ille-et- Vilaine affiche une hausse modérée (+1,9%). Majoritairement des SARL Les formes sociétales sont devenues depuis plusieurs années le mode d exploitation commerciale privilégié tant pour les commerçants que pour les hôteliers-restaurateurs et représentent aujourd hui 69% des formes juridiques des entreprises pour les uns et 62% pour les autres. Plus de la moitié des chefs d entreprise bretons relevant de ces activités choisissent la SARL comme statut juridique. Surface commerciale Répartition des établissements par forme juridique Sociétés 17 281 Surface totale (en millions de m²) Entreprises individuelles 7 499 Répartition des formes de sociétés SARL Etablissements commerciaux SA Sté en Nom Collectif Evolution de la surface totale sur 1 an en m 2 en % Côtes d'armor 1,04-1 200-0,1% Finistère 1,67-5 300-0,3% Ille-et-Vilaine 1,77-3 400-0,2% Morbihan 1,37 +1 900 0,1% 5,85-8 000-0,1% Source : CCI - Champ : établissements commerciaux - données 2015 Etablissements commerciaux Hôtels-cafés restaurants Sociétés 7 911 Autres SARL SA Entreprises individuelles 4 798 Source : CCI - Ensemble des établissements commerciaux y compris hôtels-cafés-restaurants - données 2015 Hôtels-cafés-restaurants Sté en Nom Collectif Autres Côtes d'armor 2 314 90 88 514 1 031 7 92 137 Finistère 3 320 187 112 966 1 643 5 163 307 Ille-et-Vilaine 3 997 174 156 933 2 046 7 125 339 Morbihan 3 280 147 102 901 1 583 9 121 296 12 911 598 458 3 314 6 303 28 501 1 079 Source : CCI - Ensemble des établissements commerciaux y compris hôtels-cafés-restaurants - données 2015 CCI Panorama du commerce de détail 2015 5

L emploi dans le commerce 160 000 actifs bretons travaillent dans les activités relevant du commerce de détail, de l hébergement et de la restauration en 2015. Après une croissance des effectifs jusqu à la fin des années 2000, l emploi tend à se stabiliser depuis, voire à se contracter dans certains secteurs, notamment dans le commerce de détail. Le nombre de demandeurs d emploi inscrits à Pôle Emploi continue de progresser et les perspectives de recrutement pour 2015 restent encore timides. Une activité qui compte dans l économie régionale Début 2015, 96 700 salariés travaillent dans les commerces de détail et les grandes surfaces en. L effectif total en incluant les non-salariés (très nombreux dans les commerces de moins de 300 m²) est estimé à plus de 118 000 actifs. En intégrant les 38 000 salariés de l hôtellerie-restauration et a minima les 4 800 entrepreneurs individuels exerçant dans ces activités (pour évaluer la part des non-salariés), on atteint plus de 160 000 actifs. Le commerce de détail ainsi composé, concentre plus de 12% de l emploi régional total et en fait un secteur économique d un poids comparable à celui de l industrie (170 000 salariés). 25% des salariés travaillent dans les commerces généralistes, 22% dans la restauration, 10% dans l alimentaire, 10% dans l hygiène-santé, 9% dans l équipement de la maison, 9% dans les activités culture, loisirs et services, 8% dans l équipement de la personne et enfin 7% dans le domaine de l hébergement. Une dynamique de croissance qui marque le pas Après une progression soutenue jusqu en 2008, la dynamique générale de croissance des effectifs dans le commerce de détail est stoppée depuis début 2009, avec une stabilisation sur la période 2009-2013 et une baisse significative sur la période récente. Sur la seule année 2014, ce secteur a supprimé 900 postes de travail salariés, soit une réduction de 0,9% par rapport à l année antérieure. Tous les départements connaissent un recul, plus ou moins fort : l Ille-et-Vilaine (-1.4%), les Côtes d Armor (-1,1%), le Morbihan (-0,6%) et le Finistère (-0,5%). L évolution bretonne est conforme à celle du niveau national (-0,5%). Le secteur de l hébergement et de la restauration a, quant à lui, maintenu ses effectifs salariés en 2014 (+0,1%), après deux années de dégradation, le gain dans la restauration compensant la perte dans l hébergement. L emploi salarié augmente en Ille-et-Vilaine (+1,6%) mais diminue dans les trois autres départements. Le secteur reste moins bien orienté qu au niveau national (+0,8%). Ces évolutions s inscrivent dans un contexte de légère contraction de l emploi salarié (-0,1% en 2014) au niveau breton, toutes activités confondues. Effectifs salariés par département 16 563 27 461-0,5 % - 1,1 % 5 341-1,6 % 10 208-0,5 % 30 810-1,4 % 13 614 +1,6 % 21 907-0,6 % 8 930-0,3 % Emploi salarié du commerce de détail Evolution sur 1 an Emploi salarié des hôtels-cafés-restaurants Evolution sur 1 an 96 741-0,9 % 38 093 +0,1 % Source : Urssaf - données au 01/01/2015 6 CCI Panorama du commerce de détail 2015

Des demandeurs d emploi de plus en plus nombreux Le nombre de demandeurs d emploi (cf. glossaire) dans les métiers du commerce de détail inscrits à Pôle Emploi continue sa progression (+6,7% en 2014 par rapport à 2013), faisant suite à la hausse déjà soutenue de l année antérieure (+6,3%). Au 31/12/2014, Pôle Emploi comptabilisait 29 078 demandeurs d emploi (catégories A, B, C) dans les métiers relevant du commerce de détail. Dans ceux de l hébergement restauration, ils sont également plus nombreux en 2014 : +9,8%, soit 18 460 inscrits à fin décembre 2014. Les femmes restent largement majoritaires parmi les demandeurs d emploi (62%). Les jeunes de moins de 25 ans sont également plus fortement représentés (27% contre 17%, tous secteurs confondus). Le nombre de demandeurs d emploi de longue durée a également sensiblement augmenté dans le même temps (+13%). Evolution de l emploi salarié 100 000 99 000 98 087 98 000 97 772 97 626 97 000 96 000 95 000 40 000 39 000 2010 38 000 37 627 37 000 36 000 2011 38 466 Commerce de détail 2012 39 723 2013 Hôtels-cafés restaurants 97 601 97 639 38 679 2014 38 046 96 741 2015 38 093 35 000 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Source : Urssaf - données au 01/01 de l année Demandes d emploi dans les métiers du commerce, de l hébergement et de la restauration Demandes d emploi Métiers du commerce Métiers de l hébergement et de la restauration Effectif au 31/12/2014 Evolution sur un an Effectif au 31/12/2014 Evolution sur un an Demandeurs d'emploi de catégories A, B, C 29 078 + 6,7% 18 460 +9,8% dont femmes 19 989 + 6,2% 9 348 +10,5% dont jeunes de moins de 25 ans 8 567 + 5,5% 4 465 +9,6% dont longue durée 10 611 +11,2% 5 600 +17,6% Source : DIRECCTE d après DARES Pôle emploi - données au 31/12/2014 Des perspectives de recrutement timides Selon l enquête de conjoncture menée en juin par la CCI auprès des chefs d entreprise du secteur, les embauches ont été peu nombreuses sur le premier semestre 2015 (9% d entre eux ont recruté, soit 3 points de moins que la moyenne régionale, toutes activités confondues), la priorité demeure le maintien des effectifs (78%). Les perspectives d embauche pour le second semestre sont encore peu engageantes mais mieux orientées que l an dernier (9% envisagent de recruter, contre 6% l an dernier à la même époque). La contrainte de réduction d effectifs est également moins prégnante qu en 2014 (12% contre 16%). Perspectives d évolution des effectifs Stable 78% En hausse 13% Evolution de l emploi depuis janvier 2015 En baisse 9% Ne sait pas 10% Stable 69% Perspectives à 6 mois En hausse 9% En baisse 12% Source : CCI - Enquête semestrielle de conjoncture - Entreprises du commerce, de l hébergement et de la restauration - Juin 2015 CCI Panorama du commerce de détail 2015 7

L urbanisme commercial Les 3 182 Grandes et Moyennes Surfaces (GMS) présentes sur l ensemble du territoire breton occupent un plancher commercial de plus de 4 millions de m² en 2015. L évolution modeste de la surface commerciale enregistrée en 2014 s inscrit dans la continuité de ralentissement du développement de leur emprise, initiée depuis 2012. Cependant, les demandes d exploitation instruites en CDAC ont progressé fortement cette année et pourraient à l avenir venir rompre la tendance à la stabilisation de la période passée. Un tissu de GMS globalement stable La compte en 2015, 3 182 établissements commerciaux de plus de 300 m², dont moins d un quart de grandes surfaces généralistes Les GMS spécialisées dominent le paysage de la grande distribution bretonne avec 2 420 commerces. Près de 4 GMS sur 10 sont spécialisées dans la distribution de produits destinés à l équipement de la maison (meubles, bricolage, jardinage). Le nombre de GMS a globalement peu évolué sur la dernière année (-0,3%). Cependant, 2014 a été marquée par un nombre important de fermetures dans les activités équipement de la maison (61 fermetures pour 40 créations, soit moins 21 points de vente). Un plancher commercial qui évolue peu Au cours de l année 2014, la surface commerciale des GMS bretonnes a augmenté de 24 700 m², soit une progression de 0,6% sur l année. Depuis 2012, l emprise des GMS en se stabilise et représente en 2015 une surface commerciale d un peu plus de 4 millions de m². Cette situation est en rupture nette avec les fortes progressions enregistrées au cours de la décennie précédente. L essentiel de la progression du plancher commercial enregistrée en 2014 s explique par la dynamique des enseignes de GMS spécialisées, contrairement à l an dernier où la faible progression des surfaces de vente était partagée entre les généralistes et les spécialisées. Le plancher commercial de la distribution spécialisée en effet a augmenté de 24 100 m², soit une hausse de 0,9% sur l année. Ce sont notamment les activités relevant des services, de l hygiènesanté et de dépôt-vente qui sont à l origine de cette croissance, ce qui souligne une tendance à la généralisation d un format de vente de plus de 300 m² à un ensemble d activités commerciales de plus en plus divers. Une offre commerciale en GMS assez proche d un département à l autre La structure de l offre commerciale en GMS est globalement proche dans les quatre départements bretons avec partout un poids des établissements spécialisés de l ordre des deux tiers de la surface totale dominé par le commerce d équipement de la maison. Quelques différences peuvent être notées dans l occupation relative de l espace commercial des GMS généralistes. Les Côtes d Armor se distinguent par une plus forte proportion d hypermarchés ; le Morbihan présente une structure atypique avec une proportion plus élevée de supermarchés et une plus faible part d hypermarchés. Un maillage urbain composé de villes moyennes et une activité touristique contribuent à expliquer une présence plus importante des supermarchés. En Ille-et-Vilaine, la part plus modeste tenue par les généralistes tient à une position plus en retrait des supermarchés. Nombre et surface des établissements commerciaux de 300 m² et plus par activité Nombre d'établissements Surface en milliers de m² Evolution de la surface sur 1 an Taux d'évolution de la surface sur 1 an Généralistes 762 1 340 +600 - Hypermarchés 155 674 +700 +0,1% Dont Supermarchés 415 495 +300-0,2% Hard discount 179 139-200 -0,2% Grands magasins / magasins populaires 13 32-200 -1,5% Spécialisés 2 420 2 733 +24 100 +0,9 % Équipement de la maison 1 204 1 692 +4 900 +0,3% Dont Équipement de la personne 431 343 +3 400 +1,0% Culture-loisirs 355 358 +4 200 +1,2% Autres 430 340 +11 600 +3,5% 3 182 4 073 +24 700 +0,6 % Source : CCI - données 2015 8 CCI Panorama du commerce de détail 2015

Répartition de la surface des établissements commerciaux de 300 m² et plus 9,1% 10,9% 8,0% 15,7% 13,0% 3,1% 8,7% 5,7% 20,6% 9,1% 12,8% 3,8% 39,3% 7,2% 9,4% 8,4% 17,9% 9,8% Hypermarchés Supermarchés Hard discount Equipement de la maison Equipement de la personne Culture-loisirs Autres 40,2% 8,7% 7,5% 8,5% 14,7% 15,3% 44,2% 3,1% 8,3% 17,0% 8,8% 41,4% 3,9% 8,4% 12,5% 3,4% 41,6% Source : CCI - données 2015 Des demandes d exploitation en hausse en 2014 En 2014, les quatre Commissions Départementales d Aménagement Commercial ont instruit 102 dossiers de création ou d extension relevant de commerces soumis à autorisation (pour 89 demandes en 2013), totalisant une demande de surface nouvelle de 178 600 m² (contre 104 700 m² l année précédente). Sur cette période, 88% des dossiers déposés et 96% des surfaces sollicitées ont été acceptés par les Commissions, pour une surface moyenne par dossier accepté de 1 900 m². 76% des demandes ont concerné des projets de création de nouvelles surfaces, contre 24% des projets d extension de surfaces déjà existantes. Les demandes se situent principalement autour de trois activités qui représentent près de 80% des surfaces sollicitées : > l équipement de la maison (56 700 m², soit 31 % de la surface totale demandée ; à 90% de la création de surface), > l implantation ou l extension de cellules et/ ou galeries commerciales (49 700 m², soit 28% ; trois quart des surfaces concernées sont des créations), > les grandes surfaces généralistes (28 900 m², soit 19% ; un tiers d extension, deux tiers de surfaces nouvelles). Evolution de la grande distribution en Plancher commercial m 2 4 500 000 4 000 000 3 500 000 3 000 000 2 500 000 2 000 000 1 500 000 1 000 000 500 000 3 198 0 3 140 Source : CCI - données 2010 à 2015 Equipement commercial - Dossiers soumis à autorisation Nombre de dossiers déposés 3 225 3 249 % de dossiers acceptés 3 231 Surfaces sollicitées (m²) 3 191 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Nombre de GMS Surface de GMS généralistes Surface de GMS spécialisées % de surfaces acceptées 3 182 Nombre de GMS Surface moyenne acceptée (m²) 3 240 3 220 3 200 3 180 3 160 Côtes d'armor 14 100% 7 900 100% 564 Finistère 22 97% 58 100 99% 2 739 Ille-et-Vilaine 30 83% 51 300 92% 1 892 Morbihan 36 82% 61 200 96% 1 962 102 88% 178 600 96% 1 905 Source : CCI - Etablissements commerciaux, d après sites préfectures départementales - données 2014 CCI Panorama du commerce de détail 2015 9

La consommation des ménages et l activité du commerce Le pouvoir d achat des ménages se redresse légèrement en 2014 favorisant leur consommation. L activité du commerce renoue avec une croissance encore fragile mais qui ne profite pas à tous les segments. L opinion des professionnels bretons sur leur activité semble plus confiante en l avenir. Des consommateurs moins attirés par le centre-ville Les ménages bretons consacrent en moyenne 13 730 euros pour leurs dépenses de produits de consommation courante (hors automobile, carburant et fonctionnement du logement), selon une enquête menée en 2013 par les CCI de sur leurs comportements d achats (cf. glossaire méthodologique). Cette enquête permet également d analyser comment se répartissent ces dépenses entre le centreville et la périphérie. Sur les principaux pôles commerciaux bretons étudiés, qu ils soient majeurs ou secondaires, la part de marché du centre-ville est partout largement inférieure à celles des quartiers et périphéries. Elle se situe pour la majorité des pôles (20 pôles sur 23) entre 15 et 25% des dépenses injectées dans les commerces de ces pôles, toutes dépenses confondues. En étudiant uniquement les dépenses non alimentaires, la part du centre-ville est plus importante. Elle varie entre 11 et 39% selon les pôles (contre 9 à 31%, toutes dépenses confondues). Le poids significatif de la périphérie s explique très largement par l implantation des Grandes et Moyennes Surfaces (GMS) à l extérieur des centres urbains. Cette forme de vente draine les 2/3 des dépenses des ménages bretons. Cette attractivité est renforcée pour les dépenses alimentaires effectuées à 80 % dans les GMS. Présent à la fois en centre-ville ou adossé à de grandes surfaces, le petit commerce capte quant à lui près de la moitié des dépenses consacrées à l équipement de la personne. Par contre, l analyse de ces pôles met en évidence qu il n existe pas de véritable lien entre la taille du pôle et la part de marché captée par le centre-ville. Des pôles commerciaux attractifs sur l ensemble du territoire La géographie de la consommation des ménages, issue de l enquête CCI, dessine la morphologie des zones d influence des principaux pôles commerciaux bretons et présente un territoire régional plutôt bien maillé en termes d attractivité commerciale. L équilibre entre les pôles majeurs et des pôles plus secondaires semblent bien s opérer. Les pôles de Rennes et de Brest sur des zones de chalandise tous produits (alimentaires et non alimentaires) n interfèrent pas sur les territoires limitrophes. Le centre avec les pôles de Carhaix, Pontivy, Loudéac et Ploërmel est commercialement bien pourvu. Les pôles littoraux exercent également une forte influence sur des territoires assez étendus. Dépenses des ménages selon les lieux d achat pour les principaux pôles commerciaux Morlaix 13% 82% 18% Lannion Saint-Brieuc 16% Saint-Malo 18% 82% 77% Brest 87% 23% 25% 31% 69% Carhaix 18% Quimper 82% 20% 80% 21% Concarneau Part centre-ville 79% Part quartiers-périphérie Lorient Pôle majeur Pôle secondaire Source : Enquête Demande - Observatoires du Commerce - CCI de - données 2013 75% Landerneau 17% 84% 83% Guinguamp 15% 85% 20% 80% Pontivy Hennebont 20% 80% Lamballe Loudéac 20% 80% 21% 79% Ploërmel 16% 84% 23% 17% 9% 77% 83% Auray 91% Vannes Redon Dinan 76% 24% Rennes Fougères 84% 71% 16% Vitré 29% > Pôles majeurs : chiffre d affaires supérieur à 200 M > Pôles secondaires : chiffre d affaires compris entre 121 et 200 M 10 CCI Panorama du commerce de détail 2015

Attractivité des principaux pôles commerciaux Lannion Saint-Malo Brest Landerneau Morlaix Guingamp Saint-Brieuc Lamballe Dinan Fougères Carhaix Loudéac Rennes Vitré Quimper Pontivy Hennebont Concarneau Lorient Auray Vannes Ploërmel Redon Zone de chalandise - Tous produits (2013) Zone primaire (très forte attractivité) Zone secondaire (forte attractivité) Zone tertiaire (attractivité moyenne) Source : Enquête Demande - Observatoires du Commerce - CCI de - données 2013 - Réalisation CCI Quimper Cornouaille Les zones de chalandises ont été constituées avec les principales villes bretonnes et si besoin avec leurs communes limitrophes, lorsque celles-ci accueillent une zone importante susceptible d influer sensiblement le comportement des ménages (présence d équipements commerciaux structurants). Des dépenses des ménages en légère hausse Après deux années de contraction, le pouvoir d achat se redresse en 2014 grâce notamment à la stabilité des prix. La consommation en bénéficie. Les dépenses des ménages poursuivent lentement le retour vers la croissance (+0,6% après +0,4% en 2013 et 0,3% en 2012), à un rythme toutefois nettement inférieur à celui d avant-crise (+2,2% entre 2000 et 2007). La consommation en produits alimentaires ralentit légèrement en 2014 (+0,6% après +1,0%). Les dépenses liées à l équipement de la maison (meubles, appareils ménagers,...) retrouvent une stabilité (+0,1%, après -1,6% en 2013). Celles liées à l équipement de la personne repartent à la hausse (+1,9% après 1,0%), grâce au rebond de la consommation de vêtements. La consommation de culture et loisirs renoue avec la croissance en 2014 (+0,6%) après deux années de recul. Les dépenses dans les hôtels-cafés-restaurants restent toujours orientées à la baisse (-0,9% après -1,4%). Soutien de la consommation des ménages depuis quelques années, la dépense de consommation en biens et services de l économie de l information décélère (+3,1% après +4,7%), en lien avec celle des services de télécommunications (+2,5% après +11,2%). Les dépenses de santé des ménages augmentent à un rythme moindre en 2014 qu en 2013 (+1,7% après +2,6%). Une reprise de l activité encore timide L activité du commerce, au niveau national, repart légèrement à la hausse en 2014. Les ventes ont progressé en volume de 0,8% (après -0,2% en 2013), grâce à une consommation des ménages plus soutenue que les années précédentes. Comme depuis 2010, les commerces non alimentaires profitent mieux de cette amélioration (+1,9%) que ceux à dominante alimentaire (-0,3%), portée principalement par le dynamisme de l activité équipement de l information et de la télécommunication (+8,6%). Les activités équipement de la maison (+1,8%), cultureloisirs (+0,8%) et équipement de la personne (vêtement-chaussure +0,8%, bijouterieparfumerie +3,0%) se redressent également. Les ventes du commerce alimentaire continuent de diminuer en 2014, baisse imputable au recul de l activité alimentaire des grandes surfaces, en particulier dans les supermarchés (-0,5%). En revanche, dans l alimentaire spécialisé et les petites surfaces à dominante alimentaire, l activité se redresse (+0,3% et +0,6%). Des perspectives mieux orientées pour 2015 La CCI enquête chaque semestre les chefs d entreprise de la région sur la perception de leur activité sur le semestre précédent et sur les perspectives pour le semestre à venir. Les commerçants interrogés en juin, bien que prudents dans un contexte économique encore fragile, semblent moins pessimistes que l an dernier à pareille époque et perçoivent quelques signes de redressement. Sur le premier semestre 2015, 28% d entre eux ont enregistré une hausse de leur chiffre d affaires (contre 17% en 2014), 33% un maintien (33% en 2014) et 39 % une baisse (50% en 2014). Pour le second semestre, 20% anticipent une hausse (14% en 2014), 40% la stabilité (34% en 2014) et 17% une baisse (32% en 2014). Dépenses des ménages bretons Montant total : 20,4 milliards d en 2013 Montant moyen par foyer : 13 730 Répartition des dépenses selon les produits Achats selon les formes de ventes 7% 12% 17% 7% 42% Alimentaire Equipement de la personne Equipement de la maison Culture-loisirs Services et autres produits banals (hors auto) Accessoires auto Petit commerce alimentaire équip t. de la personne équip t de la maison culture loisirs ensemble 14% 48% 13% 21% 25% GMS 80% 43% 80% 67% 68% Autres (dont commerce électronique) 6% 9% 7% 12% 7% Source : Enquête Demande - Observatoires du Commerce - CCI de - données 2013 15% Source : Enquête Demande - Observatoires du Commerce - CCI de - données 2013 CCI Panorama du commerce de détail 2015 11

Le commerce et l équilibre territorial Alors que les pôles urbains majeurs et le littoral offrent un équipement commercial plus développé, la couverture territoriale du commerce en reste satisfaisante grâce au maillage serré sur l ensemble du territoire de petites villes et de villes moyennes bénéficiant aux zones rurales moins bien dotées. Une offre commerciale bien présente sur le territoire breton En 2015, 96% des communes bretonnes disposent d au moins un commerce sur leur territoire dont 75% un alimentaire (ou généraliste) et 73% d entre elles bénéficient à la fois d une offre alimentaire et non alimentaire. Près de 7 Bretons sur 10 (68%) vivent dans les communes les mieux équipées (dotée d au moins 20 commerces). Et seulement 0,5% de la population bretonne (17 000 personnes) résident dans les 54 communes, essentiellement rurales, sans commerce. Le nombre de communes équipées de 20 commerces ou plus a légèrement diminué sur les années récentes (-14 communes entre 2010 et 2015). Plus de communes face à la problématique du dernier commerce Début 2015, 116 communes (soit 9% des communes bretonnes) ne sont équipées que d un seul commerce. La plupart d entre elles (97%) sont rurales. Pour deux communes sur trois, le dernier commerce est le café, pour les autres, il s agit d un commerce de type alimentaire ou généraliste. 55 000 Bretons (1,7%) vivent dans ces communes concernées par la problématique du dernier commerce. Entre 2010 et 2015, 29 communes bretonnes supplémentaires doivent faire face à cette situation. Les Côtes d Armor et l Ille-et-Vilaine avec leurs structures communales plus denses que les deux autres départements bretons comptabilisent également un nombre important de communes disposant d un unique commerce (resp. 43% et 34% des communes bretonnes concernées). Equipement commercial des communes Equipement commercial selon les communes (y compris HCR) Communes sans commerce ou 1 seul 170 Communes ayant entre 2 et 9 commerces 566 Communes ayant 10 commerces et plus 534 Source : CCI - Ensemble des établissements commerciaux y compris hôtels-cafés-restaurants - données 2015 Répartition des communes selon le nombre de commerces Côtes d Armor Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan 2015 2010 2015 2010 2015 2010 2015 2010 2015 2010 0 commerce 54 44 29 19 9 10 14 13 2 2 1 commerce 116 87 50 33 17 13 40 31 9 10 2 à 4 commerces 304 317 117 125 52 51 91 100 44 41 5 à 9 commerces 262 264 58 63 62 67 81 73 61 61 10 à 19 commerces 209 219 50 55 56 49 46 59 57 56 20 commerces et plus 325 339 69 78 87 93 81 77 88 91 Ensemble 1 270 1270 373 373 283 283 353 353 261 261 Source : CCI - Ensemble des établissements commerciaux y compris hôtels-cafés-restaurants - données 2015 et rappel 2010 12 CCI Panorama du commerce de détail 2015

Densité commerciale selon les types de territoires en 2015 Densité pour 10 000 habitants Espace rural Petites villes Villes moyennes Grandes villes et métropoles Ensemble 67 123 166 133 116 (rappel 2010) (72) (124) (171) (133) (119) Taux d évolution annuel moyen du nombre de commerces entre 2010 et 2015 selon les territoires -1,2% -0,3% Espace rural Petites villes dont généralistes et alimentaires 14 22 26 18 19 hôtels-cafés-restaurants 31 41 53 39 39 autres commerces spécialisés 22 60 87 76 58-0,7% 0-0,5% Villes moyennes Grandes villes et métropoles Ensemble Source : CCI - Ensemble des établissements commerciaux y compris hôtels-cafés-restaurants - données 2015 et rappel 2010 Source : CCI - Ensemble des établissements commerciaux y compris hôtels-cafés-restaurants - évolution 2010-2015 Un équipement commercial différencié selon les types de territoires La présence du commerce sur l espace breton s analyse différemment selon les activités et les formes de distribution en fonction des types de territoires. La typologie retenue (communes rurales, petites villes, villes moyennes, grandes villes et métropoles cf. glossaire) met en évidence que l implantation d un commerce sur un territoire donné est fonction à la fois de sa population mais également de son rôle d attractivité sur les territoires voisins. L analyse des densités commerciales (nombre de commerces par habitant) selon les types de territoires montre que la répartition spatiale du commerce alimentaire ou généraliste est relativement bien équilibrée (les communes rurales disposent de 14 commerces pour 10 000 habitants, les grandes villes et métropoles, 18). L implantation territoriale de la distribution spécialisée bénéficie aux grandes villes et métropoles, villes moyennes et petites villes, les communes rurales apparaissant plus déficitaires. Ces dernières ont en effet accès à une gamme plus restreinte (22 commerces pour 10 000 habitants, quand les autres types de communes comptabilisent entre 60 et 87 commerces) avec une sous-représentation marquée de l équipement de la personne (un peu plus de 1 commerce pour 10 000 habitants, entre 10 et 24 pour les autres territoires) et de la maison (5 commerces pour 10 000 habitants contre 12 à 15). L espace rural est également le grand oublié de la grande distribution, puisque avec 32% de la population, il n est pourvu que de 8 % du plancher commercial des GMS. Sur la période 2010-2015, la densité commerciale a diminué partout, à l exception des grandes villes et métropoles. En moyenne, les Bretons ont à disposition, en 2015, 3 commerces de moins qu en 2010 pour 10 000 habitants ; cette perte est plus marquée dans les communes rurales et les villes moyennes (moins 5). A l inverse, tous les territoires bretons ont connu une augmentation de la surface commerciale des GMS, les petites villes en ont particulièrement bénéficié (+8,8% entre 2010 et 2015, pour une moyenne régionale de +4,9%). Une complémentarité des territoires Les petites villes, relativement bien dotées en commerces alimentaires et généralistes (présence de supermarché) exercent une attraction sur l espace rural de proximité. Les villes moyennes, bien pourvues tant en commerces généralistes que spécialisés (166 commerces pour 10 000 habitants) et disposant d une densité commerciale en GMS bien supérieure aux besoins de sa population (1 956 m² pour 1 000 habitants pour une moyenne régionale de 1 258 m²), apportent aux petites villes et à son environnement rural proche les ressources complémentaires nécessaires. Les grandes villes et métropoles disposent d une offre commerciale en adéquation avec leur population, ce qui leur confère une relative autonomie. Une densité plus marquée dans les pays du littoral L analyse de l implantation du commerce selon les pays met en évidence un équipement commercial plus étoffé dans les pays de la frange littorale (supérieur à la moyenne régionale), qui s explique notamment par une présence plus importante des activités hébergement-restauration sur ces territoires. Sur les cinq dernières années, l offre commerciale s est contractée dans une majorité de pays. Seuls cinq pays ont vu leur parc d établissements commerciaux s accroître : Brocéliande (+1,4%), Vannes (+0,9%) Rennes (+0,8%), Auray (+0,6%) et Vitré-Porte de (+0,2%). Densité commerciale en 2015 et évolution sur 5 ans selon les pays Brest - 0,2 % Morlaix - 1,8 % Trégor-Goëlo - 1,9 % Guingamp - 1,8 % Saint-Brieuc - 1,4 % Saint-Malo - 0,6 % Densité du parc pour 10 000 habitants 150 établissements et plus de 130 à 149 établissements de 116 à 129 établissements de 100 à 115 établissements moins de 100 établissements Taux d évolution annuel moyen entre 2010 et 2015 Cornouaille - 0,8 % Centre-Ouest - 2,8 % Lorient - 0,3 % Auray + 0,6 % Pontivy - 0,9 % Centre - 2,4 % Vannes +0,9% Ploërmel- Cœur de - 0,5 % Dinan - 1,1 % Brocéliande + 1,4 % Redon et Vilaine - 0,1 % Rennes + 0,8 % Vallons de Vilaine - 0,1 % Fougères - 1,1 % Vitré- Porte de + 0,2 % - 0,5 % Source : CCI - Ensemble des établissements commerciaux y compris hôtels-cafésrestaurants - données 2015 et évolution 2010-2015 Densité moyenne : 116 CCI Panorama du commerce de détail 2015 13

Glossaire Méthodologique Champ d étude Commerce de détail Le champ d analyse de l offre commerciale retenu couvre le secteur du commerce de détail en magasin et comprend les activités suivantes : «généralistes» : petites et grandes surfaces à prédominance alimentaire : hypermarché, supermarché, hard discount, supérette, grand magasin et magasin populaire, alimentation générale = [NAF Rév.1 : 521 sauf 521A et J NAF Rév. 2 : 47.1 sauf 47.19B, 47.11A] «alimentaire» : boucherie, charcuterie, boulangerie, pâtisserie, poissonnerie, crèmerie, caviste, surgelés, fruits et légumes, épicerie fine = [NAF Rév.1 : 151F, 158B, C, D, K, 521A, 522 sauf 522L - NAF Rév. 2 : 10.13B, 10.71B, 10.71C, 10.71D, 10.82Z, 47.11A, 47.2 sauf 47.26Z] «équipement de la maison» : meubles, cuisines-salles de bains, décoration, bricolage, fourniture de matériaux, jardinage, électroménager, TV-hifi = [NAF Rév.1 : 524H, J, L, N, P, U, X - NAF Rév. 2 : 47.59, 47.43Z, 47.54Z, 47.63Z, 47.52, 47.53Z, 47.76Z] «équipement de la personne» : vêtements, chaussures, textiles, maroquinerie, bagagerie, bijouterie = [NAF Rév.1 : 524A, C, E, F, V - NAF Rév. 2 : 47.51Z, 47.71Z, 47.72, 47.77Z] «hygiène et santé» : pharmacie, parapharmacie, optique, orthophonie, orthopédie, coiffure, esthétique, parfumerie = [NAF Rév.1 : 523, 524T, 930D et E - NAF Rév. 2 : 47.73Z, 47.74Z, 47.75Z, 47.78A, 96.02] «culture-loisirs» : livres, journaux, multimédia, articles de sport et de loisirs = [NAF Rév.1 : 524R, W, Z - NAF Rév. 2 : 47.64Z, 47.42Z, 47.65Z, 47.61Z, 47.62Z, 47.41Z] «services» : tabac, pressing, cordonnerieclés, location vidéo et biens domestiques, développement photo, imprimerie, équipements auto, dépôt-vente, brocante, solderies = [NAF Rév.1 : 222C, 503B, 521J, 522L, 524Y, 525Z, 527A, 714B, 748A et B, 930B - NAF Rév. 2 : 96.01B, 95.23Z, 77.22Z, 77.21Z, 77.29Z, 74.20Z, 18.12Z, 45.32Z, 47.19B, 47.26Z, 47.78B, 47.78C, 47.79Z] Compte tenu du changement de nomenclature d activité (NAF) mise en place par l INSEE en 2008 (passage de la NAF 2003 Rév.1 à NAF 2008 Rév.2), l utilisation de cette table de correspondance permet la mise en cohérence des données pour assurer la continuité des séries statistiques. Certaines statistiques concernent seulement l activité NAF Rév.1 52 (NAF Rév.2 47) qui comprend le commerce de détail et la réparation d articles domestiques. Le champ d analyse de la demande commerciale couvre les produits et services correspondant aux secteurs et aux activités considérés pour étudier l offre commerciale (non compris HCR). HCR (Hôtels - cafés - restaurants) Aux activités de commerces de détail traditionnels ont été ajoutées dans cette édition, pour la plupart des indicateurs (sauf mention contraire), les activités d hébergement et de restauration (HCR). Hébergement : NAF Rév.2-55 Restauration : NAF Rév.2-56 Densité commerciale Ratio permettant de comparer l importance quantitative du commerce d un territoire à l autre. Se mesure soit par un nombre de commerces par habitant, soit par une surface commerciale par habitant. Enquête flux de consommations des ménages Cette enquête a été menée par téléphone au cours du 4ème trimestre 2012 et du 1er trimestre 2013 auprès de 13 040 ménages bretons, échantillon représentatif au sens socio démographique sur chacun des bassins de vie (taille du ménage, CSP du référent). Elle porte sur les comportements d achat d un panel de 44 produits de consommation courante et représente en moyenne 100 000 actes d achats par département. Liste des produits enquêtés Alimentaire : pain pâtisserie ; viande volaille ; charcuterie traiteur ; poissons-crustacés frais ; fruits légumes ; épicerie-boissons non alcoolisées ; crèmerie ; glaces-produits surgelés ; vins-alcools Equipement de la personne : layette puériculture ; prêt-à-porter enfant (3-14 ans) ; prêt-à-porter masculin (15 ans et +) ; prêt-à-porter féminin (15 ans et +) ; lingerie-bonneterie-sous-vêtements ; chaussures villes ; vêtements de sport ; chaussures de sport ; maroquinerie ; horlogerie bijouterie bijouterie fantaisie ; parfums et produits cosmétiques ; Optique médicale et solaire Equipement de la maison : literie-salons-meubles meublants ; arts de la table-décoration luminaires ; petit et gros électroménager ; TV-Hifimatériel photo et vidéo ; tissus, voilages, linge de maison, mercerie ; revêtements sols et murs ; bricolage (outillage, quincaillerie, matériaux) ; Jardinage (végétaux, outillage, mobilier) Culture, loisirs : CD, DVD, Blue Ray ; téléphonie ; livres ; Jeux-jouets (hors jeux vidéo) ; micro informatique logiciels jeux vidéo ; papeteriefournitures de bureau, articles de sport-cyclespêche et chasse Services et autres produits banals : produits d entretien ménager ; produits de toilette-hygiène corporelle ; pharmacie parapharmacie ; pressingcordonnerie-clés minute ; fleurs coupées compositions florales ; coiffure-soins esthétiques ; Journaux-revues magazines ; équipementpneumatique et petit entretien auto Etablissements commerciaux Les statistiques relatives au parc d établissements commerciaux et à sa démographie publiées dans ce document sont des données provisoires, disponibles au 1er janvier de l année et susceptibles de corrections intégrant notamment les radiations d établissements dont les Centres de Formalités des Entreprises auraient été informés après cette date. Par ailleurs, les données relatives à l urbanisme commercial présentées dans ce document pourront faire l objet d une actualisation, compte tenu de l évolution du mode de recueil d informations, liée à la mise en place de la nouvelle législation en matière d autorisation commerciale. Formes de distribution On distingue 3 formes de distribution : les GMS (ou grande distribution ) - Grandes et Moyennes Surfaces : établissements commerciaux de 300 m 2 ou plus (toute création ou évolution d un établissement dont la surface de vente est de 300 m 2 ou plus était, jusqu en 2008, soumise à autorisation délivrée en CDEC). Les GMS peuvent être généralistes (hypermarchés, supermarchés, hard discount, grands magasins et magasins populaires) ou spécialisées dans la distribution de certains produits (équipement de la personne, équipement de la maison ) ; les commerces traditionnels : établissements commerciaux d une surface de vente de moins de 300 m 2 ; les autres formes de ventes : VPC (vente par correspondance), commerce électronique, commerces non sédentaires (marché de détail), foires, salons Grandes et Moyennes Surfaces (GMS) généralistes Surfaces commerciales non spécialisées classifiées suivant l orientation dominante du chiffre d affaires et la surface de vente. Orientation dominante du chiffre d affaires Surface Hypermarchés alimentaire (+ du 1/3 de CA en produits alimentaires) > 2 500 m² Grands magasins non alimentaire (- du 1/3 de CA en produits alimentaires) > 2 500 m² Magasins populaires alimentaire (de 1/3 à 2/3 de CA en produits alimentaires) 400 à 2 500 m² Supermarchés alimentaire (+ de 2/3 de CA en produits alimentaires) 400 à 2 500 m 2 Supérettes* alimentaire (+ de 1/3 de CA en produits alimentaires) 120 à 400 m 2 Maxidiscomptes ou hard discount* alimentaire (+ de 1/3 de CA en produits alimentaires) 120 à 2 500 m 2 (Les maxidiscomptes ne constituent pas une catégorie particulière mais sont un sous ensemble des supermarchés ou des supérettes. Ils proposent à la clientèle des prix bas et un choix limité de produits) 14 CCI Panorama du commerce de détail 2015

Grandes et Moyennes Surfaces (GMS) spécialisées On entend par grande surface spécialisée toute surface commerciale d au moins 300 m 2 spécialisée dans la vente au détail d un type de produits ou services. Le classement par activité est fait au regard de l activité principale du commerce spécialisé. Par exemple, une grande surface spécialisée en bricolage disposant d un rayon jardinerie est affectée pour la totalité de sa superficie en bricolage. La classification par activité retenue est la suivante : - Equipement de la personne : vêtement, lingerie, chaussures, laine, maroquinerie, montres, bijoux, accessoires ; - Equipement de la maison : tissus voilages, décoration luminaire, vaisselle, meubles, cuisines, literie, droguerie, papiers peints, bricolage, quincaillerie, jardinage, TV-Hifi- Musique, électroménager ; - Culture-loisirs : livres, papeterie-bureautique, disques, appareil photo-caméra, multimédia, jeux-jouets, journaux, articles de sports, cycles ; - Hygiène-santé : parfumerie, pharmacie, esthétique, optique-orthophonie, articles médicaux & orthopédiques, puériculture, coiffure ; - Autres : solderies, dépôt-vente, antiquitébrocante et services (pressing, location vidéo, développement photo, imprimerie, cordonnerie, clés, centres d équipements auto-moto (hors garages)...). Marché du travail Demandeurs d emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi Les demandeurs d emploi sont des personnes inscrites à Pôle emploi, organisme issu de la fusion entre l ANPE et le réseau des Assédic. Ces demandeurs d emploi sont regroupés en différentes catégories. Conformément aux recommandations du rapport du Cnis sur la définition d indicateurs en matière d emploi, de chômage, de sous-emploi et de précarité de l emploi (septembre 2008), la Dares et Pôle emploi présentent à des fins d analyse statistique les données sur les demandeurs d emploi inscrits à Pôle emploi en fonction des catégories suivantes : - catégorie A : demandeurs d emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d emploi, sans emploi (catégories administratives 1, 2, 3 hors activité réduite) ; - catégorie B : demandeurs d emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois), (catégories administratives 1, 2, 3 en activité réduite) ; - catégorie C : demandeurs d emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. de plus de 78 heures au cours du mois), (catégories administratives 6, 7, 8) ; - catégorie D : demandeurs d emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d emploi (en raison d un stage, d une formation, d une maladie ), sans emploi, (catégorie administrative 4) ; - catégorie E : demandeurs d emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés), (catégorie administrative 5) ; Les entrées et les sorties des listes de Pôle emploi sont enregistrées pour l ensemble A, B, C (catégories administratives 1, 2, 3, 6, 7, 8). Population Le terme générique de «populations légales» regroupe pour chaque commune sa population municipale, sa population comptée à part et sa population totale qui est la somme des deux précédentes. La population municipale est celle qui est utilisée à des fins statistiques ; la population totale est la plus souvent utilisée pour l application de dispositions législatives ou réglementaires. Toutes les statistiques de ce document intégrant des données de population reposent sur les populations municipales des communes (populations légales 2012) entrées en vigueur le 1 er janvier 2015 et obtenues à partir des enquêtes de recensement annuelles réalisées par l INSEE sur la période 2010-2014. Typologie de territoires La typologie retenue dans cette étude s appuie sur la notion d unité urbaine. Cette notion repose sur la continuité du bâti et le nombre d habitants. On appelle unité urbaine une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) qui compte au moins 2 000 habitants. Si l unité urbaine se situe sur une seule commune, elle est dénommée ville isolée. Si l unité urbaine s étend sur plusieurs communes, et si chacune de ces communes concentre plus de la moitié de sa population dans la zone de bâti continu, elle est dénommée agglomération multicommunale. Sont considérées comme rurales les communes qui ne rentrent pas dans la constitution d une unité urbaine : les communes sans zone de bâti continu de 2000 habitants, et celles dont moins de la moitié de la population municipale est dans une zone de bâti continu. La typologie distingue ainsi : - L espace rural ou communes rurales : communes qui n entrent pas dans la constitution d une unité urbaine - Les petites villes : communes appartenant à une unité urbaine de 2 000 à 9 999 habitants - Les villes moyennes : communes appartenant à une unité urbaine de 10 000 à 49 999 habitants - Les grandes villes et métropoles : communes appartenant à une unité urbaine de plus de 50 000 habitants Zones de chalandise La zone de chalandise d un pôle commercial est la zone géographique d influence d où provient la majorité de ses clients. Elle est définie en sous-zones (primaire, secondaire, tertiaire) selon l attraction : - Zone primaire(ou de très forte attractivité) : supérieure à 80% - Zone secondaire (forte attractivité) : de 40 à 80% - Zone tertiaire (attractivité moyenne) : de 10 à 40% Les zones de chalandises des principaux pôles commerciaux de la région ont été constituées avec les principales villes bretonnes et si besoin avec leurs communes limitrophes, lorsque cellesci accueillent une zone importante susceptible d influer sensiblement le comportement des ménages (présence d équipements commerciaux structurants). Panorama du commerce de détail Publication éditée par la CCI. Directeur de la publication : Alain DAHER Responsable de la rédaction : Stéphanie BENVEL Rédaction : Stéphanie BENVEL Création graphique : korrigan-creations.com ISSN : 1964-5171 La reproduction des informations de ce document est autorisée sous réserve de la mention de la source : «CCI Repères économiques» CCI Panorama du commerce de détail 2015 15