EMPLOI. Un recul toujours fort des effectifs industriels

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Transcription:

EMPLOI 39 L emploi salarié franc-comtois recule de 0,2% en 2006. La hausse des effectifs dans les services et la construction ne suffit pas à compenser la baisse dans l industrie. Le nombre de salariés recule fortement dans le Jura. Le Doubs est le seul département à enregistrer une progression des effectifs salariés. En revanche, le travail frontalier se développe. Entre juin 1995 et juin 2006, le nombre de travailleurs frontaliers a augmenté de plus de 60%. En 2006, le recours à l emploi aidé progresse. Les entrées à l ANPE sont plus souvent dues à des fins de CDD ou de missions d intérim qu à la rupture d un CDI. L ANPE a collecté plus de 2 200 offres supplémentaires en 2006 par rapport à l année précédente. En 2006, l emploi salarié dans l ensemble des secteurs marchands diminue de 0,2% en Franche-Comté, Le recul des effectifs salariés est deux fois plus important qu en 2005. L emploi dans les établissements d au moins 50 salariés enregistre une baisse de 2,3%, partiellement compensée par la hausse des effectifs dans ceux de moins de 50 salariés. La croissance des effectifs dans les services et surtout dans la construction ne parviennent pas à compenser la forte baisse des effectifs industriels. Un recul toujours fort des effectifs industriels Cette baisse cache cependant des évolutions sectorielles contrastées. Les difficultés sont toujours présentes dans l industrie. Après un repli des effectifs de 3,5% en 2005, l emploi industriel diminue de 2,7%. Cette année encore, en Franche-Comté, plus de 2 000 postes industriels disparaissent en un an. Presque tous les grands secteurs industriels sont concernés par des réductions d effectifs.

Méthodologie Emploi salarié En mai 2007, l INSEE Franche-Comté a publié une estimation annuelle de l évolution de l emploi salarié de +0,1% dans l Info web n 33 - Léger recul de l emploi salarié au 4 e trimestre 2006. La différence entre cette estimation et celle présenté dans cet article provient de différences entre le champ retenu pour l Année économique et sociale (ensemble des services marchands) et celui utilisé pour les exploitation conjoncturelles de la source Urssaf. Dans l Année économique et sociale, ont été intégré l intérim, la vente à domicile, certaines grandes entreprises nationales (SNCF, La Poste, France télécom, EDG, GDF), qui ne font pas partie du champ des publications trimestrielles. En revanche, les hôpitaux publics, bien qu intégrés dans ces publications, ne font pas partie du secteur marchand. Ils ne sont donc pas pris en compte dans cet article pour calculer l évolution du secteur de la santé-action sociale. Travail frontalier Le nombre de travailleurs frontaliers francs-comtois travaillant en Suisse est mesuré à l aide du nombre d autorisations de travail frontalières. Cependant, du fait de la durée de validité des autorisations de travail frontalières, le nombre d autorisations valides à une date donnée est supérieur au nombre de frontaliers travaillant effectivement à l étranger. Le nombre de frontaliers est alors estimé après application d un coefficient de correction fourni par l Office fédéral de la statistique Suisse. Les données disponibles concernent exclusivement les cantons de Berne, du Jura, de Neuchâtel et de Vaud. Les flux en provenance du département de Haute-Saône avec ces quatre cantons sont quasiment nuls. Le repli le plus important se situe dans l industrie automobile ( 5,0%), et dépasse de plus d un point celui enregistré en 2005 dans ce secteur. Il représente près de la moitié des réductions d effectifs industriels. La baisse est un peu plus modérée dans les industries des biens de consommation ( 4,0%). Dans ce domaine, les pertes d emplois proviennent des industries des équipements du foyer ( 5,0%) et de l industrie de l habillement et du cuir ( 2,6%). Les industries des biens intermédiaires connaissent également quelques difficultés ( 2,5%). Toutes les branches de ce secteur, sauf les industries du bois et du papier, sont en perte de vitesse. Les réductions d effectifs se concentrent principalement dans la métallurgie-transformation des métaux, la chimieplasturgie et l industrie textile. Parmi les biens d équipement, les industries des biens électriques et électroniques et celles des équipements mécaniques enregistrent un tassement de l emploi, que tempère la reprise observée dans la construction aéronautique et ferroviaire. Seules les industries agroalimentaires enregistrent une légère progression de leurs effectifs (+0,4%). Le dynamisme de la construction porté par les travaux publics Dans la construction, la croissance de l emploi s est encore accélérée. Les effectifs progressent de 3,4% en 2006, après +2,3% l année précédente. Ce dynamisme est lié au développement de l emploi dans les travaux publics (+7,3%). Une évolution plus favorable dans les services que dans le commerce En Franche-Comté, les effectifs du tertiaire évoluent favorablement (+1,0% en 2006). La progression est néanmoins deux fois moins forte qu en 2005. Cette évolution moins favorable est à mettre au compte d un recul des effectifs du commerce ( 0,2%). Le repli des effectifs dans le commerce de gros ( 1,1%) n a pas été compensé dans les autres secteurs d activité. En revanche, l emploi est en hausse dans les services (+1,4%). Les services aux entreprises enregistrent une hausse de 2,1% en un an, dont près des deux-tiers dans les services opérationnels (intérim, nettoyage ). Le tiers des créations d emplois se situe dans les activités de conseil et d assistance. Le secteur de l éducation-santé-action sociale affiche un résultat positif (+2,8%). La croissance est plus modérée dans les services aux particuliers (+1,1%). Dans ce domaine, la moitié des emplois créés provient de l hôtellerierestauration, et un tiers est le fait des services personnels et domestiques. Les effectifs dans les transports se replient de 1,7%. 40

Bonne tenue de l emploi dans le Doubs, net baisse des effectifs salariés dans le Jura Les effectifs baissent fortement dans le Jura en 2006 Doubs Jura Haute-Saône Territoire Franchede Belfort Comté Industrie 3,2 1,1 3,8 1,4 2,7 Construction +5,1 +0,9 +2,2 +4,4 +3,4 Tertiaire +2,1 2,1 +1,9 +0,2 +1,0 dont : Commerce 0,0 0,8 +1,4 2,1 0,2 Services +3,0 2,7 +2,1 +0,9 +1,4 Ensemble +0,4 1,4 0,3 0,0 0,2 Source : Urssaf - Données brutes Champ : établissements toutes tailles du secteur marchand non agricole (y compris Grandes Entreprises Nationales) - Données brutes Construction et éducation, santé, action sociale : deux secteurs fortement créateurs d emplois Doubs Jura Haute-Saône Territoire Franchede Belfort Comté Industries agricoles et alimentaires 0,0 0,5 +2,4 NS +0,4 Industries des biens de consommation 4,5 2,7 6,1 NS 4,0 Industrie automobile 5,6 NS NS NS 5,0 Industrie des biens d équipements 1,2 +3,5 4,3 +0,5 0,8 Industrie des biens intermédiaires 2,1 1,2 4,3 4,9 2,5 Construction +5,1 +0,9 +2,2 +4,4 +3,4 Commerce 0,0 0,8 +1,4 2,1 0,2 Transports 2,3 2,0 +0,3 1,5 1,7 Activités financières 1,9 1,1 NS NS 0,8 Activités immobilières +3,4 NS NS NS +2,6 Services aux entreprises +5,7 6,0 0,5 +2,6 +2,1 Services aux particuliers 1,0 +1,7 +13,1 3,3 +1,1 Éducation, santé, action sociale +4,8 2,5 +2,8 +2,0 +2,8 NS : non significatif ou couvert par le secret statistique Source : Urssaf - Données brutes Champ : établissements toutes tailles du secteur marchand non agricole (y compris Grandes Entreprises Nationales) - Données brutes Le Doubs est le seul département franc-comtois à créer des emplois cette année. Le Territoire de Belfort maintient tout juste son équilibre. À l opposé, l emploi recule dans le Jura et dans une moindre mesure en Haute-Saône. La croissance des effectifs dans le Doubs (+0,4%) se situe principalement dans les services et la construction. Les services opérationnels, la santé-action sociale et les activités de conseil et d assistance sont les secteurs les plus porteurs en termes d emploi. L emploi reste stable dans le commerce. La hausse constatée dans le commerce et la réparation automobile annule les pertes conjuguées du commerce de détail et du commerce de gros. Il affiche à l inverse des pertes industrielles parmi les plus importantes de la région ( 3,2%). Celles-ci se concentrent en particulier dans l industrie automobile, mais également dans la métallurgie-transformation des métaux et dans les industries des équipements du foyer. Le Jura est le département de la région où la réduction des effectifs salariés est la plus importante ( 1,4%). L industrie et le tertiaire sont les grands secteurs touchés par cette baisse. Le recul des effectifs industriels affecte la chimie-plasturgie et les industries des équipements du foyer. En revanche, des emplois se sont créés dans la métallurgie-transformation des métaux. Dans le tertiaire, les pertes se concentrent dans les services aux entreprises, la santé-action sociale et les transports. La Haute-Saône connaît un recul plus modéré de ses effectifs ( 0,3%). La baisse des effectifs industriels est la plus forte de la région ( 3,8%). À l exception des industries agricoles et alimentaires, les effectifs industriels reculent dans l ensemble des secteurs industriels. En revanche, la Haute-Saône est l unique département à créer des emplois dans le commerce, grâce à la bonne tenue du commerce de détail. Côté services, la progression de l emploi salarié atteint 2,1%. Elle provient en majorité des services rendus aux particuliers et du secteur santé-action-sociale. 41

La Haute-Saône est d ailleurs le département où les services aux particuliers se sont le plus développés dans la région en 2006. Le Territoire de Belfort maintient ses effectifs grâce aux gains conjugués dans les services et dans la construction, face au fléchissement des emplois industriels. Les services aux entreprises, et plus spécialement les services opérationnels et les activités de conseil et d assistance, et le domaine de la santé et de l action sociale, sont les principaux moteurs de la création d emplois. L emploi diminue dans les services aux particuliers. Les pertes importantes des activités récréatives, culturelles et sportives s ajoutent à celles relevées dans l hôtellerierestauration. Le commerce enregistre la baisse d effectifs la plus importante des quatre départements. 42 Le travail frontalier se développe Fin juin 2006, selon l Office fédéral de la statistique Suisse, 17 900 personnes résidant dans le Doubs, le Jura et le Territoire de Belfort vont travailler dans les cantons de Berne, du Jura, de Neuchâtel et de Vaud. De 1995 à 2006, le nombre de frontaliers a crû de plus de 60%. Cette évolution n a cependant pas été linéaire. Ainsi, entre 1995 et 1999, le nombre de frontaliers travaillant dans ces quatre cantons est resté stable aux alentours de 10 600. Puis, à la suite de la signature des accords bilatéraux I sur la libre circulation des personnes entre la Suisse et l Union européenne, leur nombre a progressé de 30% entre 1999 et 2002. La détérioration de la conjoncture économique explique la stabilisation en 2003 et 2004, avant que de nouveaux accords bilatéraux entrainent une nouvelle progression du nombre de travailleurs frontaliers. Entre juin 2005 et juin 2006, l augmentation approche les 10%. La développement du travail frontalier ne touche pas de la même façon les départements comtois. Le nombre de travailleurs frontaliers résidant dans le Territoire de Belfort recule de 15% entre 1995 et 2006. Après une progression en 2001, ce département enregistre un repli continu du nombre de frontaliers habitant sur son territoire. En revanche, le nombre de frontaliers résidant dans le Doubs et le Jura et travaillant dans ces cantons augmente de plus de 70%. Un recours plus important aux emplois aidés Les emplois aidés du secteur marchand, tous types confondus, progressent de 2,0% en 2006. Cette aide profite ainsi à 11 400 personnes, soit 200 de plus qu en 2005. Les contrats de professionnalisation, qu ils s adressent aux adultes ou aux jeunes, comme les contrats Emploi tremplin solidarité et les contrats Revenu minimum d activité, sont en très nette augmentation. À l inverse, les contrats d Initiative Emploi sont en repli sur la période. La hausse des emplois aidés

du secteur non marchand provient de la mise en place courant 2005 des contrats d Accompagnement dans l Emploi et des contrats d Avenir. Ce dernier contrat est destiné, dans le secteur non marchand, à l embauche de personnes percevant des minima sociaux. En 2006, trois fois plus de salariés sont touchés par le recours au chômage partiel qu en 2005, pour un nombre d établissements concernés sensiblement équivalent sur les 2 années. En revanche, les durées moyenne de chômage partiel sont beaucoup plus courtes qu en 2005, le nombre total d heures autorisées par les DDTEFP augmentant de 24,4% en un an. 43 Inscriptions à l ANPE : plus souvent à la suite de fin de mission d intérim ou de CDD que de licenciement économique Fin 2006, les inscriptions à l ANPE (demandes d emploi) ont baissé de 0,6% dans la région par rapport à 2005 ( 2,2% en France). En Franche-Comté, les fins de CDD cumulées aux fins de missions d intérim représentent 38% des entrées enregistrées à l ANPE (34% en France). 3,5% des entrées sont imputables à des licenciements économiques, contre 3,8% en France. Près de 12% des entrées ont pour origine d autres motifs de licenciements, notamment pour motif personnel (inaptitude physique, mésentente, insuffisance professionnelle, faute ). La fin d un contrat à durée déterminée ou d une mission d intérim est ainsi une cause plus importante d inscription à l ANPE que la rupture d un Contrat à durée indéterminée, et ce quel qu en soit le motif. L écart de 4 points avec le niveau national sur les fins de CDD et de missions d intérim tient à la forte proportion d emplois intérimaires dans la région. Tous types d offres confondus, l ANPE a collecté un peu plus d offres d emploi en 2006 qu en 2005 (+4,6%), soit 2 200 offres supplémentaires. Plus de la moitié des offres d emplois sont d une durée inférieure à 6 mois. Ce type d offre progresse de 4,0% en un an, tandis que celles de plus de six mois progressent de 5,3% sur la même période. En Franche-Comté, le nombre de sorties de demandeurs d emploi des fichiers de l ANPE en 2006 s est accru de 3,9 % (+ 2,2% en France). Les reprises d emploi dûment signalées à l ANPE représentent un peu plus du quart des sorties en Franche-Comté comme au niveau national, et les entrées en stage 9,4%. Les radiations administratives représentent environ 8% des sorties de l ANPE. Ces chiffres sont stables par rapport à 2005. Un peu moins de 40% des sorties proviennent de personnes absentes au contrôle, sans qu il soit possible de déterminer, parmi celles-ci, la proportion de personnes qui ont effectivement retrouvé un emploi sans l avoir signalé à l ANPE. Martine POTY (INSEE) Luc BRIOT (DRTEFP)