Mythes et réalité concernant le crédit : Le point de vue d une banque Programme 1. Les mythes et les réalités de l économie d aujourd hui Aperçu de la crise du crédit Les coûts d emprunt et leurs conséquences pour les entreprises 2. Revenir à l ABC d un plan d affaires. Évaluation des éléments suivants : l entreprise le secteur d activité la direction la concurrence la stratégie les finances 3. Travail en partenariat avec votre banque
La crise du crédit actuelle La crise du crédit actuelle déclenchée par l effondrement du marché des prêts hypothécaires à risque élevé étant mondiale, généralisée et structurelle, elle frappe tout le monde sur une très longue durée, d où sa gravité accrue. 600 La crise du crédit actuelle est sans précédent Emprunteur canadien type ayant une cote AA Écarts de taux pour les titres de créance de rang inférieur sur cinq ans* Resserrement du crédit post-enron / Worldcom Crise du crédit Marché des prêts hypothécaires à risque élevé Écart de taux en points de base 500 400 300 200 100 Le graphique montre que les écarts de taux pour une société emprunteuse ayant la cote AA sont passés d environ 35 points de base à presque 525 points de base 0 Déc.-98 Déc.-99 Déc.-00 Déc.-01 Déc.-02 Déc.-03 Déc.-04 Déc.-05 Déc.-06 Déc.-07 Déc.-08 *Les écarts pour les titres de créance de rang inférieur sur cinq ans représentent la prime qu une société canadienne type ayant une cote AA doit payer par rapport au taux CDOR ou à un taux de financement à court terme. À noter que la courbe de l écart pour une obligation à 5 ans du gouvernement du Canada a la même forme. Nota : La prime est fonction du risque associé à l emprunteur et reflète le coût supplémentaire associé à l obtention de fonds en cette période de raréfaction des capitaux. Elle augmente proportionnellent à la durée et au montant de l emprunt (et est souvent appelée prime de liquidité ou de terme)
Mythe : les entreprises n ont plus accès au crédit Il existe différentes sources de crédit : les prêteurs principaux (institutions financières) les marchés de titrisation les prêteurs spécialisés les fournisseurs Les banques consentent encore des prêts, mais d autres sources de crédit se sont soit taries, soit retirées du marché Le gouvernement fédéral canadien intervient lui aussi activement pour limiter l incidence du resserrement du crédit Comprendre les coûts d emprunt Exemple de composition des taux avant la crise et après les réductions de taux de la Banque du Canada Coût des fonds d une banque type Avant la crise Effet absolu Après réductions de taux Dépôts Financement du commerce de gros Écart Coût des fonds d une banque type Capitaux propres et créances *Prime de liquidité Coût des fonds d une banque type * La prime de liquidité reflète le coût supplémentaire associé à l obtention de fonds en cette période de raréfaction des capitaux. Elle augmente proportionnellement à la durée et au montant de l emprunt. La crise du resserrement du crédit sur le marché des prêts hypothécaires à risque élevé a eu pour effet absolu de faire augmenter le coût des fonds (surtout en raison de la prime de liquidité*) ainsi que les écarts de taux pour les clients vu le contexte plus risqué Par contre, les réductions de taux de la Banque du Canada ont permis un certain allègement en abaissant les coûts du financement du commerce de gros, baisse qui a été refilée aux clients À noter que le graphique est fourni uniquement à titre d illustration il ne reflète aucunement la répartition ou les proportions réelles pour RBC ou toute autre institution financière.
Mythe : les coûts d emprunt ont augmenté Même si les coûts d emprunt ont augmenté pour tous récemment, il est à noter qu ils demeurent en général à des niveaux historiquement faibles Profil de taux pour l emprunteur commercial type (juillet 2001 à janvier 2009) 21-janv.-09 21-juill.-08 21-janv.-08 21-juill.-07 21-janv.-07 21-juill.-06 21-janv.-06 21-juill.-05 21-janv.-05 21-juill.-04 21-janv.-04 21-juill.-03 21-janv.-03 21-juill.-02 21-janv.-02 21-juill.-01 Taux préférentiel Taux tout compris À noter que le graphique est fourni uniquement à titre d illustration il s agit d une représentation générale qui ne doit en aucun cas servir à présenter un taux spécifique, à titre indicatif ou autre, à des clients. Retour à la base «Wall Street à son plus bas en six ans» Globe and Mail 20 févr. 2009 «L économie se porte bien, selon Greenspan» Globe and Mail 19 févr. 2005 «L économie rebondit : David Dodge» Globe and Mail 20 févr. 2002
Revenir à l ABC des affaires Commencez par établir un plan d affaires et acquérir une solide compréhension de ce qui suit : les capacités de l entreprise la concurrence les forces et limites de l entreprise les opportunités et défis du marché les impératifs d affaires stratégiques la stratégie financière Rôle de conseiller professionnel Nombre d entreprises ne disposent pas de l expertise nécessaire pour passer à travers les moments difficiles. Excellente occasion pour les conseillers professionnels de travailler avec les entreprises pour les aider à se doter des connaissances, de l information et des outils de planification nécessaires à leur survie.
Évaluation de l entreprise Démarcation par rapport à la concurrence Forces Faiblesses Créneau Évaluation du secteur d activité Contexte sectoriel Opportunités Risques et menaces Plan de réponse aux risques
Évaluation de la direction Calibre et expérience de la direction Réalisations Capacités et limites Plan proactif pour surpasser ces limites Évaluation de la concurrence Bonne connaissance de la concurrence Évaluation du contexte concurrentiel actuel Nouveaux concurrents possibles dans l avenir
Stratégie d affaires Voir au-delà des objectifs de chiffre d affaires ou de profits Définir les objectifs d affaires, les fondements de ces objectifs, et les moyens pour les atteindre tout en tenant compte du contexte économique et de la capacité de l entreprise de mettre le plan à exécution Répondre aux principaux facteurs de risque Asseoir cette stratégie sur une solide stratégie financière Stratégie financière Établir des prévisions financières Harmoniser la stratégie financière avec la stratégie d affaires Dresser un portrait réaliste de son plan d avenir Tester le plan et en évaluer le degré de sensibilité, c est-à-dire l adaptabilité face à l évolution du contexte économique
Un plan d affaires solide Les bons plans ne sont pas statiques Mesurer les progrès par rapport au plan et le mettre à jour régulièrement Possibilité de devoir mettre le plan à jour fréquemment en période difficile Pour conclure Les institutions financières consentent toujours du crédit La planification est plus importante que jamais pour la réussite de l entreprise et l accès à des capitaux Le plan d affaires doit contenir des objectifs, des risques et une stratégie financière clairement définis, ainsi qu une évaluation de l entreprise, du secteur d activité, de la direction et de la concurrence Les conseillers professionnels comme les CA et les banquiers ont un rôle important à jouer auprès de leurs clients afin de les aider à élaborer de solides plans d affaires