ilogiciels&services N 332 - Mercredi 9 octobre 2013



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ilogiciels&services N 332 - Mercredi 9 octobre 2013 Rédacteur-en-chef : Roger BUI Hebdomadaire LA NEWSLETTER ÉCONOMIQUE DES ESN ET ÉDITEURS BULLETIN D'ABONNEMENT ÉDITORIAL 30% Un marché en croissance de plus de 30% par an, d ici 2016, on croit rêver! C est pourtant ce qui est généralement admis s agissant de «l Externalisation des infrastructures IT avec le cloud computing» qui fait l objet de la dernière étude Markess International. D ici 2015, plus d un décideur informatique sur deux prévoit d augmenter la part de son budget dévolue à des projets d externalisation avec le cloud computing. Les ROI (retour sur investissement) obtenus sont assurément l une des raisons favorisant cette tendance. Par ailleurs, Le corollaire est que les services de cloud computing prennent progressivement le pas sur d autres formes d externalisation (hébergement classique, infogérance, exploitation d infrastructures ). En 2013, les infrastructures IT concernées en priorité par des services de cloud computing sont celles du stockage, de la sauvegarde et de l archivage, suivies ensuite par les serveurs sous-tendant des applications non stratégiques. Les applications hébergées sur ces infrastructures portées dans le cloud sont avant tout relatives à la messagerie, à la collaboration, aux sites web et portails. Près de 2 décideurs informatiques interrogés sur 5 mentionnent qu ils obtiennent des ROI supérieurs via l externalisation de leurs infrastructures IT dans le cloud par rapport aux autres approches d externalisation auxquelles ils avaient recours jusqu ici. Les ROI obtenus sont clairement quantifiables et de nombreux exemples ont pu être communiqués. Les responsables des grandes applications stratégiques qui sont au cœur des SI des grandes organisations sont-ils convaincus? RB. AU SOMMAIRE P1527 : Edito; P1528-1530 : Jusqu'au bout avec Jean-Paul Alibert, nouveau PDG de T-Systems. P1530 : Easyvista P1531 : FeelEurope; Le Tableau IT40. LA MATURITÉ NUMÉRIQUE DES DIRIGEANTS FRANÇAIS Paris, le 4 octobre 2013 Pour leur deuxième édition du baromètre de la maturité numérique des dirigeants français, Syntec Numérique et IDC ont tiré les principaux enseignements suivants : «Bien que conscients du lien entre numérique et performance, les dirigeants français tardent à franchir le cap de la transformation numérique de leur entreprise. D une année à l autre, on constate une nette amélioration de la prise de conscience des dirigeants français du lien entre le numérique et la performance de leur entreprise. Mais le cap de la transformation numérique des modèles économiques n est encore que très rarement franchi.» Sur les bases d un modèle développé par IDC, le niveau de maturité numérique des dirigeants a continué de croître et a été évalué à 67.4 points sur 100, en progression de quatre points comparé à 2012. Le niveau 100 représente les meilleures pratiques déjà mises en oeuvre par les dirigeants les plus avancés dans le domaine du numérique. A 67.4 points, le niveau de maturité est défini comme managé, c est-à-dire que les dirigeants ont défini le numérique en tant que priorité forte de l entreprise, et qu ils en connaissent les principaux enjeux, risques et bénéfices. Pour autant, à ce niveau, les dirigeants ne font pas encore preuve de leadership sur le numérique dans et en dehors de l entreprise. Des progrès restent à faire pour atteindre un niveau d excellence et l innovation métier ne peut pas encore s appuyer sur un accès optimal aux ressources numériques internes et externes. «La progression de la prise de conscience par les dirigeants français des apports du numérique à la performance de leurs entreprises est très encourageante «constate Didier Krainc, directeur général d IDC France. «Mais le saut qualitatif vers la transformation numérique reste encore à faire dans bien des secteurs ; les mutations économiques et sociétales induites par le numérique sont considérables et les dirigeants français doivent encore prendre toute la mesure de leurs impacts potentiels sur leur business.» DES DIRIGEANTS MIEUX INFORMÉS Trois domaines continuent de progresser entre 2012 et 2013 : - l expérience numérique des dirigeants se fait à titre personnel, et on constate à ce titre une progression des nouveaux modes de travail en mobilité ; - la maturité numérique des dirigeants progresse fortement, en particulier dans la connaissance des environnements qui constituent ce qu IDC appelle la «troisième plateforme informatique,» à savoir le cloud computing, les technologies Big Data, la mobilité et les réseaux sociaux; - enfin, la maturité numérique des dirigeants continue de progresser dans la perception qu ils ont de la contribution de l IT à la performance de l entreprise. Ce critère recueille le niveau d adhésion le plus élevé de la part des dirigeants. DES MARGES DE PROGRESSION IDENTIFIÉES La maturité des dirigeants progresse dans l ensemble des domaines analysés mais certains résultats démontrent que d importants gains potentiels existent : - si le rôle et la contribution du numérique dans la performance de l entreprise progressent, les attentes des dirigeants sont encore plus fortes en termes d agilité, de sécurité et de réactivité, associées à des coûts maîtrisés. L atteinte de ces objectifs et de cet équilibre difficile nécessite des changements et une nouvelle gouvernance qui doivent être portés par les dirigeants - le numérique reste peu valorisé par les dirigeants en tant qu actif de l entreprise. Les évolutions technologiques majeures que connaît l industrie numérique amènent pourtant d importants bouleversements dans des secteurs d activité entiers. La transformation numérique de leur entreprise représente donc un défi d avenir qu une partie des dirigeants doit encore relever. «Par ce deuxième baromètre nous voyons que les dirigeants d entreprise prennent de plus en plus conscience de l importance du numérique, et pas seulement comme facteur de réduction de coût. Le numérique permet la transformation de leur entreprise avec un impact notoire sur l image. Une tendance de fond est la question de la sécurité. A nous de les accompagner dans ce changement stratégique» commente Guy Mamou-Mani, président de Syntec Numérique. N 332 - Mercredi 9 octobre 2013 - Page 1527

Paris, le 26 septembre 2013 T-Systems France renaît de ses cendres, après avoir erré de longues années suite à des acquisitions qu il fallait faire vivre. Le 6 juin 2013 a marqué le jour où cette filiale de Deutsche Telekom a tourné une page définitive sur son passé en signant avec son CE la cession de 520 personnes principalement dédiées au services IT traditionnel. Jean-Paul Alibert, ex-vp chez HP, a pris ses fonctions de PDG de T-Systems France, le 1 er juin 2013. Juste à temps pour signer l accord avec le CE. Il prend en charge une ESN qui vient de passer de plus de 1000 personnes à 400 personnes et de 200 M environ à 140 M de chiffre d affaires. 520 personnes ont rejoint la holding DACP, dans une entité qui s appelle Novia, emportant avec eux, environ 50 M de chiffre d affaires. Jean-Paul Alibert, a fait toute sa carrière dans les services IT, software et hardware, d abord dans une start-up puis chez de grands intégrateurs et HP. 52 ans, ingénieur en électronique de l ESME-Sudria et titulaire d un MBA de l IAE-Paris, il est marié et père de 2 enfants. - Entré en 1985 chez Impulsion - startup éditeur et intégrateur d un ERP middle market il en prend la direction des opérations en 1989, puis la direction générale de sa filiale Sages. - En 1993, il rejoint le groupe Industriel Elsydel-Ascom, membre du Comité de direction des activités Françaises et directeur général de sa filiale d informatique industrielle et embarquée. - En 1996, il prend la direction de la division Marché Industrie-Utilities chez Unilog (CGI-Logica), centrée sur les ERP (notamment SAP) et la TMA (Tierce Maintenance Applicative). - En 2000, il rejoint Atos Origin où il dirige durant 6 ans les divisions system intégration sur les secteurs public, services puis énergie et industrie. - Il rejoint HP France en 2006 et prend la direction générale les activités de conseil et intégration, et technology services France, puis des solutions d impressions, et enfin les offres d innovation et croissance (cloud, big data, sécurité). Créée en février 2001, T-Systems, troisième ESN européenne, derrière Capgemini et Atos, est née du regroupement de l activité de services aux grandes entreprises de Deutsche Telekom et des activités informatiques issues de l acquisition de Debis IT services, ex filiale de DaimlerChrysler. En 2006, T- Systems a acquis Gedas, filiale informatique du groupe Volkswagen. Cette acquisition a renforcé la position internationale de T Systems, notamment dans le secteur automobile, consacrant son rôle majeur au sein de Deutsche Telekom. T-Systems est l un des trois domaines d activités stratégiques de Deutsche Telekom avec T-Com et T-Mobile. Aujourd hui, T-Systems est présent dans une trentaine de pays, compte 52 742 collaborateurs à travers le monde dont la moitié en Allemagne et son chiffre d affaires s est élevé à 10 milliards d euros en 2012, avec un Ebit de 0,3 milliards. T-Systems France est née du regroupement de debis IT Services France, la filiale d infogérance grands systèmes, Soleri, la SSII d origine lyonnaise rachetée par debis en octobre 1999, ainsi que Spring, le revendeur spécialisé dans les serveurs Unix acquis par debis à la fin de l année 1998. Roger BUI : Quelle était la situation de T-Systems France lorsque vous êtes arrivé le 1 er juin 2013? Jean-Paul Alibert : La France était majoritairement déconnectée des pôles d excellence du groupe. Le management et les équipes commerciales français avaient essayé de faire croître, puis de faire survivre ces opérations et a oublié de s appuyer sur les points forts du groupe. Résultat : la filiale France est partie en décroissance et en pertes, jusqu au moment où la décision, qu il aurait fallu prendre beaucoup plus tôt, de se séparer de 520 personnes sur un effectif global de 1000 personnes a été prise. Il y a un an, le groupe a décidé de recentrer la filiale française selon 2 axes. Le premier axe touche tout ce qui tourne autour de l outsourcing des infrastructures, du poste de travail au datacenter et au cloud, en passant par les réseaux. Le deuxième axe sur lequel la France a été recentrée, c est le marché Aérospatial, avec notamment EADS à Toulouse, sur le PLM, le Collaborative Content Management, le Supply Chain et SAP. A signaler que nous N 332 - Mercredi 9 octobre 2013 - Page 1528

avons au catalogne depuis 5 ans, une offre SAP On The Cloud que nous appelons Dynamic SAP. Enfin, il a été décidé que notre unique cible commerciale serait les entreprises du SBF120 International. RB : Vous nous dites que les ESN qui n auraient pas rapidement une approche «Solutions» allaient se trouver en difficulté face à l évolution de le demande. Qu entendez-vous par Solutions? Jean-Paul Alibert : C est exact. T-systems a véritablement une culture d industriel. Cela tombe bien car cela fait plus de 5 ans que je pousse, au sein du Syntec Numérique, dans les entreprises où j ai travaillé, pour que l on passe d un positionnement de fournisseur de hardware, de software ou de services, à celui de fournisseur de «Solutions.» C est, pour moi, le sens de l évolution de nos métiers. Ceux qui ne vont pas réussir cette mutation, vont être très mal. C est vrai pour le hardware, c est vrai pour le software, c est vrai pour les services. Ce que j appelle solution, c est un modèle encore plus abouti que ce qu ont la plupart des acteurs du marché. Il y a un besoin chez un client, un besoin du marché, et j y répond avec quelque chose prêt à l emploi. Je répond à un besoin avec une offre qui intègre hardware, software, des services, des process, etc. et un modèle de delivery. Dans un autre domaine, prenons le modèle Kodak : nous avons une solution avec du hardware, les encres, les personnes qui savent faire, les process, le call-center, etc. Dans le domaine aérospatial, quand je vends des réacteurs avec la maintenance intégrée, je fais un premier pas. Quand je vends de l heure de vol, c est une solution. Il y a déjà des constructeurs de réacteurs qui vendent de l heure de vol, tout compris : prix du réacteur, maintenance, support, etc. Cela change complètement le modèle. «Industrie du futur, futur de l industrie,» c est le solgan de Syntec Numérique. Pour moi le futur des industries du numérique, c est d aller vers les solutions. RB : Je pense que la maison-mère a dû vous demander de proposer un plan de développement? Jean-Paul Alibert : L objectif que le groupe m a donné c est d être en 2016 en croissance profitable et pérenne. En fait, nous avons mis en place un plan de développement à 3 ans, baptisé «Engagement 2016». Engagement 2016 implique aussi bien l engagement de l entreprises envers ses collaborateurs, mais également envers ses clients, en mode solution. Avec ce projet, nous allons tirer nos collaborateurs vers le haut. Évidemment, nous en attendons en retour, un engagement des collaborateurs envers les clients. Pour élaborer ce plan, j ai fait une chose très simple : j ai d abord regardé les points forts du groupe et j ai ensuite regardé l état du marché français. Quand j ai été contacté par T-Systems, au mois de mars, j ai recherché toute la documentation disponible sur cette société et je ne suis rendu compte que j avais affaire à un industriel qui avait fait l effort de développer des solutions. Dans la plupart des études disponibles, T-Systems, sur ses métiers, est positionnée parmi les leaders, voire les plus avancés, sur les fameux quadrants magiques. Cela concerne les offres sur lesquelles le groupe a effectué un important investissement d industrialisation et de création de solutions, depuis 6 ans. Ainsi en «End-user workplace,» tout ce qui est virtualisation, infogérance de la virtualisation, call-center, support utilisateur, fieldservices, etc., se trouve sur étagères avec des niveaux de release. Ce sont des produits qui relèvent de nos offres de base. Par ailleurs, nous avons des offres d innovation, par exemple dans le domaine de la gestion de flottes de mobiles, dans lequel nous sommes le leader en Allemagne. Dans un modèle assez classique, nous développons et nous implémentons en Allemagne et nous déployons ensuite, sur nos 26 pays, et les trois grandes régions du monde. Nous avons des offres d innovation sur du Big Data, du Hanna as a Service, sur la sécurité, etc. Nous avons à la fois des offres de socle de T-Systems, et des offres d innovation appelées Blue Ocean. Je constate que ceux qui ont atteint ce niveau d industrialisation des offres ce sont les 2 grands américains. Les Français n ont pas industrialisé leurs offres. Les grands acteurs français n ont pas d offres industrielles en infrastructure. Cloudwatt a une offre très cloud de stockage TPE et Numergy a mis en oeuvre un modèle plutôt destiné aux PME via les partenaires du channel. Ma cible ce sont les entreprises du SBF 120 International (le SBF 120 -pour Société des Bourses Françaises- est un indice boursier sur la place de Paris. Son code ISIN est FR0003999481, et son code mnémonique est PX4. Il est déterminé à partir des cours de 40 actions du CAC 40 et de 80 valeurs du premier et du second marché les plus liquides cotées à Paris parmi les 200 premières capitalisations boursières françaises). Nous ne sommes pas concurrents. Sur les grands comptes en général, les ESN françaises n ont pas d offres industrielles, même s agissant des trois grandes plus grandes françaises qui sont dans l infrastructure. RB : Quels sont les objectifs du plan Engagement 2016? Jean-Paul Alibert : J ai examiné les filiales T-Systems en Europe : en dehors de l Allemagne, si on avait les mêmes parts de marché en France que dans les pays où nous opérons, nous devrions être 5 fois plus gros, déjà aujourd hui. Nous nous sommes fixé un plan stratégique ambitieux, mais très raisonnable. Nous voulons multiplier par deux notre chiffre d affaires sur des ventes entre 5 et 20 M auprès des SBF 120 International, avec simplement nos solutions de base. Au-delà, nous verrons. Dans les pays nordiques, T-Systems vient de gagner un contrat de N 332 - Mercredi 9 octobre 2013 - Page 1529

120 M avec les ascenseurs Kone (Finlande)! L équipe locale de vente, après-vente et pilotage du delivery ne compte que 20 personnes. En ce moment, en France, nous sommes engagés sur un projet de 200 M. Jusqu à 20 M, nous sommes autonomes. Au-dessus, nous disposons de la cellule projets du groupe, avec les Top Gun de gros calibre. Je vends des projets majoritairement internationaux, à des clients dont le siège est en France. Parmi nos clients actuels, nous avons des groupes comme Total, Gemalto, Saint-Gobain, etc. Dans le bas du SBF 250, nous arrivons avec une démarche de vente assez industrielle, et des offres sur étagère à prendre ou à laisser. Pour les entreprises du SBF 120, juste en dessous du CAC 40, nous sommes sur des offres industrielles, avec toutefois une démarche commerciale plus adaptée, plus proche du client. Et sur le CAC 40, nous avons une offre très spécifique commerciale. Je suis capable de faire des réponses sur des deals jusqu à 20 M, en autonomie. Par ailleurs, j ai besoin de commerciaux de très grand talent, capables de porter un client sur des deals de plusieurs centaines de millions d euros, avec l aide de l équipe centrale et locale. Sauf opportunité exceptionnelle, nous n envisageons pas la croissance externe pour accélérer notre propre croissance. RB : Face aux deux clouds souverains français, quelle est votre réponse? Jean-Paul Alibert : Nous ne sommes pas concurrents. Les clients français, pas internationaux, du secteur public qui constituent la cible N 1 de Numergy et de Cloudwatt, n entrent pas dans notre cible, de même que les TPE et PME. Ma cible ce sont les entreprise du SBF 120 International. Mes concurrents ce sont plutôt les 2 grands opérateurs américains, si ce n est qu ils sont soumis au Patriot Act de leur pays. C est pour cela que je dis à mes équipes que nous nous trouvons à un moment incroyable, avec des offres incroyables et des concurrents qui soit ne sont pas industriels, soit sont empêtrés dans le Patriot Act. Nous sommes l acteur européen de solutions industrielles. Toutes nos données sont soit dans nos datacenters au sein de la Communauté Européenne, soit, nous sommes capables d opérer à partir de nos points de production en Europe, dans les datacenters des clients. Pour les clients qui veulent avoir leurs données près de chez eux, cela ne pose pas de problème. Nous ne le faisons que pour les gros clients et les gros projets. Cette fonctionnalité est disponible sous forme de release chez nous, «ready for sale & ready for delivery.» A noter que les lois allemandes protègent mieux les données industrielles que les lois françaises. Le moment pour réinvestir en France est parfait. La France repart en croissance, molle certes, mais en croissance quend même. Sur le marché des infrastructures, il faut bien avoir en tête que la croissance est molle, mais très constrastée. L insourcing est en train de baisser fortement et l outsourcing croît fortement. Nous sommes sur un marché en croissance et peu importe la situation économique environnante. S agissant de marché sectoriel, l aérospatial se trouve également dans une situation de croissance forte. Au global, nous sommes sur les deux marchés qui sont en croissance forte en France, avec une offre qui est parmi les 2 ou 3 meilleures offres du moment. EASYVISTA ACQUIERT RIFT TECHNOLOGIES Noisy-le-Grand, le 3 octobre 2013 EasyVista, acteur de l IT Management, vient d effectuer l acquisition de Rift Technologies pour accélérer son développement technologique. Rift Technologies a conçu, dès 2006, InstallClick, la première offre permettant de construire des «kiosques logiciels», popularisés depuis sous le nom d App Stores. Ce service délivré en SaaS permet aux utilisateurs d installer sur leur ordinateur, en un seul clic, une application disponible sur un portail à travers leur navigateur Internet, sans la moindre connaissance technique. La qualité et l originalité de la technologie, notamment grâce à l utilisation de concepts novateurs de M2M (Machine to Machine) ont permis à Rift Technologies d obtenir une labellisation et un financement de la part d Oseo. Grâce au partenariat passé par Rift Technologies avec un leader du téléchargement BtoC, la technologie Installclick a été éprouvée avec succès auprès de plus d un million d utilisateurs. «La simplicité qu offre notre technologie aux utilisateurs a nécessité plusieurs dizaines d années hommes de R&D et de mise au point que la monétisation sur le marché B2C n a pas suffi à absorber. Nous sommes donc satisfaits d assurer la pérennité de cette technologie française grâce à EasyVista, qui l adaptera au monde de l entreprise dans le cadre du système d information,» explique Laurent Boutboul, Président de Rift Technologies. Sylvain Gauthier, président d EasyVista : «L acquisition de Rift va nous permettre d intégrer cette technologie dans notre prochaine version qui offrira un App Store d entreprise. Le cabinet Gartner indique en effet que d ici 2017, 50% des entreprises seront équipées d un App Store privé. L intégration dans notre offre de cette technologie accélèrera encore notre avance technologique.» L acquisition porte sur 100% des titres de la société Rift Technologies. A la date d acquisition, la société Rift n a plus de salariés, l opération portant exclusivement sur la reprise de l actif technologique. N 332 - Mercredi 9 octobre 2013 - Page 1529

RÉSULTATS S1-2013 FEELEUROPE RACHÈTE LE CABINET PROSPICA Vincennes, le 30 Septembre 2013 - FeelEurope vient de faire l acquisition du cabinet de conseil Prospica qui emploie 15 salariés et consultants et réalise un chiffre d affaires de 2 M. Ce rachat servira à renforcer les activités de FeelEurope, notamment dans les domaines du conseil et de la formation. «Ce rapprochement répond à la nécessité de renforcer notre capacité à intervenir auprès d un nombre toujours plus important de clients», explique Gilles Sitbon, président. «Avec l acquisition de cet acteur de référence en Management des transformations depuis une quinzaine d années, nous investissons dans l innovation et la création de valeurs.» L ADN de Prospica réside dans l accompagnement humain des transformations par des prestations de conseil, de formation et de coaching individuel et collectif. Il intervient notamment en management, relation client et CRM, excellence opérationnelle et conduite du changement et s est récemment renforcé en solutions de productivité, grâce à ses offres d accompagnement et intégration Microsoft Dynamics CRM et ses solutions métiers. «Notre objectif avec ce rapprochement consiste à multiplier par 3 notre chiffre d affaires dans les 3 ans. Au niveau qualitatif, nous souhaitons développer les pratiques collaboratives de nos clients afin de promouvoir l intelligence collective et la performance durable», précise Francis Touazi. INDICE IT 40 : 803 (-1,7%, entre le 01/10 et le 08/10/2013) SOCIETE CA 6 MOIS A JUIN 2013 12 MOIS VALO VALO Valo/CA Valo/CA Vn Valo S1-2013 S1-2012 Delta CA ROC2013 ROC2012Delta ROC CA2012 8/10/13 1/10/13 8/10/13 1/10/13 DASSAULT SYSTEMES 1 007,30 965,30 4,4% 223,70 232,60-3,8% 2028,30 12 216,99 12 452,86-1,9% 602,3% 614,0% CAPGEMINI 5 033,00 5 150,00-2,3% 367,00 350,00 4,9% 10264,00 6 957,94 7 081,27-1,7% 67,8% 69,0% ATOS 4 290,00 4 316,00-0,6% 279,00 243,00 14,8% 8844,00 4 926,02 5 122,96-3,8% 55,7% 57,9% ALTEN 613,80 598,70 2,5% 53,80 58,80-8,5% 1198,00 1 077,17 1 043,77 3,2% 89,9% 87,1% ALTRAN TECHNOLOGIES 809,20 732,60 10,5% 50,10 55,70-10,1% 1455,90 1 044,62 1 072,57-2,6% 71,8% 73,7% SOPRA GROUP 661,00 589,60 12,1% 37,50 45,20-17,0% 1216,70 763,57 763,57 0,0% 62,8% 62,8% ECONOCOM GROUP 792,30 736,90 7,5% 23,40 26,00-10,0% 1538,30 637,31 664,93-4,2% 41,4% 43,2% AXWAY SOFTWARE 106,40 98,40 8,1% 4,60 3,90 17,9% 224,30 414,96 403,37 2,9% 185,0% 179,8% GROUPE STERIA 873,80 926,60-5,7% 45,70 47,00-2,8% 1827,20 414,40 404,72 2,4% 22,7% 22,1% BULL 606,10 616,70-1,7% 10,10 18,80-46,3% 1285,20 380,26 368,15 3,3% 29,6% 28,6% ASSYSTEM 436,00 427,10 2,1% 26,30 28,20-6,7% 855,60 344,68 348,51-1,1% 40,3% 40,7% AKKA TECHNOLOGIES 435,70 374,00 16,5% 23,70 27,50-13,8% 827,30 320,16 329,74-2,9% 38,7% 39,9% TESSI 121,00 127,20-4,9% 19,20 19,30-0,5% 246,50 259,68 258,45 0,5% 105,3% 104,8% CEGEDIM 437,20 453,30-3,6% 25,90 37,60-31,1% 921,80 259,09 267,63-3,2% 28,1% 29,0% NEURONES 168,50 155,40 8,4% 15,40 13,40 14,9% 315,40 237,52 236,33 0,5% 75,3% 74,9% GFI INFORMATIQUE 368,60 320,90 14,9% 17,00 15,90 6,9% 667,30 211,81 213,99-1,0% 31,7% 32,1% CEGID 128,70 125,30 2,7% 12,60 6,00 110,0% 258,10 189,00 183,09 3,2% 73,2% 70,9% LINEDATA SERVICES 77,80 70,30 10,7% 13,30 8,80 51,1% 144,00 170,43 167,53 1,7% 118,4% 116,3% OSIATIS 178,00 145,60 22,3% 13,30 10,40 27,9% 309,30 166,00 169,66-2,2% 53,7% 54,9% SII (31/03) 280,00 120,40 119,00 1,2% 43,0% 42,5% SOLUCOM (31/03) 108,10 114,24 117,32-2,6% 105,7% 108,5% DEVOTEAM 237,30 262,30-9,5% 7,20 6,30 14,3% 515,10 111,70 102,22 9,3% 21,7% 19,8% AUSY 163,90 159,10 3,0% 8,90 9,40-5,3% 321,40 99,66 101,58-1,9% 31,0% 31,6% VALTECH 71,80 65,50 9,6% 0,70-1,70 41,2% 133,70 86,59 82,14 5,4% 64,8% 61,4% AUBAY 97,20 97,00 0,2% 6,10 6,50-6,2% 190,40 85,80 84,11 2,0% 45,1% 44,2% INFOTEL 71,70 68,70 4,4% 6,40 4,50 42,2% 134,30 85,20 85,21 0,0% 63,4% 63,4% GROUPE OPEN 125,60 123,50 1,7% 3,40 5,70-40,4% 242,20 61,47 60,41 1,8% 25,4% 24,9% PRODWARE 94,30 67,70 39,3% *16/10 NC 142,20 57,76 58,53-1,3% 40,6% 41,2% SQLI 79,00 81,30-2,8% 3,40 3,30 3,0% 158,10 48,41 47,66 1,6% 30,6% 30,1% GENERIX (31/03) 64,00 34,29 35,06-2,2% 53,6% 54,8% SIDETRADE 6,60 6,90-4,3% 1,40 1,50-6,7% 13,00 34,20 33,84 1,1% 263,1% 260,3% AVANQUEST (30/06) 101,30 27,12 28,96-6,4% 26,8% 28,6% BUSINESS & DECISION 101,90 115,30-11,6% 4,60 3,20 43,8% 221,90 26,57 23,96 10,9% 12,0% 10,8% SODIFRANCE 36,10 37,10-2,7% 1,00 1,20-16,7% 73,14 25,98 26,24-1,0% 35,5% 35,9% VISION IT (Bruxelles) 51,00 53,70-5,0% 1,90 2,40-20,8% 105,30 25,24 25,50-1,0% 24,0% 24,2% MICROPOLE 59,50 61,30-2,9% 1,20 2,20-45,5% 120,40 21,55 20,51 5,1% 17,9% 17,0% KEYRUS 79,90 76,30 4,7% 1,90 1,80 5,6% 153,30 18,49 18,31 1,0% 12,1% 11,9% EASYVISTA 6,62 5,73 15,5% -1,00-0,40-150,0% 12,00 17,20 16,66 3,2% 143,3% 138,8% UMA NIS 50,80 44,00 15,5% 1,90 2,50-24,0% 87,99 14,35 14,22 0,9% 16,3% 16,2% COHERIS 7,80 8,30-6,0% -1,03-1,04-1,0% 17,09 10,61 10,55 0,6% 62,1% 61,7% MOYENNES 18 485 18 264 1,2% 37 622 803 817-1,7% 73,3% 73,2% * Date de publication du résultat semestriel S1-2013 i-l&s, lettre hebdomadaire, comporte 40 numéros par an. La rédaction ne garantit pas l exactitude absolue, ni le caractère exhaustif des informations publiées. Directeur de la Publication : Roger BUI. Toute reproduction est strictement interdite. 480 791 854 RCS CRETEIL. Dépôt légal 3 e trimestre 2013. Envoyez vos communiqués par email uniquement (rbui@ipresse.net). Editeur : i-presse.net, 59 avenue Jean-Jaurès, 94250 Gentilly. Cliquez : Bulletin d'abonnement - Email : contact@ipresse.net - Web : http://www.ipresse.net Copyright I-Presse.Net 2013-2014 N 332 - Mercredi 9 octobre 2013 - Page 1530