ANS DE LA CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DE L ENFANT

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1 ANS DE LA CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DE L ENFANT Le monde est-il un endroit meilleur pour les enfants? Une analyse statistique des progrès accomplis depuis l adoption de la Convention relative aux droits de l enfant Avec un avant-propos d Anthony Lake, Directeur général de l UNICEF

2 Couverture : Hama Omar, 8 ans, assiste à un cours d amharique dans un centre éducatif élémentaire de remplacement, transformé en école primaire, dans la région Afar, en Éthiopie. Les communautés pastorales affichent généralement un taux d achèvement du cycle primaire assez bas. UNICEF/ETHA_2014_00099/OSE Les opinions exprimées dans cette publication n engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement les positions de l UNICEF. On pourra lire d autres essais écrits par des experts et leaders d opinion sur le portail du site de l UNICEF consacré à la Convention relative aux droits de l enfant : < Une autorisation est nécessaire pour reproduire quelque partie que ce soit de cette publication. L autorisation sera accordée gratuitement aux établissements d enseignement et aux organisations à but non lucratif. Les autres devront s acquitter d une somme modique. Veuillez contacter : Division de la communication, UNICEF Attn. Permissions 3, United Nations Plaza New York, NY 10017, États-Unis Tél. : +1 (212) nyhqdoc.permit@unicef.org Pour obtenir les dernières données, veuillez consulter le site < Fonds des Nations Unies pour l enfance (UNICEF) Septembre 2014

3 AVANT-PROPOS LES DROITS DE L ENFANT, L ÉQUITÉ ET NOTRE AVENIR COMMUN par Anthony Lake Anthony Lake est le Directeur général de l UNICEF. Tout au long de l histoire, les progrès de la civilisation ont été étroitement liés à l idée que tous les individus possèdent des droits inaliénables et universels à la liberté, à la dignité et à la sécurité, à un traitement juste et à vivre à l abri de l oppression. Sur la reconnaissance de ces droits fondamentaux, et des actions réalisées à cette fin, reposent la santé et l âme de toute société. Avant la formulation et l adoption de la Convention relative aux droits de l enfant, il y a 25 ans, aucun traité international ne reconnaissait cependant explicitement les droits des jeunes citoyens ni le lien fondamental entre le bien-être des enfants et la solidité de la société. Cela explique pourquoi la Convention constitue un jalon important et pourquoi à l occasion de son vingt-cinquième anniversaire, nous devons relever le défi et trouver de nouveaux moyens de mettre en œuvre son mandat universel et d œuvrer pour chaque enfant, tandis que s ébauche le programme de développement pour l après-2015 qui se substituera aux Objectifs du Millénaire pour le développement. La Convention a, pour la première fois, stipulé que les enfants possèdent également des droits innés et égaux à ceux des adultes : le droit à la santé, à l éducation, à la protection et à l égalité des chances, indépendamment de toute considération de sexe, de leur situation économique, de leur origine ethnique, de leurs croyances religieuses, de leur incapacité et de leur situation géographique. Conformément aux principes de la Charte des Nations Unies et de la Déclaration universelle des droits de l homme, la Convention reconnaît sans équivoque que ces droits sont «le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde». Cependant, si ces droits sont reconnus, ils ne sont pas toujours exercés. Les déclarations ne suffisent pas à réaliser les droits de l enfant; il faut des engagements politiques. La force d une société ne dépend pas de ses bonnes intentions mais de ses investissements stratégiques. Les déclarations fermes ne suffisent pas à faire évoluer la société, mais sont à l origine d actions 1

4 Dans l État plurinational de Bolivie, il est courant que des dizaines de milliers d enfants, dont les plus jeunes n ont que six ans, travaillent dans les champs de canne à sucre et les mines. Les initiatives visant à fournir une scolarité stable et des infrastructures de base ont réduit de manière significative le nombre d enfants contraints de travailler. UNICEF/NYHQ /Friedman-Rudovsky déterminantes. Car faute d actions, et faute des résultats que seules celles-ci peuvent obtenir, les aspirations les plus louables consacrées par la Convention relative aux droits de l enfant restent lettre morte. Comme l illustrent les essais du présent recueil, le monde a de fait pris des mesures au cours des 25 ans qui se sont écoulés depuis l adoption de la Convention. Dans chaque région et pratiquement dans toutes les nations du monde la Convention est à l origine de changements législatifs protégeant les enfants et de politiques les aidant à réaliser pleinement leur potentiel. Plus généralement, elle a établi un mandat clair appelant à transposer le droit de chaque enfant à la santé, à la protection et à l espoir en programmes et services concrets. Ce mandat a permis d obtenir des résultats significatifs, et de préserver et transformer la vie de millions d enfants dans le monde entier. Jamais autant d enfants n ont vécu au-delà de leur cinquième anniversaire. Ils sont également plus nombreux à être vaccinés contre des maladies comme la poliomyélite (en passe d être éradiquée), à bénéficier d un meilleur accès à l éducation, à l assainissement, à l eau et à la nutrition, à intervenir face aux problèmes qui les touchent, et à façonner leur propre avenir. Ces progrès, spectaculaires et importants, prouvent que des objectifs communs et des efforts partagés peuvent transformer réellement la vie des enfants aux niveaux mondial, national et local. Mais les moyennes statistiques nationales que nous utilisons pour illustrer les progrès réalisés cachent trop souvent les souffrances de beaucoup d enfants. La ventilation de ces données générales laisse entrevoir des disparités, voire de profondes lacunes, révélant tous les enfants laissés pour compte. Des enfants délaissés parce qu ils vivent dans des zones difficiles d accès dans des 2 anthony lake

5 communautés rurales isolées, des taudis urbains ou des communautés ravagées par un conflit ou une catastrophe. Des enfants qui sont systématiquement victimes de préjugés et de discrimination fondée sur le sexe, l origine ethnique, le handicap, les croyances religieuses ou la couleur de la peau. Des enfants qui ont besoin de pratiquement tout. Nous ne pouvons pas prétendre que les droits de l enfant sont respectés alors que enfants âgés de moins de cinq ans meurent chaque jour, dans la plupart des cas de causes évitables. Alors qu en Afghanistan, une fillette est privée de scolarité parce qu elle doit s occuper des tâches ménagères tandis que ses frères reçoivent une éducation. Alors qu au Pakistan, une mère ne peut pas faire vacciner son enfant contre la poliomyélite, une démarche des plus simples, parce qu elle vit dans une communauté isolée. Alors qu environ un enfant américain sur quatre vit dans la pauvreté. Alors que des enfants sont arrachés à leur famille, recrutés par des groupes armés et contraints de combattre et de mourir pour des causes qu ils peuvent à peine comprendre. Ces privations et ces adversités constituent des violations des droits de l enfant et trahissent cruellement leurs espoirs et leurs rêves d une vie meilleure. Cela commence souvent dès les premières années, une étape cruciale du développement cognitif de l enfant. Des recherches ont démontré que les circuits neuronaux sont fortement affectés par les privations, la malnutrition, les traumatismes et le stress toxique, ce qui contribue à miner davantage la capacité de l enfant à réaliser pleinement son potentiel. Ce problème, surtout ressenti personnellement par les enfants et par leur famille, a des répercussions considérables sur la société à long terme. L ampleur de la menace est particulièrement palpable dans les pays déchirés par un conflit, par exemple en République arabe syrienne, où les enfants ont subi des années de violence, de privations et de déplacements; en République centrafricaine, où ils ont été témoins ou victimes de la cruauté et de la violence généralisée entre les communautés; au Soudan du Sud, où la guerre civile est responsable de problèmes de nutrition et de protection qui ont fauché la vie de dizaines de milliers d enfants et compromis la santé, le bien-être et l avenir de nombre d entre eux; et en Iraq et à Gaza, où des attaques indiscriminées et des conflits violents récurrents mettent en danger la vie de nombreux enfants et fragilisent la stabilité de l État. Les enfants d aujourd hui sont les leaders de demain, les futurs médecins, innovateurs et acteurs de la société. Quel regard porteront-ils sur le monde? Comment jugeront-ils leur responsabilité? Si leurs droits sont bafoués, comment vont-ils apprendre à respecter les droits d autrui, le fondement même du civisme et de la citoyenneté? Pourront-ils envisager l avenir sans cynisme, alors qu eux-mêmes ont été privés de l espoir d une vie meilleure? Nous ne pouvons pas prétendre que les droits de l enfant sont respectés alors que enfants âgés de moins 5 ans meurent de chaque jour. À l heure où nous fêtons le vingt-cinquième anniversaire de la Convention, nous devons poser ces questions et y répondre, et faire le point sur les progrès accomplis dans l exécution de son mandat. Le moment est particulièrement décisif car la communauté internationale du développement et, plus généralement, la communauté internationale, réfléchit aux priorités de «l après-2015», à savoir le programme qui succédera aux Objectifs du Millénaire pour le développement. LES DROITS DE L ENFANT, L ÉQUITÉ ET NOTRE AVENIR COMMUN 3

6 Nous avons désormais la responsabilité de définir de nouvelles stratégies pour relever les défis en suspens, atteindre les enfants encore non pris en charge et placer l équité et les droits de l enfant au centre d un programme d action pour tous les enfants, y compris ceux qui n ont pas bénéficié de la marche du progrès. Il ne s agit pas seulement d un impératif moral. Cela représente une occasion concrète d accélérer nos progrès et d honorer le mandat universel de la Convention et d améliorer l ensemble de nos objectifs de développement car il est d un bon rapport coût-efficacité. Des études ont montré que des politiques et des programmes visant non pas les objectifs les plus faciles mais les plus difficiles à atteindre, permettent d obtenir davantage de résultats. Des coûts supplémentaires sont à prendre en compte, mais nos analyses prouvent qu ils sont nettement compensés par l amplitude des résultats. De fait, investir en faveur des enfants les plus défavorisés constitue un impératif stratégique qui nous concerne tous. D après une étude de l UNICEF, les régions ayant réduit les écarts en matière d égalité salariale affichent également la baisse la plus rapide de la mortalité infantile. En outre, en 2013, une étude de The Lancet a révélé que le recul de la mortalité dans les pays à revenu faible et intermédiaire représente environ 11 % de la croissance économique récente dans ces pays. On peut télécharger d autres factographies concernant les droits de l enfant sur < org/crc/index_73549.html>. UNICEF/NYHQ /Pirozzi 4 anthony lake

7 Les investissements en faveur de la santé, la nutrition, la protection et la survie de l enfant ne permettent pas seulement de sauver des vies. L amélioration de la survie va de pair avec celle de l espérance de vie. Une hausse d un an de l espérance de vie d une population se traduit par une augmentation de 4 % de la production économique nationale. En investissant dans l éducation des enfants, nous ouvrons la voie à la prospérité, à l autonomisation et à l inclusion non seulement pour eux, mais pour l ensemble de la société et de l économie. Chaque année supplémentaire de scolarisation entraîne une hausse du revenu potentiel allant jusqu à 10 %. Nous contribuons également à la formation de la prochaine génération de parents et de dirigeants qui, ayant bénéficié d une bonne santé, d une éducation et d une protection au cours de leur vie, seront plus à même et désireux de guider les générations suivantes. Les droits de l enfant sont par conséquent le fondement d une société solide et juste. Nous avons désormais la responsabilité (...) de placer l équité et les droits de l enfant au centre d un programme d action pour tous les enfants. La ratification rapide de la Convention relative aux droits de l enfant par de nombreux États, et les progrès dont ont bénéficié les enfants, figurent parmi les grandes victoires des 25 dernières années. Pour des raisons morales, économiques et humanitaires et afin de promouvoir la paix et l épanouissement de chacun, quelle que soit sa situation, nous devons donner suite à ces progrès. Il importe certes d atteindre la ratification universelle de la Convention, mais nous devons également poursuivre nos efforts visant sa mise en œuvre universelle et placer au cœur des priorités publiques les droits des enfants les plus défavorisés, vulnérables et marginalisés à la santé, l éducation, la protection et à l égalité des chances. La Convention relative aux droits de l enfant stipule que «l intérêt supérieur de l enfant doit être une considération primordiale» pour toutes les actions menées en rapport avec l enfant. En en faisant l une des priorités de notre programme de développement, nous promouvons les droits de l enfant et contribuons à façonner notre propre avenir de manière constructive. Anthony Lake Directeur général LES DROITS DE L ENFANT, L ÉQUITÉ ET NOTRE AVENIR COMMUN 5

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9 LE MONDE EST-IL UN ENDROIT MEILLEUR POUR LES ENFANTS? Analyse statistique des progrès accomplis depuis l adoption de la Convention relative aux droits de l enfant Il y a vingt-cinq ans, lors de la signature de la Convention relative aux droits de l enfant, le monde s est engagé à l égard de ses enfants à faire son possible pour promouvoir et protéger leurs droits à survivre et à s épanouir, à apprendre et à grandir, à faire entendre leur opinion et à réaliser pleinement leur potentiel. Les raisons de se réjouir à l occasion de ce vingt-cinquième anniversaire, qu il s agisse du recul de la mortalité de l enfant ou des progrès de la scolarisation, sont nombreuses. Mais ce jalon historique doit également nous rappeler que des millions d enfants continuent d avoir besoin d aide et qu il nous faut envisager comment les prendre en charge. UNICEF/NYHQ /Ramoneda Dans le présent essai marquant les 25 ans de la Convention, l UNICEF examine l évolution du monde au cours du dernier quart de siècle et pose une question cruciale : un enfant né aujourd hui a-t-il de meilleures perspectives de vie qu un enfant né en 1989? La réponse est oui, mais pas pour tous les enfants. La Convention relative aux droits de l enfant représente une étape remarquable en faveur de la création d un monde plus juste : il s agit du premier instrument international décrivant en détail l ensemble des droits économiques, sociaux, culturels, civiques et politiques qui s appliquent aux enfants, et reconnaissant explicitement le rôle actif des enfants dans l exercice de leurs droits. L importance de la Convention a été admise d emblée par les États qui l ont ratifiée plus promptement et largement qu aucun autre traité relatif aux droits de l homme. Elle compte à ce jour 194 signataires 1. Cette adhésion pratiquement universelle reflète un niveau de consensus international sans précédent quant au droit inné et immuable des enfants d être traités avec bienveillance et respect. 7

10 La Convention offre une vision d un monde où les enfants naissent et grandissent dans de bonnes conditions, reçoivent une éducation, bénéficient d une protection, où leurs opinions sont respectées et où ils peuvent s épanouir physiquement et mentalement. Ses principes directeurs (non-discrimination; intérêt supérieur de l enfant; droit à la vie, à la survie et au développement; respect des opinions de l enfant) ont profondément influencé la manière dont les enfants sont traités et considérés dans le monde entier. QUELS CHANGEMENTS DEPUIS 1989? Depuis 25 ans, les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) régissent le quotidien de la communauté internationale. Ces objectifs, définis en 1990, arrivent à échéance en Le moment est donc bien choisi pour faire le point sur l état des droits de l enfant dans le monde. La Convention relative aux droits de l enfant a vu le jour à une époque porteuse d espoirs. La chute du mur de Berlin, à peine onze jours avant son adoption, symbolisait la fin de la guerre froide et suscitait partout dans le monde un espoir de paix durable après des décennies de dépenses pour les armes nucléaires. En 1990, Nelson Mandela retrouvait la liberté, après 27 ans d emprisonnement 2. Peu après, l abrogation de plusieurs dispositions législatives sur l apartheid mettait fin à plusieurs décennies de discrimination autorisée par la loi en Afrique du Sud. En 1994, Mandela était à la tête de l African National Congress et emportait les premières élections véritablement démocratiques du pays 3. À l opposé, le génocide au Rwanda entachait le milieu des années 1990 et fauchait la vie d environ personnes en à peu près 100 jours 4. S il est vrai que le nombre de conflits armés dans le monde, qui a culminé à 52 en 1991, a reculé jusqu à 33 en , le nouveau siècle a cependant déjà été terni par des conflits majeurs, notamment en Afghanistan, en Iraq et en République arabe Un frère et sa sœur enveloppés dans une couverture à l intérieur d une tente dans le camp de réfugiés de Domiz, au nord de l Iraq, où ils vivent désormais. Lorsqu ils ont fui le conflit en République arabe syrienne, pendant l hiver 2013, le petit garçon était âgé de 2 ans et sa sœur d à peine 5 mois. UNICEF/UKLA /Schermbrucker 8 25 ans DE LA CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DE L ENFANT

11 syrienne. Un monde où plus de 1,5 milliard de personnes sont en butte à l instabilité politique et sociale ou à la violence criminelle à grande échelle 6 ne peut pas se targuer d offrir un climat de paix à ses habitants, et encore moins des dividendes de la paix. Les menaces environnementales ont également dominé les 25 dernières années. Les dangers liés au changement climatique accéléré par l homme deviennent de plus en plus manifestes; ses répercussions sont déjà ressenties dans les communautés du monde entier, les premières victimes étant les enfants 7. La situation économique a également changé; depuis 1990, les échanges et les investissements mondiaux ont sensiblement augmenté. La mondialisation a amené son lot d atouts et de risques. Ce processus d intégration a facilité les échanges et les investissements internationaux, ce dont ont profité de nombreux pays. La création récente d une nouvelle banque internationale de développement par le Brésil, la Fédération de Russie, l Inde, la Chine et l Afrique du Sud est l illustration emblématique de cette nouvelle réalité 8. Cependant, les dangers de la mondialisation sont devenus évidents en , lorsque la crise financière des marchés développés s est propagée à l échelle mondiale, affectant indirectement les moyens de subsistance des personnes pauvres et vulnérables dans les pays à revenu faible et intermédiaire. En dépit du fort recul de la pauvreté, les inégalités et les vulnérabilités au sein des nations demeurent significatives et sont devenues une préoccupation plus urgente. La proportion d enfants âgés de 5 moins de ans vivant dans les pays qui figurent actuellement dans le classement des pays à faible revenu est passée de 13 % en 1990 à 19 % en On constate en outre d importants changements démographiques. La population s urbanise progressivement. En 1990, près de 43 % de la population mondiale vivait en ville contre 54 % en Tandis que la population mondiale est passée d un peu plus de 5 milliards en 1990 à plus de 7 milliards aujourd hui 10, les taux de croissance démographique ont diminué de manière significative dans la plupart des régions. Cependant, en Afrique subsaharienne, qui est de loin la région enregistrant la croissance démographique la plus importante, les pays à revenu faible et intermédiaire de la tranche inférieure affichent les taux de croissance les plus élevés 11. La proportion d enfants âgés de moins de cinq ans vivant dans les pays qui figurent actuellement dans le classement des pays à faible revenu est passée de 13 % en 1990 à 19 % en Pourtant, ce sont les pays les plus pauvres qui éprouvent immanquablement le plus de difficultés à investir dans les programmes de promotion des droits de l enfant. Associée à des investissements en faveur des enfants, la baisse du taux de natalité accomplie par certains États, en particulier africains, peut avoir un impact positif. Les migrations sont plus nombreuses et plus complexes qu en 1990, mais la proportion de migrants par rapport à la population mondiale n a que peu augmenté, passant de 2,9 % en 1990 à 3,2 % en La technologie de l information a transformé les sociétés du monde entier. En 1989, les ordinateurs personnels étaient relativement nouveaux et, de fait, réservés à l élite des pays riches. En 2014, les ordinateurs et les téléphones portables font partie de la vie quotidienne des habitants de tous les pays et, dans de nombreux cas, sont présents dans des zones rurales relativement sous-développées. La Le monde est-il un endroit meilleur pour les enfants? 9

12 Des enfants jouent avec un bébé allongé dans un berceau, dans un centre de santé communautaire à Cobán, au Guatemala. Le centre fournit des soins de santé de base et assure la vaccination des jeunes enfants et des femmes enceintes de la région avoisinante. UNICEF/NYHQ /Markisz communication numérique instantanée permet le réseautage des sociétés, amplifie l impact des mouvements sociaux et attire l attention sur des cas de maltraitance ou des injustices qui auparavant passaient inaperçues. Elle permet également à des millions d enfants et d adolescents de communiquer en dehors de leur communauté et d exprimer publiquement leurs opinions ce qui, il est vrai, les rend également vulnérables au harcèlement et à l exploitation en ligne 14. Dans l ensemble, la fracture numérique entre les riches et les pauvres au sein des pays à revenu faible et intermédiaire demeure prononcée et est susceptible d exacerber les disparités existantes. LE MONDE EST-IL UN ENDROIT MEILLEUR POUR LES ENFANTS? Les principes formulés par la Convention relative aux droits de l enfant sont indivisibles et interdépendants aucun droit ne prime sur les autres et la nonréalisation d un droit peut avoir des répercussions sur l exercice d autres droits. Dans la pratique, quasiment tous les domaines liés aux droits de l enfant se chevauchent et interagissent les uns avec les autres : un enfant déclaré dès sa naissance est plus susceptible d accéder aux soins de santé, d être scolarisé et par conséquent d être à l abri d un mariage précoce. Un jeune enfant ayant accès à l eau potable a plus de chances de survivre et d être en mesure d aller à l école à l âge requis. L adduction d eau potable dans les établissements scolaires contribue à améliorer la santé des enfants et, par voie de fait, leurs résultats scolaires et leurs chances de poursuivre leurs études. Un enfant scolarisé est moins exposé à la contrainte de travailler. Et ainsi de suite ans DE LA CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DE L ENFANT

13 La vie de millions d enfants s est améliorée depuis Plusieurs pays ont intégré les dispositions de la Convention à leurs lois, constitutions, politiques et budgets. Un regard nettement différent est désormais porté sur les enfants, détenteurs de leurs propres droits à bénéficier de soins de santé, d une nutrition adéquate, d une éducation, à participer, à être à l abri de la violence et de l exploitation, et à disposer de temps et d espace pour jouer. On comprend mieux aujourd hui ce que peuvent ressentir les enfants face à la pauvreté et l impact majeur qu ont les multiples privations qu ils subissent sur leur survie et leur épanouissement. Cette compréhension nourrit des politiques et des programmes mieux axés sur les enfants. On connaît également mieux l importance de la petite enfance, l étape de développement la plus importante dans la vie d un individu, d où l augmentation du nombre d enfants recevant une éducation préscolaire. Mais des millions d enfants continent d être privés des services essentiels à même de garantir leur survie, de réduire leur vulnérabilité aux maladies et à la sous-nutrition, de leur donner un accès amélioré à l eau et à l assainissement, de permettre un meilleur accès aux services de prévention, de traitement, de prise en charge et d accompagnement liés au VIH et de leur permettre de bénéficier d une éducation de qualité. Des millions d enfants ne bénéficient pas d un environnement familial, scolaire ou communautaire protecteur pouvant les préserver de la violence, de l exploitation et de la maltraitance et continuent de vivre dans une extrême pauvreté, un nombre disproportionné par rapport à leur part dans la population mondiale. Les enfants nés de parents pauvres, issus de minorités ethniques, vivant dans des zones rurales et souffrant d un handicap demeurent particulièrement vulnérables. La vision portée par la Convention ne peut se concrétiser que si les droits de tous les enfants, y compris les plus défavorisés, sont réalisés. Dans pratiquement tous les domaines examinés dans le cadre du présent essai, on constate des progrès remarquables. Il reste cependant encore beaucoup à faire. Nous avons considérablement progressé depuis la signature de la Convention mais sommes encore loin de l objectif recherché. Cette partie se propose de donner un aperçu global afin de comparer la situation des enfants dans le monde d aujourd hui avec celle de 1989, en se basant principalement sur des éléments de preuve statistiques. La dernière partie passe rapidement en revue les nouveautés en matière de législation, de programmes et de politiques. Des millions d enfants continuent de vivre dans une extrême pauvreté, un nombre disproportionné par rapport à leur part dans la population mondiale. Santé et alimentation L article 6 de la Convention reconnaît le «droit inhérent à la vie» des enfants et demande aux États parties d assurer «dans toute la mesure possible la survie et le développement de l enfant». Un individu né en 2014 a nettement plus de chances de vivre au-delà de son cinquième anniversaire qu un autre né en Le nombre annuel de décès d enfants de moins de cinq ans est passé de 12,7 millions en 1990 à 6,3 millions en 2013, soit une diminution de près de 50 % 15. À l échelle mondiale, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans a reculé, passant de 90 pour naissances vivantes à 46 pour en Cependant, le rythme actuel des progrès ne permettra pas d atteindre la cible correspondante des OMD, à savoir 30 pour d ici 2015 (voir figure 1). Le monde est-il un endroit meilleur pour les enfants? 11

14 Les taux de mortalité infantile (décès au cours de la première année de vie) et de mortalité néonatale (décès dans les 28 premiers jours de vie) ont reculé moins rapidement que le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans (voir figure 1). Plus les enfants sont jeunes, plus ils sont vulnérables : 44 % de tous les décès d enfants de moins de cinq ans surviennent lors du premier mois et 30 % lors des onze mois suivants 16. Les chances qu a un bébé de naître en bonne santé et sans complications sont nettement meilleures si la mère a reçu une éducation, une alimentation suffisante et adaptée, si elle est protégée contre le VIH ou, si elle est séropositive, si elle suit un traitement antirétroviral afin de prévenir la transmission à son enfant, et si elle est régulièrement suivie pendant la grossesse. Il est crucial qu un personnel soignant qualifié examine la mère dans les mois précédant l accouchement. L article 24 de la Convention exhorte les États parties à veiller à «assurer aux mères des soins prénatals et postnatals appropriés». En 1990, 35 % des femmes enceintes n avaient pas été examinées une seule fois par des agents de santé qualifiés avant d accoucher. En 2012, ce pourcentage avait été réduit de moitié, à savoir 17 %. Quant au pourcentage de femmes ayant bénéficié de quatre examens prénatals, c est-à-dire le minimum recommandé, on constate des progrès modestes : le taux mondial est passé de 37 % en 1990 à 52 % en La couverture des soins prénatals, c est-à-dire le pourcentage de femmes ayant été examinées au moins une fois pendant la grossesse par un personnel soignant qualifié, a augmenté dans toutes les régions. FIGURE 1 Les taux mondiaux de mortalité des moins de cinq ans ont diminué de près de moitié Taux mondiaux de mortalité néonatale, infantile et des moins de cinq ans, de 1990 à 2013 Décès pour naissances vivantes Cible OMD : 30 Taux de mortalité des moins de cinq ans Taux de mortalité infantile Taux de mortalité néonatale Remarque : la portion de ligne pointillée indique la diminution nécessaire entre 2013 et 2015 pour atteindre la cible de l OMD 4, à savoir réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans. Source : Groupe interinstitutions des Nations Unies pour l estimation de la mortalité juvénile, ans DE LA CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DE L ENFANT

15 Il est particulièrement encourageant de constater que les plus grands progrès ont été accomplis par les pays les moins avancés, où le taux a bondi de 53 % en 1990 à 79 % en En revanche, le lieu de résidence de la mère est déterminant à cet égard. Ainsi, en Asie du Sud, 3 femmes sur 10 n ont jamais été examinées par des agents de santé qualifiés au cours de leur grossesse (voir figure 2). FIGURE 2 La couverture des soins prénatals a augmenté dans toutes les régions, en particulier dans les pays les moins développés Pourcentage de femmes ayant été examinées au moins une fois au cours d une grossesse par des agents de santé qualifiés (médecins, infirmières ou sages-femmes), par région, en 1990, 2000 et % 80% 60% % 20% 0% Asie du Sud Afrique subsaharienne Moyen- Orient et Afrique du Nord Afrique de l Est et australe Afrique de l Ouest et centrale Asie de l Est et Pacifique Amérique latine et Caraïbes Pays les moins avancés Monde Remarque : les estimations sont basées sur un sous-ensemble de 81 pays pour lesquels des données sur les tendances sont disponibles pour la période allant de 1990 à 2012 et couvrent 76 % des naissances dans le monde. Les estimations régionales, issues de données nationales, englobent au moins 50 % des naissances régionales. Source : bases de données mondiales de l UNICEF, 2014, regroupant des enquêtes démographiques et de santé (EDS), des enquêtes par grappes à indicateurs multiples (MICS) et d autres enquêtes nationales auprès des ménages, En 1990, 57 % des accouchements étaient assistés par un personnel soignant qualifié contre 69 % en Cette évolution est cependant bien trop lente, et explique en grande partie pourquoi les progrès réalisés dans le cadre de la cible de l OMD 5 consistant à réduire de trois quarts le taux de mortalité maternelle ont jusqu à présent été insuffisants (seulement 45 % de réduction entre 1990 et 2013) 19. L Asie du Sud et l Afrique subsaharienne affichent les taux d accouchement assistés par un personnel soignant qualifié les plus bas, à savoir, respectivement, 49 % et 50 % en L allaitement contribue beaucoup à la bonne santé des enfants ainsi qu à leur développement futur. Le démarrage précoce de l allaitement dans l heure Le monde est-il un endroit meilleur pour les enfants? 13

16 suivant la naissance constitue le premier rempart contre les maladies et garantit l épanouissement des nourrissons. Mais moins de la moitié des nouveau-nés sont allaités dans l heure qui suit l accouchement et ils sont encore moins nombreux à être exclusivement nourris au sein pendant leurs six premiers mois. La proportion mondiale de nourrissons exclusivement nourris au sein n a guère évolué entre 2000 et 2012 (voir figure 3). L aspect positif est que ce sont les pays les moins avancés, qui comptent la moitié des bébés exclusivement nourris au sein, qui affichent l augmentation la plus importante. Dans l ensemble, cependant, la progression est lente et le taux d allaitement exclusif en Afrique de l Ouest et en Afrique centrale, en particulier, demeure faible. FIGURE 3 Le taux d allaitement exclusif a stagné, mais les pays les moins avancés ont accompli des progrès Pourcentage de nourrissons âgés de 0 à 5 mois exclusivement nourris au sein, par région, de 2000 à % 40% 20% % Afrique de l Ouest et centrale Amérique latine et Caraïbes Asie de l Est et Pacifique* Asie du Sud Afrique de l Est et australe Pays les moins avancés Monde* Vers 2000 Vers 2012 *À l exception de la Chine. Remarque : les estimations sont basées sur un sous-ensemble de 62 pays et couvrent 55 % des naissances mondiales. Les estimations régionales, issues de données nationales, englobent au moins la moitié de la population régionale (à l exception de la Chine dans la région Asie de l Est et Pacifique). Le pourcentage de nourrissons de moins de 6 mois exclusivement nourris au sein dans les États de l ECO/CEI et les pays MENA n a pas pu être obtenu faute de données comparables en la matière. Source : bases de données mondiales UNICEF, Des progrès réels ont été accomplis pour préserver la vie des plus jeunes enfants : en 2013, 20 bébés sur nés vivants sont décédés pendant leur premier mois, contre 33 sur en 1990, soit une nette amélioration. Les investissements dans les accouchements assistés et les soins néonatals de qualité entraîneront d autres progrès. Notons que les investissements visant à améliorer l état nutritionnel des adolescentes et à retarder leur première grossesse, qui permettent à leur tour de réduire le nombre de bébés présentant une insuffisance pondérale à la naissance, un problème lié à plus de 80 % des décès de nouveau-nés dans le monde, peuvent également y contribuer ans DE LA CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DE L ENFANT

17 Les progrès réalisés pour sauver la vie des enfants âgés de 1 à 14 ans ont été plus rapides car nombre d entre eux décédaient auparavant de causes évitables, comme la pneumonie, le paludisme, la rougeole et la diarrhée. La lutte contre les principales maladies mortelles frappant les jeunes enfants a permis à toutes les régions du monde, à l exception de l Afrique de l Ouest et de l Afrique centrale, de réduire de plus de 50 % leur taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans depuis 1990 (voir figure 4). Si le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans a diminué en Afrique de l Ouest et en Afrique centrale, le nombre de décès annuels des enfants de moins de cinq ans n a pratiquement pas diminué depuis 1990 en raison du taux de fécondité élevé; environ 2 millions d enfants continuent d y décéder chaque année. La région affiche le taux de mortalité des moins de cinq ans le plus élevé au monde et près d un enfant sur neuf y décède avant son cinquième anniversaire. À l inverse, l Afrique de l Est et l Afrique australe ont enregistré d excellents résultats ces dernières années : le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans y a reculé annuellement de 5,1 % de 2005 à En Afrique subsaharienne, sur la même période, ce taux a diminué cinq fois plus vite qu entre 1990 et FIGURE 4 La mortalité des moins de cinq ans diminue dans toutes les régions Taux de mortalité des moins de cinq ans, par région, en 1990 et en 2013, et pourcentage de diminution Décès pour naissances vivantes Afrique de l Ouest et centrale Afrique de l Est et australe Asie du Sud Afrique subsaharienne Moyen- Orient et Afrique du Nord Asie de l Est et Pacifique Amérique latine et Caraïbes CEE/CEI* Monde Pourcentage de diminution : 48% 44% 55% 56% 56% 67% 67% 59% 49% * ECO/CEI : Europe centrale et orientale et Communauté d États indépendants. Remarque : l Afrique subsaharienne inclut l Afrique de l Ouest et centrale, l Afrique australe, Djibouti et le Soudan. De plus amples détails sur la classification régionale de l UNICEF sont disponibles dans La Situation des enfants dans le monde 2014 en chiffres, p. 26, < documents/french/fr-final%20full%20report.pdf>. Source : Groupe interinstitutions des Nations Unies pour l estimation de la mortalité juvénile, Le monde est-il un endroit meilleur pour les enfants? 15

18 La pneumonie, la diarrhée et le paludisme continuent de figurer parmi les principales causes de décès d enfants et, ensemble, sont responsables de la mort d environ enfants de moins de cinq ans chaque jour. La pneumonie, la diarrhée et le paludisme continuent de figurer parmi les principales causes de décès d enfants et, ensemble, sont responsables de la mort d environ enfants de moins de cinq ans chaque jour. La sous-nutrition est souvent un facteur sous-jacent susceptible d exacerber la gravité et la durée de ces maladies courantes. Les progrès majeurs actuels en matière de survie des enfants par rapport à la situation de 1990 sont largement dus à des interventions abordables, basées sur des données factuelles, comme la vaccination, la distribution de moustiquaires imprégnées d insecticides, le traitement de réhydratation contre la diarrhée, la supplémentation en micronutriments et le traitement de la malnutrition aiguë, ainsi que l accès à l eau propre et à l assainissement. Ainsi, la diminution considérable du nombre de décès dus à la rougeole, qui a reculé de 80 % entre 2000 et , est en grande partie due aux niveaux élevés de couverture vaccinale, en particulier suite aux campagnes de vaccination supplémentaires qui complètent les opérations de routine. La couverture vaccinale de routine contre la rougeole est passée de 73 % en 1990 à 84 % en 2013 (voir figure 5). Mais l autosatisfaction n est pas de mise, même si les améliorations de la couverture vaccinale contre la rougeole sont universelles. En Asie du Sud et en Afrique subsaharienne, le taux de couverture demeure inférieur à 80 %. Par ailleurs, la probabilité d une hausse des flambées de rougeole est actuellement une source de préoccupation 25. FIGURE 5 La couverture vaccinale contre la rougeole s est accrue depuis 1990, mais est à la traîne dans certaines régions Pourcentage de nourrissons survivants ayant reçu la première dose du vaccin contre la rougeole, par région, en 1990 et en % 80% 60% 40% % 0% Afrique de l Ouest et centrale Asie du Sud Afrique de l Est et australe Moyen- Orient et Afrique du Nord Amérique latine et Caraïbes Asie de l Est et Pacifique ECO/CEI Monde Source : estimations de l OMS/UNICEF sur la couverture vaccinale nationale, ans DE LA CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DE L ENFANT

19 UNICEF/NYHQ /LeMoyne Un agent de santé mesure la circonférence du bras d une fillette pour évaluer son état nutritionnel dans un dispensaire de Bangui, en République centrafricaine. La bande jaune indique qu elle risque de souffrir de malnutrition. Grâce à l action mondiale de lutte contre la poliomyélite, le nombre de cas à l échelle planétaire a diminué de plus de 99 % depuis En 2014, celle-ci ne demeure endémique que dans trois pays : Afghanistan, Nigéria et Pakistan. Le virus continue cependant de se propager et menace les enfants les plus pauvres et vulnérables 26. L état nutritionnel d un enfant est directement lié à son droit à la survie et au développement. Pourtant, 15 % des nourrissons présentent une insuffisance pondérale à la naissance 27, d où un risque accru de décès au cours des premiers mois et années de vie, et de problèmes de santé et de fonctionnement cognitif insuffisant au cours de leur vie. En outre, des millions d enfants souffrent de carences en micronutriments qui compromettent leur survie et leur développement 28. À l échelle mondiale, près de la moitié des décès d enfants de moins de cinq ans sont dus à la sous-nutrition 29. En 2013, environ 17 millions d enfants de moins de cinq ans souffraient d émaciation grave et couraient un risque de décès élevé. L émaciation grave, prédominante parmi les jeunes enfants dans les situations d urgence mais qui sévit également dans d autres contextes, affectait en majorité l Asie (deux tiers des cas) et l Afrique (presque un tiers) en On estime à 161 millions le nombre d enfants qui présentaient un retard de croissance ou étaient trop petits pour leur âge dans le monde en Une mauvaise nutrition dans les premiers jours de vie peut entraîner un retard de croissance susceptible d avoir des conséquences irréversibles telles qu un développement cérébral insuffisant, qui sape la capacité d apprentissage des enfants et leurs perspectives de revenu. Pourtant, des données factuelles montrent que le retard de croissance peut être réduit à l aide de mesures comme l amélioration de la nutrition des mères, l allaitement précoce et exclusif au sein, l apport supplémentaire de vitamines et de minéraux, des pratiques alimentaires sûres et adaptées à l âge (en particulier dans les deux premières années de vie 32 ) et un environnement sain, qui comprend l accès à l eau potable, à l assainissement et à une hygiène adéquate. Le monde est-il un endroit meilleur pour les enfants? 17

20 En 2013 (...) 25 enfants de moins 5 de ans sur 100 présentaient un retard de croissance, contre 40 pour 100 en De nombreux progrès ont été accomplis en matière de réduction du retard de croissance depuis En 2013, (...) en moyenne, 25 enfants de moins de cinq ans sur 100 présentaient un retard de croissance, contre 40 pour 100 en 1990 (voir figure 6). Cependant, dans les régions où ce problème est le plus répandu, l Asie du Sud et l Afrique subsaharienne, le risque pour les enfants de présenter un retard de croissance est identique au niveau mondial de À l opposé, le nombre d enfants en surpoids dans le monde devient un motif croissant de préoccupation, les enfants obèses étant plus susceptibles de souffrir de certains problèmes de santé à l âge adulte. L engagement international visant à garantir l accès à des micronutriments tels que l iode, le fer et la vitamine A, qui sont indispensables au développement mental et physique des nourrissons et des jeunes enfants, s est accru ces dernières années. Les tentatives visant à éliminer les problèmes liés aux carences en iode se sont intensifiées pendant les années 1990; la plupart des pays ont adopté des lois contraignant à ajouter de l iode au sel. On estime à 76 % les ménages qui consomment désormais du sel suffisamment iodé, même si la couverture varie d une région à l autre 33. Des programmes innovants visent actuellement à enrichir en fer et en micronutriments l alimentation des enfants dans 43 pays 34. En 2012, environ 70 % des enfants ont reçu les deux doses annuelles recommandées de suppléments en vitamine A 35. L initiative Renforcer la nutrition, lancée en 2010 afin de rassembler des représentants des gouvernements, de la société civile, des Nations Unies, des organisations donatrices, des entreprises et des instituts de recherche dans le but d améliorer la nutrition, compte désormais 54 gouvernements nationaux 36. FIGURE 6 Un quart des enfants âgés de moins de cinq ans dans le monde présentent un retard de croissance Pourcentage d enfants de moins de cinq ans présentant un retard de croissance (taille insuffisante par rapport à l âge), par région, en 1990 et en % 60% 40% 20% 0% Afrique de l Est et australe Asie du Sud Afrique de l Ouest et centrale Asie de l Est et Pacifique Moyen- Orient et Afrique du Nord ECO/CEI Amérique latine et Caraïbes Pays les moins avancés Monde Source : estimations conjointes UNICEF/OMS/Banque mondiale en matière de malnutrition infantile, ans DE LA CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DE L ENFANT

21 UNICEF/NYHQ /Noorani Une femme donne à sa fille un repas enrichi en micronutriments, dans la province de Saravane, en République démocratique populaire lao. Les poudres, riches en vitamines et en minéraux, sont utilisées auprès des populations à risque afin de réduire l anémie et les carences en fer. Des décennies d investissements dans la santé et le bien-être de la petite enfance, des niveaux plus élevés de vaccination et l amélioration de la nutrition des enfants, entre autres interventions, ont abouti au net ralentissement de la propagation des maladies transmissibles qui affectent principalement les enfants. Nombreux sont ceux qui ont atteint l âge de l adolescence grâce à ces progrès. Mais les enfants qui atteignent l adolescence font face à de nouveaux risques et menaces dans l exercice de leurs droits. Les comportements souvent adoptés à l adolescence représentent deux tiers des décès prématurés et un tiers de la charge totale de morbidité chez les adultes. Chaque année, les accidents de la route, les complications lors de l accouchement, le suicide, la violence et le SIDA fauchent la vie de 1,4 million d adolescents 37. Eau, assainissement et hygiène L accès à l eau salubre, un assainissement adéquat et une éducation à l hygiène sont essentiels pour garantir le droit d un enfant à la survie et au développement, et pour préserver la santé, le bien-être et les moyens de subsistance des communautés. Un accès renforcé et de meilleurs services réduisent les infections et augmentent la réussite scolaire et la productivité économique. En 2012, un enfant avait beaucoup plus de chances d avoir accès à des sources d eau potable améliorées (voir figure 7) et de ne pas dépendre de l eau de surface ou d autres sources non améliorées qu en La cible de l OMD correspondant ayant été atteinte plus tôt que prévu, environ 2,3 milliards de personnes ont obtenu un accès à des sources d eau potable améliorées entre 1990 et 2012; la couverture Le monde est-il un endroit meilleur pour les enfants? 19

22 mondiale en eau potable est ainsi passée de 76 % en 1990 à 89 % en Des centaines de millions d enfants dépendent cependant toujours de sources d eau potable susceptibles d être contaminées par des matières fécales ou des polluants chimiques. Nombreux sont ceux qui restent privés d accès à une hygiène et à un assainissement adéquats et connaissent par conséquent de graves problèmes de santé. FIGURE 7 En dépit des progrès, des millions d enfants continuent d être privés d un accès à l eau potable Tendances en matière de couverture en eau potable (en %), par région, en 1990 et en Afrique de l Ouest et centrale Afrique de l Est et australe Asie du Sud Asie de l Est et Pacifique Afrique subsaharienne Moyen- Orient et Afrique du Nord ECO/CEI Amérique latine et Caraïbes Pays les moins avancés Monde Eau de surface Sources non améliorées Autres sources améliorées Réseaux d adduction d eau Source : Programme commun OMS/UNICEF de surveillance de l eau et de l assainissement, Même si 1,9 milliard de personnes ont obtenu un accès à une forme améliorée d assainissement entre 1990 et , la cible de l OMD relatif à l assainissement n a pas été atteinte. En 2012, 36 % de la population mondiale était privée d installations sanitaires améliorées (toilettes et latrines) et 1 milliard de personnes continuaient de pratiquer la défécation à l air libre 40. Ces insuffisances entraînent un risque de maladie et entravent le développement physique et cognitif de l enfant ans DE LA CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DE L ENFANT

23 FIGURE 8 La pratique répandue de la défécation à l air libre prive les enfants du droit à un développement sain Tendances en matière de couverture en assainissement (en %), par région, de 1990 à Afrique de l Ouest et centrale Afrique de l Est et australe Asie Afrique du Sud subsaharienne Moyen- Orient et Afrique du Nord Asie de l Est et Pacifique Amérique latine et Caraïbes ECO/CEI Pays les moins avancés Monde Défécation à l air libre Installations sanitaires non améliorées Installations sanitaires partagées Installations sanitaires améliorées Source : Programme commun OMS/UNICEF de surveillance de l eau et de l assainissement, Développement de la petite enfance Le développement de la petite enfance est généralement considéré comme la phase de développement la plus importante dans la vie d un individu. Il influence la santé physique et mentale, l apprentissage de base, la réussite scolaire, et la participation sociale et économique. Les jeux et l apprentissage précoces au sein de la famille sont essentiels au développement cognitif et socio-émotionnel de l enfant. Des soins de santé de qualité, l allaitement, la nutrition, la stimulation, une hygiène et un assainissement adéquats, et la prévention d accidents au cours des premières années de vie contribuent dans une grande mesure au bon développement cérébral de l enfant 41. Des données factuelles récentes portant sur de multiples disciplines confirment que les investissements dans la petite enfance sont l une des manières les plus économiques d améliorer la réussite scolaire et d accroître les compétences, les Le monde est-il un endroit meilleur pour les enfants? 21

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