Les religions et les femmes

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Les religions et les femmes"

Transcription

1 ISSN EXPOSÉS DU CERCLE LÉON TROTSKY Les religions et les femmes 4 FÉVRIER 2005 N 97

2 1 Les religions et les femmes Exposé du Cercle Léon Trotsky du 4 février 2005

3 2

4 3 L influence des religions sur l oppression des femmes... : on pense aujourd hui aux tchadors, burkas, hidjabs, etc., dans lesquels, au nom de l islam, certains prétendent, et trop souvent réussissent à enfermer les femmes. On peut penser aux femmes des milieux juifs religieux qui doivent soit cacher leur chevelure, soit se raser la tête et porter perruque. On pense aussi, évidemment, aux commandos qui se réclament du christianisme pour combattre, y compris jusqu au meurtre, le droit des femmes à être libres d interrompre une grossesse. Certes, les attitudes de mépris, de misogynie, sont largement répandues dans la société, indépendamment de la religion, y compris de multiples formes de violence envers les femmes ; mais les formes que je viens d évoquer sont spécialement le fait des courants religieux qu on qualifie aujourd hui d intégristes. Dans ce cas, il faut aussi qualifier d intégristes les positions du Pape en ce qui concerne l IVG, les préservatifs, etc. Ces courants sont avant tout politiques, leur utilisation de la religion prend l allure d une reconquête du pouvoir qui nous ramène des siècles en arrière. Il ne s agit pas de foi ou de doctrine. Il s agit pour l intégrisme de vouloir diriger par la religion non seulement les opinions, la morale, les comportements privés, mais en fait l ensemble de la vie sociale et politique. On ne peut pas toujours séparer nettement les courants intégristes de l ensemble de la ou des religions. Toutes les religions en sont porteuses, par leur nature même, et l islam n est pas un cas particulier. Dans les périodes de montée des idées réactionnaires comme celle que nous vivons, toutes les religions sécrètent leurs intégrismes, même si elles ne trouvent pas partout les mêmes moyens pour exercer leur influence ou leur pouvoir. Nous n affirmons pas par là que les religions sont par elles-mêmes la première cause de l oppression des femmes. Celle-ci a une histoire, qui a commencé bien avant que naissent les religions actuelles. Mais les religions contribuent à perpétuer cette oppression. Nous nous limitons dans cet exposé aux trois grandes religions monothéistes c est-à-dire reconnaissant un dieu unique le judaïsme, le christianisme,

5 4 l islam. Et, sur le plan géographique, essentiellement à l Europe et aux États-Unis, d une part, au Moyen Orient et au Maghreb de l autre. Ces trois religions sont nées à des époques différentes. La religion monothéiste des Hébreux (le judaïsme) s est constituée au cours du 1 er millénaire avant l ère chrétienne ; le christianisme, qui en est issu, s est développé à partir du 1 er siècle de l ère actuelle ; et la religion d Allah, qui se réclame aussi des prophètes de la Bible, a été fondée plus tard par Mahomet, au 7 e siècle. Mais toutes les trois ont en commun des racines issues de sociétés essentiellement composées de tribus nomades dont la principale ressource était l élevage. Des sociétés divisées en classes, esclavagistes, et basées sur la domination des hommes. Depuis ces époques, les sociétés humaines ont certes beaucoup évolué, mais sont restées des sociétés divisées en classes. Si les modes de production ont changé, leur fondement commun reste l exploitation. Toutes sortes d oppressions et d injustices l accompagnent : elles ont pu différer au cours du temps, mais l oppression des femmes en tant que femmes, elle, s est perpétuée avec l exploitation. Les religions et leurs institutions ont joué un rôle majeur pour faire respecter ces ordres sociaux foncièrement inégalitaires, comme pour les faire accepter par leurs victimes, dont les femmes, en le justifiant au nom du dieu en vigueur, Jéhovah, le Père-le-fils-et-le-saint esprit, ou Allah. Aussi n allons-nous pas chercher à comparer les mérites respectifs de la Torah, des Évangiles et du Coran! Pour nous, en tant qu explications du monde, ils sont tous dépassés. En ce qui regarde le mépris des femmes, ils l ont tous en commun. Il se trouve aujourd hui que l islam est sur le devant de la scène, du fait notamment que la situation des femmes est particulièrement oppressive et parfois tragique dans des pays où la religion musulmane est dominante. Ici, en France, les affaires de «voile islamique» ont défrayé la chronique. Mais les églises chrétiennes, elles aussi, ont une longue tradition au service des classes exploiteuses, d une part, et dans l oppression des femmes d autre part. Il en reste bien des choses et, de plus, elles sont loin d avoir dit leur dernier mot! Alors, si, aujourd hui, l intégrisme islamique peut apparaître particulièrement menaçant (et ilyaàcela une série de raisons historiques, économiques, sociales et politiques), il n empêche que ceux et celles qui, ici, ne condamnent pas d abord sans réserve le rôle réactionnaire, voire odieux, joué par les églises chrétiennes ne peuvent, à nos yeux, avoir sur ce problème aucune réelle crédibilité.

6 5 Propriété privée et assujettissement des femmes Le fil rouge qui explique la perpétuation de l oppression des femmes à travers le temps, on le trouve dans le maintien jusqu à nos jours de l ordre social fondé sur la propriété privée, avec son corollaire : les femmes considérées comme des propriétés elles aussi, appartenant à leurs maris, comme leurs autres biens. L aventure humaine avait commencé dans des temps où les ressources matérielles étaient maigres, basées sur la chasse et la cueillette. Pour les femmes, les périodes de grossesse, suivies de l accouchement et des longues périodes de l allaitement des petits, les plaçaient à part, des grandes chasses notamment, une division des rôles dictée par la biologie qui n impliquait cependant pas nécessairement en soi une notion de hiérarchie. D ailleurs, les humains plaçaient alors dans leur panthéon des déesses-mères, qu ils vénéraient d autant plus que les femmes représentaient l avenir du groupe. Mais lorsque, beaucoup plus tard, le mode de vie fut complètement bouleversé, à l époque qu on appelle néolithique, lorsque l élevage se substitua progressivement à la chasse et la culture à la cueillette, c étaient les hommes qui contrôlaient les troupeaux et qui par la suite contrôlèrent l agriculture, dont le développement nécessita l utilisation de la force animale. Le terme de pater, que l on retrouve dans l expression romaine pater familias, le maître de la famille, vient d un terme très ancien qui ne désignait pas tant une paternité physique que la maîtrise, la possession des biens. De même, la notion de «patrimoine» se réfère aux biens du pater. La transmission du «patrimoine» prit de l importance, donc le contrôle de la fécondité des femmes. Il fallait désormais s assurer que le pater était bien l engendreur... Cette révolution dans le mode de vie s étendit sur des millénaires. Nous la connaissons un peu pour les sociétés du pourtour de la Méditerranée et le Moyen-Orient, la Mésopotamie notamment. Pour donner un caractère sacré aux États qui commençaient à s ériger, afin d inspirer la peur, le respect et la soumission, une caste de prêtres détenteurs du savoir se forma, dépositaire des volontés divines, servie par une cohorte de scribes, au service des États.

7 6 Ève, la pécheresse, responsable de la perte du paradis terrestre, selon la Bible.

8 7 L évolution vers le monothéisme Les conceptions religieuses évoluèrent, des dieux nombreux de la Mésopotamie, de la Grèce, de l Égypte, de la Rome antique, conceptions dites «polythéistes», à la conception d un dieu unique et éternel, idée qui allait devenir centrale dans la religion d un des peuples nomades de la région, le peuple des Hébreux. Non sans difficultés. Les chefs religieux juifs officiels menèrent des luttes répétées contre les cultes de nombreux autres dieux qui continuaient leur carrière, ce qu ils considéraient comme de «l idolâtrie». Leur dieu unique, Jéhovah, n était pas spécialement tolérant. Et il était capable de colères vengeresses meurtrières, du moins si on en croit la Bible. Ève, la curieuse, devait être chassée du paradis. Aujourd hui encore, dans la religion judaïque, les hommes remercient dieu dans leur prière quotidienne de ne les avoir pas fait naître femmes, et l accès aux textes sacrés leur reste réservé... Les commentaires de la Bible juive (la Torah) disent : «Mieux vaut brûler la Torah que de la confier à une femme»... Le rôle dévolu aux femmes était fixé à celui de reproductrices. Jéhovah resta cependant à l usage unique du peuple hébreu, donc pas vraiment universel. Les dieux en ont pris un coup d une tout autre manière au cours du dernier millénaire avant notre ère, plus précisément du 5 e au 3 e siècle, dans la société grecque antique où le polythéisme était toujours pratiqué. La pensée rationaliste fit une percée remarquable, ce dont un certain nombre d intellectuels, philosophes, mathématiciens, avaient conscience. Mais il reste significatif que dans cette même société, esclavagiste, un penseur tel qu Aristote, s il fut un peu embarrassé pour justifier par le raisonnement la mise en esclavage d êtres humains, ne le fut apparemment pas pour l asservissement des femmes, qui devait sembler une évidence dans une société qui enfermait les femmes mariées dans les «gynécées». Le mathématicien Pythagore a énoncé un autre théorème que celui que certains ont dû apprendre à l école : «une femme en public est toujours déplacée» ; mais ce théorème-là, contrairement au plus connu, il ne l a pas démontré! Naissance du christianisme L évolution vers une religion avec un dieu unique universel, le monothéisme, fut surtout le fait du courant du judaïsme qui se réclama d un certain

9 8 Jésus de Nazareth. Ce courant, persécuté par les prêtres hébreux officiels pour ses opinions jugées déviantes, s ouvrit aux non-juifs. Son culte se développa dans le cadre de l empire romain, où l esclavage avait connu une extension considérable. Le christianisme devint une religion de consolation pour les esclaves, à qui il promettait une vague égalité au Ciel. Mais si le christianisme a glorifié les esclaves, c est uniquement dans le rôle de martyrs, pas dans celui de révoltés! Peinture chrétienne dans une catacombe romaine, évoquant la mort de trois hébreux dans la fournaise, un épisode tiré de la bible ; une façon de se fortifier pour mieux résister aux persécutions romaines. Le christianisme a connu des persécutions de la part des empereurs romains à diverses reprises au cours de trois siècles, avant d être finalement légalisé et de devenir religion d État sous l empereur Théodose, à la fin du 4 e siècle. Les cultes païens furent alors interdits, le rationalisme grec fut qualifié de «folie sacrilège»... Les prêtres chrétiens devinrent persécuteurs à leur tour.

10 Le premier grand fondateur du christianisme, Paul, devenu «saint» Paul, qui vécut au cours du 1 er siècle, avait édicté la nécessité de travailler pour mériter le pain qu on mange, de respecter les lois en vigueur, de se soumettre à l autorité et de payer l impôt. Il demandait aux esclaves d obéir à leur maître comme à Jésus-Christ. La continuité du «message chrétien», on la retrouve par exemple lors du concile qui se tint en 324, qui se fit carrément menaçant : «Si quelqu un, sous prétexte de piété religieuse, enseigne l esclave à mépriser son maître, à se soustraire à la servitude ou à ne pas le servir avec bonne volonté et amour, qu il soit anathème!». Parallèlement, l Église chrétienne s est tout autant coulée dans le moule de la société romaine pour ce qui était du statut des femmes. À la base du droit de la famille romaine, la femme-épouse faisait partie des biens du pater, comme ses descendants, ses esclaves et toutes ses possessions. Le pater avait sur elles et eux en principe pouvoir de vie et de mort. Les femmes étaient des dépendances de l homme, sans pouvoir même sur leurs enfants. Considéré par les chrétiens comme l un des plus grands théologiens de leur Église, «saint» Augustin s interrogeait ainsi vers l an 400 : «Je ne vois pas quelle utilisation peut faire l homme de la femme, si on exclut la fonction d élever les enfants». Il était bien dans la tradition de «saint» Paul qui prétendait imposer silence aux femmes : «Que les femmes se taisent dans les assemblées!»..., ou encore, à propos du port du voile imposé aux femmes dans les églises : «L homme, lui, ne doit pas se couvrir la tête, parce qu il est l image et le reflet de Dieu ; quant à la femme, elle est le reflet de l homme»... «Voilà pourquoi la femme doit avoir sur la tête un signe de sujétion, à cause des anges». C était dit on ne peut plus clairement, sauf... pourquoi les anges? En fin de compte, auraient-ils des pensées charnelles? Quoi qu il en soit, quelque vingt siècles plus tard, les femmes et y compris les petites filles continuaient à être contraintes de porter un foulard ou un chapeau sur la tête à l intérieur des églises catholiques, et c est encore le cas dans le sud de l Europe! 9

11 10 Les premières vagues de la conquête arabe.

12 11 Naissance de l islam Nous ferons maintenant un bond dans le temps pour parler des origines de l islam, mais sans être franchement dépaysés sur le plan des idées. Au 7 e siècle, la péninsule arabique en était encore à un stade de développement caractérisé par l existence d un système tribal et des dieux multiples, dont un certain Allah. Mahomet, qui se réclamait en même temps des prophètes de la Bible, se présenta comme le représentant d Allah, en en faisant un dieu unique. Mahomet était en même temps un dirigeant politique et un chef de guerre. Sous la bannière de l islam, il unifia sous son commandement les tribus arabes nomades dont il fit un instrument de conquête. À sa mort, en 632, toute la péninsule arabique était conquise par l islam. Un siècle plus tard, ses successeurs, les califes, régnaient sur un empire allant de l Indus à l Atlantique, au nom d une religion comportant maintes adaptations locales. Ainsi, sans avoir connu d époque de persécutions, la religion de l islam était d emblée un pouvoir politique en même temps que religieux. L État et la loi du Coran ne faisaient qu un. Aujourd hui encore, pour les fondamentalistes musulmans, le Coran doit être la source de toute Constitution. De cette origine, il reste plus de facilité pour les courants musulmans fondamentalistes à être ouvertement politiques. Les défenseurs de l islam qui veulent le présenter aujourd hui sous un jour avenant, et ceux qui se réclament de la lettre de ses textes, affirment que le Coran de Mahomet a représenté un progrès pour les femmes par rapport à la société de l époque : dans ces sociétés polygames, il limitait à quatre le nombre des épouses légitimes ce qui n empêcha pas Mahomet lui-même d avoir neuf épouses et une fille pouvait recevoir une part d héritage paternel, alors que dans la société de l époque il n était pas question que la fille hérite puisque la propriété devait rester dans la tribu. Mais, de même que pour le christianisme qui avait pu apparaître pendant un temps comme «égalitaire» puisqu il reconnaissait aux femmes (comme aux esclaves) une sorte d égalité spirituelle dans l au-delà, il ne faut pas être difficile pour qualifier cela de progrès.

13 12 Et le fameux voile, dans cette affaire, qu en dit le Coran? Eh bien, c est impossible à déterminer, les interprètes du Coran et de sa Tradition se sont souvent envoyé les versets à la figure, et ils sont en très grand nombre, souvent contradictoires. Ce n est pas nous qui trancherons sur ce point! Le port du voile existait avant l islam (même si ce n était pas le cas, selon certains, en Arabie elle-même). Si on en croit le spécialiste Jean Bottéro, dans la Babylone antique, il semble avoir été réservé aux femmes mariées, tandis que les femmes circulant dans les rues ou les places publiques, c est-à-dire souvent des prostituées, avaient au contraire l interdiction de le porter. Il convenait de faire la différence, c était des filles publiques, tandis que le voile des épouses signifiait : attention, propriété privée! Défense de toucher et même de voir! Ce n est donc pas Mahomet qui a inventé ça. Mais il reste un fait, c est que l expansion de l islam s est accompagnée dans de nombreux pays du port du voile de plus en plus systématique. Il s agissait d établir un signe distinctif clair vis-à-vis des sociétés locales. Et, avec l enrichissement grâce aux butins des conquêtes, en richesses et en esclaves, de contrôler plus étroitement les déplacements des épouses, tout en les différenciant des femmes esclaves qui devaient, elles, aller tête nue. Les femmes voilées, de la tête au pied bien souvent, sont devenues des symboles de la religion islamique. Les religions contre les femmes La transmission de leur patrimoine entraîna chez les hommes le besoin d être certains de leur paternité. À partir de là se sont développées l exigence de la virginité des filles avant le mariage et la répression de l adultère féminin d où les châtiments corporels, jusqu à la lapidation, qui existait dans la loi religieuse juive, et continue de se pratiquer dans plusieurs pays islamiques. La coercition physique, c est aussi l enfermement des femmes dans leur maison, qui a continué lui aussi. Toutes les religions, expressions archaïques d un passé de barbarie, sont anti-féministes par nature. Elles peuvent avoir des différences entre elles, en fonction des sociétés dans lesquelles elles sont nées et dans lesquelles elles se sont épanouies, elles ont au moins cela en commun.

14 13 Reproductions édifiantes du Moyen Âge évoquant le lit conjugal, la grossesse et la maternité et dénonçant la femme adultère (le mari, le personnage habillé, vient hanter le couple adultère).

15 14 Et toutes les religions sont et demeurent profondément attachées à la notion suivant laquelle la sexualité ne doit servir qu à la reproduction surtout pour les femmes, cela va de soi. Le contrôle de la reproduction s est étendu au contrôle du corps des femmes dans sa totalité. Le christianisme s est montré quasiment obsessionnel à cet égard, même encore à notre époque. Il n est pas étonnant que le viol ait pendant longtemps été considéré comme un simple «attentat aux mœurs», pas même un délit, sans parler d un crime. Et personne ne parlait de «viol» dans le cadre des relations conjugales jusqu à récemment. La notion religieuse de crimes sexuels «contre nature» a d ailleurs elle aussi la vie dure. L homosexualité ne favorise certes pas la reproduction! L hétérosexualité pas toujours non plus, et l Église proscrit tout gaspillage de la semence divine : ainsi, pour Thomas d Aquin, au 13 e siècle, «La perte désordonnée de la semence est contraire au bien de la nature qui est la conservation de l espèce». Cette obsession qui consiste à ramener toute la sexualité à la reproduction explique aussi pourquoi les homosexuels ont payé au cours de l histoire un tribut particulier à la répression par toutes les Inquisitions, catholique, islamiste ou autres celle des fondamentalistes protestants par exemple aux États-Unis, ou de la hiérarchie anglicane en Afrique noire. À ce sujet, une petite anecdote : dans le cours d un débat à l Assemblée contre les discriminations homophobes, un député UMP nommé Christian Vanneste exprimait sans doute l opinion de bien d autres lorsqu il a déclaré que le comportement homosexuel «est évidemment une menace pour la survie de l humanité». Mais la répression, la coercition physique ne peuvent pas suffire pour faire fonctionner un système sur de longues périodes. C est là que les religions sont bien précieuses, d une façon générale, pour assurer la soumission des masses à l injustice sociale. Ce que Napoléon disait par rapport à la propriété privée en général, à savoir «... l inégalité des fortunes ne peut exister sans religion. Quand un homme meurt de faim à côté d un autre qui regorge, il lui est impossible d accepter cette différence s il n y a pas une autorité qui lui dise : Dieu le veut ainsi...», cela s applique aussi à l oppression des femmes. Au nom de «Dieu le veut ainsi», les religions ont inculqué parmi les femmes des sentiments de soumission et d infériorité. Ce qui a contribué à faire durer cette iniquité jusqu au 21 e siècle.

16 15 La révolution bourgeoise recule devant l égalité des sexes Quand la révolution bourgeoise commença en France en 1789, ébranlant la monarchie et l Église qui en était un fidèle soutien, quelle allait être son attitude sur la question de l émancipation des femmes? C est un ordre social séculaire qu elle mettait en cause, dans lequel l inégalité était érigée en institution puisque la population était divisée en trois ordres : la noblesse, qui seule avait le droit de porter les armes ; le clergé, qui était censé prier ; et en bas la masse du Tiers-État, qui nourrissait les deux autres, selon une répartition des tâches dont l Église affirmait qu elle correspondait à la volonté de Dieu. La monarchie française était dite de droit divin et «fille aînée de l Église». Autant dire que, dès 1789, les révolutionnaires lui lancèrent un défi de taille : avec leur Déclaration des droits de l homme et du citoyen, le droit divin était remis en cause ; avec l abolition des privilèges et des ordres, et avec l abolition des droits féodaux dans la nuit du 4 août, le clergé, plus exactement le Haut clergé, grand propriétaire féodal, était touché au cœur! L inégalité entre les sexes aurait pu en être ébranlée elle aussi. La Révolution est allée loin effectivement sur le plan de l égalité des droits. Sur le plan des droits civils, elle a établi l égalité des femmes devant l héritage en abolissant le «privilège de masculinité» en la matière, laïcisé le mariage devenu simple contrat civil, autorisé le divorce par consentement mutuel et à égalité de droits. Et pourtant, malgré tout cela, la Révolution française, en lutte contre l Église, et dont beaucoup de dirigeants étaient affranchis de l obscurantisme religieux, a reculé devant l égalité civique et politique des femmes. La citoyenneté ne leur fut pas reconnue. Les femmes du peuple n étaient pourtant pas restées passives. Elles avaient joué un rôle décisif dans les événements révolutionnaires de 1789, elles s étaient spectaculairement mobilisées au cours des grandes journées de 1792 et 1793, certaines avaient fondé des clubs politiques. Olympe de Gouges avait audacieusement publié sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Mais rien n y fit, et, dès l automne de 1793, les clubs et sociétés

17 16 Un club de femmes pendant la Révolution française. Ces clubs furent interdits le 30 octobre 1793 pour que les femmes ne puissent y faire de la politique. Manon Roland, proche des Girondins, fut l une des femmes politiques influentes pendant la Révolution. Il y eut aussi Claire Lacombe, proche de l aile la plus radicale, les Enragés, qui, avec Pauline Léon, créa la Société des Républicaines révolutionnaires. «Les droits de l Homme n appartiennent pas qu aux hommes», déclara Gilbert Romme, mathématicien, inventeur du calendrier républicain et l un des rares, avec les députés Lequinio et Guyomar, à défendre aussi les droits des femmes.

18 17 populaires de femmes furent interdits, les femmes étaient renvoyées à leur domicile. On peut s étonner de cette contradiction flagrante avec les grands principes proclamés en Certes, la misogynie était profonde dans la société, même parmi les intellectuels des Lumières comme Jean-Jacques Rousseau. malgré les progrès relevés au cours des décennies précédentes, Mais, d une part, il y eut quand même quelques exceptions, et, d autre part, les dirigeants révolutionnaires surent en d autres occurrences faire preuve d audace. On peut imaginer que la plupart ne tenaient pas au moindre partage d un pouvoir fraîchement conquis... et qu ils avaient suffisamment bouleversé l ordre des choses pour préférer s en tenir là. Mais le fond de la question réside sans doute dans le fait que cette révolution était frappée d une tare congénitale : elle se voulut, dans ses grands moments, démocratique et universelle, mais œuvra finalement à asseoir les intérêts égoïstes de la classe bourgeoise. Elle s arrêta, comme on sait, au seuil de la propriété privée, dont le respect avait été consacré dans la Déclaration des droits de Comme l a écrit Jean Jaurès, «la bourgeoisie révolutionnaire recula devant la clameur des grands intérêts privés». De la même façon, elle recula au seuil de l égalité politique entre hommes et femmes. Il faut bien admettre que grande propriété privée et domination sociale des hommes sont très étroitement liées! La Révolution française n a pas réalisé la démocratie «au complet», suivant l expression de quelques députés de l époque qu on qualifierait aujourd hui de féministes. Plus de deux siècles plus tard, ce n est toujours pas franchement réalisé. L ordre moral de la bourgeoisie contre les femmes La période révolutionnaire close, l Église fit un retour en force sous la dictature de Napoléon. Pour installer solidement la propriété bourgeoise, le sabre avait plus que jamais besoin du goupillon. Un Concordat fut conclu entre Napoléon et le Vatican, et la place de la femme au foyer allait être consacrée avec le concours actif de l Église. Les femmes allaient perdre même ce que la Révolution leur avait apporté. Ce fut le triomphe de l ordre moral. Désormais, les femmes allaient trouver en face d elles une Église d autant plus déterminée qu elle avait eu peur d être vraiment balayée.

19 18 Le règne de la bourgeoisie triomphante, c est l asservissement radical des femmes dans le cadre du mariage bourgeois et de son hypocrisie. Le Code civil adopté en 1804, appelé ensuite Code Napoléon, en est une expression concentrée. Son objet essentiel étant de régler les principes et les droits de la propriété, il s attacha tout spécialement à réglementer la propriété privée des femmes dans le mariage, en s inspirant du droit romain. Napoléon était tout à fait sans détour à ce sujet : «La femme est donnée à l homme pour qu elle fasse des enfants. La femme est notre propriété. Nous ne sommes pas la sienne». La femme mariée n a pas d existence par elle-même dans la législation, elle est privée de droits juridiques au même titre, dans le texte, que les mineurs, les criminels et les débiles mentaux. Par contre, elle peut récolter une peine de prison si elle commet l adultère. Les femmes n ont plus eu de place dans la sphère publique, pas accès à aucun des lieux publics tels que tribunaux ou assemblées, et même pas aux bibliothèques publiques. Ce fut pour l Église catholique une époque de pouvoir, dont furent victimes les femmes, qui s étendit jusqu à la chute du Second empire en Le lot de consolation pour les femmes, ce fut Marie, la «Sainte Vierge». Marie n était pas «sainte» à l origine du christianisme, elle était simplement mère de Dieu. Son culte s est construit seulement au cours du Moyen Age, en vue de renforcer la piété des femmes. À titre de compensation car le Dieu De la «Vierge Marie»àlafemme «admirable de féminité», le lot de consolation des femmes.

20 des chrétiens, que ce soit le Père, le Fils ou le Saint-Esprit, n est pas une femme (ni Jehovah ni Allah non plus, faut-il le préciser), on fit de sa mère une sainte éminente. Mais c est au 19 e siècle, en 1854, que le pape annonça que Marie avait été conçue sans péché..., ce qui devint le dogme de «l Immaculée conception» lorsque, en 1870, le pape s auto-proclama infaillible. La «Sainte Vierge Marie» multipliait alors ses apparitions miraculeuses, à Lourdes notamment. Cette idéologie imprégna y compris les milieux intellectuels et artistiques les milieux médicaux aussi qu on aurait pu imaginer plus éclairés. La Vierge Marie était glorifiée par l Église comme la mère du Christ ; quant à eux, quantité d écrivains, poètes, peintres, auteurs d opéras, en particulier dans le courant romantique, et à quelques exceptions près, notamment dans le roman, placèrent «la femme» (une abstraction) sur un piédestal en tant que muse idéale, inspiratrice admirable de «féminité» silencieuse, ça va de soi. Il y eut une convergence réactionnaire, militante de la part de l Église, hypocrite de la part des autres, dans l exaltation d une femme imaginaire. Balzac quant à lui résuma cyniquement cette mystification lorsqu il dit que la femme est «une esclave qu il faut savoir mettre sur un trône». Pour les femmes réelles, la vie était souvent un enfer. L Église s adaptait à l époque, en envoyant d un côté de nombreuses femmes au service de son expansion missionnaire à travers le monde, pour «l évangélisation des pays infidèles», et d une autre manière encore : elle cloîtra dans des «communautés de travail», nombreuses dans la région lyonnaise, des femmes pauvres et surtout des fillettes de la campagne, sous couvert d orphelinats, afin de les exploiter. Ces centres, baptisés des «providences» (!), devinrent des ateliers pour l industrie de la soie, des ateliers avec un personnel forcément docile et particulièrement sous-payé : puisqu il s agissait de «philanthropie», l estimation de leurs besoins était réduite à l indispensable. Ce fut une concurrence dont les ouvriers du textile, comme les canuts de la Croix-Rousse, s indignèrent. Ces ateliers, ces «providences», furent largement détruits lors des émeutes ouvrières de Et on le comprend. Le clergé milita systématiquement contre l organisation des travailleurs, c est-à-dire contre les syndicats naissants. Il menaça du refus des sacrements les femmes qui ne quittaient pas le syndicat, comme il le demanda par exemple aux ouvrières de Douarnenez en On comprend que la haine contre l Église se soit répandue dans le mouvement ouvrier qui se mettait alors en marche, et pas seulement en France. 19

21 20 Mouvement communiste et mouvement féministe Dès les années 1830, le mouvement d émancipation des femmes trouva l Église dressée contre lui. Et cela d autant plus, en France, que les associations féministes, et avec elles Flora Tristan, inspirées par les Saint-Simoniens et les fouriéristes, mêlèrent les revendications féministes à celles des ouvrières. Charles Fourier fut un précurseur de la lutte contre la sujétion des femmes dans l institution du mariage. Le mouvement communiste trouva dans le Manifeste publié par Marx et Engels en 1848 la dénonciation de l oppression des femmes et de la famille bourgeoise qui allait figurer dans son programme de base. C est grâce à ce mouvement, à Engels, au dirigeant socialiste allemand Auguste Bebel, que la cause des femmes fut enfin fondée sur des bases solides, montrant en particulier le caractère historique des relations familiales et de l oppression globale du sexe féminin. L ouvrage de Bebel La femme dans le passé, le présent et l avenir fut à la base de l éducation des socialistes et communistes. Bien entendu, il fallut lutter contre les préjugés au sein du mouvement ouvrier français, imprégné en particulier par les idées du misogyne Proudhon, pour qui «une femme qui exerce son intelligence devient laide, folle et guenon». Il fallut aussi s opposer à la concurrence entre prolétaires sur le marché du travail via le travail des femmes dans l industrie. Mais l important, c est que les Eugène Varlin, Jules Guesde et Paul Lafargue, dirigeants du mouvement politique socialiste, ont combattu vigoureusement ces préjugés. En France, à partir des années , l instruction des filles fut l enjeu de nombreuses luttes politiques. La mise en place progressive d un enseignement public ouvert aux jeunes filles se heurta à la résistance des curés et des évêques, qui s efforçaient de conserver leur emprise sur la population féminine. Ils virent dans la loi de 1880, instaurant l enseignement secondaire pour les jeunes filles, avant tout une «loi hostile à l Église». L école laïque, soustraite aux curés, n était pas pour autant débarrassée elle-même du sexisme et de la morale bourgeoise ; elle ne destinait véritablement l instruction qu aux filles de la bourgeoisie, et encore en freinant le plus

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc Bienvenue à l âge de la majorité! l État vous présente vos droits et devoirs ainsi que les principes fondamentaux de la République à travers «Le Livret du Citoyen» Nom... Prénom... Date de naissance...

Plus en détail

POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES MAI 2008 POLITIQUE D EGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES 1. LE CONTEXTE L égalité entre les femmes et les hommes est une condition essentielle au développement

Plus en détail

Introduction : Chapitre XII Les débuts du judaïsme

Introduction : Chapitre XII Les débuts du judaïsme Introduction : Chapitre XII Les débuts du judaïsme Chapitre XII Les débuts du judaïsme Introduction : Cette Bible a été trouvée près de la Mer Morte, non loin de Jérusalem. Chapitre XII Les débuts du judaïsme

Plus en détail

«Les Arabes sont musulmans, les musulmans sont arabes.»

«Les Arabes sont musulmans, les musulmans sont arabes.» «Les Arabes sont musulmans, les musulmans sont arabes.» Les Turcs, les Persans et autres Arabes musulmans (...) Extrait de lettre de lecteur au journal Le Monde À cette idée reçue, il faut opposer d emblée

Plus en détail

El Tres de Mayo, GOYA

El Tres de Mayo, GOYA Art du visuel / «Arts, ruptures, continuités» Problématique : «Comment l expression du sentiment surgit-elle dans l art au XIX è siècle?» El Tres de Mayo, GOYA Le Tres de Mayo, Francisco Goya, huile sur

Plus en détail

Projet de loi n o 491

Projet de loi n o 491 PREMIÈRE SESSION QUARANTIÈME LÉGISLATURE Projet de loi n o 491 Loi sur la neutralité religieuse de l État et la lutte contre l intégrisme religieux et modifiant la Charte des droits et libertés de la personne

Plus en détail

«En avant les p tits gars» Chanté Par Fragson. 1913. Mais que chantait-on en Décembre 1913, à quelques mois du déclenchement de la grande tragédie?

«En avant les p tits gars» Chanté Par Fragson. 1913. Mais que chantait-on en Décembre 1913, à quelques mois du déclenchement de la grande tragédie? «En avant les p tits gars» Chanté Par Fragson. 1913. Mais que chantait-on en Décembre 1913, à quelques mois du déclenchement de la grande tragédie? Paroles : «En avant les p tits gars». Fragson. 1913.

Plus en détail

«Si quelqu un veut venir après moi qu il renonce à lui-même, qu il se charge chaque jour de sa croix et qu il me suive» Luc 9 : 23.

«Si quelqu un veut venir après moi qu il renonce à lui-même, qu il se charge chaque jour de sa croix et qu il me suive» Luc 9 : 23. «Si quelqu un veut venir après moi qu il renonce à lui-même, qu il se charge chaque jour de sa croix et qu il me suive» Luc 9 : 23. Pour faire suite au récit des disciples sur le chemin d Emmaüs et pour

Plus en détail

Je viens vous préparer à cet évènement : L illumination des consciences

Je viens vous préparer à cet évènement : L illumination des consciences Je viens vous préparer à cet évènement : L illumination des consciences Cette révélation est donnée en français à Sulema, une femme née en 1954 au Salvador. Depuis plus de 30 ans, elle vit au Canada avec

Plus en détail

Que fait l Église pour le monde?

Que fait l Église pour le monde? Leçon 7 Que fait l Église pour le monde? Dans notre dernière leçon, nous avons vu que les croyants ont des responsabilités vis-à-vis des autres croyants. Tous font partie de la famille de Dieu. Les chrétiens

Plus en détail

REPUBLIQUE ET FAIT RELIGIEUX DEPUIS 1880

REPUBLIQUE ET FAIT RELIGIEUX DEPUIS 1880 REPUBLIQUE ET FAIT RELIGIEUX DEPUIS 1880 «La grande idée, la notion fondamentale de l Etat laïque, c est-àdire la délimitation profonde entre le temporel et le spirituel, est entrée dans nos mœurs de manière

Plus en détail

Charte de la laïcité à l École Charte commentée

Charte de la laïcité à l École Charte commentée Charte de la laïcité à l École Charte commentée Ce document propose un commentaire de la phrase de préambule et de chacun des articles de la Charte de la laïcité à l École. Il explicite le sens des principales

Plus en détail

Le monde a besoin de paix en Palestine

Le monde a besoin de paix en Palestine ANALYSE 2007 Le monde a besoin de paix en Palestine Publié avec le soutien du service de l éducation permanente de la Communauté française Pax Christi Wallonie-Bruxelles Le monde a besoin de paix en Palestine

Plus en détail

«La famille, c est la première des sociétés humaines.»

«La famille, c est la première des sociétés humaines.» «La famille, c est la première des sociétés humaines.» La famille sera toujours la base des sociétés. Honoré de Balzac La famille est-elle la première des sociétés humaines? C est l hypothèse la plus souvent

Plus en détail

Les hommes, les femmes et les enfants travaillent entre 14 et 17 heures par jour.

Les hommes, les femmes et les enfants travaillent entre 14 et 17 heures par jour. Pol Indépendance de la Belgique 1830 La Belgique est gouvernée par les libéraux et les catholiques. Il ne s agit pas encore de partis politiques mais plutôt de regroupements philosophiques. Vote censitaire

Plus en détail

CLASSE : : : ; : : : : LA LIBERTE GUIDANT LE PEUPLE EUGENE DELACROIX

CLASSE : : : ; : : : : LA LIBERTE GUIDANT LE PEUPLE EUGENE DELACROIX HISTOIRE DES ARTS CLASSE : 4 ème Période historique : XIXème siècle Moment choisi : le retour à la monarchie ; les Trois Glorieuses Thématique : Arts, Etats et pouvoir (œuvre engagée) Sujet : Comment un

Plus en détail

Où et quand cette photo a-t-elle été prise? Comment le devinez-vous?

Où et quand cette photo a-t-elle été prise? Comment le devinez-vous? Les textes de l exposition «Dictature et démocratie» et le questionnaire pédagogique sont assez longs. Nous vous conseillons donc de répartir les fiches de travail entre vos élèves et de mettre les réponses

Plus en détail

Grande Loge Féminine de France

Grande Loge Féminine de France ... La transformation du monde commence par la construction de soi... Grande Loge Féminine de France DOSSIER DE PRESSE Contact presse : 33(0)1 71 04 58 14 courriel : communication@glff.org Site : www.glff.org

Plus en détail

Histoire Le Moyen-âge La société féodale

Histoire Le Moyen-âge La société féodale Histoire Le Moyen-âge Objectif(s) : - Connaître les 3 ordres de la société médiévale - Découvrir le cadre et le mode de vie des seigneurs au Moyen Age : Seigneurs / vassaux / chevaliers Histoire racontée

Plus en détail

Le Baptême des petits enfants en 25 questions

Le Baptême des petits enfants en 25 questions Le Baptême des petits enfants en 25 questions 1. Les parents doivent-ils être baptisés pour demander le baptême de leur Non, puisque c est la personne qui va recevoir le baptême qui est concernée. Tous

Plus en détail

NATIONS UNIES. Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques

NATIONS UNIES. Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques NATIONS UNIES Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques www2.ohchr.org/english/issues/minorities Droits des minorités Introduction

Plus en détail

Les Cahiers du Conseil constitutionnel Cahier n 24

Les Cahiers du Conseil constitutionnel Cahier n 24 Les Cahiers du Conseil constitutionnel Cahier n 24 Commentaire de la décision n 2007-557 DC du 15 novembre 2007 Loi relative à la maîtrise de l immigration, à l intégration et à l asile Déposé sur le bureau

Plus en détail

PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ?

PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ? PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ? à propos de : D Aristote à Darwin et retour. Essai sur quelques constantes de la biophilosophie. par Étienne GILSON Vrin (Essais d art et de philosophie), 1971.

Plus en détail

Exposé au Comité spécial sur les coopératives de la Chambre des communes 7 août 2012

Exposé au Comité spécial sur les coopératives de la Chambre des communes 7 août 2012 Exposé au Comité spécial sur les coopératives de la Chambre des communes 7 août 2012 Introduction Le Groupe Co-operators limitée est détenu et dirigé par 45 membres-propriétaires de tout le Canada, issus

Plus en détail

Monsieur l Adjoint délégué à la Culture et à la Tauromachie,

Monsieur l Adjoint délégué à la Culture et à la Tauromachie, Prise de Parole de Monsieur Jean-Paul FOURNIER Sénateur du Gard - Maire de Nîmes - Président de Nîmes Métropole Inauguration d une plaque dans le cadre du 450 ème anniversaire de la création de l Eglise

Plus en détail

J ai droit, tu as droit, il/elle a droit

J ai droit, tu as droit, il/elle a droit J ai droit, tu as droit, il/elle a droit Une introduction aux droits de l enfant Toutes les personnes ont des droits. Fille ou garçon de moins de 18 ans, tu possèdes, en plus, certains droits spécifiques.

Plus en détail

Camus l a joliment formulé : le seul. introduction

Camus l a joliment formulé : le seul. introduction introduction Camus l a joliment formulé : le seul choix qui s offre à nous, aujourd hui, est d être soit un pessimiste qui rit, soit un optimiste qui pleure. L optimiste croit que tout va bien. Dans La

Plus en détail

Méthodologie du dossier. Epreuve d histoire de l art

Méthodologie du dossier. Epreuve d histoire de l art Méthodologie du dossier Epreuve d histoire de l art Fiche d identité de l oeuvre Nature de l oeuvre : Huile sur toile Auteur Eugène Delacroix (1798-1863) Titre : La liberté guidant le peuple : le 28 juillet

Plus en détail

Christen-Muslime: Was tun? Chrétiens-musulmans : que faire?

Christen-Muslime: Was tun? Chrétiens-musulmans : que faire? Christen-Muslime: Was tun? Chrétiens-musulmans : que faire? Mariage entre catholiques et musulmans 1ère partie pour une pastorale du discernement aide pastorale 2 Groupe de travail «Islam» de la CES 2

Plus en détail

Karl Marx Sur la Question juive. Bruno Bauer : La Question juive. Brunswick, 1843 1

Karl Marx Sur la Question juive. Bruno Bauer : La Question juive. Brunswick, 1843 1 Karl Marx Sur la Question juive I Bruno Bauer : La Question juive. Brunswick, 1843 1 Les juifs allemands désirent l émancipation. Quelle émancipation désirent-ils? L émancipation citoyenne, politique.

Plus en détail

Déclaration universelle des droits de l'homme

Déclaration universelle des droits de l'homme Déclaration universelle des droits de l'homme Préambule Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue

Plus en détail

DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME ONU - 10 Décembre 1948. Texte intégral

DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME ONU - 10 Décembre 1948. Texte intégral DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME ONU - 10 Décembre 1948 Texte intégral Préambule : Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de

Plus en détail

0:51 Au Moyen-Âge, les femmes prennent activement part aux métiers de l artisanat et du commerce. Elles ont obtenu une certaine indépendance.

0:51 Au Moyen-Âge, les femmes prennent activement part aux métiers de l artisanat et du commerce. Elles ont obtenu une certaine indépendance. 00:22 La ville au Moyen-Âge est un espace de liberté. Celui qui possède le droit du citoyen, a la possibilité d accéder à la prospérité par le travail et l intelligence. Cela vaut aussi pour les femmes,

Plus en détail

LA DEONTOLOGIE FRANCAISE DU CONFLIT D INTERET

LA DEONTOLOGIE FRANCAISE DU CONFLIT D INTERET LA DEONTOLOGIE FRANCAISE DU CONFLIT D INTERET Le respect de la règle du conflit d intérêts est un des principes essentiels de la déontologie de l avocat français. 1. La règle Elle est énoncée par l article

Plus en détail

le QuEbec POUR Enrichir Affirmer les valeurs communes de la société québécoise

le QuEbec POUR Enrichir Affirmer les valeurs communes de la société québécoise POUR Enrichir le QuEbec Mesures pour renforcer l action du Québec en matière d intégration des immigrants Affirmer les valeurs communes de la société québécoise Affirmer les valeurs communes de la société

Plus en détail

CORRECTION BREVET BLANC 2015 PREMIER PARTIE/HISTOIRE

CORRECTION BREVET BLANC 2015 PREMIER PARTIE/HISTOIRE CORRECTION BREVET BLANC 2015 PREMIER PARTIE/HISTOIRE 1/ en 1804 2/ le second empire 3/JULES FERRY 4/régime de Vichy : 1940/1944 La collaboration caractérise ce régime. Par exemple, la milice française

Plus en détail

PROMOUVOIR LA SANTÉ ET LES DROITS SEXUELS ET REPRODUCTIFS

PROMOUVOIR LA SANTÉ ET LES DROITS SEXUELS ET REPRODUCTIFS PROMOUVOIR LA SANTÉ ET LES DROITS SEXUELS ET REPRODUCTIFS Positionnement en vue de la session spéciale des (22 septembre 2014) 2 1. FACE À UN AVENIR INCERTAIN, LES GOUVERNEMENTS DOIVENT SE REMOBILISER

Plus en détail

ACAT-France. Et si la prison n était pas toujours la solution? SANCTIONNER AUTREMENT. Et si la prison n était pas toujours la solution?

ACAT-France. Et si la prison n était pas toujours la solution? SANCTIONNER AUTREMENT. Et si la prison n était pas toujours la solution? ACAT-France. Et si la prison n était pas toujours la solution? SANCTIONNER AUTREMENT Et si la prison n était pas toujours la solution? ACAT-France. Et si la prison n était pas toujours la solution? ACAT-France.

Plus en détail

Tétanisés par la spirale de la violence? Non!

Tétanisés par la spirale de la violence? Non! MERCREDI DES CENDRES B Frère Antoine-Emmanuel Jl 2, 12-18 ; Ps 50 2 Co 5, 20 6,2 ; Mt 6, 1-6.16-18 18 février 2015 Sanctuaire du Saint Sacrement, Montréal Tétanisés par la spirale de la violence? Non!

Plus en détail

Les obstacles : Solutions envisageables :

Les obstacles : Solutions envisageables : 1. Quels sont les obstacles auxquels les citoyens européens doivent faire face dans l exercice de leurs droits? Que pourrait-on faire pour alléger ces obstacles? Les obstacles : Tout d abord, il y a un

Plus en détail

LA RÉPUBLIQUE DE L ENTRE-DEUX- GUERRES : VICTORIEUSE ET FRAGILISÉE

LA RÉPUBLIQUE DE L ENTRE-DEUX- GUERRES : VICTORIEUSE ET FRAGILISÉE LA RÉPUBLIQUE DE L ENTRE-DEUX- GUERRES : VICTORIEUSE ET FRAGILISÉE Léon Blum Général de Gaulle Georges Clemenceau Maréchal Pétain De l Union sacrée à la fin de la 1ere guerre mondiale L UNION SACRE, c

Plus en détail

L Eglise dans ses dimensions religieuse, économique, sociale et intellectuelle

L Eglise dans ses dimensions religieuse, économique, sociale et intellectuelle L Eglise dans ses dimensions religieuse, économique, sociale et intellectuelle Iconographie du template Le jugement dernier, cathédrale de Bourges Ange au sourire, cathédrale de Reims Identifie l enfer

Plus en détail

programme connect Mars 2015 ICF-Léman

programme connect Mars 2015 ICF-Léman programme connect Mars 2015 ICF-Léman Déroulement des soirées 19:00-19:30 Accueil 19:30-20:00 Repas 20:00-20:05 Fin de repas / nettoyages 20:05-20:15 Annonces / infos 20:15-20:45 Programme vidéo ou étude

Plus en détail

Convention sur la réduction des cas d apatridie

Convention sur la réduction des cas d apatridie Convention sur la réduction des cas d apatridie 1961 Faite à New York le 30 août 1961. Entrée en vigueur le 13 décembre 1975. Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 989, p. 175. Copyright Nations Unies

Plus en détail

Service de presse 15 20 novembre 2014

Service de presse 15 20 novembre 2014 Service de presse 15 20 novembre 2014 40 ans après la ratification de la Convention européenne des droits de l homme (CEDH) Les droits fondamentaux remis en question Isabelle Bindschedler Un soutien pour

Plus en détail

Intelligence and Terrorism Information Center at the Israel Intelligence Heritage & Commemoration Center (IICC)

Intelligence and Terrorism Information Center at the Israel Intelligence Heritage & Commemoration Center (IICC) 18 novembre 2008 Intelligence and Terrorism Information Center at the Israel Intelligence Heritage & Commemoration Center (IICC) Al-Quds, la seconde chaîne de télévision par satellite du Hamas, a commencé

Plus en détail

25 PROPOSITIONS POUR UNE RÉPUBLIQUE LAÏQUE AU XXI ÈME SIÈCLE

25 PROPOSITIONS POUR UNE RÉPUBLIQUE LAÏQUE AU XXI ÈME SIÈCLE 25 PROPOSITIONS POUR UNE RÉPUBLIQUE LAÏQUE AU XXI ÈME SIÈCLE Fidèle aux exigences de Liberté, d Égalité et de Fraternité qui le fondent, le Grand Orient de France a pour principe essentiel la liberté absolue

Plus en détail

THEME 2 : MONDE ANTIQUE

THEME 2 : MONDE ANTIQUE 16 CHAPITRE DEUX: CITOYENNETÉ ET EMPIRE A ROME (I-III SIÈCLE AP JC). CHAPITRE DEUX : CITOYENNETÉ ET EMPIRE À ROME AU Ie - IIIe SIECLES AP J.C. INTRODUCTION CARTE DE L EMPIRE AU II AP JC. 1 / Quelle est

Plus en détail

Intentions de prière du Saint Père confiées à l Apostolat de la Prière. pour l année 2015 JANVIER FEVRIER MARS AVRIL

Intentions de prière du Saint Père confiées à l Apostolat de la Prière. pour l année 2015 JANVIER FEVRIER MARS AVRIL Intentions de prière du Saint Père confiées à l Apostolat de la Prière pour l année 2015 Universelle La promotion de la paix JANVIER Pour que ceux qui appartiennent aux différentes traditions religieuses

Plus en détail

TRAITE DE LISBONNE. Marie-Laure BASILIEN-GAINCHE* La Cour constitutionnelle fédérale d Allemagne a rendu, le 30 juin 2009, une décision fort

TRAITE DE LISBONNE. Marie-Laure BASILIEN-GAINCHE* La Cour constitutionnelle fédérale d Allemagne a rendu, le 30 juin 2009, une décision fort L ALLEMAGNE ET L EUROPE. REMARQUES SUR LA DECISION DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE FEDERALE RELATIVE AU TRAITE DE LISBONNE Marie-Laure BASILIEN-GAINCHE* INTRODUCTION La Cour constitutionnelle fédérale d Allemagne

Plus en détail

Copie préliminaire du texte authentique. La copie certifiée par le Secrétaire général sera publiée ultérieurement.

Copie préliminaire du texte authentique. La copie certifiée par le Secrétaire général sera publiée ultérieurement. PROTOCOLE ADDITIONNEL À LA CONVENTION DES NATIONS UNIES CONTRE LA CRIMINALITÉ TRANSNATIONALE ORGANISÉE VISANT À PRÉVENIR, RÉPRIMER ET PUNIR LA TRAITE DES PERSONNES, EN PARTICULIER DES FEMMES ET DES ENFANTS

Plus en détail

IL ÉTAIT UNE FOI. Guy Paradis

IL ÉTAIT UNE FOI. Guy Paradis IL ÉTAIT UNE FOI Guy Paradis «La foi commence précisément là où s arrête la pensée» disait Kierkegaard. Il semble de nos jours que l on croit d autant moins que l on sait plus, au sens du savoir scientifique,

Plus en détail

La vie de cour au château de Versailles avant la Révolution Française (1789)

La vie de cour au château de Versailles avant la Révolution Française (1789) La vie de cour au château de Versailles avant la Révolution Française (1789) Avant la Révolution*, la France est une monarchie avec à sa tête un monarque, le Roi de France. Lorsque Louis XIII décède en

Plus en détail

CORRIGE DU LIVRET THEMATIQUE NIVEAU 3 ème

CORRIGE DU LIVRET THEMATIQUE NIVEAU 3 ème CORRIGE DU LIVRET THEMATIQUE NIVEAU 3 ème LE NAZISME (1933-1945) DU TRAITE DE VERSAILLES A L ARRIVEE D HITLER AU POUVOIR PAGES 4-5 Comment Mussolini, nouveau dirigeant de l Italie est-il mis en valeur

Plus en détail

L ÉGLISE AU MOYEN ÂGE

L ÉGLISE AU MOYEN ÂGE L ÉGLISE AU MOYEN ÂGE Compétence Comprendre l importance de l Église dans la vie des hommes au Moyen Âge. Quelle impression te donne l église dans cette photographie, par rapport aux autres constructions?

Plus en détail

compl mentaire des dossiers réalisés dans le cadre du Concours national de la Résistance notamment de ceux réalis

compl mentaire des dossiers réalisés dans le cadre du Concours national de la Résistance notamment de ceux réalis Introduction L ensemble ensemble documentaire qui suit est complémentaire compl mentaire des dossiers réalisés r dans le cadre du Concours national de la Résistance R sistance et de la Déportation, D notamment

Plus en détail

Une association à un seul membre? Est-on vraiment sérieux?

Une association à un seul membre? Est-on vraiment sérieux? Une association à un seul membre? Est-on vraiment sérieux? Synthèse L identité d un régime juridique découle des caractéristiques du sujet qu il couvre et non du seul fait que l entité ait la personnalité

Plus en détail

utilisés en faveur d un relativisme culturel, allant à l encontre de l universalité des droits de l homme,

utilisés en faveur d un relativisme culturel, allant à l encontre de l universalité des droits de l homme, Documents de synthèse DS 2 20.12.09 IIEDH Observatoire de la diversité et des droits culturels Situation des droits culturels Argumentaire politique www.droitsculturels.org 1. Définition des droits culturels

Plus en détail

«La solidarité serait une invention de Dieu lui-même»

«La solidarité serait une invention de Dieu lui-même» Louis GILL Économiste québécois, retraité de l UQAM 1989 «La solidarité serait une invention de Dieu lui-même» Un document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay, bénévole, professeur de

Plus en détail

La liberté guidant le peuple,

La liberté guidant le peuple, La liberté guidant le peuple, (Huile sur toile, 1831, 2,60 x 3,25 m) d Eugène Delacroix XIXè Cette toile d Eugène Delacroix évoque la Révolution de Juillet 1830, dite «les 3 glorieuses», à laquelle il

Plus en détail

27 janvier 2015 Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l Humanité

27 janvier 2015 Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l Humanité Monsieur le Maire, Eric LEJOINDRE Mesdames et Messieurs Les enseignants et représentants de l Education Nationale Mesdames et Messieurs les Présidents et représentants d associations patriotiques Mesdames

Plus en détail

Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas

Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas Prise de position de Caritas_mars 2011 Migration: un plus pour la Suisse En bref: Quel est l effet de

Plus en détail

Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement

Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement Chanson : Nuit et brouillard de Jean Ferrat http://www.youtube.com/watch?v=94yoxycqo6s

Plus en détail

Gouverner en Islam entre le xe siècle et le xve siècle (Iraq jusqu'en 1258, Syrie, Hijaz, Yémen, Égypte, Maghreb et al-andalus).

Gouverner en Islam entre le xe siècle et le xve siècle (Iraq jusqu'en 1258, Syrie, Hijaz, Yémen, Égypte, Maghreb et al-andalus). Histoire Histoire ancienne (Nouvelle question) Le monde romain de 70 av. J.-C. à 73 ap. J.-C. Cette question se propose de couvrir l histoire de l Empire romain entre la fin de la République et le début

Plus en détail

CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD

CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD AVANT-PROPOS Établissement public, l Agence Française de Développement exerce une mission d intérêt public, principalement à l international. CHARTE D ÉTHIQUE

Plus en détail

13 Quelle est l église du Nouveau Testament?

13 Quelle est l église du Nouveau Testament? DU NOUVEAU TESTAMENT? 169 13 Quelle est l église du Nouveau Testament? Ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ et nous sommes tous membres les uns des autres (Rm 12.5). Par

Plus en détail

C était la guerre des tranchées

C était la guerre des tranchées C était la guerre des tranchées Jacques Tardi Format 23,2 x 30,5 cm 128 pages C et album consacré, comme son titre l indique, à la vie dans les tranchées pendant la Première Guerre mondiale est constitué

Plus en détail

Les objectifs de l Autorité de Contrôle prudentiel

Les objectifs de l Autorité de Contrôle prudentiel Les objectifs de l Autorité de Contrôle prudentiel Le 8 mars 2010, la Ministre de l Economie de l Industrie et de l Emploi Christine Lagarde a installé la nouvelle Autorité de Contrôle Prudentiel (ACP).

Plus en détail

LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES

LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES Tout à l heure, le Président de la République m a demandé, avec le Premier ministre, de vous apporter un certain nombre d éléments sur le contexte dans

Plus en détail

UN CERTAIN ÉVANGILE SOCIAL

UN CERTAIN ÉVANGILE SOCIAL UN CERTAIN ÉVANGILE SOCIAL La bonne nouvelle chantée par les anges au-dessus des collines de Bethléem dans la nuit où naquit le Sauveur du monde, n était que le commencement de la manifestation de cet

Plus en détail

Etre citoyen, c'est avoir des droits, mais aussi des devoirs.

Etre citoyen, c'est avoir des droits, mais aussi des devoirs. Etre citoyen, c'est avoir des droits, mais aussi des devoirs. Le sens actuel du mot citoyen est hérité de la révolution française qui a initié le droit de vote. La citoyenneté confère des droits, mais

Plus en détail

Pourquoi enseigner le fait religieux à l école?

Pourquoi enseigner le fait religieux à l école? L ART AU MOYEN AGE LE FAIT RELIGIEUX BRIGITTE MORAND IUFM DE MONTPELLIER Pourquoi enseigner le fait religieux à l école? Il était une fois la mosquée de Cordoue, le codex de l apocalypse, la Sainte Chapelle,

Plus en détail

Une religion, deux Eglises

Une religion, deux Eglises Une religion, deux Eglises template : www.indezine.com Belin 2009 L empire byzantin et l empire carolingien sont tous les deux chrétiens. Mais leurs pratiques religieuses sont différentes : quelles sont-elles?

Plus en détail

En la fête de l Assomption de la Vierge Marie, Homélie pour une profession perpétuelle 1

En la fête de l Assomption de la Vierge Marie, Homélie pour une profession perpétuelle 1 Vies consacrées, 83 (2011-3), 163-168 En la fête de l Assomption de la Vierge Marie, Homélie pour une profession perpétuelle 1 «Un signe grandiose apparut dans le ciel» : ce signe, c est le voyant de Patmos

Plus en détail

HISTOIRE / FRANCAIS CYCLE 3 TITRE : L UNION FAIT LA FORCE (1915), LA FRANCE ET SES ALLIÉS

HISTOIRE / FRANCAIS CYCLE 3 TITRE : L UNION FAIT LA FORCE (1915), LA FRANCE ET SES ALLIÉS HISTOIRE / FRANCAIS CYCLE 3 TITRE : L UNION FAIT LA FORCE (1915), LA FRANCE ET SES ALLIÉS DOCUMENT : 1979. 29489 (1). «L'Actualité. L'union fait la force. Jeu stratégique». Sans éditeur. Vers 1915. PLACE

Plus en détail

INTRODUCTION. DE L IGNORANCE MUTUELLE

INTRODUCTION. DE L IGNORANCE MUTUELLE INTRODUCTION. DE L IGNORANCE MUTUELLE AU VRAI DIALOGUE Ce livre a pour objet l étude du christianisme et de l islam. Cette étude comparative a toujours été ma préoccupation, en Syrie, mon pays natal, aussi

Plus en détail

En bref : que fait Amnesty International?

En bref : que fait Amnesty International? En bref : que fait Amnesty International? Amnesty International est l une des plus importantes organisations internationales de défense des droits humains. Des individus ordinaires, bénévoles et professionnels,

Plus en détail

Une religion, deux Eglises

Une religion, deux Eglises Une religion, deux Eglises template : www.indezine.com Quelles sont les principales différences entre les pratiques religieuses des chrétiens d Occident et des chrétiens d Orient? Eglises Eglise d Occident

Plus en détail

DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO

DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO SUR LA DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO SUR LA DIVERSITE CULTURELLE CULTURELLE Adoptée par la 31 e session de la Conférence Générale de l UNESCO PARIS, 2 NOVEMBRE

Plus en détail

La tolérance. 1) La tolérance est-elle une vertu?

La tolérance. 1) La tolérance est-elle une vertu? La tolérance C est l intolérance de quelqu un que je considérais comme un ami qui m a donné l idée de faire des recherches sur ce thème et d écrire ce papier. Nous allons successivement nous poser trois

Plus en détail

Ne vas pas en enfer!

Ne vas pas en enfer! Ne vas pas en enfer! Une artiste de Corée du Sud emmenée en enfer www.divinerevelations.info/pit En 2009, une jeune artiste de Corée du Sud qui participait à une nuit de prière a été visitée par JésusChrist.

Plus en détail

Article 1654 Le mariage est un contrat solennel entre deux personnes de sexe opposé qui souhaitent s unir et former une famille.

Article 1654 Le mariage est un contrat solennel entre deux personnes de sexe opposé qui souhaitent s unir et former une famille. Concours European Law Moot Court 2013-2014 Affaire M- 564/13, Spyridon et autres c. le Ministre de l Immigration et de la Naturalisation et le Directeur Général de la Santé 1. La Principauté de Brandoa

Plus en détail

QUELLE REFORME DE L ASSURANCE-MALADIE AUX ETATS-UNIS? 1

QUELLE REFORME DE L ASSURANCE-MALADIE AUX ETATS-UNIS? 1 QUELLE REFORME DE L ASSURANCE-MALADIE AUX ETATS-UNIS? 1 François Vergniolle de Chantal* La crise que subissent les classes moyennes a constitué un enjeu majeur de la présidentielle de 2008 aux Etats-Unis.

Plus en détail

Il y a un temps pour tout «Il y a un temps pour tout et un moment pour chaque chose», dit l Ecclésiaste signifiant ainsi à l homme qui veut accéder à

Il y a un temps pour tout «Il y a un temps pour tout et un moment pour chaque chose», dit l Ecclésiaste signifiant ainsi à l homme qui veut accéder à Il y a un temps pour tout «Il y a un temps pour tout et un moment pour chaque chose», dit l Ecclésiaste signifiant ainsi à l homme qui veut accéder à la sagesse qu il lui faut, avant tout, adapter ses

Plus en détail

GRANDE LOGE FÉMININE DE FRANCE

GRANDE LOGE FÉMININE DE FRANCE GRANDE LOGE FÉMININE DE FRANCE D O S S I E R D E P R E S S E Présentation Une histoire inscrite dans la tradition maçonnique La promotion de valeurs de progrès L expression de la parole des femmes Une

Plus en détail

COMMENT DÉCOUVRIR SA VOCATION

COMMENT DÉCOUVRIR SA VOCATION Stephen Wang COMMENT DÉCOUVRIR SA VOCATION Mariage, sacerdoce, vie consacrée, diaconat permanent, célibat «Petits Traités Spirituels» Série III «Bonheur chrétien» éditions des Béatitudes Ava n t-p r o

Plus en détail

Sacerdoce commun et vie consacrée 1

Sacerdoce commun et vie consacrée 1 Vies consacrées, 82 (2010-4), 270-279 Sacerdoce commun et vie consacrée 1 L année sacerdotale qui s est récemment achevée a été l occasion de nombreuses réflexions, tant sur le sacerdoce commun que sur

Plus en détail

A/RES/55/25 II. Protection des victimes de la traite des personnes

A/RES/55/25 II. Protection des victimes de la traite des personnes 2. L original de la présente Convention, dont les textes anglais, arabe, chinois, espagnol, français et russe font également foi, sera déposé auprès du Secrétaire général de l Organisation des Nations

Plus en détail

Carnets d Orient POINTS FORTS. La série C

Carnets d Orient POINTS FORTS. La série C Carnets d Orient La série C arnets d Orient de Jacques Ferrandez est un ensemble d albums huit sont parus, deux sont encore à venir qui ont pour thème la présence française en Algérie, de la conquête à

Plus en détail

LOI N 61-10 DU 7 MARS 1961 déterminant la nationalité sénégalaise, modifiée

LOI N 61-10 DU 7 MARS 1961 déterminant la nationalité sénégalaise, modifiée LOI N 61-10 DU 7 MARS 1961 déterminant la nationalité sénégalaise, modifiée (JO n 4984 p. 13) L assemblée nationale à délibéré et adopté, Le président de la république promulgue la loi dont la teneur suit

Plus en détail

Observations de Reporters sans frontières relatives aux projets de loi sur la presse marocains -

Observations de Reporters sans frontières relatives aux projets de loi sur la presse marocains - Dernière révision : 19 novembre 2014 Observations de Reporters sans frontières relatives aux projets de loi sur la presse marocains 15 novembre 2014 Reporters sans frontières (RSF), organisation internationale

Plus en détail

Compte rendu. Jeudi 12 mars 2009 Séance de 10 heures. Commission des Finances, de l économie générale et du Plan

Compte rendu. Jeudi 12 mars 2009 Séance de 10 heures. Commission des Finances, de l économie générale et du Plan Compte rendu Commission des Finances, de l économie générale et du Plan Examen de la proposition de résolution sur le renforcement de la régulation financière (n 1512)...2 Information relative à la Commission...7

Plus en détail

PROJET D ETABLISSEMENT

PROJET D ETABLISSEMENT PROJET D ETABLISSEMENT «Amener chacun à une autonomie responsable» INTRODUCTION Dans l esprit du Projet Educatif défini par le Pouvoir Organisateur du Collège Notre-Dame et dans la volonté de respecter

Plus en détail

«Longtemps, j ai pris ma plume pour une épée : à présent, je connais notre impuissance.»

«Longtemps, j ai pris ma plume pour une épée : à présent, je connais notre impuissance.» Métonymie : image désuète de l instrument servant à écrire. Représentation traditionnelle et glorieuse du travail de l écrivain. Allusion à une époque révolue. Idée de durée, de permanence. edoublée dans

Plus en détail

Discours d Anne Hidalgo, Maire de Paris

Discours d Anne Hidalgo, Maire de Paris Discours d Anne Hidalgo, Maire de Paris Seul le prononcé fait foi Mes cher(e)s collègues, Dimanche, les Parisiens m ont fait confiance pour être la première femme maire de Paris. Ce choix m'honore et m'oblige.

Plus en détail

DE MÉMÉ À JEAN-NOËL GUÉRINI

DE MÉMÉ À JEAN-NOËL GUÉRINI Marie-Hélène Porri DE MÉMÉ À JEAN-NOËL GUÉRINI Un plagiat? Mon Petit Éditeur Retrouvez notre catalogue sur le site de Mon Petit Éditeur : http://www.monpetitediteur.com Ce texte publié par Mon Petit Éditeur

Plus en détail

22 & 29/10 2013 JUIFS & MUSULMANS. série documentaire

22 & 29/10 2013 JUIFS & MUSULMANS. série documentaire 22 & 29/10 2013 Les mardis 22 ET 29 octobre à partir de 22.30 JUIFS & MUSULMANS Si loin, si proches série documentaire 4 films pour raconter 1400 ans d une relation unique JUIFS & MUSULMANS Si loin, si

Plus en détail

Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones

Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones Nations Unies Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones Résolution adoptée par l Assemblée générale [sans

Plus en détail

Extrait de l'ouvrage Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. éditions A.Pedone EAN 978-2-233-00653-0 AVANT-PROPOS

Extrait de l'ouvrage Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. éditions A.Pedone EAN 978-2-233-00653-0 AVANT-PROPOS Extrait de l'ouvrage Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. éditions A.Pedone EAN 978-2-233-00653-0 AVANT-PROPOS «Charbonnier est maître chez soi. Nous traiterons comme nous l'entendons nos

Plus en détail