Mon métier auxiliaire de vie sociale

Transcription

1 Anthony Portejoie Mon métier auxiliaire de vie sociale et mon soutien aux enfants et personnes agées malades et handicapés 2

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3 Anthony Portejoie : auxiliaire de vie sociale et fan de Frédéric François. Tout commence par une enfance radieuse et passionnante au sein de ma famille, avec qui j'ai vécu du 4 février 1987 à l'année Grâce à Pôle emploi, j ai suivi une formation d'assistant de vie aux familles, dite : «auxiliaire de vie sociale» ; dès qu'ils me l'ont proposée, j ai tout de suite accepté, fier de vivre, enfin, d aider, de donner. Aider les plus démunis est pour moi une véritable vocation. Donc tout débute en 2009 ; en plein apprentissage de mon futur métier, je vivais enfin ma passion. Avec Pôle emploi, les stages s'enchaînaient ; 2 3

4 d'associations d'aide à la personne aux maisons de retraite, je faisais ce que j'aimais et le contact avec mes patients était magnifique. J étais aux anges, je vivais des moments grandioses et me sentais enfin utile. Les aider, donner le sourire, du bonheur, parler, et écouter leurs histoires était, pour mois, passionnant et, surtout, enrichissant. Je garde de très bons souvenirs de mes patients. En 2010, j ai décidé d'en faire mon métier, d'avoir un diplôme, encouragé par mes stages et ma passion. J ai donc contacté ma conseillère à Pôle emploi pour lui dire que c'est ce que je voulais faire comme métier, auxiliaire de vie sociale. Et là, comme par miracle, elle m'a dit : «Je peux vous proposer quelque chose, une formation d'a.d.v.f.». Une formation d'assistant de vie aux familles - dit : «auxiliaire de vie sociale» - à la FIM Vallée de l Oise, à Compiègne ; j ai tout de suite dit oui. Que du bonheur! J'ai donc intégré cette formation d'assistant de vie aux familles ou A.V.S. Là, j'étais heureux de faire enfin un métier qui me passionnait et les jours passaient trop vite à mon goût. Mes stages se sont très bien passés, même merveilleusement bien ; voir les personnes âgées me sourire, me parler, dans l'exercice de mon métier d'auxiliaire de vie sociale, c était pour moi passionnant. Je me levais le matin, impatient de les retrouver. J'étais aux anges! Les cours se passaient très bien, les formatrices étaient géniales et, aujourd hui encore, je les remercie pour tous les 2 4

5 beaux souvenirs que je garderai de ma formation. Puis le grand jour est arrivé, le passage de l'examen, c'était pour moi très important et motivant ; j étais tout simplement heureux. Les jours ont passé puis et j'ai reçu un appel d une maison de retraite médicalisée, à Compiègne, qui me proposait un poste d'auxiliaire de vie sociale. Comme vous l'imaginez j ai dit oui tout de suite ; j avais enfin trouvé l'emploi dont je rêvais et j'allais pouvoir me rendre utile. Le lendemain, je m'en souviens encore comme si c était hier, j'ai commencé. C'est tout simplement enrichissant d'aider aux repas, à la prise des médicaments, à la toilette, à l'habillage, mais aussi au bien-être, c est-à-dire la coiffure, la manucure, la promenade et les sorties. Les jours ont passé puis j'ai rencontré une fan de Frédéric François, une résidente avec qui je parlais en faisant sa toilette, sa coiffure, sa manucure. Elle m'a dit, toute rayonnante - je l adore cette mamie - : «Anthony, j aimerais que tu animes un atelier de chant.» ; ce à quoi j'ai répondu : «Volontiers!». Elle a alors, bien sûr, évoqué son idole avec fierté et, moi, tout en remplissant ma fonction, passionné par mon métier. Je lui ai ensuite proposé d'écouter une chanson de Frédéric François, ce qu'elle a accepté, puis j'ai mis le CD avec la chanson Je t aime à l italienne. Elle s'est alors mise à chanter, pendant que je m'en occupais, puis j'ai chanté avec elle. J'en ai parlé dès le lendemain à la direction, dont j ai eu l accord, puis j ai ouvert l'atelier de chant. Je suis donc allé chercher mes 2 5

6 résidents, qui sont tous venus à mon atelier de chant. Ma chère résidente, elle, m a dit avec fierté : «Je suis heureuse de savoir que tu vas animer un atelier de chant.». Alors j'ai évoqué la chanson Je t aime à l italienne de Frédéric François et elle m a dit : «La relève est assurée! C'est rare qu un jeune soit fan de mon idole.» et on a commencé à fredonner du Frédéric François. J'étais très heureux de les voir joyeux, de les voir chanter, s'amuser ; toute la maison de retraite chantait en chœur Je t aime à l italienne. Les voir si heureux, c était vraiment inoubliable ; l animation terminée, ils chantaient encore : «oh oh Je t aime à l italienne», moi-même, en tant que fan, je le chantais. Je les ai ramenés dans leur chambre puis je suis allé chercher ma chère résidente, fan aussi, pour la raccompagner à son tour dans sa chambre. Là, elle m'a dit : «C'était génial, à refaire!» et je lui ai répondu : «Votre passion envers Frédéric François je le prends et elle m a dit : «Je suis fière de toi, Anthony, mon auxiliaire de vie sociale!» puis on a chanté ensemble à nouveau. C est comme une famille, c'était merveilleux pour moi leur donner le sourire. Le lendemain, on remettait ça avec l'atelier de chant. C est ça mon vrai métier! Les jours passaient et je me levais le matin, impatient de les voir. Bien sûr, depuis l atelier où j'avais chanté Je t aime à l italienne, j'étais fier d être fan lorsque je retrouvais mes résidents. Je commençais toujours par ma chère résidente fan lorsque je remplissais ma fonction 2 6

7 d auxiliaire de vie sociale et, chaque fois, on chantait ensemble sa chanson - notre chanson - Je t aime à l italienne. J'étais très content de m occuper d elle, de faire sa toilette, sa coiffure, sa manucure ; on chantait même au lever et au coucher Que du bonheur! C'était magique et elle restera toujours mon cœur, dans ma mémoire. Aujourd hui encore, je pense toujours à elle, c'était MA grand-mère ; elle a transmis sa passion de Frédéric François à travers mon atelier et je me suis attaché à elle, on est devenus inséparables. J'aime tant leur donner, les épauler dans leur combat contre la maladie - les maladies sont aussi nombreuses chez les personnes âgées que chez les enfants malades ou handicapés -, les soutenir, les aider en y mettant tout mon cœur, et tout en exerçant le métier dont je suis passionné. C'est vraiment pour être proche de toutes ces personnes malades, dont des enfants, que j ai décidé de faire le métier d'auxiliaire de vie sociale. Je suis à l écoute de mes résidents, mes patients, mes petits anges les enfants - qui se battent tous contre la maladie et qui, parfois, sont immobilisés dans leur lit d hôpital, maison de retraite ou à domicile ; je suis de tout cœur avec eux et je comprends aussi que, pour leurs familles, c est dur de les voir comme ça, alors je me bats pour eux. Je me mets à leur place, être victime d'une maladie qui ronge notre vie jour après jour, ça doit être très dur. Dans ma carrière, j ai également vu des décès - dont 2 7

8 MA grand-mère, fan de Frédéric François, qui est décédée dans mes bras - de pauvres personnes âgées, enfants malades et personnes handicapées ; c est difficile et je rends hommage aux anges - je les appelle mes anges qui, à mes yeux, se sont battus jusqu au bout. Ils resteront dans mon cœur et, puisque je me bats pour eux - personnes âgées, enfants malades et handicapés - je reste positif et continue d exercer mon métier même si, je l'avoue, c est parfois difficile ; je suis fort pour eux. C est plus une passion qu'un simple travail, ça me rend heureux de les voir sourire ; un sourire de leur part c est tout pour moi. Ils sont heureux que quelqu'un les aide et mes résidents resteront dans mon cœur, comme c'est le cas pour MA grand-mère. Je me souviens de ses paroles : «Anthony, tu es si gentil, tu es si adorable, tu as un cœur gros comme ça et je te dis merci pour toute l'aide que tu apportes, toujours avec le sourire. Tu es la vie mon jeune homme. Merci! Dieu te le rendra.». J aime mon métier, c est toute ma vie. Je me bats pour eux et contre les maladies qui sont, je vous le dis, nombreuses ; celles dont on parle le plus sont la maladie d'alzheimer, Parkinson, le sida, la grippe, le diabète, les cancers - qui sont nombreux -, les accidents vasculaires cérébraux (A.V.C.), la trisomie 21 et beaucoup d autres. Je soutiens également les associations suivantes : Télévie, La Ligue contre le cancer, Le Sidaction, Plus de Vie, Petit Prince et, bien sûr, les chercheurs. 2 8

9 Pour moi, c est plus qu un métier, c est une véritable passion de les aider, les écouter, leur parler, leur donner goût à la vie malgré la maladie qui les ronge au quotidien. J aime parler aux malades, les écouter, leur donner, les rassurer, les conseiller, c est mon métier, ma passion. Il m arrive aussi, bien sûr, en tant qu auxiliaire de vie sociale, de rendre visite aux enfants malades à l hôpital. Je vais parler, écouter, rassurer et consoler ces petits anges ; ça m arrive de leur offrir un doudou pour leur donner espoir et leur montrer que je suis de tout cœur avec eux. Lorsqu'ils m'offrent un sourire et un bisou c'est, pour moi, merveilleux, magique. Je comprends à quel point c'est difficile pour les familles de voir leurs enfants, leurs grands-parents, leurs parents, ou un proche malade dans un lit d hôpital, de maison de retraite, ou à domicile ; je les comprends et partage leur tristesse. Je dois me battre pour eux et, surtout, contre la maladie. Les enfants, les personnes âgées, malades et/ou handicapées savent que, moi, je suis et serai toujours là pour leur venir en aide, leur donner du bonheur malgré leur combat contre la maladie. Pour moi, un auxiliaire de vie sociale doit savoir comprendre, respecter, rassurer, conseiller, parler, écouter et aussi aider dans chaque tâche de la vie quotidienne, chaque soin ; donner du bonheur et le sourire. Il doit aussi, bien sûr, les respecter, ne pas les maltraiter, les insulter ; à mes yeux, un(e) auxiliaire de vie sociale qui maltraite, insulte et manque de respect n'est pas 2 9

10 un(e) auxiliaire de vie sociale, car il ne respecte pas les bases du métier, il doit alors quitter son métier, avoir une sanction et l'interdiction d exercer ce métier. Quand j entends parler, à la télévision, d'auxiliaires de vie sociale qui maltraitent les personnes âgées, les enfants malades et/ou handicapés, ça me met hors de moi. Comment peut-on faire ça?! Pour moi, ce ne sont pas des auxiliaires de vie sociale. Moi je les respecte et je suis fier d exercer ce merveilleux métier, de les voir sourire, de leur parler, de les écouter et, bien sûr, de les aider ; c est motivant. Je me sens très utile, du fait de lutter contre la maladie, de surveiller leur état de santé les étapes de la maladie -, de leur faire les soins et de leur prodiguer les gestes de premiers secours - en attendant l arrivée des médecins ou des secours - lorsqu'ils ont besoin de soins plus importants, que leur état de santé s aggrave. Grâce à mon expérience et mes connaissances, professionnelles et personnelles, ainsi qu'à mes cours, ma formation, je veux vous expliquer, à ma façon, quelques maladies dont on ne parle pas ou peu ainsi que mon rôle d auxiliaire de vie sociale, en ayant toujours une pensée pour les malades qui se battent, qui luttent contre la maladie. Je vais donc vous parler, avec le cœur, de quelques maladies. Il est vrai que le métier d'auxiliaire de vie sociale est difficile, même douloureux, on lutte contre les maladies qui touchent vos enfants, vos parents, vos grands-parents, vos amis, mais on doit se battre et 2 10