3 Courses au programme la ravisente, La Venasque et le 3404 (73km/4500D+). Pour moi ça sera la Venasque et ses 42km et 2600mD+.

Transcription

1 Je vais donc chercher mon dossard sur le parvis des thermes qui sera aussi le théâtre du départ et de l arrivée demain. Tous les bénévoles sont à pied d œuvre encore pour monter les stands et autres banderoles, ça sent bon cette bonne odeur de course avec les sensations qui vont avec. On voit un énorme enthousiasme des bénévoles comme souvent amplifier (probablement par le fait que l édition passé avait été annulée à cause des intempéries). 3 Courses au programme la ravisente, La Venasque et le 3404 (73km/4500D+). Pour moi ça sera la Venasque et ses 42km et 2600mD+. J arrive à Luchon la veille de la course et le moins que l on puisse dire c est qu à Luchon le sport roi c est le vélo. Déjà beaucoup de décoration pour le tour de France qui passera 2 fois dans une dizaine de jour. Mais on se rend vite compte qu ici les sportifs sont rois. En effet, on y voit beaucoup de cyclistes, de randonneurs, sans parler des autres sports nature. Me voilà avec mon dossard que je dois faire contrôler ce soir mais aussi demain matin (faudra bien y penser). On est gâté comme lot, on a un sac à chaussure, le gobelet Aneto trail, un porte bidon et si tout va bien on aura le droit au tee shirt de finisher. En plus, notre dossard nous offre le droit au repas d après course, un coup à la buvette et aussi l accès aux thermes de Luchon. Bah c est bien la première fois que j ai l impression de pas avoir payé assez chère mon inscription J en profite pour encore analyser ce parcours qui n ai pas le profil que je préfère car on va grosso modo monter sur la première moitié du parcours puis redescendre ensuite (ça fera une bonne expérience pour savoir comment les jambes gèrent cela notamment la descente).

2 19h30: on a le droit à un briefing pour le lendemain avec les consignes habituelles, l organisation a l air bien gérer. On nous annonce un assez beau temps surtout côté espagnol (après le passage de Port de Venasque) cool car je viens voir les belles montagnes quand même. Il ne devait aussi pas faire trop froid (ce qui j avais un peu peur) normal non dis le gars (on a reparlera). La 3404 part à 5h, si je suis réveillé, je viendrais peut être voir le départ mais je pense que je ne vais pas mettre non plus le réveil exprès. Samedi 4h30 du matin, j entends mon voisin d appartement qui fait du bruit, j ai donc un ami traileur comme voisin mais vraiment trop tôt pour se lever voir le départ. Debout 5h30, un bon petit dej car la journée sera longue. Il faut aussi que je prépare enfin mon sac et mes affaires (mais pourquoi j aime jamais faire cela et que je ne le fais pas avant). Je fais bien attention d avoir tout le matériel obligatoire car ils ont prévu des contrôles et ça serait dommage de ne pas faire la course pour un truc manquant. Le temps à l air comme indiqué la veille. 7h30 je me dirige vers le parvis afin de me mettre dans l ambiance et aussi m échauffer car il parait que l on commence direct par monter via «la crémaillère» (et là je ne pense pas qu on parle de soirée apéro). 7h50 je me rends compte que j ai oublié mon gobelet et qu il est trop tard car le départ est pour bientôt surtout qu il faut se faire badger. Ouf il y a un gars à la buvette et il me passe un verra plastique ça ira bien, je lui dis de toute façon «je viens le remplir tout à l heure d une ptite bière» (va vraiment que je fasse mon sac avant). 8h c est le départ sur du AC/DC avec sa ptite dose d adrénaline pour les 310 partants sur 400 inscrits. On fille d abord sur les allées d Etigny encouragé par peu de public mais très chaleureusement, ah que c est bon ce moment.

3 On fait 500m, on tourne à droite et effectivement direct on monte et c est parti. Nous devons dans un premier temps rallier, l hospice de France et son premier ravitaillement dans 13km. Luchon étant à faible altitude (750m), le parcours se fait en forêt. Cela donne l occasion de bien se chauffer et de discuter avec d autres coureurs de Charente maritime, puis vient un passage de mono-trace parfois ponctuée d embouteillage, on n est pas beaucoup mais on pas eu trop le temps d étirer le peloton. Cela laisse le temps de beaucoup discuter, profitons car dans 3h on entendra moins de monde. J essaie de partir pas trop vite car je ne voudrais pas le payer plus tard en effet l altitude max sera atteinte vers le km22 donc faut pas tout donner maintenant. On arrive à Hospice de France pour le km13, les jambes sont bonnes, ici c est ravito grand luxe, c est comme chez casto il y a tout ce qui faut. De plus, il y a beaucoup de monde car on repassera par la dans16km et donc les supporteurs sont ici. Je prends ce qu il faut mais je ne te tarde pas car c est à partir de là que j ai normalement rendez-vous avec les montagnes. Normalement car je vois au loin que le plafond nuageux est bien comme prévu. J ai un peu de mal à croire qu il fera beau côté espagnol (on verra). Me voilà donc parti pour la boucle Hospice France/Port de Venasque/Hospice de France à savoir le gros morceau de ce Luchon Aneto Trail. Les premiers lacets se font assez facilement car peu pentu, je ne veux pas trop forcer car je ne vois pas du tout où on va avec ces nuages de plus en plus près de nous. Il commence à crachiner un peu et le vent à se lever, cela commence à un peu me plomber le moral car je venais voir des beaux paysages et plus on avance moins on y voit quelques choses. J essaie de penser à bien me ravitailler car le temps ne donne pas envie et on n avance pas vite en regardant bien le sol.

4 Le temps se dégrade plus en plus, il est temps de sortir la veste pour éviter de n avoir trop froid et surtout la pluie ressemble plus à de la ptite grêle qui fouette le visage. Je ne vois pas le sommet et la perte du satellite fait que je ne peux pas trop me fier à ma montre. J espère que le passage à Port de Venasque arrive car il me tarde de redescendre. Ce mauvais temps me crispe beaucoup et ne me donne pas se vent de légèreté que l on a quand il fait beau, les jambes deviennent un peu plus lourde à force monter. On a beau être en Juillet et à une altitude moyenne, on doit quand même passer sur des passages enneigés, c est les 4 saisons ici (enfin sauf l été). Je crois deviner le sommet je me dis enfin, après ça ira mieux. Mais non j avais oublié, on redescend et aussitôt on remonte donc encore quelques km difficile. J arrive enfin à Port de Venasque je me rends seulement compte en voulant prendre une photo que mes mains sont gelées et que je suis frigorifié, et les gants ils sont où?? bah dans le sac à l appart (quand je dis qu il faut que je fasse mon sac à l avance). Pour les photos j ai trop de mal mais j en aurai pas besoin d en faire beaucoup car le temps et pire de l autre côté. Ah la nature est belle mais on prend ce qu elle veut bien nous donner et aujourd hui elle fait sa radine.

5 Jour J J+1 Heureusement, j ai refait cette portion le lendemain car le temps était super et effectivement c est magnifique, le vue est imprenable sur l Aneto, la montée est parsemée d une quantité variés de fleurs, toutes superbes. Et surtout il y a aussi les lacs de Port du Boums que je n ai même pas vu la veille alors que l on passe à 2m32 environ. Ah entre la photo Jour J et J+1 c est qd même pas pareil!!!! Le temps ne donne pas envie de s attarder donc vite faut redescendre mais je suis très crisper sur le parcours car ces pierres mouillées et quelques petites glissades ne me donnent pas envie de prendre trop de risque (moi qui pensait rattraper un peu de temps). On remonte rapidement sur l autre passage et là je dis vraiment chapeau aux bénévoles car ils nous encouragent alors que c est vraiment eux qui en ont d attendre dans le vent et le froid notre passage. On attaque la descente vers Hospice de France mais et l humidité nécessite de rester très vigilant car j ai vu quelques chevilles partir en vrac. Je me fais doubler par un gars de la 3404 qui passait par là (et je lui dis pas merci pour le courant d air!!! mais pas si viteeee)

6 Retour enfin à l hospice de France donc un moment de ravito réconfortant et surtout vers une météo plus clémente. Il reste 12km avec beaucoup de descente je pense que cela va passer vite. Je me lance dans cette descente sur d abord des chemins forestiers goudronnés, ça va plus vite, je frôle les 14km/h de moyenne mais ce bitume résonne dans les jambes et ce rythme devient dur à tenir car les jambes font mal, comme j en avais un peu peur. Je préfère temporiser en marchant un peu car je ne voudrais pas non plus me blesser et j ai oublié mon objectif de moins de 7h depuis longtemps avec cette météo. J entends le speaker, j arrive derrière les thermes, il est tant de tout donner, le parvis a beaucoup de spectateur qui encourage à pleines mains, ça fait chaud au cœur et les jambes redeviennent légères!!!! 7h23, le temps aurait pu être meilleur mais je suis content malgré tout car je finis dans un état correct et n ai pas eu de soucis (gastrique notamment), j aurai même encore des jambes pour refaire des sorties de 4h les 2 jours suivants. Toujours ça de pris en entrainement pour les templiers. Dommage juste pour le temps, mais la chaleur des bénévoles a largement compensé. A moi enfin mon 1 er point UTMB, ça servira peut-être un jour ou peut-être pas. En tout cas, une chose est sûre Luchon est fait pour les traileurs, le tour de France n ai plus le seul roi.