1. Début de la suspension :

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1 Stage Danse-Escalade Contenus techniiques et miise en œuvre. 1. Début de la suspension : Le détail, pas à pas, d une mise en suspension sur une corde fixe Grimper et rejoindre le point pour y fixer sa vache Se placer en suspension et prendre le mousqueton automatique. Le fixer sur son pontet, au dessus de sa vache. Remonter légèrement et se décrocher de sa vache. Redescendre légèrement jusqu à avoir tout son poids sur la corde. Pas grand-chose à préciser, ci ce n est qu il est important de placer le mousqueton de la corde fixe au-dessus de la longe sur le pontet afin de ne pas venir emprisonner le nœud de la longe dans le mousqueton. 1

2 2. Installation des cordes fixes. valides ou non. Il faut constamment penser qu en situation de suspension, on ne met JAMAIS sa corde sur un seul point. Pour les personnes habituées à l activité escalade, c est déjà une évidence, pour les autres, un postulat de départ. En effet, s il venait à se rompre, on se retrouverait au sol avec les conséquences que l on imagine aisément. On clarifiera donc les points du mur. Au sommet, il y a systématiquement deux points, la plupart du temps reliés par une chaîne. Sur ce relais se trouvent fixés un ou deux mousquetons spéciaux, les «whichards», du nom du premier constructeur. Plutôt qu une grande explication, voici un tableau qui résume les différentes possibilités d utilisations, Passage normal de la corde au sommet d une voie. Pas de problème avec un mousqueton à vis ou automatique Si un maillon de la chaîne casse!!! Si un maillon de la chaîne casse!!! Le doigt d ouverture du mousqueton est face au mur et peut être ouvert par frottements. Si un maillon de la chaîne casse, le mousqueton ne peut pas se libérer. Doigt d ouverture face à l extérieur, bon début de relais. Passage normal de la corde au sommet d une voie. Mais pourquoi intercaler un mousqueton qui peut s ouvrir? Le doigt d ouverture du mousqueton est face au mur et peut être ouvert. Dans le cas qui nous occupe, il faudra y fixer une corde fixe, et nous verrons plus tard avec quel nœud. Si le sommet comporte deux mousquetons «tête bêche», il est impératif de n y poser qu une corde, et obligatoirement dans les deux. 2

3 Passage normal de la corde au sommet d une voie. Impérativement les deux mousquetons Une seule corde par chaîne, risque de frottements!! A tout instant, on pourra remplacer un mousqueton à vis ou automatique par ce couple de mousquetons. En effet, si l un ou les deux mousquetons sont ouverts, la corde ne peut pas sortir. Pour conclure ces explications, vous avez obligation de poser des cordes sur des mousquetons où les doigts d ouvertures peuvent être verrouillés. De part les mouvements sur corde fixe, les mousquetons seront souvent très ballottés, et le doigt pourrait se retrouver au contact d une prise et s ouvrir. Et si la corde n est pas fixée au sommet du mur. Rappelez-vous que l on ne met JAMAIS sa corde sur un seul point. Et bien, on va relier aux moins deux points du mur au moyen de notre corde avant de la faire descendre. 1 Dans les deux cas décrits (1 & 2), le montage respecte les préceptes 2 que nous nous sommes donc donnés. Les deux mousquetons sont des mousquetons automatiques, et la corde est prise sur deux points. Dans le premier cas, les points sont situés l un au dessus de l autre, et la corde part vers le sol à partir du point du bas. Dans le deuxième cas, les points sont à la même hauteur. Il n y a pas de préférences d utilisation, c est plus la topologie du mur qui nous imposera le montage. En jumelant ces deux principes, rien ne vous empêche d aller passer la corde au sommet du mur, de nombreux lieux possèdent en effet de petits cordages prévus à cet effet, et de fixer un des bouts au sur des points près du sol, vous évitant ainsi la corvée de la remontée au sommet en fin de séance pour décrocher vos cordes. Sur le même principe, vous pouvez aussi remplacer les points d ancrages bas par votre corps, et au moyen d un «grigri», vous vous bloquez à la hauteur désirée. Ce montage sera vu pendant le stage, pas de panique!! Bien sûr, au lieu de travailler sur un grigri, il peut y avoir un nœud avec un mousqueton, et l on retombe dans le cas du début de ces explications. Vous verrez, il est mentalement plus reposant d effectuer des mouvements de suspension sur du matériel bien posé, on a déjà suffisamment de raisons de se faire mentalement mal. Je pourrai aller bien plus loin dans les explications, mais cette base là me semble suffisante pour l instant. Dernière chose à voir avant d aller se suspendre, le nœud. Le seul nœud à utiliser, que ce soit pour fixer les cordes, sur le mur, sur son baudrier ou sur les chaînes est : 3. Le nœud en huit double. 3

4 3.1. Nœud en huit simple : Au départ, on commence par faire une boucle vers l arrière Une fois repassé par dessus, on croise par dessous. Puis on repasse dans la première boucle crée On tire le mou, et le nœud est terminé. Voilà, pas dur, simple, efficace, et l on découvre le pourquoi du nom du nœud. A part être confectionné en bout de rappels pour éviter que la corde ne sorte du descendeur, pas ou peu d intérêt. Passons à la première variation. Pas mal, beau début!! 3.2. Nœud en huit double : Une fois repassé par Puis on repasse dans la On tire le mou, et le dessus, on croise par première boucle crée nœud est terminé. dessous Même début, mais la corde est pliée en deux La boucle ainsi crée est elle en simple. L intérêt pour le concepteur, est l utilisation du coupé collé, car, à part avoir pris la corde en double, la confection est identique au 8 simple. Par contre, l'avantage est cette fois-ci certain : La réalisation d une boucle fixe qui va nous permettre de fixer la corde par le biais d un mousqueton à vis. J en profite pour en remettre une couche, on ne fixe jamais une corde sur un seul point, on confectionne deux nœuds en huit double, et on les attache sur deux points, pour fixer une corde fixe par exemple. Ce nœud doit être confectionné différemment si l on veut relier la corde directement, sans connecteurs avec son baudrier par exemple. Passons à sa confection Nœud en huit tricoté : On démarre par un On re-rentre dans le Et ainsi de suite en nœud de 8 simple, On passe le brin libre premier nœud à On re-tricote le suivant le modèle du Et voilou! avec un mètre de dans l anneau l endroit ou la corde nœud de base. premier nœud. mou en sortait. 4

5 Pour que ce nœud fonctionne correctement, il est impératif que la fin du brin libre dépasse d au moins 20 centimètres de la fin du nœud, en référence au glissement énoncé au début de ce chapitre. Il est raisonnable de donner comme repère aux enfants que le brin doit faire aux moins une main ouverte. J en profite pour vous redonner le lieu d encordement sur les deux grands types de baudrier : Pour un pontet central Dans le pontet Pour un pontet de jonction A la place du pontet Allez, ce n est pas si compliqué!! On sait fixer des cordes, y monter, reste maintenant à les utiliser. Les situations sont décrites aux moyen de dessins et sont fait sur des demies-pages afin qu elles soient réutilisables sous forme de fiche au grès de vos séances avec les élèves. Bien sûr, ce ne sont que des pistes, et toute création reste possible en mêlant ces différentes situations. Néanmoins, cela vous donnera des pistes à exploiter et un minimum de situations logiques pour rentrer dans l activité de suspension sur cordes fixes avec vos élèves. 5

6 4. Les suspensions 4.1. Le pied du mur Dès que la liaison mur grimpeur sera réalisée au moyen d une corde fixe posée sur le baudrier, la première étape se déroulera au sol afin que le danseur puisse découvrir le nouvel espace d évolution dont il dispose. Tant qu il reste au sol, il à trois espaces très différents à intégrer : 1. La surface verte du demicercle : A l intérieur de cette surface, la corde ne lui est d aucune aide car elle n est pas tendue. Sous réserve de ne pas s emmêler dedans, il retrouve une mobilité identique à celle qu il connait habituellement. Il peut se déplacer, sauter, tourner, aller au sol Bref, il agit comme d habitude. 2. La périphérie du cercle : C est la zone de découverte. Dès qu il recule son bassin, la corde se tend et son poids de corps se retrouve soulagé par cette dernière. Il peut se déplacer sur cet arc de cercle, dont le centre se situe au sommet de la corde, et là, tout est nouveau. Il peut sauter, lancer des rotations, se déplacer latéralement, courir en se penchant sur l arc de cercle. 3. L extérieur de cette surface : Il n y a plus accès, sauf s il se décroche de la corde. A l inverse, s il vient de l extérieur, il devra s attacher à la corde, et la meilleure jonction, pour des raisons pratiques et de sécurité me semble être le mousqueton automatique. Tant que la corde est fixe au sommet, cette zone est uniquement réglée par la longueur de la corde, mais nous verrons plus tard que le point du haut peur n être qu un point de renvoie ou elle sera, comme dans une poulie, reliée à un second danseur. Dans ce cas là, la zone pourra devenir «à géométrie variable». Comme en mathématique, les zones extrêmes à ce déplacement ne sont pas inintéressantes, car c est le moment ou l on rejoint le mur. On peur ainsi aller s y accrocher, sans poids de corps. Nous verrons plus tard comment. A l intérieur du demi-cercle, on peut faire de même, mais la corde reste détendue et ne nous sera d aucune aide. 6

7 4.2. Le pendule. Ca y est, on monte s accrocher à une corde fixe. Au début, ces exercices doivent se dérouler près du sol, sous réserve d exercer une pression affective importante sur le danseur-grimpeur pas forcement habitué à l altitude. Progressivement, on prendra de la hauteur. C est l exercice de base. LE PENDULE Les pieds et le corps se promènent sur un arc de cercle, dont le centre est le sommet de la corde. Plus la corde est courte et moins on peut aller loin. Plus le pan est incliné, et plus le contact pied / mur est facile, mais plus la sensation de pesanteur est apparente. Au début, de part l appréhension, les mains restent sur la corde (bien que cela soit totalement inutile, il y a un nœud!). Il faudra rapidement les rendre disponibles pour pouvoir les utiliser comme appuis en cas de déséquilibre Le pendule orienté. LE PENDULE ORIENTE Même principe que l exercice précédent, mais le corps est «vissé». Pour réaliser ce placement, il est simple de poser la main opposée au déplacement le plus haut possible sur la corde, l autre vers le bas. La tête s oriente, guidée par le regard et entraîne le bassin qui se place perpendiculairement. A l apogée du balancé, le placement des mains s inverse, le regard se pointe vers l autre bout du déplacement, entrainant le bassin qui se visse dans l autre sens. 7

8 4.4. La scie sauteuse LA SCIE SAUTEUSE C est la suite du pendule orienté, le déplacement s effectue comme une course, un pied après l autre, mais le fait de le faire sur un plan vertical permet d augmenter les temps de suspension. Il est intéressant, pour que l exercice prenne toute sa dimension, que la longueur de corde reste suffisante afin que le trajet de déplacement soit suffisamment long Le pendule en duo. LE PENDULE EN DUO Même chose que précédemment, mais à deux, à trois La jonction peut se faire par la main, mais la création vous emmènera certainement vers d autres types de préhension. On peut imaginer des pendules à plusieurs, dont certains quittent puis retrouvent le groupe, s arrêtent, se délient, rejoignent 8

9 4.6. Le pendule empilé LE PENDULE EMPILE Même chose que précédemment, mais à deux, empilés l un sur l autre à califourchon. Comme dans le cas précédent, d autres formes de préhensions restent envisageables, et à découvrir L arrêt en préhension L ARRET EN PREHENSION A la suite de balancés, se saisir de prises et rester à l apogée de son déplacement. Toutes les positions sont à rechercher. Groupé, debout, à l horizontal (comme sur le schéma). Dans un second temps, on cherchera aussi d autres possibilités de se retenir (crochetage de pointe de pied, de talon ) 9

10 4.8. Tête en bas TÊTE EN BAS Plus de balancé, mais il faut, au moyen de ses mains et en attrapant les prises, se retourner, toujours ventre contre le mur, jusqu à se stabiliser dans la position verticale inversée. Plus le mur est vertical, et plus la position est simple à instaurer. Autant il faut être actif pour se placer, autant une fois que le C.G. est aligné au dessus du point d attache, la position est parfaitement stable. Attention au retour à la position normale, il peut être violent! 4.9. L horloge TÊTE EN BAS Il s agit d effectuer une rotation complète en restant en appui sur ses mains autour du pontet (nombril). Plus le mur est vertical et plus l exercice est simple à réaliser. Il est souvent très difficile d effectuer cet exercice de manière régulière. 10

11 5.1. Le saut simple 5. Les sauts LE SAUT SIMPLE On fléchit et on se repousse, d abord avec précaution, puis de plus en plus fort. Il faut gérer une poussée symétrique sous peine de partir en rotation. Au départ, poser un tapis sur le mur peu permettre de gérer l aspect sécuritaire Le saut en déplacement LE SAUT EN DEPLACEMENT Au départ, il suffit de placer une zone interdite sur le mur, voire un tapis (protection de cheval de gym), afin de délimiter une zone interdite, puis d élargir progressivement la zone. Suivant l inclinaison du support, on peut démarrer le saut par une course latérale, ou démarrer de l arrêt. 11

12 5.3. Le tire-bouchon LE TIRE BOUCHON Et c est parti pour les rotations axiales!! Un tour, voire deux cela dépend de la poussée et de la longueur de corde. Comme pour le saut simple, le début peut être réalisé avec un tapis de protection. Toute les règles de groupé pour accélérer et d éclater pour ralentir la rotation restent applicables, comme en gym sur les saltos ou vrilles. Bien entendu, la rotation sera travaillée dans les deux sens Le tire-bouchon en déplacement LE TIRE BOUCHON en déplacement Là, le jeu consiste à jumeler un déplacement et une rotation axiale. A vivre, sensations assurées. Comme dans les cas précédents, protection et objet à franchir peuvent être très utiles. Bien entendu, la rotation sera travaillée dans les deux sens, mais la rotation opposée au déplacement reste un exercice difficile. 12

13 6. Les descentes 6.1. La base Les deux outils les plus utilisés pour effectuer des descentes sont : Le descendeur : C est l outil le plus basique. De forme de huit, il doit impérativement être posé au moyen d un mousqueton de sécurité (vis ou automatique sur le baudrier). De manipulation simple, il impose qu au moins une main soit toujours posée sur la corde, en dessous de lui. Si jamais la corde vient à ne plus être tenue, il n oppose plus aucun frein à la chute, d où un danger réel. Par contre, il peut permettre une utilisation à distance, je veux dire par là qu une personne au sol peut tenir cette corde à la place de celui qui descend. En régulant du pied la tension de la corde, il peut faire varier la vitesse de descente voire même le stopper complètement Le gri-gri : C est l outil le plus adapté à ce type de réalisation, et ce pour plusieurs raisons : 1. Il permet comme le descendeur, de descendre sur une corde. 2. Lorsqu on le lâche, il se bloque automatiquement sur la corde. 3. Il permet, si l on remonte sur le mur, de se mettre en sécurité à tout instant. Contrairement au descendeur, sa mise en œuvre est un peu plus fastidieuse. Sa mise en place nécessite un minimum d'habitude et de précaution. Néanmoins il est toujours possible de se référer à la gravure située sur la partie métallique que l'on peut basculer. Il faut être excessivement prudent quant au passage de la corde car si elle est placée à l'envers, le matériel n'aura aucune utilité. Le montage nécessite une corde fixe, mais l on peut aussi attacher la corde sur son propre baudrier. Cela permet de se hisser avec un effet poulie qui démultiplie l action des bras, en gros, on monte deux fois moins vite, mais deux fois plus facilement. Il n y a pas besoin de contre assurer quoi que ce soit, c est un outil qui se suffit à lui-même. Le seul inconvénient serait principalement pécuniaire. Compter environ 60 plus le prix du mousqueton. 13

14 6.2. La descente de base LA DESCENTE DE BASE Réalisée au moyen d un descendeur ou d un gri gri, elle peut être sécurisée du sol ou bien par une moulinette posée sur un autre point que celui où est fixée la corde fixe La descente «plein vide» LA DESCENTE «PLEIN VIDE» Réalisée au moyen d un descendeur ou d un gri gri, elle peut être sécurisée du sol ou par une moulinette posée sur un autre point que celui où est fixée la corde fixe. Pour pouvoir effectuer une descente tête en bas, il est bon de démarrer ce type de descente en faisant contrôler la vitesse de descente par l assureur au sol. 14

15 6.4. La descente «TÊTE en BAS» LA DESCENTE «Tête en BAS» Réalisée au moyen d un descendeur (dans ce cas là, la gestion de la corde est effectuée par un tiers au sol) ou d un gri gri (plus délicat), elle peut être sécurisée du sol ou alors par une moulinette posée sur un autre point que celui ou est fixée la corde fixe. Elle peut être réalisée sur le mur (lentement à cause des prises), ou plein vide. Sachant que l on peut monter en s assurant et redescendre au moyen du même engin (le grigri), on peut imaginer aisément des successions de montées et de descentes. 7. Les balancés Le balancé «de base» LE BALANCE «DE BASE» Nécessitant un point haut fixé sur une partie déversante, il s agit de quitter une position latérale équilibrée, de se balancer dans le vide, pour retourner s accrocher au même endroit. 15

16 7.2. Le balancé «opposé» LE BALANCE «OPPOSE» Nécessitant un point haut fixé sur une partie déversante, il s agit de quitter une position latérale équilibrée, de se balancer dans le vide, pour retourner s accrocher du côté opposé. Il faut arriver à gérer un minimum de rotation afin de changer de face Le balancé «tire-bouchon» LE BALANCE «TIRE BOUCHON» Départ accroché d un côté, même réalisation que précédemment, mais en réalisant une voire deux rotations axiales. Le sens est indifférent, mais il est bon de travailler dans les deux sens. 16

17 8. Les contrepoids 8.1. La balance : Partons d une situation de moulinette «un peu» améliorée Le grimpeur effectue son ascension assuré en moulinette. On aura simplement veillé à confectionner un nœud de Romano juste à la suite du relais sur la corde d assurage. Pendant l ascension de la voie, l assurage se passe de «manière académique» Le premier grimpeur peut même avoir un thème de travail. Arrivé au sommet, le nœud de Romano se trouve au ras du descendeur. L assureur bloque la corde en posant ses deux mains sous le descendeur. Le contre assureur vient relier la boucle du nœud et le descendeur par un mousqueton automatique. Le grimpeur peut se mettre en position de descente, les pieds contre le mur. A partir de ce moment, l assureur devient grimpeur, soulagé de son poids par celui de l ancien grimpeur. Il peut se mettre à grimper car il n a plus besoin de tenir la corde. Arrivé au sommet, l ex-grimpeur est arrivé au pied de la voie. Les rôles s inversent. C est à présent lui qui se mettra à grimper, effectuant une seconde fois l ascension allégé par son compagnon. L ascension se déroule jusqu au sommet de la voie. Arrivé en haut, le contre assureur n aura qu à retirer le mousqueton pour pouvoir faire descendre le premier grimpeur. L atelier est de nouveau prêt pour un passage. Conception Réalisation B.Geronimi Dans ce cas, le second grimpeur effectue sa voie sans aucun poids de corps. Cela signifie qu il peut, s il le désire, effectuer l ascension quasiment sans faire d effort, son poids étant annihilé par celui de l autre à l autre bout de la corde. Cette situation, destinée au départ pour permettre de faire grimper des élèves en surpoids, peut être habilement détournée dans le cas d une prestation scénique, permettant à la personne qui monte et celle qui descend une richesse de placements totalement impossible de manière traditionnelle. Le point du haut peut être modifié et se situer sur deux points supérieurs distants de plusieurs mètres, et si le besoin s en fait sentir, on peut encore modifier le système en rajoutant des poulies afin de diminuer encore les frottements. 17

18 Continuons à pousser à bout cette situation. Si la corde est plus longue, on peut se mettre à jouer, (conservons à l idée cette notion de contrepoids). Un des deux danseurs se situe sur le plan vertical, le second est déjà sur le mur. Ce dernier peut à tout instant se servir de son poids pour soulager celui de son partenaire au bout de la corde. Afin d éviter les risques de percussion sur le support, la première approche devra s effectuer avec un mur possédant un léger devers, et l évolution de la personne au sol devra s effectuer sur un plan parallèle au mur. Si la personne en altitude désire laisser de la liberté à la personne au sol, il suffit qu elle se fixe au mur, soit en se tenant, soit en s y fixant. A cet instant, la personne au sol dispose d une relative liberté de mouvement. Au sol, il peut évoluer dans un cône qui s amenuise au fur et à mesure qu il montera vers le sommet du mur. A l inverse, celui qui est en suspension gagnera en volume d évolution au fur et à mesure qu il redescendra vers le sol. Lorsqu il mettra le pied au sol les rôles s inverseront, et il disposera d une surface d évolution horizontale égale à celle de son partenaire lorsque ce dernier était au sol. A chaque fois que l un des deux sortira de ce cône, les efforts pour mettre son poids sur la corde seront très violents. A l inverse, plus il se trouve à l aplomb de la poulie, et plus les efforts pour maintenir sa position deviendront minimalistes. Les évolutions deviendront, à force de précision et surtout de synchronisation, d une légèreté déconcertante. Ce nouveau monde sans poids de corps reste maintenant à découvrir. Attention néanmoins à ne pas trop s écarter du mur, le retour contre ce dernier peut s avérer très traumatisant Un peu de cinétique : Dans l ensemble de l explication, j ai remplacé les Kilo-Newton par des Kilogrammes, cela rend l explication plus parlante pour les personnes psycho résistantes aux explications théoriques. Lors de l arrachage de la personne au sol, la force transmise par la corde (flèche verte et rouge) peut être décomposée en deux forces, l une verticale (la verte), c est la force qui nous intéresse car elle est opposée à notre poids (flèche bleue). Par contre, la décomposition de cette force de traction laisse apparaître une composante horizontale (flèche rouge), qui va nous ramener violemment à la réalité des règles de la physique. Nous tirant vers l avant, elle nous fera percuter le mur. Dans l exemple représenté dans ce premier dessin, en considérant que la personne qui se lâche du mur est de poids supérieur à celle de la personne au sol (la flèche verte est plus grande que la bleue) et la corde étant fixée à environ 5 mètres), la composante horizontale représente environ 60% du poids de la personne qui se laisse tomber, soit pour une personne de 80kg, environ 50 kg. L impact sera donc identique 18

19 à celui d une personne montée sur des patins à roulettes (ou un skate-board, cela dépend de vos préférences) tiré horizontalement par une force de 50 kg. Cela peut faire très mal!! Et cela n est rien, vous allez voir qu on peut faire pire. Allez, on part travailler avec un élève que l on ne supporte pas. On ne change pas les contraintes de poids mises en jeu, on joue juste sur la distance qui le sépare du mur, de 2 M on passe à 4, et dans le même temps, on baisse le point de renvoi de la corde de 5 à 3 M. L angle que fait la corde par rapport à la verticale augmente, la force verte diminue, ( dans notre exemple 40 kg), mais par contre, la décomposition horizontale croît (maintenant pas loin de 75 kg. Bonjour le wagonnet de mine qui va venir s encastrer dans la poutre en chêne! L impact sera terrible. Si un plus, on lui demande de sauter vers le mur, on peut imaginer que le choc sera similaire à celui d un mobile tiré sur des rails par une corde sur laquelle on applique une force de l ordre de 100 kg. Je vous rassure, on va voir le cas inverse. La corde est maintenant placée à 8 M, et surtout, le danseur évolue à 1 M du mur. La force d allègement représente quasiment la totalité du poids du grimpeur, (75 kg), la force horizontale devient ridicule (10 kg), conclusion, pas d impact ou en tout cas il est très faible. Conclusion : Pour éviter ces problèmes, quelques conseils : 1. Au début, fixer la poulie le plus haut possible. 2. Augmenter les frottements de la corde dans le point haut, donc ne mettre qu un mousqueton à vis et non une poulie. Ce n est qu une fois cette technique travaillée que l on posera une poulie afin d augmenter les forces, dont celles d arrachements. 3. Eviter les situations de déséquilibre de poids de corps. Plus le rapport de poids est favorable au danseur et moins les forces sont conséquentes. 4. Interdire formellement à la personne au sol de s écarter du plan du mur. On peut baliser un couloir de moins de 2 M, et c est un maximum. 5. Interdire à la personne qui va se faire arracher de sauter vers l avant, uniquement vers le haut, c est bel et bien la composante obligatoire horizontale qui va naturellement le rapprocher du mur. 6. Ne pas rester passif, l arrachement va exercer une vive traction vers l avant, et la non tonicité peut blesser la personne arrachée au niveau de la jonction sacro-lombaire 19

20 Table des matières. Stage Danse Escalade... 1 Contenus techniques et mise en œuvre Début de la suspension : Installation des cordes fixes Le nœud en huit double Nœud en huit simple : Nœud en huit double : Nœud en huit tricoté : Les suspensions Le pied du mur Le pendule Le pendule orienté La scie sauteuse Le pendule en duo Le pendule empilé L arrêt en préhension Tête en bas L horloge Les sauts Le saut simple Le saut en déplacement Le tire bouchon Le tire bouchon en déplacement Les descentes La base Le descendeur : Le gri gri : La descente de base La descente «plein vide» La descente «TÊTE en BAS» Les balancés Le balancé «de base» Le balancé «opposé» Le balancé «tire bouchon» Les contrepoids... 17

21 8.1. La balance : Un peu de cinétique : Conclusion : Table des matières