GUIDE POUR LA PROTECTION DES CLIENTS EN MICROFINANCE

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "GUIDE POUR LA PROTECTION DES CLIENTS EN MICROFINANCE"

Transcription

1 R E P U B L I Q U E C E N T R A F R I C A I N E ********** Unité Dignité Travail ********** MINISTERE DES FINANCES ET DU BUDGET ********** PROGRAMME D APPUI A L EMERGENCE D UN SECTEUR FINANCIER INCLUSIF (PAE/SFI) GUIDE POUR LA PROTECTION DES CLIENTS EN MICROFINANCE ATELIER D INFORMATION ET DE SENSIBILISATION DES ACTEURS DU SECTEUR DE LA MICROFINANCE ET DES MEDIAS SUR LES PRINCIPES DE LA PROTECTION DES CLIENTS EN MICROFINANCE. Bangui, Octobre 2011 UN PBF Avec l appui technique et financier de UNDP, UNCDF et UN PBF 1

2 Les principes de la protection des clients et divers outils et ressources y relatifs sont disponibles en ligne sur divers sites traitant de la microfinance. En RCA à cause du faible accès à l internet, ces outils et ressources disponibles en ligne ne sont pas accessibles à tous. D où l idée de compiler et de faire éditer un guide sur ce thème et le mettre à la portée des acteurs du secteur de la microfinance et des Hommes de médias susceptibles d assurer la diffusion de ces principes. Ce guide est donc une compilation adaptée des publications postées sur les sites Portail Microfinance et d autres, relatives à la protection des clients en microfinance, ou comment préserver les intérêts des usagers de la microfinance. Les différents site webs sont listés à la fin du présent guide. Dans le contexte de la RCA où le secteur de la microfinance est émergent, le guide servira comme base pour l information et la sensibilisation des acteurs du secteur de la microfinance et les spécialistes des médias sur les principes de la protection des clients et les encourager à se les approprier et adhérer à la campagne pour la protection des clients (Smart Campaign). La Smart Campaign est une action mondiale visant à unir les dirigeants de la microfinance autour d un objectif commun: s assurer que les clients demeurent le moteur de l industrie. Pour aider l industrie de la microfinance à remplir cette mission, et atteindre son double objectif de résultat, à la fois financier et social; la Smart Campaign travaille auprès de dirigeants de la microfinance du monde entier, pour apporter aux institutions de microfinance les outils et les ressources dont elles ont besoin afin d offrir des services financiers transparents, respectueux et prudents à tous leurs clients. De manière spécifique, UNCDF (FENU) qui est un des principaux partenaires techniques et financiers de la finance inclusive en RCA aux côtés du PNUD, a intégré la protection des clients dans les dispositions contractuelles avec ses partenaires et les exhorte à épouser les principes de protection des clients de «Smart Campaign» L Institution bénéficiaire informera UNCDF lorsqu elle aura accepté les principes de «Smart Campaign». En épousant ces principes, l Institution bénéficiaire s engage à les intégrer dans ses politiques et pratiques et d en suivre la mise en œuvre. L Institution bénéficiaire fournira annuellement à UNCDF un rapport indiquant : Quelles autres politiques elle a adopté en matière de protection des clients ; Quels sont les systèmes ou pratiques mises en place durant la période sous revue pour promouvoir la protection des clients ; Comment elle assure le suivi de ses performances dans le domaine de la protection des clients. Ces principes ont été revus en juillet 2011 pour inclure une large gamme de produits et le principe de la non discrimination. Les sept (07) principes sont : 1. Développement et offre de produits adaptés aux caractéristiques des clients sans leur causer des préjudices 2. Rejet du surendettement 3. Politique de prix transparente et responsable 4. Pratiques appropriées de recouvrement 5. Comportement d éthique des employés 6. Mécanismes de redressement des torts 7. Confidentialité des informations des clients. Dominique MALO, Expert National PAE/SFI - PNUD, RCA. dominique.malo@undp.org 2

3 DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS CLES Le microcrédit est une terminologie très répandue dans les années C est une pratique qui consiste à octroyer des prêts de faible montant à des populations pauvres généralement exclus du système financier classique pour les aider à conduire des activités productives ou génératrices de revenus. La microfinance : Dans les années 1990, la microfinance qui a commencé à se développer comme une industrie, a été définie comme la prestation de divers services financiers tels le crédit, l épargne, la microassurance, les transferts d argent, le crédit-bail ; à des populations pauvres et à faibles revenus. La Microfinance est d abord un service de proximité qui va au contact des bénéficiaires. La Finance inclusive : A partir des années 2000, l'objectif de l'industrie de la microfinance est de satisfaire la demande insatisfaite en prenant en compte la diversité des besoins des populations les plus pauvres en matière de services financiers et la diversité des prestataires que sont les prestataires informels, les associations mutualistes, les ONG et Les structures financières institutionnelles dont les banques commerciales. La finance inclusive est une nouvelle approche qui met en jeu dans une stratégie pro active tous les prestataires de services financiers œuvrant sur la base de leurs avantages comparatifs pour servir les personnes pauvres et à faibles revenus ainsi que les micro et petites entreprises. Le défi de la finance inclusive est de rendre le secteur financier accessible à tous. Les Etablissements de Microfinance (EMF) dans l espace CEMAC [Institution de Microfinance (IMF) dans l espace UEMOA] sont des prestataires de services financiers n ayant pas le statut de banque et autorisés par la réglementation à offrir divers services financiers de proximité à des populations pauvres et à faibles revenus, évoluant pour l essentiel en marge du circuit bancaire traditionnel. Dans ce guide les deux termes sont utilisés et ont la même signification. Les produits et services financiers offerts par les EMF. Toute prestation qui touche à «l argent» offerte par un EMF à un client est un produit ou service financier. Les prêts (crédits), les dépôts (épargne), les services de transfert d argent, l assurance, la micro assurance etc. Chaque EMF peut développer des produits et services financiers adaptés aux besoins de la clientèle, suivant des méthodologies particulières. Les produits et services non financiers offerts par les EMF : Toute prestation ne touchant pas à «l argent», offerte par un EMF aux clients dans le but d améliorer leur perception, développer leur capacité, leur faire prendre conscience d une situation, les amener à changer de comportement, adopter de bonnes pratiques. Les produits et services non financiers sont offerts par les canaux tels que réunions, campagne d information et de sensibilisation, formation etc. Par exemple informer les clients sur les liens entre la pauvreté et la dégradation de l environnement, l hygiène, la prévention du VIH/SIDA, l alphabétisation etc. Les clients (ou consommateurs) : Ce sont les personnes physiques ou morales qui bénéficient des produits et services (financiers ou non financiers) offerts par les EMF. 3

4 La notion de protection du consommateur renvoie à un ensemble de mesures qui visent à limiter la vulnérabilité des clients face aux vendeurs professionnels. Ce concept a émergé aux Etats Unis dans les années 1960 sous l impulsion d un mouvement dit «consumériste», dirigé par Ralph Nader. En 1962, le Président Kennedy énonce quatre droits fondamentaux du consommateur : le droit à la sécurité le droit à l information le droit à la représentation (via par exemple des associations) le droit au choix Ces principes, qui restent des références, vont déboucher progressivement sur la consolidation d une législation et d une jurisprudence spécifique qui vont s étendre à la plupart des pays. En Europe, la protection du consommateur fait partie intégrante du droit communautaire depuis 1975, avec la mise en avant de cinq principes : le droit à la protection de la santé et de la sécurité, le droit à la protection des intérêts économiques, le droit à une position juridique renforcée, le droit à l'information et à l'éducation, le droit à la consultation et à la représentation dans la prise de décisions. En 1985, l ONU adoptait une Charte Mondiale des Droits des consommateurs qui reprend en substance ces grands principes. Au départ, ce sont les banques centrales qui ont généralement réadapté les principes généraux de protection du consommateur aux champs spécifiques des services financiers. Dans le domaine spécifique de la microfinance, la croissance secteur et sa médiatisation, les dérapages et les dérives dans certains cas, la crise financière, rendent aujourd hui ce thème incontournable, avec au centre des préoccupations le client. La protection du consommateur renvoie à tous les moyens nécessaires pour protéger les intérêts des consommateurs (qui, dans le cas du microcrédit, sont généralement des emprunteurs pauvres des pays en développement) et pour leur donner des moyens de connaître leurs droits et de prendre des décisions judicieuses et fondées. Les principales catégories de mesures de protection du consommateur sont les obligations d information, les interdictions et obligations des prêteurs dans la pratique du crédit, les mécanismes de traitement des plaintes et des différends, et l éducation du consommateur. 4

5 Plusieurs raisons expliquent que la question de la protection des consommateurs soit particulièrement sensible pour la microfinance. En effet, ce secteur s adresse à des personnes généralement vulnérables. Celles-ci ont un accès plus difficile à l information, étant souvent faiblement éduquées ou analphabètes, parlant parfois des langues différentes de la langue officielle d un pays et habitant dans des zones enclavées. De plus, elles souffrent fréquemment de discriminations qui les exposent davantage aux abus et au dédain des institutions en charge de faire respecter un droit. Ce dernier n est d ailleurs pas forcément adapté ni même appliqué. Enfin, étant les plus démunies économiquement, elles restent particulièrement exposées aux pressions extérieures ou aux aléas propres à leurs activités économiques. Du coté de la microfinance, la visibilité dont bénéficie le secteur induit aussi le risque que des dérives, pas nécessairement représentatives de l ensemble des pratiques, entraînent des scandales médiatiques qui rejaillissent sur l ensemble du secteur et nuisent à la relation avec les gouvernements et la clientèle. C est ce qui est arrivé au début des années en Bolivie ou en Afrique du Sud, entraînant des mesures restrictives et inadaptées. Aujourd hui, plusieurs tendances impliquent de prendre en compte la protection du consommateur : La médiatisation de la microfinance (2006 Muhammad Yunus prix Nobel; 2005 année du Microcrédit) a augmenté l ampleur des dénonciations dont elle peut faire l objet. A ce titre, le malaise suscité par les profits réalisés lors de l entrée en bourse de Compartamos a conduit à de nouveaux questionnements et des interrogations sur les pratiques potentiellement prédatrices des IMF vis-à-vis de leurs clients. L augmentation de la concurrence et la commercialisation du secteur induisent des pressions réelles de dérive de la mission sociale des IMF et risquent d ébranler les garde fous que celle-ci s étaient fixés. Des évolutions techniques telles que le mobile banking ou la rémunération au rendement des agents de crédit, modifient le fonctionnement des institutions, et appellent à renouveler les mécanismes de contrôle. L environnement international, en particulier la crise des «subprimes» et la crise alimentaire, modifient l environnement du secteur et conduisent à questionner ses spécificités (proximité et connaissance des clients, produits simples, mission sociale, etc.). En somme, le besoin de protection du consommateur ne remet pas en cause les fondements de la microfinance. Au contraire, il est un corollaire de sa croissance et constitue une étape dans la maturation du secteur. Mettre en place les mécanismes correspondant permettra de consolider les bases du secteur et de s assurer qu il agit de manière responsable à l égard de ses usagers. 5

6 Les travaux sur la protection du consommateur en microfinance ont été initiés par le réseau SEEP (Small Entreprise Education and Promotion Network). A partir de 2001, en réaction aux tensions ayant affecté la microfinance en Afrique du Sud et en Bolivie, les membres du réseau établirent un groupe de travail. Cet effort donna lieu à une série de publications entre 2003 et Ce mouvement a pris une ampleur accrue suite à la déclaration de Pocantico (Etat de New York, Avril 2008), au travers de laquelle plusieurs figures de la microfinance ont signalé les risques d une commercialisation de la microfinance qui amènerait à omettre les valeurs sociales du secteur, et montré l urgence de mettre en place des principes éthiques s appliquant à l ensemble des Institutions de Microfinance (IMF). S appuyant sur cet appel, le réseau SEEP et le CGAP (Consultative Group to Assist Poors ou Groupe Consultatif d Assistance aux Pauvres), avec le soutien du réseau ACCION, ont lancé en janvier 2009 la Campagne pour la Protection des Clients, visant à l adoption et l application, par le plus grand nombre possible d IMF et d investisseurs, de six principes au départ, ils ont été revus en juillet 2011 et portés à sept (07): Principe 1: Développer et offrir des produits adaptés aux caractéristiques des clients sans leur porter préjudices Principe 2: Eviter le surendettement Principe 3: Des prix transparents et raisonnables Principe 4: Des pratiques de recouvrement appropriées Principe 5: Comportement éthique du personnel Principe 6: Mécanismes de traitement des plaintes Principe 7: Confidentialité des données. Au-delà de ces principes, l objectif de cette campagne est de promouvoir la définition de standards opérationnels pour leur mise en application, et de mettre en œuvre des mécanismes de certification auxquels adhèreraient, à terme, la plupart des IMF. Cette initiative vise en priorité les plus grandes institutions, en s appuyant sur la participation des investisseurs et des bailleurs afin qu ils promeuvent ces principes auprès de leurs partenaires. 6

7 Les institutions qui fournissent des produits doivent prendre la précaution de développer des produits adaptés aux caractéristiques des clients et les offrir de manière à ce que les clients ne subissent pas de préjudices. Ce principe permet de prendre en compte une gamme diversifiée de produits et la non-discrimination des clients. «Les EMF doivent adopter des mesures raisonnables garantissant que seuls peuvent emprunter les candidats ayant apporté la preuve d une capacité de remboursement suffisante et que les crédits accordés n entraînent pas pour les emprunteurs un risque marqué de surendettement. De même, les EMF doivent prendre des mesures appropriées pour vérifier que les produits financiers autres que les prêts (par exemple, les produits d assurance) offerts aux clients à faible revenu sont adéquats.» Pour éviter que le remboursement du crédit ne bouleverse l économie des ménages, il importe de : 1 - Adapter les produits et services aux capacités de remboursement des clients. Ceci amène à interroger la standardisation parfois excessive de l offre des IMF et en particulier certaines limites du crédit de groupe ; le manque de flexibilité de ce produit par rapport à la situation particulière des membres du groupe et montre que ce produit est couramment instrumentalisé par certains de ses membres au détriment des autres. Afin de dépasser ces limites, il importe pour les Institutions de microfinance, de bien connaître leurs clients et adapter leurs services. 2 Evaluer la capacité de remboursement des clients Un paramètre décisif pour éviter le surendettement est l évaluation de la capacité de remboursement des clients. Intégrée à la méthodologie de crédit qu instaure chaque institution, elle permet de jauger le niveau de solvabilité d un ménage, ce qui est essentiel afin d éviter de lui prêter une somme qu il ne pourra pas restituer. Pour cela, il est essentiel que les agents de crédit disposent de directives d analyse précises, qu ils soient correctement formés pour les utiliser et qu un contrôle soit exercé par l IMF pour s assurer que le dispositif soit adéquat et correctement appliqué. Les modules sur la budgétisation du Programme d Education Financière Globale (PEFG) fournissent plusieurs indications sur ce point. 7

8 3 - Mettre en place un mécanisme d assurance et des procédures d'annulation pour force majeure Une des raisons possibles entraînant des situations de surendettement sont les accidents individuels ou collectifs. Dans ces conditions, les IMF appliquent parfois des procédures d annulation ou rééchelonnement de la dette, de manière plus ou moins institutionnalisée selon les cas. Plus systématiquement, les mécanismes d assurance permettent aux clients de se couvrir contre les aléas de la vie, leur évitant de se trouver dans des situations inextricables en cas d imprévu. 4 Inciter à la Mobilisation de l'épargne Dans certains cas, mettre en avant l épargne par rapport au crédit semble être une solution à privilégier pour éviter les risques de surendettement. 5 Mettre en place de centrales de risques Le contexte, de plus en plus courant, où plusieurs institutions de microfinance opèrent dans la même zone, amène parfois les clients à accumuler plusieurs prêts, sans que cela soit immédiatement détecté. Ces situations, parfois aggravées par des incitations au rendement mal conçues pour les agents de crédit, ou encore par des défaillances des systèmes de contrôle interne des IMF, peuvent dégénérer en des crises d impayés massifs. Pour remédier à ces dangers, des dispositifs de centralisation des risques existent, qui permettent aux IMF d échanger des informations sur leurs clients (endettement actuel, historiques de défauts de remboursements, etc.). Ces mécanismes, qui posent parfois des questions quant à la confidentialité des données personnelles, ont le grand avantage de prévenir les situations d endettement croisé et ainsi de désamorcer l un des principaux engrenages du surendettement. 1- Pourquoi se préoccuper du niveau et de la transparence des prix en microfinance? «Les prix et conditions dont les produits financiers sont assortis (y compris les charges d intérêts, primes d assurance, honoraires, etc.) sont établis de manière transparente et publiés comme il convient sous une forme compréhensible pour les clients.» La faiblesse des règlementations locales sur ce point, ainsi que la concurrence qui se développe dans le secteur, poussent parfois les IMF à adopter des pratiques discutables en termes de transparence : L affichage de taux mensuels pour les crédits et de taux annuels pour l épargne La pratique de taux fixes, c'est-à-dire portant sur le total du capital octroyé ce jusqu au remboursement total du crédit, au lieu de taux dégressifs, portant sur le solde restant dû. 8

9 L application de coûts additionnels non inclus dans le taux d intérêt, tels que des frais de dossier ou autres charges Le blocage d épargne, non rémunérée, en garantie du crédit, qui diminue le montant de liquidité effectivement disponible pour le client. Ces mesures visent dans l ensemble à pouvoir afficher un taux d intérêt inférieur au coût réel du crédit. 2 - Comment favoriser la transparence? La transparence implique de fournir des informations complètes sur les différentes caractéristiques de la transaction proposée. Celle-ci peut porter sur trois aspects : Le coût des services Sur ce point, il est essentiel de proposer une méthode de calcul des coûts homogène qui permet au consommateur de pouvoir évaluer une offre et la comparer aux autres. Dans la plupart des pays de l OCDE, les établissements financiers ont l obligation de diffuser le coût de leurs services en suivant une méthode standard de calcul du Taux Effectif Global. En France, son mode de calcul est établi par l article R313-1 du Code de la Consommation. Spécifiquement sur la microfinance, le Programme CAPAF met à disposition sur son site un outil de calcul du taux d intérêt effectif destiné aux IMF et autres acteurs du secteur. De plus, l ONG Microfinance Transparency a été créée en 2008 par Chuck Waterfield avec comme objectif spécifique de promouvoir la transparence sur les taux d intérêt, notamment au travers d un site (en anglais) [ qui propose divers outils de calcul et d analyse du niveau de facturation pratiqué par les IMF. A noter aussi que le CGAP a publié en février 2009 une étude sur le niveau et l évolution des taux d intérêts en microfinance, qui constitue à ce jour l une des sources les plus complètes sur le sujet. Définition des différents taux d intérêts Taux d intérêt nominal : Le taux nominal est le taux indiqué dans le contrat de prêt ; il est généralement exprimé en pourcentage mensuel ou annuel. Son calcul ne tient pas compte ni des charges, ni des commissions, ni des autres frais associés au prêt. Taux d intérêt effectif : Un taux effectif donne lieu à la conversion de tous les frais financiers (par ex. intérêts, charges, et commissions) aux fins du calcul des intérêts sur capital restant dû pour la période de remboursement. Le taux effectif représente le coût financier assumé par l emprunteur s il n existe aucune obligation de constitution d épargne. Il englobe la totalité des frais financiers représentés par un pourcentage du montant du prêt utilisé durant chaque période de paiement. Taux effectif global (TEG) : Le TEG est égal au produit du taux d intérêt effectif par période de paiement par le nombre de périodes de paiement par an. Taux d intérêt réel : Le taux d intérêt réel est le taux produit par l ajustement du taux d intérêt nominal? au titre de l inflation. Un taux réel négatif signifie que le taux d intérêt demandé est inférieur au taux d inflation. On emploie souvent le terme «Taux d intérêt positif» pour indiquer que le taux est supérieur au taux d inflation. Source : CGAP, Occasional Paper n 9 : Le plafonnement des taux d intérêts en microfinance,

10 La qualité des services De manière générale, et à plus forte raison auprès de consommateurs peu familiarisés avec les services financiers, il est essentiel de bien faire comprendre la nature des services qui seront fournis. En microfinance, certains aspects s avèrent cruciaux, en particulier les délais nécessaires pour le traitement des dossiers ou encore la proximité des services, à savoir si les transactions se feront par des services mobiles ou si le client devra à chaque fois se déplacer jusqu à l agence. Les conditions contractuelles Il existe plusieurs modalités du prêt qui doivent être clairement expliquées au client : Quel est le montant des pénalités en cas de retard? Quelles possibilités existent de remboursement anticipé? Entraînent-elles des coûts additionnels? Quels sont les biens retenus en garantie? Dans quelles conditions l IMF peut-elle les saisir? etc. Afin de faciliter l accès à ces informations, la législation de plusieurs pays du Nord, oblige les prestataires de services financiers à afficher les principales informations de cette nature dans un cadre de synthèse, dont la taille et le contenu sont rigoureusement standardisés, et qui doit figurer en première page du contrat. De telles pratiques restent cependant très rares en microfinance, qui doit par ailleurs souvent prendre en compte le faible niveau d alphabétisation de la clientèle. Dans de telles conditions, de bonnes pratiques consistent à élaborer des brochures simples et illustrées expliquant les règles clés qui régissent l offre de service de l IMF et, lorsque c est possible, de réaliser des séances d information orales sur ce thème. Comme mentionné par le CGAP, il est essentiel que la transparence s applique à toutes les étapes de la relation entre l IMF et ses clients. Le tableau ci-dessous schématise le cycle d un prêt, les risques d abus et quelques exemples de mesures de protection à chaque stade. 10

11 Protection du consommateur durant le cycle du prêt Stade du cycle Risque (s) d'abus Exemples de mesures de protection Avant la vente Lors de la vente Publicité mensongère ou trompeuse (taux d intérêt des prêts, par ex.) Techniques de vente inappropriées (par exemple vente agressive dans le cadre de visites à domicile) Demande de dessous de table Formulation inappropriée du contrat Octroi irresponsable de prêt (sans tenir dûment compte de la capacité de remboursement de l emprunteur) Discrimination injuste au niveau des décisions d octroi Obligation d indiquer toutes les commissions applicables et de présenter les taux d intérêt sous un format standard Interdiction de certains types de techniques de marketing Suivi du comportement des prêteurs pour éliminer les dessous de table Obligation (ou recommandation) d utiliser des contrats types indiquant l intégralité des coûts et autres conditions Adoption de lois sanctionnant l octroi irresponsable de prêts Obligation de justifier le rejet d une demande de prêt Imposition de pénalités en cas d annulation du prêt quelques jours après la vente Enregistrement inexact des remboursements de l emprunteur Instauration d une période «de réflexion» obligatoire durant laquelle l emprunteur peut annuler son emprunt sans encourir de pénalité Obligation pour les prêteurs de fournir des relevés de compte périodiques Après la vente Méthodes illégales de collecte des remboursements Mesures prises à l encontre d un emprunteur qui n a aucun recours légal ou est sans défense Obligation pour les prêteurs de suivre les procédures légales établies pour recouvrer les montants exigibles Mise en place de procédures de règlement des différends ne passant pas par les tribunaux Comportement abusif durant le processus de collecte des remboursements Interdiction de recourir à certaines pratiques de collecte des remboursements Obligation d obtenir la signature de l emprunteur avant de communiquer à une autre entité des informations le concernant Communication à une autre entité d informations sur l emprunteur Source : CGAP, Protection des emprunteurs dans le secteur de la microfinance, Note N 27,

12 1- Pourquoi s inquiéter de pratiques abusives de recouvrement? «Les pratiques de recouvrement des créances des prestataires ne sont ni abusives, ni coercitives.» Afin de garantir la pérennité du secteur, on attend des IMF qu elles maintiennent des niveaux d impayés très faibles. Que ce soit directement par des instructions explicites, ou indirectement, par le suivi des résultats, cette pression retombe sur les agents de crédit qui réagissent parfois en outrepassant les règles éthiques ou légales qui encadrent leurs pratiques. Par ailleurs, les IMF ne sont pas toujours bien préparées à prendre en compte des spécificités culturelles locales qui sont pourtant essentielles pour préserver la dignité de leurs usagers. Il arrive que les pratiques de recouvrement provoquent des dérives, des comportements d intimidation, de harcèlement ou encore d humiliation. Ainsi, par exemple une institution diffuse publiquement à la radio le nom de ses clients en défaut de paiement dans un contexte où le fait même de s endetter est vécu comme honteux. Parfois des saisies de biens sont réalisées, sans égard pour les implications culturelles ou sociales qu elles comportent. La pratique qui consiste, en cas d impayé important, à capitaliser les intérêts en souffrance (dénommée anatocisme) doit être règlementée (en particulier le délai à partir duquel les intérêts échus sont capitalisés) pour les effets «boule de neige» qu elle peut entraîner. Outre les conséquences individuelles difficiles que ces comportements peuvent avoir lorsqu ils deviennent abusifs, ils sont également délétères pour le lien social des communautés dans lesquelles les IMF interviennent. Ils provoquent d ailleurs des réactions violentes de l opinion publique et des gouvernements qui affectent généralement l ensemble du secteur, comme cela a été le cas dans l Etat d Andrah Pradesh en Inde pendant la crise bolivienne ou en Afrique du Sud. 2 - Comment prévenir des pratiques abusives? Prévenir de telles dérives implique que les membres du secteur clarifient les principes qui doivent encadrer leurs pratiques, mais aussi que les autorités publiques puissent garantir qu il n y ait pas de transgression. Ceci implique en premier lieu, en fonction du contexte et de la culture locale des zones d intervention des IMF, de définir clairement : le type de garanties qui peuvent être acceptées (par exemple en interdisant que des équipements de première nécessité puissent servir de caution mais en identifiant des formes de garanties acceptables telles que des biens de consommation), la manière de les exercer, avec par exemple une procédure claire identifiant les seuils progressifs de mesures qui peuvent être appliquées, les heures auxquelles les visites de recouvrement peuvent être réalisées, le discours à tenir face à un client en défaut, etc. En termes de processus, il est généralement plus sain d éviter qu un client en défaut soit suivi uniquement par le même agent de crédit qui lui a octroyé le prêt. La formation joue par ailleurs un rôle primordial dans ce dispositif. Enfin, il est essentiel de mettre en place des mesures préventives (analyse fine des capacités de remboursement, et 12

13 réactions rapides dès les premiers signes de problèmes de remboursement) et des systèmes de contrôles du personnel qui prévoient des sanctions en cas d abus, ainsi que des procédures permettant de faire remonter les plaintes des clients Les IMF doivent ainsi se doter de codes de bonne conduite et de manuels de procédures. Tout en bannissant certaines pratiques inadaptées, il s agit d identifier la façon de gérer correctement des situations d'impayés, en particulier dans des pays où le recours légal ne fonctionne pas. 13

14 1 - Pourquoi s interroger sur les pratiques du personnel? «Le personnel des prestataires de services financiers se conforme aux normes d éthique les plus rigoureuses dans ses rapports avec les clients sollicitant des services de microfinance, et lesdits prestataires veillent à ce que des mesures de sauvegarde suffisantes soient en place pour détecter et corriger tout acte de corruption ou de maltraitance des clients.» La microfinance est une activité de service qui repose avant tout sur des hommes et des femmes qui interagissent avec des usagers. Pour desservir des populations importantes, souvent dispersées, les EMF tendent à accorder une autonomie importante à leur personnel, qui bénéficie souvent d un niveau de formation relativement faible. Des systèmes adaptés de formation et de contrôle ont été mis au point, qui permettent d assurer la bonne marche de ces institutions. Cependant, il arrive que ces mécanismes connaissent des dysfonctionnements et que se créent des «zones grises», que l organisation ne contrôle pas vraiment. Il arrive ainsi que l on constate, parfois assez tardivement, que des employés ont des pratiques indésirables, qu ils fassent pression sur les clients pour que ceux-ci prennent des crédits, qu ils leur demandent des pots de vins contre le déboursement d un prêt, qu ils discriminent certaines personnes en raison de leur sexe, de leur milieu social, de leur handicap, ou de leur appartenance ethnique. 2 - Comment accompagner les pratiques éthiques du personnel? Pour ces différentes raisons, il est important que les EMF formalisent le type de comportement attendu des employés, qu elles identifient les attitudes qu elles refusent et qu elles vérifient que ces instructions soient respectées. Comme dans les situations de recouvrement, la formation et la culture d entreprise jouent un rôle central pour garantir l adoption et le respect de principes déontologiques. La sensibilisation à la non discrimination, à la résolution de conflit ou encore aux questions de genre, peut être un levier efficace pour que les employés adoptent des pratiques honnêtes et respectueuses de la dignité des personnes. Mais encore une fois, il est nécessaire de combiner ces mesures préventives avec des mécanismes de contrôle, de traitement des plaintes et de sanctions pour garantir le respect de la déontologie professionnelle. 14

15 1 - Pourquoi s inquiéter de problèmes de terrain? «Les prestataires mettent en place des mécanismes grâce auxquels ils peuvent rapidement traiter les plaintes et régler les problèmes que leur soumettent les clients.» Avec la croissance des institutions de microfinance, il est de plus en plus difficile pour les dirigeants d avoir un contact direct avec les clients. Pour cette raison, il leur est parfois malaisé d être au courant de la nature ou de l ampleur des pratiques non souhaitables dont ces derniers peuvent être victimes (pressions à l emprunt, différends sur les sommes effectivement versées, sur les montants déjà remboursés, pots de vins, etc.). Sur le terrain, le personnel opérationnel se retrouve souvent en première ligne pour traiter des situations conflictuelles, avec le risque d être à la fois juge et partie. Si ces situations durent ou s aggravent, elles débouchent sur des frustrations, des scandales, voire des réactions violentes de la part des clients. 2 - Comment traiter les plaintes des clients? Pour ces raisons, il est nécessaire d instaurer des systèmes de recueil des plaintes et des différents qui ne soient pas exposés à d éventuels comportements de rétention d information par le personnel de terrain. Ceci peut se traduire par différents dispositifs : Délai de rétractation : après avoir souscrit à une demande de prêt et avant l octroi, le client dispose d une période de réflexion qui lui permet de dénoncer le contrat s il estime avoir été poussé ou mal conseillé. Chargés de clientèles : l IMF désigne dans chaque agence un interlocuteur qui est clairement identifié pour traiter des questions de relation avec les usagers. Enquêtes de satisfaction : l IMF réalise, à intervalle régulier, des études auprès de ses clients. Elles doivent combiner des sondages sur des échantillons assez significatifs pour pouvoir détecter des pratiques anormales, avec des discussions en groupe pour affiner sa compréhension des attentes et de la perception de la clientèle. Boîtes de suggestions : un système simple et peu coûteux, mais qui n est pas toujours très efficaces et s avère très limité là où les niveaux de scolarisation sont faibles. Permanences téléphoniques : des systèmes plus efficaces, mais qui n intéresse pas nécessairement les IMF de taille petite ou moyenne, n ayant pas une échelle suffisante pour avoir un service permanent de ce type et qui auront plus facilement recours à un médiateur. Traitement des plaintes : un mécanisme interne qui doit permettre que les réclamations soient traitées de manière systématique et impartiale. Médiation extérieure : recours à une autorité externe en cas de blocage. 15

16 1 - Pourquoi assurer la confidentialité des données? «La confidentialité des données personnelles du client est respectée, et lesdites données d identification du client ne peuvent être utilisées à aucune autre fin sans l autorisation expresse du client (il est toutefois entendu que les prestataires de services financiers ont un rôle important à jouer pour aider les clients à tirer parti des avantages liés à l établissement d antécédents de crédit).» Les agents de crédit collectent une quantité considérable d informations concernant les clients. Parmi les données requises pour faire une bonne analyse de prêt, certaines peuvent s avérer sensibles et doivent être considérées comme confidentielles. Etant donnée la relative proximité sociale entre les agents de l IMF (salariés, élus, etc.) et les clients, il est nécessaire de mettre en place des systèmes adaptés afin que ces renseignements ne soient pas utilisés à mauvais escient. 2 - Comment assurer la confidentialité? Afin de garantir la confidentialité des données, il est avant tout essentiel que le client sache que les informations qu il fournit à l IMF sont confidentielles, pour qu il se sente en droit de se plaindre si ce principe n est pas respecté. Cela implique également de règlementer l accès à l information. La plupart des systèmes d informations permettent de définir des droits différents en fonction des profils d utilisateurs (caissiers, agents de crédits, gérants, élus, comité de crédit, etc.). Il est toutefois nécessaire que les responsables de l institution paramètrent et utilisent correctement ces fonctionnalités. Enfin, il est là encore nécessaire de mettre en place des mécanismes de contrôle et de rétorsion éventuels en cas de manquement. Pour les petites IMF, ce type de mesures est difficilement applicable de manière systématique. Il convient alors que les dirigeants soient sensibilisés à la question et évaluent en fonction de leur cas particulier comment assurer au mieux la discrétion sur les données personnelles des clients. 16

17 1 - Quels sont les principes de l éducation financière? Dans les pays du Nord, les Etats poussent au développement de l éducation financière. En effet, les services financiers privés y occupent une place de plus en plus importante, en raison notamment de la substitution croissante des mécanismes publics de sécurité sociale par une offre privée, elle-même de plus en plus complexe. Les autorités essayent par conséquent de s assurer que le public soit averti de la nature et de la diversité des alternatives qui s offrent à lui, afin de pouvoir choisir en connaissance de cause. On voit ainsi se multiplier les initiatives de cette nature, poussées par l OCDE, le G8, le gouvernement américain, la Commission Européenne ou encore la Banque de France. La commission européenne a mis en place une plateforme de formation en ligne et la Banque de France a pour sa part poussé à la création de l Institut pour l Education Financière du Public. Ces deux centres de ressources fournissent une information claire et très complète. Cette approche est aussi répliquée en microfinance, où les besoins sont d autant plus forts. En effet, parce qu ils ont peu de ressources, il est important que les foyers démunis aient accès aux éléments qui leur permettent de mieux gérer leurs budgets et d utiliser au mieux les services financiers. Pour les IMF, il est intéressant de diffuser les outils d éducation financière car cela contribue à viabiliser la demande pour leurs services. En microfinance, il existe au Nord plusieurs initiatives comparables. Au Sud, on peut en particulier évoquer l expérience menée par Freedom from Hunger, pionnier sur ce thème depuis les années 1980 par le biais du crédit avec éducation, et Microfinance Opportunities, fondé par Monique Cohen, l une des conceptrices des outils SEEP AIMS. En 2006, ces deux organisations ont créé une plateforme commune, nommé Programme d Education Financière Globale (PEFG), financée par Citigroup Foundation qui diffuse très largement des modules de formation spécialement conçus à l intention du public de la microfinance au Sud. Le matériel diffusé par le PEFG porte sur différents points. Budgétisation Il s agit d encourager les gens à se fixer des buts financiers à long terme et leur donner des outils pour contrôler leurs flux de trésorerie et planifier leurs dépenses et recettes. Ce module utilise des outils d analyse des flux de trésorerie du ménage, d aide à la prise de décision et de suivi. Epargne Il s agit d encourager les gens à épargner et leur donner des outils pour constituer un plan d épargne. Ce module utilise des outils facilitant la définition d objectifs, la sélection des services d épargne et leur gestion. Gestion de la dette 17

18 Il s agit de faire prendre conscience aux gens des implications qui sont liées au crédit, les opportunités ou risques que cela représente et donner des repères pour emprunter avec discernement. Ce module utilise des outils aidant à la compréhension des usages et des risques d endettement, d analyse de l offre de crédit et fournit plusieurs principes élémentaires de précaution. Services financiers Il s agit d expliquer quelle est la perspective d une institution financière, ses logiques de fonctionnement et les types de services qu elle propose. Ce module utilise des outils présentant les différents types de SF et aidant à choisir parmi eux. Négociations financières Il s agit de donner des principes et des outils pour de bonnes négociations qui impliquent de l argent. Ce module s appuie sur des techniques de base de négociation et de résolution de conflit, mais ne porte pas tant sur les relations IMF-clients, que celle que ces derniers entretiennent avec les membres de leur famille et leurs partenaires commerciaux. A noter que d autres modules sont en préparation, sur la micro assurance, les transferts de migrants, la protection du consommateur, ou encore les services financiers aux jeunes. 18

19 Les parties précédentes du guide ont permis de montrer les facteurs qui amènent aujourd hui à prendre en compte la protection du consommateur en microfinance ainsi que les éléments que cette approche rassemble. Il importe désormais d identifier les critères qui seront décisifs pour une évolution positive des pratiques, qui alimente la pérennité et la croissance du secteur. 1 - Une bonne reconnaissance par les différents acteurs de la chaîne Pour que les principes de protection du consommateur soient effectivement mis en pratique, il est nécessaire que tous les acteurs du secteur se les approprient. Il s agit en premier lieu des clients et des IMF, mais un tel mouvement ne saurait être efficace sans l adhésion des Etats, des bailleurs publics et les fonds privés qui sont engagés en microfinance. Leur soutien est indispensable pour que les IMF ne soient pas mises face à des exigences incompatibles venant de leurs usagers d une part et de leurs investisseurs d autre part. A ce titre, le CGAP et ACCION ont impulsé une initiative pour l adoption des principes de Protection du Consommateur par les investisseurs du secteur, que plusieurs fonds ont déjà signé. Dans l ensemble, il est essentiel que l ensemble des initiatives complémentaires (protection du consommateur, performances sociales, transparence, éducation financière, responsabilité sociale) soient réellement coordonnées afin de créer des synergies plutôt que de dupliquer les efforts. 2 - Quel levier pour la mise en pratique? L application effective des principes de protection du consommateur implique que les IMF les incorporent dans leurs modes d intervention. Une telle mise en œuvre nécessite certes des fonds, mais elle requiert surtout une diffusion du savoir-faire et de solutions pratiques. Un levier essentiel pour cela sera par conséquent de rendre public des outils qui soient concrètement applicables par les IMF. Par exemple, on parle souvent de codes éthiques, mais il existe à ce jour peu d exemples en ligne dont les praticiens pourraient s inspirer. D autres instruments pourraient être développés pour faciliter la mise en place de procédures de traitement des plaintes ou encore pour améliorer l évaluation de la capacité de remboursement des clients. Les sites de références de la microfinance comme le présent Portail, le Microfinance Gateway ou le Mix Market dans le domaine anglophone développent peu à peu l accès à ces sources d information. 3 - Contrôle externe ou autorégulation? La protection du consommateur peut être mise en place par les acteurs privés impliqués dans le secteur en question ou s appuyer sur l autorité publique. La question de savoir laquelle de ces directions est la plus adaptée et/ou la plus efficace fait débat. Les acteurs de la microfinance semblent privilégier l autoréglementation par rapport au contrôle étatique car elle semble plus flexible et pragmatique. Cependant, cette solution pose plusieurs questions quant à sa capacité à contraindre une institution qui refuserait de se plier aux règles définies par ses pairs. En fait, l efficacité d un tel système dépend beaucoup de la force des associations professionnelles nationales. 19

20 20

21 Qu est-ce que la Smart Campaign? La Smart Campaign est une action mondiale visant à unir les dirigeants de la microfinance autour d un objectif commun : s assurer que les clients demeurent le moteur de l industrie. Pour aider l industrie de la microfinance à remplir cette mission, et atteindre son double objectif de résultat, à la fois financier et social; la Smart Campaign travaille auprès de dirigeants de la microfinance du monde entier, pour apporter aux institutions de microfinance les outils et les ressources dont elles ont besoin afin d offrir des services financiers transparents, respectueux et prudents à tous leurs clients. Qui la Smart Campaign représente? La Smart Campaign est une action mondiale, guidée par l expérience et l expertise de dirigeants de la microfinance du monde entier qui s engagent à renforcer leurs activités commerciales et à soutenir leurs clients. La Campagne a reçu l adhésion d institutions de microfinance, de réseaux, d associations, d investisseurs, de donateurs et d individus. Le Comité directeur de la Campagne est composé de dirigeants respectés de l industrie de la microfinance issus de différentes régions et d institutions, tels que le Groupe consultatif pour l aide aux plus pauvres (GCAP) de la Banque mondiale, le Groupe d investissement social de la Deutsche Bank, l Institut mondial des caisses d épargne, WWB Colombie, KfW (Allemagne), Ujjivan (Inde), CARD Bank (Philippines), le Centre de Microfinance (Europe de l Est & ancienne Union soviétique) et Fonkoze (Haïti) En savoir plus sur le Comité directeur de la Campagne. Le siège de la Smart Campagne se trouve au Centre pour l inclusion financière d ACCION International. Pourquoi la Smart Campaign est-elle importante dans le marché d aujourd hui? La question de la protection des clients dans le domaine de la microfinance n est pas nouvelle. Un certain nombre de praticiens ont mis au point des codes de protection des consommateurs au cours des cinq dernières années. Toutefois, il n y a eu, jusqu à maintenant, aucune initiative de protection regroupant l ensemble de l industrie, et le besoin ne s en est jamais fait autant sentir. L effondrement des prêts hypothécaires aux États-Unis, qui a entraîné la crise financière mondiale, met en exergue l importance de la responsabilité, de la sécurité et de la transparence des services financiers. Simultanément, l industrie de la microfinance a évolué, passant initialement d un mouvement social pour se transformer en une industrie de services financiers diversifiés pour les plus pauvres. L industrie de la microfinance a connu une croissance explosive, alors que 1,5 milliards de clients pourraient potentiellement bénéficier de ses services et que le taux de croissance des portefeuilles actuels des institutions de microfinance s élève à 30 % par an (source: Ian Callaghan, Let Me In, Forbes, 20 décembre 2007). En conséquence, plusieurs personnes travaillant dans l industrie ont constaté qu une attention trop importante était portée sur l offre elle-même, ce qui entrainerait une incapacité des institutions de microfinance à évaluer adéquatement les capacités de remboursement de leurs clients. 21

22 La Smart Campaign a été mise en place pour unir les différents acteurs de l industrie de la microfinance afin de mettre en œuvre un code commun de déontologie qui gouverne la manière dont les clients doivent être traités, et de faciliter la mise en application des mesures de protection pour les clients au sein des activités de l industrie. La Campagne soutient la création des outils et des ressources nécessaires pour faire de la Smart Microfinance, qui incarne les six principes essentiels de protection des clients, la norme pour l ensemble des fournisseurs et autres institutions de microfinance. En intégrant des mesures de protection des clients à l ensemble de leurs activités commerciales, les institutions de microfinance peuvent renforcer collectivement et de manière proactive la microfinance et faire de cette industrie le leader en matière de services financiers responsables. Qu est-ce que la Smart Microfinance et comment se rapporte-telle à la protection des clients? La Smart Microfinance incarne les sept (07) principes essentiels pour traiter avec les clients de la microfinance. Ces Principes de Protection des Clients constituent les normes minimales dont tout client devrait s attendre à recevoir lorsqu il fait appel à une institution de microfinance. 1. La Smart microfinance promeut le développement et l offre d une gamme de produits diversifiés et adaptés aux caractéristiques des clients ; 2. La Smart Microfinance est pleinement transparente en ce qui concerne les prix et les modalités de tous les produits financiers ; 3. La Smart Microfinance implique de travailler avec les clients afin qu ils n empruntent pas plus qu ils ne pourront rembourser, ou qu ils n achètent pas de produits dont ils n auront pas l'utilité ; 4. La Smart Microfinance utilise des pratiques de recouvrement respectueuses et adopte un code éthique très développé lorsqu elle traite avec ses clients ; 5. La Smart Microfinance donne aux clients les moyens de réparer tout préjudice, afin de les servir plus efficacement ; 6. La Smart Microfinance garantie la confidentialité des renseignements concernant les clients ; 7. La Smart Microfinance protège les clients, les entreprises et l industrie en général. Comment la Smart Campaign engagera-t-elle les institutions de la microfinance? La Smart Campaign demande aux institutions de microfinance à travers le monde et aux réseaux et associations qui les représentent d adhérer à la Campagne et de participer à une auto-évaluation basée sur les sept (07) Principes essentiels de Protection des Clients. La Campagne fournit aux institutions de microfinance les outils et ressources dont elles ont besoin pour intégrer les Principes de Protection des Clients à tous les aspects de leurs opérations et délivrer des services transparents, respectueux et prudents à tous leurs clients. De plus, la Campagne sert de noyau central pour la rédaction et le développement des outils et des ressources, afin de mieux aider les institutions de microfinance à revoir et améliorer leurs opérations pour garantir la transparence et le traitement équitable des clients. Il s agit d une initiative à l échelle du secteur, et la Smart Campaign est le mécanisme de collaboration. 22

Avancées dans le domaine des performances sociales en microfinance, et applications en Europe. Cécile Lapenu, Cerise

Avancées dans le domaine des performances sociales en microfinance, et applications en Europe. Cécile Lapenu, Cerise Avancées dans le domaine des performances sociales en microfinance, et applications en Europe Cécile Lapenu, Cerise Septembre 2008 1 Cécile Lapenu, CERISE Dans le secteur de la microfinance, les performances

Plus en détail

SMART SAVINGS : PROTECTION DES CLIENTS DANS LA PROCEDURE D EPARGNE

SMART SAVINGS : PROTECTION DES CLIENTS DANS LA PROCEDURE D EPARGNE SMART SAVINGS : PROTECTION DES DANS LA PROCEDURE D EPARGNE Une vue d ensemble de l intégration des pratiques de protection du client par les institutions de microfinance dans la procédure d épargne. 1

Plus en détail

Manuel de l agent de crédit Banco Solidario

Manuel de l agent de crédit Banco Solidario Manuel de l agent de crédit Banco Solidario Extraits sur la prévention du surendettement des clients texte original en espagnol La philosophie «Vivre la solidarité» peut s appliquer à toute notre vie.

Plus en détail

CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD

CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD AVANT-PROPOS Établissement public, l Agence Française de Développement exerce une mission d intérêt public, principalement à l international. CHARTE D ÉTHIQUE

Plus en détail

GROUPE DE RÉDACTION SUR LES DROITS DE L HOMME ET LES ENTREPRISES (CDDH-CORP)

GROUPE DE RÉDACTION SUR LES DROITS DE L HOMME ET LES ENTREPRISES (CDDH-CORP) Strasbourg, 22 août 2014 CDDH-CORP(2014)10 COMITÉ DIRECTEUR POUR LES DROITS DE L'HOMME (CDDH) GROUPE DE RÉDACTION SUR LES DROITS DE L HOMME ET LES ENTREPRISES (CDDH-CORP) Projet de recommandation du Comité

Plus en détail

Code à l intention des partenaires commerciaux

Code à l intention des partenaires commerciaux Code à l intention des partenaires commerciaux Groupe Axpo Code à l intention des partenaires commerciaux 02 03 Table des matières Introduction... 05 I. Éthique commerciale et intégrité... 07 II. Respect

Plus en détail

Interdiction des taux d intérêt fixes au Cambodge

Interdiction des taux d intérêt fixes au Cambodge Interdiction des taux d intérêt fixes au Cambodge Le recours a la méthode de calcul des taux fixes pour les produits de microcrédit a été proscrit depuis 2001 au Cambodge. Conformément à l application

Plus en détail

Le financement de l entreprise

Le financement de l entreprise Le financement de l entreprise Lors de sa création, puis au cours de son développement, l entreprise au moment opportun, doit détenir les ressources financières nécessaires pour faire face à ses échéances,

Plus en détail

Crédit Consommation. Ce qui change avec la réforme du 1/5/2011

Crédit Consommation. Ce qui change avec la réforme du 1/5/2011 Crédit Consommation Ce qui change avec la réforme du 1/5/2011 Sommaire Les points clés de la réforme Les changements Notre philosophie de la réforme Les changements Notre philosophie Le crédit : - est

Plus en détail

Principes anti-blanchiment de Wolfsberg pour les banques correspondantes

Principes anti-blanchiment de Wolfsberg pour les banques correspondantes Principes anti-blanchiment de Wolfsberg pour les banques correspondantes 1 Préambule Le groupe de Wolfsberg d établissements financiers internationaux 1 s est accordé sur ces Principes qui constituent

Plus en détail

RECOMMANDATION DU CONSEIL SUR LES BONNES PRATIQUES POUR AMELIORER LA SENSIBILISATION AUX RISQUES ET L'EDUCATION SUR LES QUESTIONS D'ASSURANCE

RECOMMANDATION DU CONSEIL SUR LES BONNES PRATIQUES POUR AMELIORER LA SENSIBILISATION AUX RISQUES ET L'EDUCATION SUR LES QUESTIONS D'ASSURANCE RECOMMANDATION DU CONSEIL SUR LES BONNES PRATIQUES POUR AMELIORER LA SENSIBILISATION AUX RISQUES ET L'EDUCATION SUR LES QUESTIONS D'ASSURANCE RECOMMANDATION DU CONSEIL Ces Bonnes Pratiques ont été approuvées

Plus en détail

Union Professionnelle du Crédit

Union Professionnelle du Crédit Union Professionnelle du Crédit Principes pour contracter et accorder des crédits hypothécaires et à la consommation de manière responsable 1. Introduction Le crédit permet à l emprunteur d acquérir des

Plus en détail

CHARTE ETHIQUE DE WENDEL

CHARTE ETHIQUE DE WENDEL CHARTE ETHIQUE DE WENDEL Mars 2015 1 Message du Directoire Wendel est l une des toutes premières sociétés d investissement en Europe. Grâce au soutien d un actionnariat familial stable, Wendel a su se

Plus en détail

CODE DE CONDUITE FOURNISSEUR SODEXO

CODE DE CONDUITE FOURNISSEUR SODEXO CODE DE CONDUITE FOURNISSEUR SODEXO Avril 2014 SOMMAIRE INTRODUCTION 3 INTEGRITE DANS LA CONDUITE DES AFFAIRES 4 DROITS DE L HOMME - DROITS FONDAMENTAUX AU TRAVAIL 5 Elimination de toute forme de travail

Plus en détail

Information et sensibilisation des consommateurs à l égard des risques importants liés aux produits hypothécaires

Information et sensibilisation des consommateurs à l égard des risques importants liés aux produits hypothécaires Information et sensibilisation des consommateurs à l égard des risques importants liés aux produits hypothécaires Le Conseil canadien des autorités de réglementation des courtiers hypothécaires (CCARCH)

Plus en détail

Transparence des Documents de prêt en Bolivie

Transparence des Documents de prêt en Bolivie Transparence des Documents de prêt en Bolivie Introduction Cette étude de cas présente des bonnes pratiques en matière de transparence des documents de prêt appliquées par des institutions financières

Plus en détail

Les chartes de France Investissement

Les chartes de France Investissement Les chartes de France Investissement Introduction : le dispositif France Investissement Les PME les plus dynamiques ou à fort potentiel de croissance apportent une contribution essentielle au développement

Plus en détail

Micro crédit-bail et l'expérience de la Grameen Bank

Micro crédit-bail et l'expérience de la Grameen Bank Micro crédit-bail et l'expérience de la Grameen Bank BIM n 114-3 avril 2001 Karin BARLET Le crédit-bail ou leasing est une opération simple, pratiquée depuis longtemps dans de nombreux pays. Aujourd hui

Plus en détail

Recommandation sur le traitement des réclamations

Recommandation sur le traitement des réclamations Recommandation sur le traitement des réclamations 1. Contexte 2015-R-03 du 26 février 2015 L information du client sur les modalités d examen des réclamations ainsi que le traitement de ces dernières font

Plus en détail

Les ménages et le crédit

Les ménages et le crédit Les ménages et le crédit Marseille 16 novembre 2011 1 Tous droits réservés 2011 Objectif et plan PLAN DE LA PRÉSENTATION Etat des lieux : Endettement et surendettement Bien souscrire son crédit immobilier

Plus en détail

L encadrement du crédit par la loi Française

L encadrement du crédit par la loi Française L encadrement du crédit par la loi Française Le législateur a, depuis les années 70, mis en place des dispositions visant à mieux protéger les emprunteurs et les personnes en situation de fragilité financière,

Plus en détail

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Eco-Fiche Janvier 2013 BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Retour sur l année 2012 : l atonie En 2012, le Produit Intérieur Brut (PIB) s est élevé à 1 802,1 milliards d euros, soit

Plus en détail

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL 1 REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL DEFINITION DE LA PROFESSION ET DU CONTEXTE DE L INTERVENTION L assistant de service social exerce de façon qualifiée, dans le cadre d un mandat

Plus en détail

PARTENAIRE COMMERCIAL DE MSD CODE DE CONDUITE

PARTENAIRE COMMERCIAL DE MSD CODE DE CONDUITE PARTENAIRE COMMERCIAL DE MSD CODE DE CONDUITE «Nos valeurs et nos règles» pour nos partenaires commerciaux Code de conduite pour le partenaire commercial de MSD [Édition 1] MSD est engagée dans une démarche

Plus en détail

GUIDE DU BENEVOLE. Mai 2011

GUIDE DU BENEVOLE. Mai 2011 Mai 2011 GUIDE DU BENEVOLE Le présent document précise les engagements de tout adhérent 1 à Electriciens sans frontières. Ces engagements déclinent de manière opérationnelle les valeurs et principes énoncées

Plus en détail

Charte de Qualité sur l assurance vie

Charte de Qualité sur l assurance vie Charte de Qualité sur l assurance vie PRÉAMBULE La présente Charte de Qualité sur l assurance vie s'inspire largement de la Charte de Qualité ICMA Private Wealth Management, qui présente les principes

Plus en détail

CaLP ARGENT CONTRE TRAVAIL. Travailler avec les banques Guide pratique de négociation dans le cadre des transferts monétaires en situations d urgence

CaLP ARGENT CONTRE TRAVAIL. Travailler avec les banques Guide pratique de négociation dans le cadre des transferts monétaires en situations d urgence CaLP ARGENT CONTRE TRAVAIL Travailler avec les banques Guide pratique de négociation dans le cadre des transferts monétaires en situations d urgence 4 CaLP ARGENT TRAVAILLER CONTRE AVEC TRAVAIL LES BANQUES

Plus en détail

E/CN.6/2010/CRP.9. Compte-rendu de l animateur de la réunion. Distr. limitée 11 mars 2010 Français Original : anglais

E/CN.6/2010/CRP.9. Compte-rendu de l animateur de la réunion. Distr. limitée 11 mars 2010 Français Original : anglais Distr. limitée 11 mars 2010 Français Original : anglais Commission de la condition de la femme Cinquante-quatrième session 1 er -12 mars 2010 Point 3 a) de l ordre du jour Suivi de la quatrième Conférence

Plus en détail

Réforme de la loi sur les crédits à la consommation. (source : Ministère de l Economie, de l Industrie et de l Emploi, mars 2010)

Réforme de la loi sur les crédits à la consommation. (source : Ministère de l Economie, de l Industrie et de l Emploi, mars 2010) Réforme de la loi sur les crédits à la consommation (source : Ministère de l Economie, de l Industrie et de l Emploi, mars 2010) Introduction Le crédit est utile et nécessaire à la vie des ménages. Ce

Plus en détail

Protection du budget. Prévoyance

Protection du budget. Prévoyance L offre CACI Forte de son expertise acquise sur son cœur de métier historique, l assurance, Caci a développé une gamme complète de produits d assurance à tination de ses partenaires et de leurs clients

Plus en détail

Formules et Approches Utilisées dans le Calcul du Coût Réel

Formules et Approches Utilisées dans le Calcul du Coût Réel Formules et Approches Utilisées dans le Calcul du Coût Réel Objectifs du Taux Annuel Effectif Global (TAEG) et du Taux d Intérêt Effectif (TIE) Le coût réel d un crédit inclut non seulement l intérêt,

Plus en détail

3. Un crédit à la consommation responsable

3. Un crédit à la consommation responsable 3. Un crédit à la consommation responsable Comité consultatif du secteur financier Rapport 2009-2010 49 Au cours de l exercice 2009-2010, le CCSF a suivi de près l évolution du texte de loi sur la réforme

Plus en détail

Introduction en bourse de l'imf Compartamos

Introduction en bourse de l'imf Compartamos Introduction en bourse de l'imf Compartamos BIM n - 03 juillet 2007 Frédéric PONSOT Les actionnaires de Banco Compartamos, une IMF mexicaine récemment constituée sous forme bancaire ont mis en vente 30

Plus en détail

LE REFINANCEMENT PAR LE MARCHE HYPOTHECAIRE

LE REFINANCEMENT PAR LE MARCHE HYPOTHECAIRE LE REFINANCEMENT PAR LE MARCHE HYPOTHECAIRE J O U R N É E S A J B E F N I A M E Y M A I 2 0 1 2 P R É S E N T É P A R M R D A O B A B A ( F G H M. S A / M A L I ) Préambule L objectif de la présente communication

Plus en détail

Comment les pauvres gèrent-ils le risque?

Comment les pauvres gèrent-ils le risque? Comment les pauvres gèrent-ils le risque? Le présent dossier donne un aperçu de la manière dont les ménages pauvres gèrent les risques. Fondé sur les recherches effectuées via les journaux financiers dont

Plus en détail

Mesure et Contrôle des Impayés. Calcul et Fixation de Taux d Intérêt GROUPE COUNSULTATIF POUR L ASSISTANCE AUX PLUS PAUVRES

Mesure et Contrôle des Impayés. Calcul et Fixation de Taux d Intérêt GROUPE COUNSULTATIF POUR L ASSISTANCE AUX PLUS PAUVRES A I D E - M E M O I R E Mesure et Contrôle des Impayés ET Calcul et Fixation de Taux d Intérêt GROUPE COUNSULTATIF POUR L ASSISTANCE AUX PLUS PAUVRES NOTE Cet aide-mémoire est constitué des messages et

Plus en détail

Guide de travail pour l auto-évaluation:

Guide de travail pour l auto-évaluation: Guide de travail pour l auto-évaluation: Gouvernance d entreprise comité d audit Mars 2015 This document is also available in English. Conditions d application Le Guide de travail pour l auto-évaluation

Plus en détail

Codes des banques 9 septembre 2009

Codes des banques 9 septembre 2009 Codes des banques 9 septembre 2009 1/16 PREAMBULE Le Code des banques a été établi par l Association des banques néerlandaises (NVB) en réponse au rapport intitulé Naar herstel van vertrouwen (vers le

Plus en détail

Réunion de concertation avec les associations de consommateurs sur la réforme du crédit à la consommation

Réunion de concertation avec les associations de consommateurs sur la réforme du crédit à la consommation Réunion de concertation avec les associations de consommateurs sur la réforme du crédit à la consommation Christine LAGARDE, Ministre de l Economie, de l Industrie et de l Emploi Luc CHATEL Secrétaire

Plus en détail

LOI LAGARDE DU 1ER JUILLET 2010

LOI LAGARDE DU 1ER JUILLET 2010 LOI LAGARDE DU 1ER JUILLET 2010 PORTANT REFORME DU CREDIT A LA CONSOMMATION DOSSIER DE PRESSE FICHE 1 Les principales mesures de la loi LAGARDE FICHE 2 Le point sur l entrée en vigueur des principales

Plus en détail

Comment emprunter. L essentiel à connaître avant de souscrire un prêt

Comment emprunter. L essentiel à connaître avant de souscrire un prêt emprunter L essentiel à connaître avant de souscrire un prêt emprunter? A savoir avant à la adapter les 2 A SAVOIR AVANT D EMPRUNTER 3 S endetter de manière raisonnable Pour éviter l excès de crédit, avant

Plus en détail

PRESENTATION DETAILLEE DE LA LOI LAGARDE

PRESENTATION DETAILLEE DE LA LOI LAGARDE PRESENTATION DETAILLEE DE LA LOI LAGARDE REFORME DU CREDIT A LA CONSOMMATION I DEVELOPPER LE CREDIT RESPONSABLE FICHE 1 Des cartes de fidélité plus responsables FICHE 2 Encadrer la publicité pour empêcher

Plus en détail

Guide du crédit à la consommation

Guide du crédit à la consommation Guide du crédit à la consommation Ce qu il faut savoir avant de s engager Sommaire Le crédit à la consommation, qu est-ce que c est?... page 4 Ce qu il faut savoir avant de s engager...page 12 Que faire

Plus en détail

Développement de la microassurance au Vietnam : quelques expériences intéressantes. Grégoire Chauvière Le Drian Adjoint au directeur ADETEF Vietnam

Développement de la microassurance au Vietnam : quelques expériences intéressantes. Grégoire Chauvière Le Drian Adjoint au directeur ADETEF Vietnam Développement de la microassurance au Vietnam : quelques expériences intéressantes Grégoire Chauvière Le Drian Adjoint au directeur ADETEF Vietnam Atelier du Forum économique et financier Hanoï, 10 et

Plus en détail

CHARTE ETHIQUE GROUPE HEURTEY PETROCHEM

CHARTE ETHIQUE GROUPE HEURTEY PETROCHEM CHARTE ETHIQUE GROUPE HEURTEY PETROCHEM SOMMAIRE I. OBJET DE LA CHARTE ETHIQUE GROUPE... 1 II. DROITS FONDAMENTAUX... 1 1. Respect des conventions internationales... 1 2. Discrimination et harcèlement...

Plus en détail

SOMMAIRE. Calendrier de publication des textes d application de la loi portant réforme du crédit à la consommation et lutte contre le surendettement.

SOMMAIRE. Calendrier de publication des textes d application de la loi portant réforme du crédit à la consommation et lutte contre le surendettement. SOMMAIRE Calendrier d entrée en vigueur des principales dispositions de la loi portant réforme du crédit à la consommation et lutte contre le surendettement. Calendrier de publication des textes d application

Plus en détail

Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence

Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence ministérielle sur la migration et le développement. Plan d Action

Plus en détail

Objet: Traitement fiscal des sociétés exerçant des transactions de financement intra-groupe

Objet: Traitement fiscal des sociétés exerçant des transactions de financement intra-groupe Circulaire du directeur des contributions L.I.R. n 164/2 du 28 janvier 2011 L.I.R. n 164/2 Objet: Traitement fiscal des sociétés exerçant des transactions de financement intra-groupe 1. Définitions Par

Plus en détail

Banque européenne d investissement. Politique de signalement

Banque européenne d investissement. Politique de signalement POLITIQUE DE SIGNALEMENT DE LA BANQUE EUROPEENNE D INVESTISSEMENT INDEX I. INTRODUCTION... 2 I.1 Généralités... 2 I.2 Principes de base... 2 I.3 Portée de la Politique... 2 II. OBLIGATIONS DE SIGNALEMENT...

Plus en détail

ÉNONCÉ DE PRINCIPES LE COMMERCE ÉLECTRONIQUE DES PRODUITS D ASSURANCE

ÉNONCÉ DE PRINCIPES LE COMMERCE ÉLECTRONIQUE DES PRODUITS D ASSURANCE ÉNONCÉ DE PRINCIPES LE COMMERCE ÉLECTRONIQUE DES PRODUITS D ASSURANCE Le présent document reflète le travail d organismes de réglementation membres du CCRRA. Les opinions qui y sont exprimées ne doivent

Plus en détail

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences Annexe II Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences Les référentiels d activités et de compétences du métier d infirmier diplômé d Etat ne se substituent pas au cadre réglementaire. En effet,

Plus en détail

Les dépenses et la dette des ménages

Les dépenses et la dette des ménages Les dépenses et la dette des ménages Les dépenses des ménages représentent près de 65 % 1 du total des dépenses au Canada et elles jouent donc un rôle moteur très important dans l économie. Les ménages

Plus en détail

Réforme du crédit à la consommation Position de la CCIP

Réforme du crédit à la consommation Position de la CCIP Rapports et études Les prises de position de la Chambre de commerce et d industrie de Paris Réforme du crédit à la consommation Position de la CCIP Rapport de Monsieur Philippe HOUZÉ avec la collaboration

Plus en détail

LA VENTE ET SES CONDITIONS

LA VENTE ET SES CONDITIONS LA VENTE ET SES CONDITIONS I - LES PRINCIPES GENERAUX Le refus de vente au consommateur (article L. 122-1 du Code de la consommation) A- Le principe Lorsqu un consommateur demande des produits ou des services

Plus en détail

Ligne directrice sur les simulations de crise à l intention des régimes de retraite assortis de dispositions à prestations déterminées

Ligne directrice sur les simulations de crise à l intention des régimes de retraite assortis de dispositions à prestations déterminées Ligne directrice Objet : Ligne directrice sur les simulations de crise à l intention des régimes de retraite assortis de dispositions à prestations déterminées Date : Introduction La simulation de crise

Plus en détail

ÉBAUCHE POUR COMMENTAIRE MODALITÉS RELATIVES AUX ADJUDICATIONS DES OBLIGATIONS À TRÈS LONG TERME DU GOUVERNEMENT DU CANADA

ÉBAUCHE POUR COMMENTAIRE MODALITÉS RELATIVES AUX ADJUDICATIONS DES OBLIGATIONS À TRÈS LONG TERME DU GOUVERNEMENT DU CANADA ÉBAUCHE POUR COMMENTAIRE Banque du Canada MODALITÉS RELATIVES AUX ADJUDICATIONS DES OBLIGATIONS À TRÈS LONG TERME DU GOUVERNEMENT DU CANADA 1. Par les présentes, le ministre des Finances donne avis que

Plus en détail

Politique et Standards Santé, Sécurité et Environnement

Politique et Standards Santé, Sécurité et Environnement Politique et Standards Santé, Sécurité et Environnement Depuis la création de Syngenta en 2000, nous avons accordé la plus haute importance à la santé, à la sécurité et à l environnement (SSE) ainsi qu

Plus en détail

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre?

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre? Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre? Les trois dernières décennies ont été marquées par des progrès impressionnants

Plus en détail

Conseil d administration Genève, mars 2000 ESP. Relations de l OIT avec les institutions de Bretton Woods BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL

Conseil d administration Genève, mars 2000 ESP. Relations de l OIT avec les institutions de Bretton Woods BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL GB.277/ESP/4 (Add.1) 277 e session Conseil d administration Genève, mars 2000 Commission de l'emploi et de la politique sociale ESP QUATRIÈME QUESTION À L ORDRE DU JOUR

Plus en détail

64% des actifs font confiance aux mutuelles : La France Mutualiste se mobilise pour répondre à leurs attentes

64% des actifs font confiance aux mutuelles : La France Mutualiste se mobilise pour répondre à leurs attentes DOSSIER DE PRESSE CONFÉRENCE DE PRESSE DU 14 SEPTEMBRE 2010 COMMUNIQUÉ DE PRESSE Enquête exclusive La France Mutualiste/IFOP : Les Français et la retraite 64% des actifs font confiance aux mutuelles :

Plus en détail

Titre : POLITIQUE AFIN DE CONTRER LE HARCÈLEMENT PSYCHOLOGIQUE OU TOUTE AUTRE FORME DE VIOLENCE EN MILIEU DE TRAVAIL

Titre : POLITIQUE AFIN DE CONTRER LE HARCÈLEMENT PSYCHOLOGIQUE OU TOUTE AUTRE FORME DE VIOLENCE EN MILIEU DE TRAVAIL Titre : POLITIQUE AFIN DE CONTRER LE HARCÈLEMENT PSYCHOLOGIQUE OU TOUTE AUTRE FORME DE VIOLENCE EN MILIEU DE TRAVAIL Numéro : 1. Objet général La présente politique vise à établir les règles applicables

Plus en détail

Questionnaire Entreprises et droits humains

Questionnaire Entreprises et droits humains Membres du Avec & Asset Management Questionnaire Entreprises et droits humains 1 2 Présentation des organisations Le CCFD-Terre Solidaire est la première association française de développement. Elle a

Plus en détail

Comment avoir accès à la valeur de rachat de votre police d assurance vie universelle de RBC Assurances

Comment avoir accès à la valeur de rachat de votre police d assurance vie universelle de RBC Assurances Comment avoir accès à la valeur de rachat de votre police d assurance vie universelle de RBC Assurances Découvrez les avantages et désavantages des trois méthodes vous permettant d avoir accès à vos fonds.

Plus en détail

ARROW ELECTRONICS, INC.

ARROW ELECTRONICS, INC. 7459 South Lima Street Englewood, Colorado 80112 Aout 2013 P 303 824 4000 F 303 824 3759 arrow.com CODE DE CONDUITE DES PARTENAIRES COMMERCIAUX ARROW ELECTRONICS, INC. Cher partenaire commercial, Le succès

Plus en détail

GROUPE DE CONTACT DES DIRECTEURS

GROUPE DE CONTACT DES DIRECTEURS GROUPE DE CONTACT DES DIRECTEURS PREMIÈRE ÉDITION (4 Juin 2014) LISTE DE CONTROLE POUR ENGAGER UN BON CONSULTANT I. Travaux préparatoires en interne II. Critères personnels concernant le consultant III.

Plus en détail

Plateforme électorale Ecolo Elections fédérales du 13 juin 2010. Axe Emploi et Solidarité. PME - Indépendants

Plateforme électorale Ecolo Elections fédérales du 13 juin 2010. Axe Emploi et Solidarité. PME - Indépendants Plateforme électorale Ecolo Elections fédérales du 13 juin 2010 Axe Emploi et Solidarité PME - Indépendants Plateforme électorale Ecolo Elections fédérales du 13 juin 2010 PME - Indépendants Etat des lieux

Plus en détail

QU EST-CE QU UNE BANQUE? 1 RE PARTIE Questions et réponses sur le thème des banques

QU EST-CE QU UNE BANQUE? 1 RE PARTIE Questions et réponses sur le thème des banques Les banques en tant qu intermédiaires financiers Qu est-ce qu une banque? Une banque est une entreprise dont l activité principale consiste à recevoir l épargne en dépôt, à accorder des crédits et à fournir

Plus en détail

RÈGLES DE CONDUITE DE L ENTREPRISE D ASSURANCES

RÈGLES DE CONDUITE DE L ENTREPRISE D ASSURANCES RÈGLES DE CONDUITE DE L ENTREPRISE D ASSURANCES 3 AVANT-PROPOS Le présent code de bonne conduite définit les règles auxquelles les entreprises d assurances ont souscrit à l égard de leurs nombreux interlocuteurs:

Plus en détail

LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE

LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE Michel MOUILLART Directeur Scientifique de l Observatoire de l Endettement des Ménages

Plus en détail

GENWORTH FINANCIAL CANADA PROPOSITION PRÉBUDGETAIRE OCTOBRE 2006

GENWORTH FINANCIAL CANADA PROPOSITION PRÉBUDGETAIRE OCTOBRE 2006 1211122 GENWORTH FINANCIAL CANADA PROPOSITION PRÉBUDGETAIRE OCTOBRE 2006 RAPPORT SOMMAIRE Cette proposition présente les recommandations de Genworth Financial Canada («Genworth») au Comité permanent des

Plus en détail

Exemple d utilisation des outils MicroSave-Africa au Brésil

Exemple d utilisation des outils MicroSave-Africa au Brésil Retour au sommaire Exemple d utilisation des outils MicroSave-Africa au Brésil BIM n 05-12 février 2002 Karin BARLET ; Bonnie BRUSKY Nous vous présentions en novembre dernier les outils d étude de marché

Plus en détail

Diriger nos business de façon durable

Diriger nos business de façon durable Code de bonne conduite Diriger nos business de façon durable Afin de guider et soutenir les parties prenantes du marché dans leur démarche d excellence et de création de valeur dans le long terme, les

Plus en détail

CONSOMMATION ÉVOLUTION DU DROIT DE LA CONSOMMATION

CONSOMMATION ÉVOLUTION DU DROIT DE LA CONSOMMATION CONSOMMATION ÉVOLUTION DU DROIT DE LA CONSOMMATION suscitée par la loi n 2010-737 du 1 er juillet 2010 portant réforme du crédit à la consommation Réforme du crédit à la consommation et lutte contre le

Plus en détail

INTÉGRATION DES SERVICES FINANCIERS DANS LES STRATÉGIES DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ Un aperçu Général --------

INTÉGRATION DES SERVICES FINANCIERS DANS LES STRATÉGIES DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ Un aperçu Général -------- INTÉGRATION DES SERVICES FINANCIERS DANS LES STRATÉGIES DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ Un aperçu Général -------- Colloque UEMOA-CRDI, du 08-10 Décembre 2009, Ouagadougou Samuel T. KABORE; Dieudonné OUEDRAOGO,

Plus en détail

Brochure. Programme de prêts REE LA BANQUE AU SERVICE DES CONSEILLERS. Réservé aux conseillers à titre d information

Brochure. Programme de prêts REE LA BANQUE AU SERVICE DES CONSEILLERS. Réservé aux conseillers à titre d information Brochure Réservé aux conseillers à titre d information Programme de prêts REE LA BANQUE AU SERVICE DES CONSEILLERS Prêt REE C est un concept simple : le plutôt vous commencez à épargner, plus vos placements

Plus en détail

POUR UN ENCADREMENT DES PÉNALITÉS HYPOTHÉCAIRES AU CANADA. Richard Beaumier, FCA, CFA, MBA VICE-PRÉSIDENT, COMITÉ RELATIONS GOUVERNEMENTALES

POUR UN ENCADREMENT DES PÉNALITÉS HYPOTHÉCAIRES AU CANADA. Richard Beaumier, FCA, CFA, MBA VICE-PRÉSIDENT, COMITÉ RELATIONS GOUVERNEMENTALES POUR UN ENCADREMENT DES PÉNALITÉS HYPOTHÉCAIRES AU CANADA Richard Beaumier, FCA, CFA, MBA VICE-PRÉSIDENT, COMITÉ RELATIONS GOUVERNEMENTALES FÉDÉRATION DES CHAMBRES IMMOBILIÈRES DU QUÉBEC Novembre 2010

Plus en détail

Opérations entre apparentés

Opérations entre apparentés exposé-sondage CONSEIL SUR LA COMPTABILITÉ DANS LE SECTEUR PUBLIC PROJET DE NORMES COMPTABLES Opérations entre apparentés Septembre 2012 DATE LIMITE DE RÉCEPTION DES COMMENTAIRES : LE 21 NOVEMBRE 2012

Plus en détail

Les Principes et les Bonnes Pratiques Relatifs à la Sensibilisation et l Education Financières

Les Principes et les Bonnes Pratiques Relatifs à la Sensibilisation et l Education Financières DIRECTORATE FOR FINANCIAL AND ENTERPRISE AFFAIRS Les Principes et les Bonnes Pratiques Relatifs à la Sensibilisation et l Education Financières RECOMMANDATION DU CONSEIL Ces Principes et Bonnes Pratiques

Plus en détail

SOMMAIRE PARTIE 1 : POURQUOI «DONNER DU CREDIT AUX FEMMES RURALES»?... 3 PARTIE 2 : EPARGNE/CREDIT DU SYSTEME FINANCIER INFORMEL...

SOMMAIRE PARTIE 1 : POURQUOI «DONNER DU CREDIT AUX FEMMES RURALES»?... 3 PARTIE 2 : EPARGNE/CREDIT DU SYSTEME FINANCIER INFORMEL... Fédération Internationale des Producteurs Agricoles 1 «DONNER DU CREDIT AUX FEMMES RURALES» Ce document fut élaboré dans l objectif d apporter une information la plus complète possible sur le thème du

Plus en détail

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS 1. RÉFÉRENTIEL PROFESSIONNEL D ÉDUCATEUR SPÉCIALISÉ 2. RÉFÉRENTIEL ACTIVITÉS 3. RÉFÉRENTIEL DE 4. RÉFÉRENTIEL DE CERTIFICATION 5. RÉFÉRENTIEL DE FORMATION

Plus en détail

La situation financière des Canadiens

La situation financière des Canadiens La situation financière des Canadiens 1 Approche client Microsoft Advertising Hiver 2015 LA SITUATION FINANCIÈRE DES CANADIENS 2 Des décisions financières difficiles et importantes doivent être prises

Plus en détail

À quoi sert une banque?

À quoi sert une banque? À quoi sert une banque? Trois fonctions clés La banque remplit trois fonctions essentielles. Elle collecte, gère vos dépôts, et vous fournit des moyens de paiement (chéquier, carte bancaire, ordre de virement

Plus en détail

Position de la CSF sur le projet de loi relatif à la consommation

Position de la CSF sur le projet de loi relatif à la consommation Position de la CSF sur le projet de loi relatif à la consommation Dans son ensemble, la CSF accueille favorablement le projet de loi, mais reste néanmoins mobilisée contre la volonté du gouvernement de

Plus en détail

Fiche pratique n 10 : les droits des clients en matière bancaire (25/01/2010)

Fiche pratique n 10 : les droits des clients en matière bancaire (25/01/2010) Fiche pratique n 10 : les droits des clients en matière bancaire (25/01/2010) Frais excessifs, tarification difficilement compréhensible, les litiges entre les banques et leurs clients sont nombreux. Des

Plus en détail

PME Finance 29 avril 2014

PME Finance 29 avril 2014 PME Finance 29 avril 2014 http://www.pmefinance.org/9587-crowdfunding-analyse-du-projet-d-ordonnance.html Crowdfunding : le projet d'ordonnance se précise Très attendu, le projet d'ordonnance de simplification

Plus en détail

LES BANQUES. I. Les différents services proposés par les banques :

LES BANQUES. I. Les différents services proposés par les banques : LES BANQUES I. Les différents services proposés par les banques : Les services bancaires représentent l ensemble des produits proposés par une banque. Les services bancaires les plus connus sont : Epargne

Plus en détail

Intérêts fixes VS intérêts dégressifs Quelle est la différence?

Intérêts fixes VS intérêts dégressifs Quelle est la différence? MFTRANSPARENCY FONDAMENTAUX DE LA FIXATION DES PRIX Intérêts fixes VS intérêts dégressifs Quelle est la différence? Le taux d intérêt est l une des composantes principales du coût d un crédit. Ce concept

Plus en détail

Charte des valeurs NIEDAX GROUP - Code de Conduite -

Charte des valeurs NIEDAX GROUP - Code de Conduite - Charte des valeurs NIEDAX GROUP - Code de Conduite - Version 1.0 Principes et lignes directrices des entreprises de NIEDAX GROUP pour un management socialement responsable Page 1 sur 7 Charte des valeurs

Plus en détail

CONDITIONS PARTICULIÈRES FINANCEMENT DU PROJET ARTICLE

CONDITIONS PARTICULIÈRES FINANCEMENT DU PROJET ARTICLE MAIRI-SOLIES Mutuelle des Associations d'immigrés Résidents en Italie Membre du Réseau SOLILES Via Angera 3, 20125 Milano Tel: 0039 0287394827/5130 Fax: 0039-0287398408 Cell: 0039 3272413948 CF. 97523800155

Plus en détail

Réforme du Crédit à la Consommation

Réforme du Crédit à la Consommation Réforme du Crédit à la Consommation Christine LAGARDE Ministre de l Economie, des Finances et de l Industrie Vendredi 29 avril 2011 Dossier de presse www.economie.gouv.fr Contacts Presse : Cabinet de Christine

Plus en détail

Violence au travail Un organisme national

Violence au travail Un organisme national Violence au travail Un organisme national Violence au travail : prévention, protocoles et sanctions Politique La Société s engage à offrir un milieu de travail sécuritaire. Elle reconnaît que la violence

Plus en détail

2. Conception de projet

2. Conception de projet 2. Conception de projet OUTILS DÉCISIONNELS DU FIDA EN MATIÈRE DE FINANCE RURALE 2. Conception de projet Action: Définir les interventions à mener dans le cadre d un projet de finance rurale. Objectif:

Plus en détail

Note à Messieurs les : Objet : Lignes directrices sur les mesures de vigilance à l égard de la clientèle

Note à Messieurs les : Objet : Lignes directrices sur les mesures de vigilance à l égard de la clientèle Alger, le 08 février 2015 Note à Messieurs les : - Présidents des Conseils d Administration ; - Présidents Directeurs Généraux ; - Directeurs Généraux ; - Présidents des Directoires ; - Directeur Général

Plus en détail

Stratégie d assurance retraite

Stratégie d assurance retraite Stratégie d assurance retraite Département de Formation INDUSTRIELLE ALLIANCE Page 1 Table des matières : Stratégie d assurance retraite Introduction et situation actuelle page 3 Fiscalité de la police

Plus en détail

Négociation des ententes de financement, de Prêt et de Crédit

Négociation des ententes de financement, de Prêt et de Crédit Négociation des ententes de financement, de Prêt et de Crédit Me David Lemieux Fasken Martineau 22 mai 2007 Première Étape : Déterminer les besoins de l entreprise 1. Plan d affaires 2. Projections financières

Plus en détail

Plateforme d informations climatiques au Niger Présentation de l opportunité

Plateforme d informations climatiques au Niger Présentation de l opportunité Plateforme d informations climatiques au Niger Présentation de l opportunité 23 Novembre 2012 Pour diffusion publique Résumé Exécutif Une opportunité Pour un opérateur privé, la plateforme d'informations

Plus en détail

Recommandations communes COB CB «Montages déconsolidants et sorties d actifs»

Recommandations communes COB CB «Montages déconsolidants et sorties d actifs» COMMISSION BANCAIRE Recommandations communes COB CB «Montages déconsolidants et sorties d actifs» La Commission des opérations de bourse et la Commission bancaire ont entrepris en 2002, suite aux différentes

Plus en détail

PROJET PROJET LIGNE DIRECTRICE SUR L OCTROI DE PRÊTS HYPOTHÉCAIRES RÉSIDENTIELS

PROJET PROJET LIGNE DIRECTRICE SUR L OCTROI DE PRÊTS HYPOTHÉCAIRES RÉSIDENTIELS PROJET LIGNE DIRECTRICE SUR L OCTROI DE PRÊTS HYPOTHÉCAIRES RÉSIDENTIELS Août 2012 TABLE DES MATIÈRES Préambule... 3 Introduction... 4 Champ d application... 5 Entrée en vigueur et processus de mise à

Plus en détail

Activité des programmes de médicaments

Activité des programmes de médicaments Chapitre 4 Section 4.05 Ministère de la Santé et des Soins de longue durée Activité des programmes de médicaments Suivi des vérifications de l optimisation des ressources, section 3.05 du Rapport annuel

Plus en détail