L image dans les IO de 2002

Transcription

1 L IMAGE A L ECOLE

2 L image dans les IO de 2002 COMPETENCES TRANSVERSALES Construction de la personnalité, autonomie, vie sociale. Désir de connaître, Envie d apprendre. Concepts du temps et de l espace. Traitement de l information. CYCLE 1 CYCLE 2 CYCLE 3 L enfant reconnaît son corps. Il reconnaît l autre. Il imagine et crée des histoires, des situations de jeux. Il commence à différencier le réel de l imaginaire. Il est sensible à des valeurs esthétiques et exprime ses préférences. L enfant s intéresse aux questions concernant les hommes, les animaux, les plantes, les phénomènes naturels. Il est capable d observer, d interroger, de verbaliser ce qu il comprend. L enfant se situe dans un espace donné (la classe, la cour, le quartier) et sait parcourir un itinéraire simple. Il situe les évènements de la vie quotidienne. Il se situe dans le temps présent, la journée, la semaine. Il repère des déroulements chronologiques. L enfant développe son sens esthétique et manifeste son besoin de créer. L enfant repère et traduit les notions vues au C1. Il connaît différents calendriers (année civile, scolaire, saisons). Il réalise des représentations simples de l espace familier, puis plus abstrait. L enfant fait un compte-rendu de visite, de manipulation, d observation L enfant affirme ses choix et ses goûts esthétiques. Il peut les expliciter et les faire partager. Il développe sa créativité. Il se montre inventif, curieux de toutes formes d arts, tels que le cinéma, la photo, le théâtre L enfant compare des réalités à des échelles différentes Il est capable d utiliser un appareil audio-visuel courant.

3 CYCLE 1 CYCLE 2 CYCLE 3 LANGAGE Oral. Production de textes. Construction du langage Nommer des objets, des sentiments. Réinvestir du vocabulaire acquis dans les activités de la classe. Nommer des objets, des sentiments. Réinvestir du vocabulaire acquis dans les activités de la classe. Commenter une image. Porter une appréciation sur une situation. AUTRES MATIERES Découvrir le monde. Sciences et technologie Histoire / Géographie Observer, classer, comparer des éléments pris dans le monde animal, végétal, minéral. Utiliser des objets techniques simples (appareils photo), et avec le maître un ordinateur. Passer du vécu au perçu (temps et espace). Utiliser de façon raisonnée des objets techniques Lire une photo en tenant compte de l angle de vue. Distinguer les différents plans. Utiliser des outils diversifiés (documents informatiques et audiovisuels). Arts plastiques Jouer avec les formes, les couleurs, les objets, les images. Découvrir des procédés d expression Trouver des idées à réaliser à partir d objets, d images. Réaliser une production en fonction d une intention (règle d organisation des formes, des couleurs, des images).

4 L échelle des plans Le plan général (PG). Il englobe un espace très vaste, un paysage, une ville, etc. Le plan d ensemble (PE). C est un plan général dans lequel quelques détails sont apparents. Le plan moyen (PM) représente un personnage des pieds à la tête. Le plan américain (PA) coupe les jambes du personnage à micuisses. Le plan rapproché (PR) cadre le buste. Le gros plan (GP) cadre le visage. Le très gros plan (TGP) cadre un détail du visage Dans le cadre d une histoire en image, les 4 premiers sont surtout narratifs, et les 3 derniers utilisés pour dramatiser le récit. L angle de prise de vue La vue de niveau. Le sujet est photographié horizontalement, au niveau de l œil. La plongée. Le sujet est photographié «par dessus» La contre-plongée. Le sujet est photographié «pas dessous» LECTURE DES IMAGES EXEMPLES D ACTIVITES Rechercher et découper des images en GP (revues, catalogues, publicités ) Classer des images en fonction du plan utilisé. Pour commencer, on peut se contenter d une échelle simplifiée : Vues de près Plans moyens Plans généraux Réaliser une photo pour illustrer chacun des plans. Le mur d images: il s agit d illustrer un lieu, ou un personnage, par une série de (très) gros plans rassemblés sur un quadrillage. L ensemble ainsi constitué doit permettre d identifier le sujet. Classer un ensemble d images en fonction de l angle de prise de vue. Faire un inventaire de tout ce que l on peut voir habituellement en plongée (des pieds, le sol, etc..) et en contre-plongée (le plafond, un plafonnier, etc.) Le photographe photographié. Il s agit de photographier un enfant entrain de prendre des photos sous différents angles de vue. Il faut ensuite interpréter les postures du photographe pour les classer comme dans l exercice précédent. Photographier un même sujet (un enfant de la classe par exemple) sous différents angles, puis discuter sur l information transmise par chacune de ces vues: fidélité, transformation, insolite...

5 La composition C est l organisation de l image en fonction de surfaces, de lignes, pour produire un effet particulier sur le lecteur. Les grandes lignes de structuration sont géométriquement définies par la règle dite des «trois tiers». Toutefois, cette règle n est qu indicative et de belles images peuvent être réalisées sans forcément correspondre à ce canon. EXEMPLES D ACTIVITES Imaginer à partir d une série de structures ce qu elles pourraient représenter. Exemples : une grille une jupe la mer Réaliser une composition à partir d éléments simples, comme sur l exemple ci-dessous: un rond et une trait 1. Stylos Dupont 3. Ronde d enfants (E. Millette) On pourra faire cette recherche sans apriori, ou bien chercher une représentation au préalable. 1. Une pipe, une boule sur une pente 2 et 3. Le soleil au dessus de la mer 4. Un jeu de quilles Associer une image et une structure. Exemples : 2. La roue (Harald Mante) photo n 1 photo n 2 photo n 3

6 La lumière De par sa complexité, la lumière sera très difficile à aborder avec des enfants d age primaire sans quelques simplifications. On peut distinguer dans un premier temps les sources ponctuelles, comme le soleil ou bien un spot, des sources diffuses, comme un ciel nuageux par exemple. On peut aussi travailler sur la direction de la lumière, et ce en liaison avec une étude plus scientifique sur la propagation des rayons lumineux. EXEMPLES D ACTIVITES Observation des effets de la direction de la lumière. Observer et photographier un même objet, ou un même visage, depuis le même point, mais éclairé de façons différentes : Classer une batterie de portraits préparés à l avance en fonction de leur éclairage, en se limitant à trois ou quatre directions. Observer dans l obscurité le visage d un camarade éclairé depuis plusieurs directions différentes. (lampe torche) Les élèves se photographient à contre jour dans diverses positions pour dégager leur silhouette. Devant une fenêtre par exemple. Éclairage latéral Éclairage rasant latéral Éclairage frontal en contre-plongée Mettre l appareil sur pied et photographier le même endroit (cour d école, rue ) à différents moments de la journée, puis observer l effet de la lumière que les différentes images. Le flou Il existe de nombreux types de flous en photographie. Pour ne pas trop compliquer, on peut se limiter à deux aspects : Le flou de mouvement qui, comme son nom l indique a pour but de rendre un mouvement sur une image fixe. Le flou de profondeur, destiné à rendre l impression de relief sur une image «plate». (voir le portrait) Le flou artistique, plus délicat car il fait appel à une interprétation subjective: douceur, tendresse, rêve, etc. Photographier des sujets en mouvement, voitures, qui passent, saut à la corde, puis, sur les images obtenues, distinguer ce qui est net de ce qui est flou. On pourra alors suggérer deux catégories: 1. Le sujet principal est net, le fond est flou. C est le «flou de filé». Il faut suivre le sujet lors de la prise de vue. 2. Le sujet principal est flou ou présente des traînées, le fond est net. C est le flou de bougé, souvent à l origine de photos «ratées» Ces deux flous traduisent le mouvement de façon différente.

7 Le portrait Avant la photographie, et du fait même des techniques employées (peinture, dessin ) le portrait ne pouvait être que posé. La photographie a rendu possible la réalisation de portraits «pris sur le vif», moins artificiels, et témoignant souvent plus d une action que d une identité. Ainsi, l étude d un portrait peut se faire selon deux axes : L étude purement physique fera ressortir la morphologie particulière du sujet, les trais de son visage : yeux, menton, courbe du nez, etc. L étude psychologique permet de décoder la valeur ajoutée au portrait purement physique : Valeur sociale: pauvreté, richesse, simplicité Valeur émotionnelle: peur, joie, tristesse, concentration Rôle social: chef, ouvrier, intellectuel, politique... EXEMPLES D ACTIVITES Débat collectif autour d un portrait (cf photo). Que pensez-vous de la dame? Qu est-ce que le photographe a voulu nous montrer? Réponses possibles: Elle doit être riche car elle porte des bijoux Elle ne doit pas être commode, vu son regard Elle doit vivre seule, à cause du petit chien. Elle est sans doute autoritaire. Elle fait des manières. Collectionner et classer des portraits récoltés par les élèves: photos d identité, publicités, photos officielles, etc. Ce travail peut faire l objet d un traitement mathématique sous forme de tableau à double entrée. Exemple: hommes, femmes, enfants en abscisse, gros plan, plongée, plan moyen en ordonnée. Réaliser des portraits à fond flou. Il faut pour cela disposer d un appareil photo avec zoom optique. Régler le zoom au maximum et tenez-vous assez près du sujet. L arrière plan apparaîtra flou, donnant de la profondeur à l image et faisant ressortir le sujet. Ce type d image est identique à celle que perçoit l œil humain. Réaliser des portraits expressifs en caractérisant la surprise, la joie, la tristesse, la peur, etc. que l on pourra ensuite assembler en planche. (voir page suivante) Le portrait et son décor. Photocopier un portrait en plusieurs exemplaires, les découper et les coller sur des décors différents. Le multi-portrait. Rassembler autour du portrait d un personnage, ou d un élève, plusieurs gros plans disposés en mur d images.

8 Publicité pour les téléphones Thomson Portrait en «mur d images» (élève de CM) Portrait: l importance du décor Portraits «sur commande» réalisés par des élèves de CM

9 Avantages communs à toutes les activités. L échelle des plans. IMAGE ET TICE Apports de l ordinateur Travail en couleurs. Contrairement au photocopieur, l ordinateur permet de travailler sur les originaux en couleurs, et de produire un résultat final en couleurs lui aussi, et ce sans gaspillage de papier. Corrections, annulations, toute modification n est jamais définitive, contrairement au coup de ciseau ou de feutre. On peut à tout moment revenir en arrière et recommencer une étape, ce qui encourage les essais par tâtonnement. Economie: avec les appareils numériques, plus de pellicule à développer. On peut multiplier les prises de vues sans souci. Instantanéité: les photos sont disponibles immédiatement, et peuvent être visionnées ou utilisées dans l instant, ce qui évite d étaler un atelier sur plusieurs séances. Les logiciels de traitement d image disposent d une fonction «recadrage» qui permet de limiter l image au seul plan désiré et de vérifier immédiatement l effet obtenu. La composition Découpages, collages, trucages permettent de re-composer l image, et même d inventer des images «impossibles» A : effet de miroir horizontal. B : effet de mirour vertical. C : effet de résonnance.

10 La lumière, les couleurs Apports de l ordinateur L ordinateur permet de manipuler facilement lumière et couleurs. Un grand nombre de fonctions sont disponibles et permettent : De corriger une image dont la prise de vue n était pas bonne. De travestir la réalité: jour/nuit, reflets, etc. Voici quelques exemples : Prise de vue Reflet sur la boîte Contraste maximum Coloration, assombrissement Postérisation en 4 couleurs Couleurs inversées Le flou L ordinateur permet de créer du flou sur une image parfaitement nette, pour par exemple composer un arrière plan sur lequel on collera un portrait provenant d une autre image. A : portrait recomposé à partir de deux images. Le fond a été rendu flou et le personnage découpé puis collé sur le fond. B : Sur ce portrait, les yeux ont d abord été isolés, puis le reste de l image rendu flou, de manière à faire ressortir le regard du sujet.

11 Le portrait Il importe avant tout de privilégier les activités dans lesquelles l enfant sera acteur à tous les niveaux: prise de vue, utilisation des logiciels de traitement d image, présentation du résultat final. Apports de l ordinateur Le portrait redessiné: A l aide d un logiciel de traitement d image, extraire les contours du visage puis imprimer. Compléter ensuite à la peinture ou bien au feutre. (1) Le portrait déformé : Utiliser les outils de déformation du logiciel pour modifier le visage, tout en le gardant reconnaissable. (2) Le portrait composite. Partir du portrait d un élève, puis remplacer quelques parties (nez, bouche, yeux ) par des morceaux extraits d autres portraits (3) 1. Portraits redessinés. Le portrait décomposé. Assembler plusieurs très gros plans du sujet en mosaïque. On peut y inclure des détails extérieurs au personnage, comme dans le portrait en mur d images. L ordinateur permet de découper facilement une partie d une photo et de la coller sur une autre, grâce à la fonction «copiercoller» Le portrait «sur commande». Chaque paire d élèves doit réaliser un portrait illustrant une expression particulière (joie, tristesse, concentration, fatigue ) L ensemble des images peut servir de base à la réalisation d un jeu de correspondance. 2. Portraits déformés. 3. Portrait composite réalisé à partir de 4 images Bibliographie: Lire des images. Liliane Hamm. Armand Colin Paroles aux images. René Gardies. Armand Colin Affiches. Alain Quernec. Institut culturel de Bretagne