Guide des espèces étudiées

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1 Guide des espèces étudiées ZIPHIUS Rorqual de Minke GRANDE PORCELAINE Dalmatien Dorade royale Denti TORTUE LUTH BARRACUDA Gorgonocéphale GRAND DAUPHIN MostelleSPIROGRAPHE Globicéphale noir Poissonlune Sar à tête noir Mérou Dauphin commun murène de méditerranée Invertébrés Poissons Macroplancton Cétacés Reptiles Sciences participatives en mer Méditerranée t f

2 édito La Mer Méditerranée est un des «points chauds» de biodiversité mondiale, il est donc très important de la préserver. Elle représente 8 % de la biodiversité marine mondiale (entre 10 et espèces connues), avec seulement 0,8% de la surface océanique. Actuellement, la plupart des habitats marins méditerranéens sont en danger. On compte au moins 81 espèces marines animales menacées d extinction, telles que le Phoque moine ou la Tortue caouanne. Certains écosystèmes, comme l Herbier de Posidonies qui joue un rôle très important dans l équilibre écologique méditerranéen, voient leur superficie diminuer en permanence. Les changements globaux, dont le réchauffement climatique, générés par l activité humaine, en sont la principale cause. Pour pouvoir faire face aux modifications de la biodiversité, il est nécessaire d obtenir des états des lieux réalisés grâce aux inventaires passés et en cours. Mais il est aussi indispensable de suivre l évolution de la biodiversité sur le long terme et à grande échelle grâce à des comptages réguliers et comparables entre eux, ce que fait le programme Cybelle Méditerranée. Cybelle Méditerranée est un programme de sciences participatives en mer méditerranée. L objectif est de suivre l état de santé de la biodiversité marine méditerranéenne, à grande échelle et à long terme. Ce suivi ne peut avoir lieu sans votre précieuse contribution, que ce soit en apnée, en plongée sous-marine, ou à partir d un bateau. Ce guide fait partie des outils pédagogiques mis à la disposition des contributeurs au programme Cybelle Méditerranée. Il présente les espèces étudiées dans le cadre du programme qu il vous faudra reconnaître et identifier. Pour chaque espèce, en plus d une rapide description, nous vous indiquons également l intérêt qu elle présente et/ou pourquoi nous l avons sélectionné. Il ne s agit pas d un guide naturaliste, et si vous souhaitez en savoir plus sur l ensemble des espèces que vous observez durant vos plongées ou sorties en mer, il existe de nombreux ouvrages ou sites web très complets que nous vous invitons à consulter. Pour bien utiliser les protocoles, en plus de ce guide, nous vous invitons à lire attentivement le livret du contributeur qui détaille le mode opératoire des comptages. De plus, nous mettons à votre disposition des fiches d observation et des plaquettes de plongée qui vous permettront de noter vos observations en mer sans oublier aucun détail! Pour toute information complémentaire concernant le programme Cybelle Méditerranée et son application : 2 contact@cybelle-mediterranee.org

3 Cybelle Méditerranée en bref Pourquoi ce programme? Le programme Cybelle Méditerranée est un suivi de l état de santé de la biodiversité marine méditerranéenne. L objectif est de comprendre l impact des changements de l environnement (ex : pollutions, changements climatiques, ) sur la faune méditerranéenne. Notre éthique Le programme Cybelle Méditerranée dispose d une charte éthique qui l engage à favoriser le développement de comportements éco-responsables, et le libre accès au savoir. Les expertises scientifiques sont effectuées indépendamment de tout contexte idéologique et/ou économique. Aucun prélèvement de matériel biologique ne sera effectué par les amateurs. Où se passe-t-il? Le programme Cybelle Méditerranée s intéresse à la zone nord-ouest méditerranéenne, comprenant les côtes et le large de la France, mais aussi de l Espagne, de Monaco, et de l Italie. Plusieurs zones maritimes ont été sélectionnées, en fonction de différents critères tels que leur l intérêt écologique, les besoins de connaissance actuels, la facilité d exploration, et leur fragilité : Le coralligène et autres fonds rocheux et d éboulis pour les protocoles subaquatiques, La zone du large (> à 300 m des côtes) pour les protocoles nautiques. Qui peut participer? Les personnes pratiquant le palmes-masque-tuba, les plongeurs, et les équipiers de bateaux. La participation au programme est libre et bénévole. Comment participer? Pour participer au programme, il suffit de s inscrire en ligne (gratuit et sans engagement) sur notre site web Vous pourrez télécharger les outils pédagogiques et/ou commander un kit d observation Cybelle Méditerranée. Quelle méthode est appliquée? Le programme Cybelle Méditerranée consiste à suivre l évolution dans le temps de différents indicateurs : la richesse en espèces et/ou l abondance des espèces. 75 espèces sont étudiées via 4 protocoles subaquatiques (appliqués par plongée sous-marine ou palmes-masque-tuba) et 2 protocoles nautiques (appliqués sur un bateau). Les protocoles de comptage utilisés ont été élaborés par la commission scientifique du programme, en tenant compte des contraintes scientifiques et 3

4 de terrain. Chaque comptage correspond à un état des lieux à un endroit et un moment donné. C est l ensemble de tous les comptages qui permet d avoir une vue d ensemble sur l état de santé global, régional ou local de la biodiversité et d observer son évolution dans le temps. Les protocoles d observation Les protocoles d observation ont été mis en place de manière à être faciles d utilisation et adaptés au niveau de connaissance des contributeurs. Les informations collectées sont utiles et fiables scientifiquement et ce afin de générer des prospectives sur l évolution de la biodiversité en Méditerranée. Pour cela, nous proposons deux groupes de protocoles : Protocoles subaquatiques % Pour ceux qui pratiquent le palmes-masque-tuba (PMT) et/ou la plongée sous-marine. Protocoles nautiques # Pour les équipiers de bateaux (moteur, voile, bateaux de plongée...). Ces protocoles sont le fruit de plusieurs années de réflexions, de tests, et de travaux en commun réunissant une commission scientifique et des spécialistes de la mer. Cybelle Méditerranée est le seul programme qui s intéresse à la fois à la biodiversité côtière et du large, sur le long terme. Un projet citoyen Un programme de sciences participatives, comme Cybelle Méditerranée, représente un atout majeur pour les communautés scientifiques. En effet, le suivi à long terme de la biodiversité nécessite de gros moyens humains et matériels, des conditions souvent irréalisables pour les chercheurs. La participation citoyenne d amateurs non-spécialistes multiplie, dès lors et de manière conséquente, la collecte d informations sur le terrain, et devient une solution incontournable. Les sciences citoyennes remplissent à elles seules plusieurs objectifs : Contribuer à l avancée des connaissances sur la nature et la biodiversité; Permettre à chacun d agir pour l environnement; Sensibiliser les citoyens à la préservation de la biodiversité; Former une communauté. Le programme Cybelle Méditerranée bénéficie aussi bien aux contributeurs qu aux scientifiques. Pourquoi Cybelle Méditerranée n est pas un inventaire? Les inventaires d espèces font partie des méthodes employées en sciences participatives. Les données récoltées vont permettre de faire un état des lieux qualitatif et quantitatif de l environnement étudié, à un moment donnée, et ne permettront pas d en suivre l évolution sur le long terme. 4

5 Les espèces étudiées Espèces indicatrices Il est humainement et techniquement impossible d appréhender et de suivre la biodiversité dans son ensemble, avec au minimum espèces recensées en Méditerranée! Nous avons donc cherché à avoir une idée réaliste de la situation en utilisant des espèces indicatrices pertinentes. Ces espèces doivent donner une idée de l état de la biodiversité et des pressions qu elle subit. Elles sont révélatrices de la recherche d un équilibre : leur évolution brutale dans un sens ou dans l autre, traduit un déséquilibre et un problème de régulation dans le fonctionnement de l écosystème. 75 espèces indicatrices sont étudiées par le programme Cybelle Méditerranée (10 cétacés, 3 tortues, 32 poissons et 30 invertébrés dont 8 espèces de macroplancton). Elles nous avertissent, par leur présence/absence/variations d abondance, de l état de santé de l écosystème marin. Note : Dans ce guide, certaines espèces très ressemblantes ont été regroupées sous un seul nom. C est le cas du mulet, du barracuda et de l hippocampe. Niveau Trophique?? C est le rang qu occupe un être vivant dans la chaine alimentaire. En bas de la chaine se trouve les plantes, les rangs les plus hauts sont ceux des grands prédateurs. 5

6 Les critères de sélection des espèces Espèces communes Au-delà des espèces rares (qui font l objet de beaucoup d autres études), nous souhaitons identifier les espèces communes qui se révèlent être de bons indicateurs de biodiversité. Le choix des espèces communes suit également une démarche ludique et pédagogique. Certaines, comme le poulpe sont «sympathiques», et faciles à observer. Espèces faciles à identifier par un néophyte Les observations sont pour la plupart effectuées par des contributeurs non-scientifiques. Afin de limiter les biais dûs aux erreurs d identification nous avons sélectionné des espèces faciles à identifier. Espèces reconnues d Intérêt écologique Faunistique L inventaire ZNIEFF est un programme national, mis à jour régulièrement, qui identifie les espèces d intérêt pour le patrimoine national. Dans ce cadre, les espèces déterminantes et remarquables, présentant un intérêt important pour la biodiversité locale, ont été répertoriées. Espèces endémiques Ce sont les espèces dont la présence naturelle est exclusive à un territoire donné : ici la mer Méditerranée. (Nous avons également inclus les espèces vivant quasi-exclusivement en mer Méditerranée.) Espèces protégées ou «en danger» et faisant l objet de mesures de protection Ces espèces sont fragiles et leur valeur patrimoniale est souvent importante. Espèces d intérêt pour les loisirs ou commercial Ces espèces sont souvent soumises à des pressions fortes dues aux activités humaines. Espèces sentinelles de changements environnementaux Espèces clefs de voûte : ce sont des espèces qui se trouvent au cœur de nombreuses interactions spécifiques et dont la variation d abondance a un impact sur l ensemble de l écosystème, c est le cas par exemple des espèces ayant un niveau trophique élevé (ex : super-prédateur). Pour ces espèces, leur déclin ou leur extinction aurait des conséquences importantes sur l équilibre de tout leur écosystème. Les espèces parapluie : ce sont les espèces dont l espace vital est très vaste, qui ont besoin d un grand territoire. En général leur protection permet de protéger un grand nombre d autres espèces. Espèces sensibles aux variations environnementales (ex: thermosensibles), ou suspectées de l être. Ce sont des indicateurs potentiels pour suivre l impact des changements climatiques sur le milieu. à noter Mer méditerranée et taux d endémisme La faune et la flore méditeranéennes comportent environ 20-30% d espèces endémiques (espèces n existant pas hors de la Méditerranée). Ce taux d endémisme en Méditerranée est particulièrement élevé par rapport aux autres mers et océans et peut en partie s expliquer par son isolement géographique. 6

7 Comment utiliser ce guide? Ce guide présente les principales espèces présentes en Méditerranée qui font l objet d un suivi dans le cadre du programme Cybelle Méditerranée. Les descriptifs de chaque espèce sont destinés à vous faciliter l identification lors de vos observations. Pour retrouver une espèce, vous pouvez utiliser la recherche par nom ou par groupe (invertébrés, poissons, macroplancton, cétacés, reptiles). Légendes Où observer l espèce? Type de fond : Herbier Roche et corraligène Fond meuble Localisation : Près du littoral Au large Mode de vie Nage près de la surface Nage dans la colonne d eau Nage près ou sur le fond Descriptif Taille maximum (en millimètres, centimètres ou mètres) Description de l espèce Espèces ressemblantes : Intérêt pour l étude Espèce rare Espèce d intérêt pour les loisirs (ex : plongée) ou commercial (ex : pêche) Espèce remarquable ou déterminante Espèce protégée, en danger, ou faisant l objet d une règlementation Espèce sentinelle de changements environnementaux Espèce endémique 7

8 Sommaire A - les invertébrés benthiques p. 10 éponge axinelle (Axinella polypoides) Gorgone orange (Leptogorgia (Lophogorgia) sarmentosa) Gorgone rouge (Paramuricea clavata) Corail rouge (Corallium rubum) Oursin diadème (Centrostephanus longispinus) Oursin livide (Paracentrotus lividus) Oursin noir (Arbacia lixula) étoile de mer glaciaire (Marthasterias glacialis) Gorgonocéphale (Astrospartus mediterraneus) Dentelle de neptune (Reteporella grimaldii) Rose de mer (Pentapora fascialis) Spirographe (Sabella spallanzanii) Grande cigale de mer (Scyllarides latus) Langouste commune (Palinurus elephas) Homard européen (Homarus gammarus) Araignée de mer (Maja squinado) Dalmatien (Peltodoris atromaculata) Grande porcelaine (Luria lurida) Poulpe commun (Octopus vulgaris) Grande nacre (Pinna nobilis) Ascidie rouge (Halocynthia papillosa) Violet (Microcosmus sabatieri) B - les poissons p. 19 Mérou brun (Epinephelus marginatus) Serran chevrette (Serranus cabrilla) Serran écriture (Serranus scriba) Loup / Bar commun (Dicentrarchus labrax) Mulet lippu (Chelon labrosus) Mulet doré (Liza aurata) Labre merle (Labrus merula) Labre vert (Labrus viridis) Crénilabre paon (Symphodus (Crenilabrus) tinca) Sparaillon (Diplodus annularis) Sar tambour (Diplodus cervinus) Sar à museau pointu (Diplodus puntazzo) Sar commun (Diplodus sargus) Sar à tête noire (Diplodus vulgaris) Dorade royale (Sparus aurata) Denti (Dentex dentex) Canthare / Dorade grise (Spondyliosoma cantharus) Marbré (Lithognathus mormyrus) 8

9 Pagre commun (Pagrus pagrus) Saupe (Sarpa salpa) Barracuda / Brochet de mer rayé (Sphyraena viridensis) Barracuda / Brochet de mer (Sphyraena sphyraena) Sériole (Seriola dumerili) Corb (Sciaena umbra) Hippocampe à museau court (Hippocampus hippocampus) Hippocampe moucheté (Hippocampus guttulatus) Congre (Conger conger) Murène de Méditerranée (Muraena helena) Mostelle (Phycis phycis) Apogon (Apogon imberbis) Rouget de roche (Mullus surmuletus) Chapon (Scorpaena scrofa) Raie-aigle (Myliobatis aquila) Pastenague (Dasyatis pastinaca) Poisson lune (Mola mola) C - le macroplancton p. 32 Aurélie (Aurelia aurita) Pélagie (Pelagia noctiluca) Rhizostome (Rhizostoma pulmo) Méduse «oeuf au plat» (Cotylorhiza tuberculata) Méduse «boussole» (Chrysaora hysoscella) Galère portugaise (Physalia Physalis) Salpes Cténaires (Cténophores) D - les cétacés p. 36 Rorqual commun (Balaenoptera physalus) Rorqual de minke / Rorqual à museau pointu (Balaenoptera acutorostrata) Cachalot (Physeter macrocephalus) Globicéphale noir (Globicephala melas) Grand dauphin (Tursiops truncatus) Dauphin de Risso (Grampus griseus) Dauphin bleu et blanc (Stenella coeruleoalba) Dauphin commun (Delphinus delphis) Pseudorque / Fausse orque (Pseudorca crassidens) Ziphius (Ziphius cavirostris) E - les reptiles p. 41 Tortue caouanne (Caretta caretta) Tortue verte (Chelonia mydas) Tortue luth (Dermochelys coriacea) 9

10 invertébrés Les invertébrés benthiques Les invertébrés sont des animaux qui ne possèdent pas de colonne vertébrale tels que les éponges, anémones, méduses, mollusques, crustacés, vers etc Le benthos désigne l ensemble des organismes vivants dans, sur, et à proximité du fond de la mer. Les invertébrés benthiques sont donc les invertébrés qui vivent près, sur ou dans le substrat marin. Sommaire : éponge axinelle (Axinella polypoides) Gorgone orange (Leptogorgia (Lophogorgia) sarmentosa) Gorgone rouge (Paramuricea clavata) Corail rouge (Corallium rubum) Oursin diadème (Centrostephanus longispinus) Oursin livide (Paracentrotus lividus) Oursin noir (Arbacia lixula) étoile de mer glaciaire (Marthasterias glacialis) Gorgonocéphale (Astrospartus mediterraneus) Dentelle de neptune (Reteporella grimaldii) Rose de mer (Pentapora fascialis) Spirographe (Sabella spallanzanii) Grande cigale de mer (Scyllarides latus) Langouste commune (Palinurus elephas) Homard européen (Homarus gammarus) Araignée de mer (Maja squinado) Dalmatien (Peltodoris atromaculata) Grande porcelaine (Luria lurida) Poulpe commun (Octopus vulgaris) Grande nacre (Pinna nobilis) Ascidie rouge (Halocynthia papillosa) Violet (Microcosmus sabatieri) 10

11 éponge axinelle (Axinella polypoides) Demospongiae 100 cm De couleur jaune-orangé, l éponge Axinelle se présente sous forme d arbuste aux branches courbées selon les courants. Sa forme est très variable. Sur sa surface vous observerez des petits oscules groupés en étoile. Il s agit d une espèce sessile, visible dans les cavités et les fentes, à partir de 10 mètres de profondeur. à ne pas confondre avec Axinella verrucosa. invertébrés Petits oscules répartis en forme d étoile Branches cylindriques et très divisées Gorgone orange (Leptogorgia (Lophogorgia) sarmentosa) Cnidaires 60 cm Orange le plus souvent, sa couleur peut cependant varier du blanc au violet ou au rouge. Elle se présente sous forme d arbuste aux rameaux fins, dirigés dans toutes les directions. Les polypes de la Leptogorgia sont très petits. Il s agit d une espèce sessile, visible à partir de 10 mètres de profondeur, sur tous types de fond. Rameaux fins, rectilignes et souvent dirigés vers le bas Très petits polypes Gorgone rouge (Paramuricea clavata) Cnidaires 100 cm De couleur pourpre, avec parfois du jaune sur une partie, cette gorgone présente de gros rameaux, courts et de section ronde, avec de gros polypes de la même couleur que les rameaux. Il s agit d une espèce sessile, visible à partir de 10 mètres de profondeur, dans les zones sombres : tombants orientés nord, surplombs, Gros rameaux, courts et de section ronde Fixée au substrat par un élargissement de la base 6 11

12 invertébrés Corail rouge (Corallium rubrum) Cnidaires 20 cm Le corail rouge se présente en colonie rigide arborescente de couleur rouge, pourvue de ramifications dirigées dans toutes les directions. Les polypes blancs sont très protubérants. Cette espèce sessile est visible à partir de 5 mètres de profondeur sur des parois verticales, au plafond des grottes et sous les surplombs rocheux. Ramifications rouges, courtes, cylindriques et orientées de manière irrégulière Polypes blancs protubérants Oursin diadème (Centrostephanus longispinus) échinodermes Test de 6 cm De couleur brun à noir, l oursin diadème présente de nombreux piquants plus longs que son test, fins, mobiles et qui se cassent facilement. On le trouve dans les zones d ombres, dans les cavités et les fentes, et parfois sur les fonds sableux, à partir de 5 mètres de profondeur. Piquants fins annelés de blanc et plus longs que le test Oursin livide / Oursin violet (Paracentrotus lividus) échinodermes Test de 7 cm Il s agit de l oursin comestible. De couleur brun verdâtre à violet foncé, l oursin livide présente des piquants de 3 cm maximum blancs à la base. Il a une petite bouche. Son test est aplati ventralement (mais moins que A. Lixula). Ses piquants sont souvent recouverts de débris. Il est visible de la surface jusqu à 80 mètres de profondeur, surtout sur les fonds rocheux et sableux. 12 Piquants peu nombreux Petite bouche

13 Oursin noir (Arbacia lixula) échinodermes Test de 6 cm De couleur brun à noir, l oursin noir possède de nombreux piquants pointus de 3 cm maximum et un test très aplati ventralement. L espace autour de sa bouche est grand. Il est visible de la surface jusqu à 50 mètres de profondeur, sur les fonds rocheux. Grande bouche invertébrés Nombreux piquants Test aplati ventralement étoile de mer glaciaire (Marthasterias glacialis) échinodermes 50 cm d envergure L étoile de mer glaciaire est de couleur variable (autour des bruns-rougeâtres). De grande taille (30-40 cm en moyenne), elle possède 5 bras bien différenciés avec une zone rose au bout de chacun. Elle est recouverte de piquants épais et coniques. Elle est visible de 3 à 200 mètres de profondeur sur tous types de fond. Zone photosensible rose au bout de chaque bras Bras bien différenciés Gorgonocéphale (Astrospartus mediterraneus) échinodermes 50 cm d envergure Le gorgonocéphale possède de nombreux bras très ramifiés aux extrémités serpentiformes. Sa partie centrale est de forme étoilée d où partent 10 bras mobiles. Lorsque ses bras sont déployés son envergure peut atteindre 50 cm! Il est de couleur blanche à grise. Le gorgonocéphale est visible à des profondeurs supérieures à mètres, généralement sur des gorgones. Extrémités des bras serpentiformes Pelote de bras emmêlés 13

14 invertébrés Dentelle de Neptune (Reteporella grimaldii) Bryozoaires 15 cm de diamètre Cette colonie forme une structure ramifiée finement dentelée et très fragile, de couleur jaune à rose saumoné, qui forme une rosace complexe. Cette espèce sessile est visible sur les fonds rocheux et dans les cavités, de 10 à 50 mètres de profondeur. Structure ramifiée finement dentelée Texture cassante et fragile Rose de mer (Pentapora fascialis) Bryozoaires 30 cm de diamètre Cette colonie forme une structure en forme de lamelles ramifiées et ondulées «en corne de cerf», de couleur orange, qui sont cassantes (fragiles). Cette espèce sessile est visible sur les fonds rocheux balayés par les courants. Structure en forme de lamelles ramifiées et ondulées Texture cassante et fragile Spirographe (Sabella spallanzanii) Annélides 60 cm (longueur du tube) Il s agit d un ver formant un panache spiralé, vivant dans un long tube souple. Il se rétracte à la moindre alerte. Cette espèce sessile est visible de la surface à 40 mètres de profondeur, sur les fonds rocheux et les fonds meubles, en général dans les zones de forts courants. Panache de filaments en spirale Tube long et souple 14

15 Grande cigale de mer (Scyllarides latus) Crustacés 50 cm Son corps est massif et trapu, de couleur beige rougeâtre. Ses antennes sont aplaties et arrondies en forme de palette, bordées de violet. Elle est visible de 3 à plus de 100 mètres de profondeur, dans les grottes, les failles et les dessous des dalles rocheuses. Antennes aplaties en forme de palettes, bordées de violet invertébrés Corps trapu et aplati Langouste commune (Palinurus elephas) Crustacés 50 cm Ses antennes sont plus longues que son corps. Sa carapace, de couleur rouge à brun-violet, est recouverte de tubercules pointus avec à l avant deux fortes épines triangulaires. Elle est visible dans les cavités et fentes de 15 à 150 mètres de profondeur. Deux épines triangulaires Antennes plus longues que le corps Homard européen (Homarus gammarus) Crustacés 60 cm Sa carapace marbrée est de couleur bleu-violet. Le homard possède une paire de grandes pinces asymétriques aux extrémités blanches. Ses antennes sont grandes et de couleur orange. Il est visible dans les cavités, les failles, les trous, plutôt au-dessous de 20 mètres de profondeur. Grosses pinces asymétriques Grandes antennes oranges 15

16 invertébrés Araignée de mer (Maja squinado) Crustacés 25 cm (carapace) Sa carapace est arrondie et fortement bombée avec les bords et la surface dorsale dotés de solides épines. L araignée de mer possède deux piquants épais au niveau du rostre, et des pattes longues et fines. Sa couleur varie du brun-rouge au brun-jaune. Elle est visible de la surface jusqu à 150 mètres de profondeur dans les fonds rocheux et meubles. Longues pattes fines Rostre composé de deux piquants épais Larges épines sur les côtés Dalmatien (Peltodoris atromaculata) Mollusques 7 cm Ce nudibranche a un corps ovale blanc recouvert de taches arrondies de couleur brun-noir. Sa peau est ferme et rugueuse. Son panache branchial et ses rhinophores sont blancs. Il est visible dans les zones sombres et sur les parois, à toutes les profondeurs (très souvent sur l éponge pierre Petrosia ficiformis dont il se nourrit exclusivement). Taches foncées sur fond blanc Grande porcelaine (Luria lurida) Mollusques 5 cm Sa coquille est lisse et brillante de couleur brun-gris, avec deux bandes transversales plus claires. Son ouverture est denticulée sur toute la face inférieure. Elle est visible de la surface à 45 mètres de profondeur, sur des fonds sableux ou rocheux peu éclairés, dans des eaux inférieures à 24 C. 16 Ouverture denticulée sur toute la face inférieure Coquille cylindrique, lisse et brillante

17 Poulpe commun (Octopus vulgaris) Mollusques 130 cm d envergure Le poulpe possède 8 grands bras avec deux rangées de ventouses. Son corps est ridé avec de légères protubérances. Sa couleur est variable selon le substrat et son excitation (de gris à rouge en passant par le jaune et le brun). Il est visible de la surface jusqu à 150 mètres de profondeur, sur tous types de fond. Il se cache dans les anfractuosités la journée. invertébrés 8 grands bras avec deux rangées de ventouses Grande nacre (Pinna nobilis) Mollusques 100 cm Il s agit du plus grand bivalve de Méditerranée. Sa forme est triangulaire aux bords arrondis. La grande nacre est ancrée verticalement dans le sédiment, c est une espèce sessile. Les faces extérieures de ses valves sont de couleur brune et hérissées de petites épines en forme de gouttière. L intérieur est lisse et nacré. Elle est visible sur les fonds meubles ou les herbiers, à l abri de la lumière. Partie postérieure arrondie Surface de la coquille striée Extrémité pointue enfoncée verticalement dans le substrat Ascidie rouge (Halocynthia papillosa) Tuniciers 20 cm Il s agit d une ascidie solitaire dont le corps est arrondi et fixé verticalement. Sa surface est granuleuse et de couleur rouge à orange vif. Elle se replie très visiblement sur elle-même en cas de stress. Elle est visible de 10 à 100 mètres de profondeur ancrée sur du substrat dur et dans les herbiers. C est une espèce sessile. Deux siphons munis de couronnes de soies Corps dressé et ventru rouge orangé 17

18 invertébrés Violet (Microcosmus sabatieri) Tuniciers 25 cm Cette ascidie solitaire ne présente pas de forme définie. Elle se camoufle grâce aux nombreux organismes incrustés sur son corps. Les seules parties visibles sont ses deux siphons marqués de 8 stries rouges à rose-violacé alternant avec des zones claires plus larges. Un fin anneau blanc est visible à l intérieur des siphons. Il s agit d une espèce sessile, récoltée pour la consommation, que l on trouve de 1 à 200 mètres de profondeur sur tous types de substrat dur. à ne pas confondre avec les autres ascidies appartenant aux genres Microcosmus et Pyura. Deux siphons visibles marqués de 8 stries violettes Son corps n a pas de forme définie et est camouflé par des organismes incrustés 18

19 Les poissons Les poissons sont des animaux vertébrés aquatiques à branchies, pourvus de nageoires et dont le corps est le plus souvent couvert d écailles. Poissons côtiers Poissons pélagiques Il s agit des espèces de poissons que l on observe surtout près des côtes, à de faibles profondeurs. On peut les observer par plongée sous-marine. Il s agit des espèces de poissons qui fréquentent le large et que l on observe principalement à partir de bateaux et plus rarement par plongée sous-marine. Poissons Sommaire : Mérou brun (Epinephelus marginatus) Serran chevrette (Serranus cabrilla) Serran écriture (Serranus scriba) Loup / Bar commun (Dicentrarchus labrax) Mulet lippu (Chelon labrosus) Mulet doré (Liza aurata) Labre merle (Labrus merula) Labre vert (Labrus viridis) Crénilabre paon (Symphodus (Crenilabrus) tinca) Sparaillon (Diplodus annularis) Sar tambour (Diplodus cervinus) Sar à museau pointu (Diplodus puntazzo) Sar commun (Diplodus sargus) Sar à tête noire (Diplodus vulgaris) Dorade royale (Sparus aurata) Denti (Dentex dentex) Canthare / Dorade grise (Spondyliosoma cantharus) Marbré (Lithognathus mormyrus) Pagre commun (Pagrus pagrus) Saupe (Sarpa salpa) Barracuda / Brochet de mer rayé (Sphyraena viridensis) Barracuda / Brochet de mer (Sphyraena sphyraena) Sériole (Seriola dumerili) Corb (Sciaena umbra) Hippocampe à museau court (Hippocampus hippocampus) Hippocampe moucheté (Hippocampus guttulatus) Congre (Conger conger) Murène de Méditerranée (Muraena helena) Mostelle (Phycis phycis) Apogon (Apogon imberbis) Rouget de roche (Mullus surmuletus) Chapon (Scorpaena scrofa) Raie-aigle (Myliobatis aquila) Pastenague (Dasyatis pastinaca) Poisson lune (Mola mola) 19

20 poissons Mérou brun (Epinephelus marginatus) Serranidés 150 cm Ce poisson possède un corps ovale et massif. Sa robe est de couleur brune avec des taches irrégulières claires sur le corps, et présente des taches claires rayonnantes autour de l œil. Sa queue est arrondie et bordée de blanc. Sa tête est massive avec des yeux proéminents et une grande bouche. On trouve les mérous sur tous types de fond, mais préférentiellement sur des fonds rocheux ayant des cavités ou des grottes où ils aiment se réfugier. Nageoire caudale arrondie à bordure blanche Gueule bien fendue Corps brunâtre avec des taches claires en «nuages» Serran chevrette (Serranus cabrilla) Serranidés 40 cm Ce serran de forme allongée arbore sur chaque joue 2 à 3 bandes obliques orangées. On observe une ligne longitudinale claire en dessous du milieu du corps. Espèce très territoriale, le serran chevrette n hésitera pas à vous faire face si vous faites intrusion dans la surface qu il défend. On le trouve sur les substrats durs et les herbiers, entre 5 et 100 mètres de fond. Deux à trois bandes obliques, jaune orangé, sur la joue Ligne horizontale claire de la tête à la queue Serran écriture (Serranus scriba) Serranidés 36 cm Le serran écriture porte son nom des motifs colorés que l on observe sur ses joues, ressemblant à de l écriture arabe. Son corps présente des barres sombres verticales disposées par paires. Son ventre est marqué d une tache bleue, et sa queue est jaune. On le rencontre de la surface à 30 mètres de profondeur, principalement sur les fonds rocheux ou les herbiers. Bandes verticales disposées par paires 20 Queue jaune Abdomen marqué de bleu

21 Loup / Bar commun (Dicentrarchus labrax) Moronidés 110 cm Ce poisson a un corps allongé et un museau presque droit avec à l arrière de sa tête, en haut de l opercule, une tache sombre plus ou moins visible. Ses deux nageoires dorsales sont bien séparées et de longueurs équivalentes. On le rencontre principalement dans la partie supérieure de la colonne d eau, de préférence dans des eaux agitées, entre 0 et 40 mètres de fond. Tache noire plus ou moins visible sur l opercule Deux nageoires dorsales séparées, de même longueur Poissons Bouche fendue au niveau de l oeil Mulet lippu (Chelon labrosus) Mugilidés 90 cm Ce poisson possède un corps allongé et assez trapu. Sa tête semble aplatie sur le dessus et sa lèvre supérieure est épaisse. On observe parfois une tache jaune sur son opercule branchial. Ses nageoires ont une tache noire à leur base. Il est visible entre la surface et 20 mètres de profondeur (plutôt dans les premiers mètres), au-dessus des fonds rocheux ou sableux. à ne pas confondre avec : Liza ramada, Liza aurata, Liza saliens, Mugil cephalus, Oedalechilus labeo. Lèvre supérieure épaisse Nageoires pectorales grisâtres Mulet doré (Liza aurata) Mugilidés Nageoires foncées 55 cm Ce poisson possède un corps allongé et assez trapu. Sa tête est moins aplatie sur le dessus que chez le Chelon Labrosus. On observe une très nette tache jaune sur son opercule branchial. Il est visible entre la surface et 20 mètres de profondeur (plutôt sous la surface), au-dessus des fonds rocheux, mais parfois dans les lagunes. à ne pas confondre avec : Liza ramada, Chelon labrosus, Liza saliens, Mugil cephalus, Oedalechilus labeo. Tache dorée sur l opercule Lèvre supérieure fine Nageoires pectorales longues et pointues 21

22 poissons Labre merle (Labrus merula) Labridés 50 cm Ce labre est massif avec des lèvres charnues et une coloration variable. Ses nageoires sont bordées de bleu. Il est visible entre la surface et 30 mètres de profondeur sur des fonds rocheux ou les herbiers. à ne pas confondre avec Labrus viridis. Bordures des nageoires bleues Labre vert (Labrus viridis) Labridés 50 cm Ce labre est de forme longiligne, aux lèvres peu développées et le bout du museau busqué. Sa coloration est variable, avec souvent une ligne horizontale claire. Il s observe de la surface à 50 mètres de profondeur, dans les herbiers ou sur des fonds rocheux. à ne pas confondre avec Labrus merula. Corps fin et allongé Bout du museau musqué Crénilabre paon (Symphodus (Crenilabrus) tinca) Labridés 35 cm Ce labre possède des lèvres pointues. Son museau présente des marques brun-noir en chevron. Sur son corps, 3 bandes longitudinales sombres sont bien distinctes. Il arbore très souvent une tache sombre sur son pédoncule caudal. Sa livrée est très différente selon son stade de maturité et la période de l année. De la surface à 50 mètres, on l observe aussi bien sur fonds rocheux que dans les herbiers. Marque en chevron sur le museau Lèvres pointues Tache noire au milieu du pédoncule caudal 22

23 Sparaillon (Diplodus annularis) Sparidés 25 cm Ce petit sar est reconnaissable grâce à ses nageoires pelviennes et anales jaunes. Il possède une tache noire en anneau qui fait le tour complet du pédoncule caudal. Visible de la surface à 100 mètres de profondeur, ce poisson est caractéristique des herbiers, mais il peut parfois être rencontré sur les fonds rocheux. Tache noire faisant tout le tour du pédoncule caudal Poissons Sar tambour (Diplodus cervinus) Sparidés Nageoires pelviennes et le début de la nageoire anale de couleur jaune 55 cm Ce magnifique sar possède de larges barres verticales brunes et un ventre clair. Sa bouche est pourvue de grosses lèvres. Il est visible de10 à 50 mètres de profondeur, plutôt sur des fonds rocheux. Il vit seul ou bien en petits groupes. 5 larges bandes plus ou moins sombres sur le dos Lèvres épaisses Ventre clair Nageoires pelviennes brunes Sar à museau pointu (Diplodus puntazzo) Sparidés 60 cm Ce sar a un museau pointu très caractéristique. Il possède des stries fines verticales brunes à noires sur le corps qui peuvent disparaître. Un anneau noir fait le tour complet de son pédoncule caudal. De la surface à 150 mètres de profondeur, on le trouve presque exclusivement sur les fonds rocheux. Il vit le plus souvent seul. 8 à 11 bandes foncées Corps de forme ovale aplati latéralement Museau pointu et dents inclinées en avant Tache noire sur le pédoncule caudal Bordure noire sur les nageoires caudale, dorsale et anale 23

24 poissons Sar commun (Diplodus sargus) Sparidés 45 cm Ce sar a son opercule branchial bordé de noir, des stries fines verticales brunes à noires sur le corps, plus ou moins visibles. Il possède une tache noire autour du pédoncule caudal qui fait un tour incomplet, s arrêtant sur la partie inférieure. De la surface à 150 mètres, il vit en petits groupes sur fonds rocheux ou les herbiers. Tache noire sur la partie supérieure du pédoncule caudal Opercule bordée de noir Sar à tête noire (Diplodus vulgaris) Sparidés 45 cm Le sar à tête noire possède une barre noire caractéristique sur sa nuque, et un anneau noir autour du pédoncule caudal remontant jusqu à la nageoire dorsale. De la surface à 160 mètres, il fréquente les fonds rocheux aussi bien que les herbiers, et vit généralement en petits groupes. Tache noire sur la nuque Tache noire faisant tout le tour du pédoncule caudal Dorade royale (Sparus aurata) Sparidés 70 cm La dorade se reconnaît au bandeau frontal doré marqué entre ses yeux. Elle possède également une grande tache verticale brune à noire à l arrière de son œil, sur l opercule. On la trouve de la surface à 150 mètres de profondeur, sur tous les types de fond, souvent en solitaire. Grande tache noire sur l opercule Bandeau doré bordé de noir entre les deux yeux Bordure noire sur la nageoire caudale 24

25 Denti (Dentex dentex) Sparidés 100 cm Ce gros sparidé possède un front presque droit. Des mouchetures noires et des points bleus sont répartis sur la moitié dorsale de son corps. On l observe de 5 à 200 mètres de profondeur, souvent seul. Mouchetures noires et reflets bleus sur le dos Poissons Front presque droit Canthare / Dorade grise (Spondyliosoma cantharus) Sparidés 60 cm Le canthare se caractérise par un front concave, presque droit. Le bord de sa queue est bordé de brun-noir. De 3 à 300 mètres on le trouve principalement sur des fonds rocheux, en pleine eau. Les jeunes fréquentent les herbiers. Front légérement concave Bord de la nageoire caudale sombre Marbré (Lithognathus mormyrus) Sparidés 55 cm Le marbré possède une tête relativement pointue, avec un front presque droit et une mâchoire robuste. De fines rayures verticales brunes zèbrent la partie dorsale de son corps. De la surface à 70 mètres, on l observe plutôt sur de faibles profondeurs, sur fonds sableux. Front presque droit Bandes verticales sombres Museau pointu et lèvres épaisses 25

26 poissons Pagre commun (Pagrus pagrus) Sparidés 80 cm Ce sparidé se caractérise par les pointes blanches de sa nageoire caudale. Le pagre possède un front busqué au niveau de l œil. Une zone plus sombre s étale de part et d autre de ses yeux, sur son front et sa joue. De 5 à 250 mètres de profondeur, le pagre, solitaire, s observe plutôt sur des fonds rocheux. Zone plus sombre entre les deux yeux, et verticale sous l oeil Pointes de la nageoire caudale blanches Saupe (Sarpa salpa) Sparidés 50 cm La saupe possède de fines lignes longitudinales jaunes ou dorées sur le corps. Elle a une petite bouche presque au bout du museau et orientée vers le bas. De la surface à 70 mètres de profondeur, cet herbivore se trouve souvent en bancs, près des petits fonds ou sur les herbiers. Lignes horizontales jaune vif le long du corps Petite bouche au bout du museau et lèvres épaisses Barracuda / Brochet de mer rayé (Sphyraena viridensis) Sphyraenidés 165 cm Ce barracuda possède un corps très fin et pointu ainsi qu une mâchoire inférieure proéminente à menton pointu. La partie dorsale de son corps est recouverte de barres verticales sombres. On le trouve entre la surface et 50 mètres de profondeur, au large comme près des côtes, souvent en banc. à ne pas confondre avec Sphyraena chrysotaenia et Sphyraena sphyraena. Corps très fin et pointu Deux courtes nageoires dorsales 26 Tête fine et pointue avec mâchoire inférieure proéminente Petites bandes sombres sur le dos

27 Barracuda / Brochet de mer (Sphyraena sphyraena) Sphyraenidés 165 cm Ce barracuda possède un corps très fin et pointu ainsi qu une mâchoire inférieure proéminente à menton pointu. Son dos est gris-brun avec des barres sombres peu ou pas visibles. On le trouve entre la surface et 50 mètres de profondeur, au large comme près des côtes, souvent en banc. à ne pas confondre avec Sphyraena chrysotaenia et Sphyraena viridensis. Des écailles sur tout le pédoncule Poissons Mâchoire inférieure proéminente et menton pointu Sériole (Seriola dumerili) Carangidés 190 cm Ce gros poisson possède un corps profilé assez comprimé avec un dos plus bombé que le ventre. La sériole se distingue par une barre oblique, plus ou moins visible, de couleur brune à noire qui part de sa bouche et traverse son œil. Son corps est argenté avec des nageoires sombres. Entre 10 et 360 mètres de profondeur, la sériole se déplace en bancs dans des zones riches en poissons, en pleine eau et au large. Deuxième dorsale pointue Yeux dorés Bande transversant l oeil Bande longitudinale dorée Corb (Sciaena umbra) Sciaenidés 55 cm Le corb est un beau poisson aux reflets de bronze. Ses nageoires pelviennes et anale sont noires à bords antérieurs blancs. Son dos est très incurvé et son ventre plat. Entre 3 et 180 mètres, on observe les corbs en petits groupes, plutôt dans des grottes ou des crevasses. Dos incurvé Ventre plat Nageoires pelviennes et anale noires à bords antérieurs blancs 27

28 poissons Hippocampe à museau court (Hippocampus hippocampus) Syngnathidés 16 cm Les hippocampes ont une forme du corps très caractéristique sans (ou peu) de nageoire pelvienne et une queue préhensile. H. hippocampus possède des «cornes» sur les yeux et une crête triangulaire marquée sur la nuque. Son museau est court. De la surface à 30 mètres de profondeur, les hippocampes s observent principalement sur les fonds meubles riches en débris végétaux, mais aussi sur les herbiers ou les fonds rocheux. à ne pas confondre avec Hippocampus guttulatus. «Cornes» sur les yeux Museau court Hippocampe moucheté (Hippocampus guttulatus) Syngnathidés 15 cm Les hippocampes ont une forme du corps très caractéristique sans (ou peu) de nageoire pelvienne et une queue préhensile. H. guttulatus ne possède pas de couronne ou de crête marqué, et a un long museau. Son corps est parfois constellé de points blancs. De la surface à 20 mètres de profondeur, les hippocampes s observent principalement sur les fonds meubles riches en débris végétaux, mais aussi sur les herbiers ou les fonds rocheux. à ne pas confondre avec Hippocampus hippocampus. Pas de couronne ni de crête marquée Corps souvent recouvert de points blancs Museau long 28

29 Congre (Conger conger) Congridés 300 cm Ce poisson anguilliforme a une mâchoire supérieure légèrement proéminente. Ses yeux assez petits sont séparés par un espace large et plat. Il est de couleur grise uniforme, plus clair ventralement. De la surface à 300 mètres de profondeur, on l observe dans les failles, les cavités rocheuses ou les épaves. Début de la nageoire dorsale au niveau de l extrémité de la nageoire pectorale Poissons Mâchoire supérieure proéminente Murène de Méditerranée (Muraena helena) Muraenidés 150 cm Ce poisson anguilliforme a une tête plutôt fine et un corps massif. La murène possède deux narines tubulaires devant ses yeux. Sa gueule est très fendue en arrière de l oeil. Son corps est en général moucheté. De la surface à 100 mètres de fond, la murène s observe dans les failles et les crevasses rocheuses. Pas de nageoire pectorale ni pelvienne Narines tubulaires Mostelle (Phycis phycis) Gadidés 60 cm La mostelle se caractérise par un barbillon au menton. Sa première nageoire dorsale est arrondie et ses nageoires pelviennes sont en forme de filament. De 5 à 500 mètres de profondeur, ce poisson vit dans les cavités, failles et grottes, le plus souvent en solitaire. Première dorsale arrondie Barbillon sous le menton Nageoires pelviennes en filaments bifides 29

30 poissons Apogon (Apogon imberbis) Apogonidés 15 cm L apogon est un petit poisson rouge-rosé vivant dans les cavités. Ses yeux noirs sont marqués de deux lignes blanches longitudinales. De 5 à 200 mètres de profondeur, on le trouve sur les fonds rocheux, à l abri de la lumière, souvent en petits groupes. Gros yeux noirs barrés de deux stries blanches horizontales Rouget de roche (Mullus surmuletus) Mullidés 45 cm Ce poisson au corps allongé a deux barbillons sous le menton. Son front est modérément busqué et son museau incliné vers le bas. Sa première nageoire dorsale possède des bandes horizontales plus foncées. Son corps est recouvert de lignes latérales jaunes et brunes avec une ligne latérale plus foncée. De la surface à 400 mètres de fond, on le trouve sur tous les habitats côtiers, avec une préférence pour les fonds meubles. Il vit en petits bancs. Première nageoire dorsale marquée de bandes contrastées Deux barbillons sous le menton Chapon (Scorpaena scrofa) Scorpaenidés 50 cm Ce poisson arbore des lambeaux de peau sous la mâchoire inférieure, et un appendice en palette au-dessus de chaque œil. Son corps est de couleur orangée plus ou moins vive. De 5 à 200 mètres de fond, on l observe plutôt sur les fonds rocheux et le coralligène (plutôt à des profondeurs supérieures à 20 mètres). Appendice en palette sur l oeil Lambeaux cutanés sur tout le corps et surtout sous la mâchoire 30

31 Pastenague (Dasyatis pastinaca) Dasyatidés 140 cm Cette raie possède un museau pointu et un corps en losange. Sa queue en fouet mesure environ 1,5 fois la longueur de son corps. Son dos est lisse et gris. De la surface à 200 mètres de profondeur, on la rencontre sur tous les types de fonds meubles jusque dans les herbiers. Tëte proéminente avec un «museau» Poissons Ailes pointues Petite nageoire dorsale Raie-aigle (Myliobatis aquila) Myliobatidés 180 cm Cette magnifique raie a un museau proéminent et arrondi. Ses «ailes» sont pointues. Elle possède une petite nageoire dorsale bien en arrière des nageoires pelviennes. De 1 à 200 m de profondeur, on l observe nageant en pleine eau ou se nourrissant au fond, généralement au-dessus des fonds meubles et à proximité des secs. Queue en forme de fouet 1,5 fois plus longue que son corps Museau pointu Un aiguillon vénimeux à la base de sa queue Poisson lune (Mola mola) Molidae 300 cm Ce poisson a un corps aplati en forme d assiette, et de couleur grise à blanche. Ses nageoires dorsale et anale sont développées, tandis que ses nageoires pectorales sont très petites. C est un poisson de pleine mer qui flotte souvent près de la surface ; sa nageoire dorsale dépasse de l eau. Il peut être observé en plongée sur les fonds ne dépassant pas les 30 mètres. Nageoires dorsales et anales triangulaires Absence de queue Corps aplati en forme «d assiette» 31

32 Macroplancton Le macroplancton Le macroplancton est une partie du plancton (organismes inaptes à lutter contre le courant) qui est visible à l oeil nu, exemple : méduses, grandes salpes, Sommaire : Aurélie (Aurelia aurita) Pélagie (Pelagia noctiluca) Rhizostome (Rhizostoma pulmo) Méduse «oeuf au plat» (Cotylorhiza tuberculata) Méduse «boussole» (Chrysaora hysoscella) Galère portugaise (Physalia Physalis) Salpes Cténaires (Cténophores) 32

33 Aurélie (Aurelia aurita) Cnidaires 40 cm (diamètre) Cette méduse en forme de soucoupe, laisse voir par transparence quatre gonades en fer à cheval. Elle possède un grand nombre de fins tentacules périphériques, et quatre tentacules buccaux. Elle peut être très abondante. 4 tentacules buccaux Fins tentacules périphériques Forme de soucoupe 4 gonades visibles par transparence macroplancton Pélagie (Pelagia noctiluca) Cnidaires 17 cm (diamètre) Cette méduse en forme de champignon possède huit fins tentacules périphériques, et quatre tentacules buccaux. Son corps, de couleur rose-brun, est recouvert de nombreuses verrues. Elle est phosphorescente la nuit. à noter qu il s agit d une espèce très urticante qui peut être très abondante. Corps en forme de champignon recouvert de verrues 8 fins tentacules périphériques 4 tentacules buccaux Rhizostome (Rhizostoma pulmo) Cnidaires 60 cm (diamètre) Cette méduse massive a un corps blanc laiteux. Son ombrelle est ourlée de franges bleuâtres. Elle n a pas de tentacules périphériques mais possède huit tentacules épais. Elle est très peu urticante. Plutôt solitaire, elle peut aussi être observée en bancs de plusieurs centaines d individus. Corps massif blanc laiteux Liseré bleu au bord de l ombrelle 8 bras bucaux 33

34 Macroplancton Méduse «oeuf au plat» (Cotylorhiza tuberculata) Cnidaires 40 cm (diamètre) Cette méduse a une ombrelle claire relevée au centre, en forme de disque jaunâtre. Elle possède de nombreux tentacules terminés par de petits disques violets. Elle est très peu urticante, et plutôt solitaire. Ombrelle jaune et blanche ressemblant à un oeuf au plat Méduse «boussole» (Chrysaora hysoscella) Cnidaires Nombreux et courts tentacules terminés par des disques violets 30 cm (diamètre) Cette méduse en forme de champignon possède 16 bandes radiales de couleur brune sur son ombelle, 24 tentacules transparents périphériques, et quatre tentacules buccaux très festonnés. Il s agit d une grosse méduse très urticante. Elle vit en groupe et peut être très abondante. 16 bandes radiales brunes sur l ombrelle évoquant la rose des vents Fins tentacules périphériques 4 bras bucaux Galère portugaise (Physalia Physalis) Cnidaires 20 cm (longueur du flotteur) Cette méduse flotte en surface grâce à un flotteur translucide, violacé et allongé. Sous la surface elle possède de longs tentacules. Son venin est très toxique. Elle vit généralement en colonies. Flotteur allongé, translucide avec des reflets violacé Longs et fins tentacules 34

35 Salpes Inclut de nombreuses espèces Tuniciers Variable Les salpes font partie de la famille des tuniciers comme les ascidies benthiques. Plusieurs espèces sont regroupées sous ce nom. En règle générale, leur corps est en forme de tonneau, plus ou moins transparent, avec deux siphons. On observe par transparence des bandes musculaires périphériques, matérialisées par une succession d anneaux fins sous la peau. Les individus sont plus ou moins petits, selon l espèce ou le cycle de vie. Les salpes sont solitaires sous la forme d un «tonneau», ou forment de longues chaines pouvant atteindre plusieurs mètres de longueur. Elles sont observées en pleine eau. Salpe solitaire Colonie de salpes macroplancton Cténaires (Cténophores) Inclut de nombreuses espèces Ctenophora Variable Plusieurs espèces sont regroupées sous ce nom. En général transparents, ils possèdent huit lignes verticales recouvertes de cils locomoteurs formant des peignes, et qui s irisent à la lumière. La plupart possèdent deux tentacules non urticants. Très fragiles, ils se désagrègent au moindre toucher. De formes très variables : poire, bille, ballon de rugby, ou de forme rubanée (ex : ceinture de vénus). Les cténophores vivent en plein eau. Ceinture de Vénus Lignes verticales 35

36 cétacés Les cétacés Un cétacé est un mammifère marin. Ils ne possèdent pas de branchies mais des poumons qui les obligent à remonter à la surface pour respirer ; c est à cette occasion qu on peut les observer. Sommaire : Rorqual commun (Balaenoptera physalus) Rorqual de minke / Rorqual à museau pointu (Balaenoptera acutorostrata) Cachalot (Physeter macrocephalus) Globicéphale noir (Globicephala melas) Grand dauphin (Tursiops truncatus) Dauphin de Risso (Grampus griseus) Dauphin bleu et blanc (Stenella coeruleoalba) Dauphin commun (Delphinus delphis) Pseudorque / Fausse orque (Pseudorca crassidens) Ziphius (Ziphius cavirostris) 36