Schéma de Structure communal de NAMUR. Auteur de l étude : ICEDD, Namur, en partenariat avec VIA, TRAME et CIFoP

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1 AVIS Réf. : CWEDD/11/AV.1462 Date : Schéma de Structure communal de NAMUR 1. DONNEES DE BASE Projet : Projet de schéma de structure communal (SSC) de Namur Demandeur : Ville de Namur Auteur de l étude : ICEDD, Namur, en partenariat avec VIA, TRAME et CIFoP Autorité compétente : Conseil communal de Namur Date de réception du dossier : 16/11/2011 Visite de terrain : 07/12/2011, en présence des représentants de la Ville de Namur et de l ICEDD

2 2. AVIS a) Sur la qualité du projet de schéma Le CWEDD estime que l auteur a réalisé un document de qualité satisfaisante. Au niveau du contenu Le CWEDD apprécie notamment : - Le caractère extrêmement fouillé des thèmes développés dans le diagnostic ; - L adéquation entre les orientations préconisées par le schéma de structure communal et la philosophie régionale en matière d aménagement du territoire (SDER, DPR) ; - La pertinence des options territoriales retenues, dont les options relatives aux ZACC et à la création de nouvelles voiries ; - L évaluation environnementale des scénarios territoriaux, et la justification du choix d un scénario ; - La richesse de l analyse en matière de réseau écologique, d articulation aménagement du territoire et mobilité, et de densité. Le CWEDD regrette cependant : - la très nette orientation de l étude arrêtée avant même la phase du diagnostic (protection du réseau écologique existant et souhait de développer un réseau d écomobilité) qui a pour effet de délaisser les autres aspects pertinents d un schéma dont notamment, le développement économique ; - la faiblesse de l analyse des besoins et des contraintes en agriculture et des impacts des mesures du schéma sur l agriculture ; - l absence d analyse du réseau écologique dans la Corbeille, sinon de manière graphique sur une carte ; - la non-intégration du potentiel ferroviaire dans la réflexion sur la structure écomobile du territoire namurois. Sans pouvoir vraiment jouer sur le développement de son réseau ferroviaire, la Ville de Namur pourrait par contre jouer un rôle dans la réouverture de certains points d arrêt. N intégrant pas cette réflexion à sa vision sur la mobilité, le schéma de structure communal se prive donc de certaines possibilités ; - l absence de vision supracommunale, en particulier aux niveaux du commerce et des équipements communautaires ; - l absence de réflexion globale sur les entrées de ville ; Réf. : CWEDD/11/AV.1462 Page 2 sur 6

3 - le manque de priorisation des mesures, notamment concernant la protection des eaux de surface vu le retard considérable de la commune en matière d assainissement des eaux usées ; - le peu de précisions sur les mesures à développer pour affirmer les deux arcs de développement urbains du centre-ville : arc Gare de Namur - Gare de Jambes et arc Rive Gauche de la Meuse. Au niveau de la forme Le CWEDD apprécie : - la qualité de la cartographie ; - la richesse statistique des analyses ; - l originalité de la représentation des secteurs à enjeux dans le diagnostic. Le CWEDD regrette cependant l absence de représentation cartographique de la capacité des voiries. b) Sur l impact environnemental des options d aménagement Le CWEDD prend note des options d aménagement proposées dans le projet de schéma de structure communal de Namur et estime qu elles sont globalement de nature à générer des incidences favorables sur l environnement, à l exception des thématiques non ou peu abordées, sur lesquelles il ne peut logiquement se prononcer. Le CWEDD estime que le projet de SSC rencontre les objectifs énoncés à l art 1 er 1 er du CWATUPE, concernant les options de recentrage de l urbanisation sur l agglomération de Namur, couplées à la préservation du cadre plus rural des villages. Le CWEDD remarque que l affectation en zone non urbanisable des ZACC situées hors de l agglomération de Namur aura un effet définitif, et que la commune a donc le mérite de faire un choix très actif pour atteindre cet objectif de recentrage de l urbanisation. Le CWEDD estime néanmoins qu une analyse des besoins du secteur économique aurait été utile pour pouvoir se prononcer sur l ensemble des demandes de modification de plan de secteur proposées dans le Schéma, dont la ZAE à Bouge, la ZAE du Fort de Suarlée, les zones d extraction et les SAR. Concernant la ZAE de Bouge, le CWEDD rappelle que le Gouvernement wallon a acté en 2004, dans le cadre du plan prioritaire d affectation d espaces liés à l activité économique, que la localisation actuelle de la ZAE était la meilleure. Par rapport à l extension de la ZAE du Parc Ecolys, le Gouvernement wallon a souhaité explicitement protéger le Fort de Suarlée comme patrimoine exceptionnel de premier plan, qui forme avec les autres forts namurois un ensemble militaire historique majeur. Concernant les zones d'extraction de Bossimé et de Live-sur-Meuse, le CWEDD rappelle ses avis favorables relatifs à la remise en activité de l'extraction, avis de 2004 et 2010 (CWEDD/04/AV.469 et CWEDD/10/AV.688). Réf. : CWEDD/11/AV.1462 Page 3 sur 6

4 Concernant la protection du réseau écologique en milieu rural, le CWEDD estime également qu il ne peut pas se prononcer sur les mesures proposées vu la faiblesse de l analyse des impacts du schéma sur l agriculture. Le CWEDD remarque enfin que la densité de l habitat en centre-ville est élevée, et l utilisation optimum de la totalité de la surface des parcelles est très souvent recherchée ; une attention spéciale devrait être apportée à l urbanisation des centres d îlots au point de vue des surfaces occupées et de l aspect des façades arrière des bâtiments. Des options devraient par exemple être prises en vue de protéger les zones de cours et de jardins afin de conserver un aspect avenant aux intérieurs d îlots. Réf. : CWEDD/11/AV.1462 Page 4 sur 6

5 Annexe Brève description du projet Avertissement : Les informations reprises ci-après sont données à titre indicatif et sont destinées à un usage interne dans le cadre de la préparation de l avis. Elles ne sont pas constitutives de l avis du CWEDD. La commune de Namur est située dans la province de Namur, de part et d autre du sillon Sambre-et - Meuse. Elle s étend sur un territoire de 176 km². Elle est le résultat de la fusion de 25 anciennes communes. La position géographique de Namur en fait un nœud de communication routier, ferroviaire et fluvial de premier ordre. Au niveau routier, deux grands axes s intersectent à proximité : l E411 établissant une liaison nord-sud Bruxelles-Luxembourg et la E42 constituant une liaison est-ouest reliant Cologne à Paris. La gare de Namur est la première de passagers en Wallonie et un axe de fret important, axe sur lequel s appuient la dorsale wallonne et sa ligne TGV. Située au confluent de la Meuse et ses 9000 tonnes de gabarit d une part, et de la Sambre et ses 1350 tonnes de gabarit d autre part, Namur est au cœur des réseaux des voies navigables reliant le port d Anvers, le bassin rhénan et la France. Parler de Namur, c est bien entendu parler de la ville de Namur, capitale de la Wallonie depuis 1986 et de sa place importante sur l échiquier politique wallon, belge et international. La ville concentre ainsi sur un territoire relativement modeste, le siège du Parlement wallon, des cabinets ministériels et de l administration régionale. En août 2009 le territoire de la Ville de Namur comptait habitants, soit une progression depuis 1991 de unités, qui représente en moyenne 320 nouveaux habitants par an. Namur se distingue de la sorte d autres grandes villes wallonnes au passé industriel qui ont connu une régression importante due à une situation de crise structurelle. L aire urbaine namuroise a en outre tiré parti de sa situation sur l axe Bruxelles-Luxembourg qui a connu une forte croissance économique emmenée par le secteur tertiaire. L économie namuroise est majoritairement basée sur les activités de services. Le secteur tertiaire employait fin 2007 un peu moins de personnes, c est-à-dire 88% des effectifs totaux. Les effectifs employés dans le tertiaire sont majoritairement des employés, le nombre d ouvriers étant relativement limité. Au sein du secteur tertiaire, le secteur de l administration publique est largement majoritaire en termes d effectifs employés, puisqu elle emploie un peu plus de personnes, soit près de 23% du nombre total d effectifs sur le territoire communal. Viennent en second lieu les secteurs de la santé et de l action sociale (hôpitaux, crèches ) et le secteur de l éducation, qui représentent respectivement 19% et 14% de l emploi dans les services. Pour le secteur secondaire, les industries de la construction dominent largement le marché (35% des emplois). On observe une certaine inadéquation entre le type d emplois qu on trouve à Namur et la population, ce qui implique, outre du chômage, des migrations quotidiennes importantes : seuls 56% des travailleurs résidant à Namur travaillent à Namur. Le dernier plan de structuration spatiale de l agglomération namuroise a été approuvé en 1986 : le plan de secteur. Il a encadré depuis lors l ensemble des développements sur le territoire namurois. 25 ans plus tard, les défis environnementaux, sociaux et économiques pressent ses responsables de transformer et de préciser les orientations planologiques. Ville de confluence, Namur s est étendue d abord le long de la Sambre et de la Meuse d abord, le long des talwegs et sur les plateaux le long des chaussées de Louvain, de Marche ou encore de Nivelles ensuite. L étalement urbain s est accéléré ces dernières décennies, ce qui a été rendu possible par la générosité du zonage du plan de secteur et par la croissance de l usage de la voiture et du camion. Dans ce contexte, l enjeu principal mis en évidence par le schéma de structure sera l intégration des périphéries urbaines dans l agglomération namuroise, et leur claire distinction vis-à-vis des développements villageois. Réf. : CWEDD/11/AV.1462 Page 5 sur 6

6 Les options du schéma de structure communal reposent sur cinq grands objectifs traduisant l orientation développement territorial durable adoptée par le Conseil Communal : centralité et densité ; mixité (sociale, fonctionnelle, générationnelle) ; protection des paysages et des campagnes ; participation et solidarité ; statut de capitale wallonne. Ce qui en ressort, ce sont des options territoriales consacrant la réalisation à terme d un scénario territorial composite, mi-ville étoile consolidée, mi-ville étoile étirée, et ce faisant un scénario s organisant autour d une structure écologique héritée, d une structure écomobile recherchée. Dans celui-ci, un périmètre d agglomération regroupant le centre urbain (Corbeille + environnement de la gare de Namur à Bomel Saint-Servais + Grognon + partie de Jambes + plaine Saint-Nicolas) et les parties centrales et périphériques des quartiers urbains est identifié. La densité, bien que supérieure au plus près du centre, y est relativement importante partout, l objectif étant de préserver une distinction nette entre ville et campagne. Réf. : CWEDD/11/AV.1462 Page 6 sur 6