Cluster Santé Mali Rapport de Réunion Du 13 Novembre 2013 à la Direction Nationale de la Santé DATE Mercredi, 13 novembre 2013 HORAIRE 14H30 17H45 LIEU Direction Nationale de la Santé (DNS) Salle de réunion (3 ème étage) PRESIDENCE Présidence : OMS Co-présidence : Direction Nationale de la Santé RAPPORTEUR OMS ORGANISATIONS PARTICIPANTES UNICEF, Croix Rouge Française (CRF), CICR, MDM-Belgique MDM-B, OMS, UNFPA, OCHA, Croix Rouge Malienne (CRM), médico International, ONUSIDA ; Save the Children; OCHA, DNS/SSE; Care Mali, DNS/Immunisation; UNFPA, MSF Gao ; Première Urgence - Aide Médicale Internationale (PU-AMI) AGENDA 1. Mot de Bienvenue 2. Présentation «CimCoord: Principes Généraux de la Coordination Civil-Militaire» 3. Suivi des décisions de la réunion du 30/10/2013 4. Situation sanitaire et humanitaire 5. Présentation: «Accès aux soins de santé materno-infantile dans le cadre de la relance du système de santé dans la région de Gao, Mali» 6. Tour de table des Organisations Partenaires 7. Recommandations 1
1. Mot de bienvenue : La réunion a débuté par les mots de bienvenue du Dr DABIRE Ernest. Puis, au regard du nombre élevé de nouveaux participants, un tour de table a permis aux participants de se présenter. Ensuite, l agenda de la réunion fut présenté et adopté; et les points inscrits à l ordre du jour furent tour à tour abordés. 2. Présentation «CimCoord: Principes Généraux de la Coordination Civil-Militaire» Présentation de Sophie Solomon sur la coordination civil-militaire humanitaire (UN-CMCoord) en général et dans le contexte du Mali. Mme Solomon de OCHA s est étendue sur les principes et lignes directrices internationales applicables au Mali et sur l utilisation des escortes armées par les agences et organismes humanitaires. Cette présentation a été faite au vu de la présence accrue d acteurs militaires (MINUSMA, SERVAL, Forces armées maliennes (FAMA), etc.) au Mali et proposer des mécanismes de coordination pour maintenir le dialogue entre humanitaires et acteurs armées et qui amènerait à une meilleure acceptation de la présence des forces armées au Mali. MSF Espagne a exprimé sa réticence à la collaboration avec les acteurs militaires à travers les projets QIP (Quick Impact Projects) dont la mise en œuvre pourrait créer une «confusion du genre» au niveau des populations avec des projets menés parallèlement par des acteurs politiques et militaires et des humanitaires. OCHA assure la coordination civil-militaire à Bamako avec l aide de deux personnels. Les points contacts de OCHA sur le terrain assurent le partage de l information et sont à même de faciliter les interactions avec les forces armées lorsque le besoin se présente. Selon le code de conduite de l EHP du 17 juillet 2012, il est inscrit que l utilisation d escortes armées ne doit «être envisagée qu en dernier recours, une fois que toutes les autres alternatives auront été prises en considération et si l impact négatif de l aide pour les populations surpasse largement les risques résultant de l utilisation d escortes.» Cf. Présentation jointe sur la coordination civil-militaire). Il a été vivement recommandé de notifier ces mouvements pour s assurer qu ils ne coïncident pas avec des interventions ou opérations militaires ; La cellule de coordination civil-militaire conseille également de prévenir pour ses mouvements au niveau local pour s assurer que l information a été bien communiquée. Il est important de sensibiliser les acteurs militaires sur les principes humanitaires et activités menées sur le terrain et les fonctions de chaque agence. Maintenir à jour la liste de contacts de son personnel; Le formulaire de notifications des mouvements est disponible en ligne sur le site d OCHA (cf. Document joint). L importance de signaler tous les mouvements a été soulignée. La cellule de coordination civil-militaire organise des formations de deux jours sur les interactions avec les acteurs militaires et sur les mécanismes de mise en œuvre de projets communs. A cet effet, des directives existent sur lesquelles les organismes et agences peuvent s appuyer. 2
4. Situation humanitaire Persistance de l insécurité dans les régions du Nord Enlèvement et exécution à Kidal de deux journalistes français Affrontement entre l armée malienne et le MNLA dans la zone de Ménaka ayant entrainé trois décès Retour au Mali en septembre de 1200 maliens réfugiés en Mauritanie; 385 écoles sont fonctionnelles dans les écoles des Régions de Gao et Tombouctou sur un total de 1030 soit 37% des écoles. Ces établissements scolaires accueillent plus de 86 000 élèves sur un nombre total d élèves estimé à 200 000. Aucune école n est fonctionnelle dans la région de Kidal où on dénombre 6 000 enfants en âge d être scolarisés. Deux individus qui prenaient des prises de vues du siège de la MINUSMA ont été retenus par la sécurité pour connaître davantage leurs motivations. 4.2 Situation sanitaire Selon le récapitulatif des cas suspects et décès de maladies sous surveillance de la 44ème et 45ème semaine, les cas de paludisme simple et grave ont le plus affecté les populations au cours de cette période avec respectivement 56 123 et 55 343 cas. Ce sont 1.503 585 cas et 720 décès qui ont été enregistrés de la 1ère à la 45ème semaine. S agissant des deux cas de ver de Guinée détectés dans le district sanitaire d Ansongo dont 1 isolé, aire de santé de Bentia et 1 non isolé dans l aire de santé de Ouatagouna, les participants à la réunion du cluster ont été informés des mesures prises pour isoler les cas et éviter la contamination des sources d eau. Des investigations et des activités de sensibilisation ont été menées y compris le traitement de deux mares et la distribution de 130 filtres dans les ménages. 1 cas de tétanos néonatal ; zéro décès ; Sexe : M ; Aire de santé de Djoulabougou (District : Niafunké). L investigation, la sensibilisation des populations et la vaccination des FAP ont été entreprises. 1 cas de PFA; aire santé de Mandiakoye (District Gourma Rharous) dont le prélèvement a été envoyé à Abidjan. 3
Aucun cas de méningite, de diarrhée rouge, de fièvre jaune, de rougeole et de choléra n a été enregistré dans les régions du nord de S44 à S45. Tableau 1 Récapitulatif des cas suspects et décès notifiés de la 1 ère à la 45 ème semaine Maladies 44 eme semaine 45 ème semaine 1 ère à la 45 ème semaine 2013 Cas Décès Cas Décès Cas Décès Méningite 2 0 3 0 337 7 Rougeole 5 0 4 0 690 12 Choléra (suspect) 0 0 0 0 22 2 Cas suspects de Fièvre Jaune 2 0 3 0 85 0 Paralysie Flasque Aigue 5 0 5 0 202 0 Tétanos Néonatal 1 0 1 0 13 5 Coqueluche 0 0 0 0 25 0 Diarrhée rouge 0 0 0 0 2 1 Ver de Guinée 2 0 1 0 8 0 Grippe Aviaire H5N1 0 0 0 0 0 0 Grippe A H1N1 0 0 0 0 0 0 Charbon 0 0 0 0 13 1 Paludisme simple et grave 56 123 21 55 343 26 1 503 585 720 Continuation des activités réalisées au cours des semaines S44 et S45 : CPN, accouchements, décès maternels et néonatals, vaccination, malnutrition, décès par balles, césarienne et chirurgie dans les trois régions du nord. 4
Résultats des Journées nationales de vaccination Vaccin Polio Oral : 7 139 801 sujets vaccinés pour une cible de 6 818 827, soit 104,81% ; Vitamine A : 6-11 mois : 610 911 enfants ayant reçu la vitamine A pour une cible de 575 086 ; soit 106% ; 12-59 mois : 5 163 442 l ayant reçu pour une cible de 5 181 544 ; soit 99,65% Femmes en post partum immédiat : 104 382 l ayant reçu pour une cible de 159 741 ; soit 65,34%. Albendazole : 12-23 mois : 1 235 053 enfants ayant reçu pour une cible de 1 007 666 ; soit 122,56% ; 24-59 mois : 3 928 128 enfants ayant reçu pour une cible de 4 173 878 ; soit 94% ; Femmes en post partum immédiat : 104 382 ayant reçu pour une cible de 159 741 ; soit 65,34%. 5. Présentation: «Accès aux soins de santé materno-infantile dans le cadre de la relance du système de santé dans la région de Gao, Mali» Ce projet présenté par MDM Belgique est financé par l Union Européenne pour une période trois ans (de janvier 2014 à décembre 2016). Le projet a pour objectif de contribuer à la réduction de la mortalité materno-infantile dans les cercles de Gao et Bourem (région de Gao) d ici à décembre 2016 à travers l amélioration de l accès à des soins de qualité pour les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes et allaitantes (FEFA) et les femmes en âge de procréer (FAP) Cf. Présentation en pièce jointe. 5
La stratégie privilégiée par MDM-B est celle de la gratuité ciblée pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans couplée au financement basé sur la performance. Des discussions et commentaires, il faut retenir au-delà de l amélioration de l accessibilité aux soins des préoccupations liées à la pérennité, l implication des communautés, la relation avec la gratuité totale actuellement mise en œuvre par l état dans les zones affectées, l alignement avec les options étatiques; comment sortir de la gratuité. MDM B a rassuré en soulignant l expérimentation de certains actions sous forme de projets pilote, dont les résultats devraient aider à adapter et proposer des actions plus pertinentes éventuellement. 5. Présentation par M. Famoussa Konaté, de la Direction Nationale de la Santé, des résultats du 1 er (05 au 11 juillet 2013) et deuxième passage (17 au 23 Septembre 2013) de la campagne de renforcement du PEV de routine dans les régions du nord. Au 1er passage, la campagne s est déroulée uniquement à Gao et Tombouctou et au 2ème passage dans tous les districts sanitaires du nord (Tombouctou, Gao et Kidal. L objectif de cette campagne financée à hauteur de 177 436 693 FCFA par l OMS, l UNICEF et la Direction Nationale de la Santé était de contribuer à la réduction d au moins 80% le nombre d enfants non ou incomplètement vaccinés par rapport à 2012 dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal. Plusieurs points forts ont été notés dans la mise en œuvre de la campagne dont la mise à disposition à temps des fonds de la campagne par l OMS dans les régions de Gao et Kidal; la couverture satisfaisante dans tous les districts y compris à Kidal, l administration de tous les antigènes de la routine au cours du 2ème passage et le financement de la permanence au cours de ce passage. Résultats du 1 er passage 6
Résultats du 2 ème passage 6. Tour de table des Organisations Partenaires Le Dr. Massambou a fait remarquer que malgré les efforts dans le cadre de l éradication de la poliomyélite le Mali n a pas encore atteint les 95% de taux de couvertures escomptés. Il existe encore des poches d épidémies dans la région africaine et la recontamination est encore possible. Les activités de sensibilisation de masse avec la participation des communautés doivent être maximisées pour atteindre cet objectif. Les activités dans le cadre de l éradication de la poliomyélite ont particulièrement ciblées le personnel sanitaire et très peu à l endroit des communautés. La mise en place d un système de surveillance capable d envoyer des signaux d alertes est plus que nécessaire. L OMS compte organiser la 8 ème mission humanitaire au cours du mois de novembre compte tenu du fait que le retour du personnel de santé dans le nord du pays n est pas encore effectif dans tous les districts sanitaires du pays. Une session de briefing sur les principes humanitaires sera organisée pendant trois jours pour les médecins et agents de santé qui participeront à cette mission. UNFPA a informé les membres du cluster de l arrivée à Bamako du point focal humanitaire du bureau régional pour l Afrique de l Ouest. Une rencontre est prévue avec l OMS Mardi prochain ainsi qu avec certaines ONG. M. Elidji Judicael est venu en appui à l équipe pays dans le cadre de la préparation du HNO. 7
7. Recommandations Mener une réflexion pour déterminer des mécanismes d information lors des budgétisations des activités pour éviter les doublons dans les financements des activités par les partenaires au développement du Mali. Organiser une réunion préliminaire avec la Direction Nationale de la santé et un représentant des ONG en vue de la préparation de la 8 ème mission humanitaire dans le nord du Mali. Partager avec les membres du cluster santé les résultats du monitorage des Journées Nationales de Vaccination d octobre 2013. 8