Le présent document doit être imprimé, lu et annoté par les élèves. de quatrième et cinquième secondaire inscrits en françaiscommunication



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Transcription:

Le présent document doit être imprimé, lu et annoté par les élèves de quatrième et cinquième secondaire inscrits en françaiscommunication orale avant le premier cours du 7 juillet. Il est essentiel que ce travail préalable soit fait, compte tenu de la forme condensée que prend ce cours. Dès la première rencontre, l enseignant pourra répondre aux questions des élèves concernant le document. Note : il est important que l élève apporte son document à chaque cours.

Recueil THÉORIE SUR LA PRISE DE PAROLE LA PRISE DE PAROLE EN PUBLIC LA COMMUNICATION ET SES COMPOSANTES LES FACTEURS D ÉCHEC DE LA COMMUNICATION

TABLE DES MATIÈRES La prise de parole en public... p. 4 La communication et ses composantes... p. 13 Les facteurs d échec de la communication... p. 16 3

THÉORIE SUR LA PRISE DE PAROLE EN PUBLIC La plupart des échanges se font de façon orale : cours, conversations, entrevues, réunions et ainsi de suite. Ce qu'on dit est important, mais comment on le dit l'est tout autant. Pendant une présentation orale, il faut savoir comment utiliser : 1. la langue orale; 2. les paralangages; 3. les supports visuels; pour mettre en valeur le message en tenant compte du public et intéresser l auditoire. Voici quelques conseils : 1. La langue orale La langue orale est ce qui transmet la plus grande partie du contenu. A. Intéressez l'auditeur. 1. Soyez simple et concret : 1.1. Soyez simple : rendez le message accessible; quand vous utilisez des mots nouveaux, ralentissez le débit, répétez-les; utilisez des phrases courtes : 15 mots environ; signalez les digressions et le début des citations; limitez la longueur des écrans linguistiques : 15 mots au maximum et répétez après l'écran le mot qui précède l'écran : Ex. : Les élèves qui ont des difficultés d'apprentissage et qui aiment le travail manuel, ces élèves, donc, optent majoritairement pour les D.E.P.;

1.2. Soyez concret : privilégiez les anecdotes, les citations, les statistiques frappantes lorsque vous en avez l'occasion; ayez recours à l'exemple; utilisez des formules telles que : «Il vous est sans doute déjà arrivé de...», «Imaginez...»; nommez les personnes à qui vous vous adressez; utilisez des tournures de phrases relationnelles comme «n'est-ce pas?». 2. Faites appel aux sentiments : ayez foi en ce que vous dites; utilisez le «je»; ne cachez pas votre passion pour le sujet; utilisez des mots expressifs; jouez avec l'exclamatif, l'impératif et l'interrogatif. 3. Parlez et lisez au naturel : parlez naturellement plutôt que de lire votre texte ou le réciter de mémoire; utilisez des fiches, les grandes feuilles peuvent trahir vos tremblements; ne soyez pas prisonnier de votre texte; essayez vos phrases et réécrivez-les plusieurs fois pour transformer votre écriture en style oral; prévoyez un espace pour l'improvisation. 5

B. Soignez votre langue. 1. Choisissez le registre adéquat : vous devez choisir votre registre en fonction de votre situation de communication. Exemple : 2. Utilisez des mots précis : visez la précision de votre vocabulaire sans tomber dans le piège du jargon spécialisé, celui-ci étant incompréhensible pour un non-initié; évitez les tics et les défauts de langage. Attention! Certains mots sont à éviter lors d une présentation. Par exemple : chose, affaire, etc. 6

2. Les paralangages Les paralangages sont les systèmes de signes non verbaux (ex. : gestuelle, habillement, etc.). Pour que la communication fonctionne, il faut que le verbal et le non verbal soient synchronisés et surtout cohérents, sinon le message paraîtra incohérent et le récepteur croira le non verbal qui est souvent plus spontané. A. Exploitez les ressources de votre voix. 1. Parlez pour qu'on vous entende : respirez profondément, cela augmente la force de votre voix; ayez la voix tournée vers le destinataire; variez le volume : son fort son doux symbolise l'énergie, la puissance, le dynamisme, capte l'attention des auditeurs symbolise la tendresse, la délicatesse, la confidence, capte l'attention des auditeurs 2. Articulez bien : prononcez distinctement les sons; portez une attention particulière à la fin des phrases; soignez votre prononciation. 7

3. Surveillez votre débit (vitesse) : ne parlez pas trop vite : débit lent débit rapide confère un caractère grave au message, invite à la réflexion, apaise, capte, l'attention des auditeurs; symbolise la nervosité, l'empressement, le dynamisme, capte l'attention des auditeurs; faites des pauses. Les pauses jouent plusieurs rôles : elles permettent à l'émetteur de respirer, au récepteur d'assimiler; elles attirent l'attention, établissent le contact avant un exposé et avant chacune des parties; elles mettent en relief les idées, elles signifient «cela est important». Par contre, un emploi incorrect des pauses donne l'impression à l'auditeur que l'émetteur est perdu, hésitant, peu sûr de ce qu'il affirme. 4. Jouez avec l'intonation : variez l'intonation en utilisant un ton affirmatif, impératif, interrogatif, exclamatif...; adoptez le ton juste (solennel, ironique, etc.). 8

B. Utilisez bien votre corps. La posture, les déplacements, les gestes et le regard sont révélateurs de la confiance que vous avez en vous-même et de la relation que vous voulez établir avec le récepteur. 1. Tenez-vous droit : gardez le tronc droit, cela donne une impression d'assurance et facilite la projection de la voix; faites porter le poids de votre corps sur vos deux pieds; soyez bien ancré dans le sol. 2. Faites des gestes : rendez naturels vos mouvements des bras, des mains et de la tête; soulignez certaines phrases en les découpant avec la main; pointez du doigt certains mots de la présentation; faites des gestes amples et ronds; évitez les tics. 3. Bougez : rendez vos déplacements naturels et signifiants; servez-vous de vos déplacements pour attirer l'attention sur le contenu; rapprochez-vous physiquement de l'auditoire, vous réduirez ainsi la barrière psychologique. 9

4. Laissez parler votre visage : n'oubliez jamais que vos froncements de sourcils, vos sourires, vos moues, vos regards, votre bouche et votre visage peuvent vous servir à faciliter le contact; souriez; exploitez l'expressivité de vos yeux, ils sont le centre expressif du visage; balayez la salle du regard de droite à gauche et faites de légers arrêts sur certaines personnes; ne dévisagez pas. 5. Soignez votre apparence (habillement, bijoux, maquillage, coiffure) : retenez que l'apparence physique parle avant vous; votre apparence doit dégager une image de naturel, de sobriété, de propreté et d'harmonie; choisissez les vêtements que l'on s'attend de vous voir porter en fonction : de votre situation sociale; du moment de la journée; du lieu; des circonstances; soyez à l'aise, c'est ce qui est le plus important. Ce que je dois retenir 10

3. Les supports visuels Si le sujet ne demande pas d'illustration, si le message n'est pas trop complexe, si vous êtes bon communicateur et bon comédien, n'utilisez tout simplement pas de support. Si vous jugez qu'il est préférable d'utiliser un ou des supports visuels, vous allez découvrir qu'ils rendent la présentation plus vivante, les informations plus concrètes, maintiennent présents les éléments dont on parle, donnent une vue globale d'un processus, etc. Un matériel bien choisi peut contribuer à la réussite d'une présentation : préparez-la avec soin. De plus, prenez garde de bien maîtriser le contenu puisque, avec un support, il est plus difficile de consulter les notes. A. Choisissez le bon support. 1. En fonction des goûts personnels et des aptitudes : apprenez à découvrir vos goûts personnels : tableau; affiches; images projetées; présentation PowerPoint. devenez conscient de vos aptitudes : écrire en parlant; pointer une affiche; commenter des images, des tableaux; manipuler des appareils. 11

2. En fonction du contenu : utilisez un support (schéma, affiche, photocopie, etc.) lorsque le contenu est complexe (courbes, statistiques, tableaux chiffrés, processus complexe, etc.). B. Utilisez adéquatement le support. Pour être sûr que tout ira bien, faites des répétitions. 1. Ne surchargez pas le support : rendez votre support intelligible et simple en y disposant un minimum d'informations; expliquez, le support ne peut pas le faire à votre place. 2. Choisissez le bon moment : montrez le matériel au moment approprié; laissez le support en place tant que dure l'explication pour que les auditeurs assimilent le contenu. 3. Maintenez le contact : vérifiez la compréhension des auditeurs; posez des questions; expliquez ce que vous faites au fur et à mesure; ne tournez pas le dos à l'auditoire. 12

LA COMMUNICATION ET SES COMPOSANTES À l'échelle humaine, on peut définir la communication comme un processus dynamique par lequel un individu établit une relation avec quelqu'un pour transmettre ou échanger des idées, des connaissances, des émotions, aussi bien par la langue orale ou écrite que par un autre système de signes: gestes, musique, dessins, etc. La communication établit le lien qui permet aux sociétés d'exister et de fonctionner. La communication peut se dérouler en face à face ou recourir à un média, elle peut avoir lieu entre deux personnes ou entre une personne et un groupe. Si on élargit le sens de ce mot, la communication inclut aussi les échanges entre animaux, entre l'homme et l'animal, de même que les mécanismes qui en affectent d'autres, par exemple l'ordinateur qui dirige un missile. 1. LES COMPOSANTES DE LA COMMUNICATION Toute situation de communication comporte un émetteur, un récepteur, un message, un code, un référent et un canal. RÉFÉRENT À propos de quoi? ÉMETTEUR Qui? MESSAGE Dit quoi? RÉCEPTEUR À qui? CANAL Par quel moyen? CODE Dans quel langage? Figure 1.1 Les composantes d'une situation de communication pourraient être définies ainsi : qui? dit quoi? à qui? par quel moyen? dans quel langage? à propos de quoi? Le plus important Développer votre propre style, un style avec lequel vous vous sentirez à l aise et qui correspondra à votre personnalité. 13

A. L'ÉMETTEUR L'émetteur est celui ou celle dont l'intention de communication est à l'origine du message; c'est celui ou celle qui dit quelque chose. Ce peut être un individu, comme un écrivain, une journaliste ou un conférencier, ou encore un groupe, comme une entreprise ou un gouvernement. Habituellement, pour être émetteur, il faut avoir l'intention de communiquer, mais il arrive que nous soyons émetteurs malgré nous, quand, par exemple, un geste ou une mimique nous échappent. B. LE RÉCEPTEUR Le récepteur est la personne ou le groupe qui reçoit le message, à qui le message est destiné, bien qu'il arrive qu'on lise ou entende des messages émis à l'intention de quelqu'un d'autre. Il existe trois types de récepteurs. Ce sont: I. Le récepteur absent : on observe un décalage temporel entre l'émission du message et sa réception (lettre, répondeur). II. Le récepteur présent : il y a une simultanéité entre l'émission et la réception du message (cours). III. Le récepteur virtuel : le message s'adresse à un interlocuteur potentiel dont on a une idée + ou - précise (c.v. pour employeur potentiel). On appelle rétroaction le processus par lequel le récepteur réagit au message. La rétroaction permet à l'émetteur de savoir comment son message a été reçu et, au besoin, de se rajuster. Cette interaction accroît l'efficacité de la communication. Il arrive exceptionnellement qu'une même personne soit à la fois l'émetteur et le récepteur d'un message. C. LE CODE Le code est un système constitué de signes et des règles de combinaison de ces signes; il est destiné à représenter et à transmettre de l'information. Le signe possède trois caractéristiques: il a une forme physique perceptible (on peut le voir, l'entendre, etc.); il réfère à quelque chose d'autre que lui-même; il a un sens reconnu par ses utilisateurs. Le code que nous utilisons le plus souvent est la langue, orale ou écrite, mais les gestes, les vêtements, le graphisme et la musique sont d'autres codes. 14

D. LE MESSAGE Le message est une information dont le sens provient d'un judicieux assemblage d'éléments empruntés à un ou plusieurs codes. Le message constitue l'objet de la communication. E. LE CANAL Le canal désigne un support matériel permettant la transmission du message. On l'appelle le canal physique (téléphone, télévision, radio, papier, air, etc.). F. LE RÉFÉRENT Le référent est la personne ou l'objet désigné par le message, ce à quoi le message renvoie, ce dont il est question. Le référent est d'ordre général, il est un peu comme le résumé du message. 15

FACTEURS D ÉCHEC DE LA COMMUNICATION FACTEUR EFFETS SOLUTIONS EXEMPLE L émetteur et le récepteur ont un cadre de référence différent (déf. : ensemble des idées, opinions, croyances, valeurs, connaissances que possède un individu et qui donnent un sens au message ou le colorent. Il sert de toile de fond à tout ce que l émetteur dit, fait, perçoit) L émetteur a une mauvaise attitude envers lui-même (manque de confiance en soi) L émetteur a une mauvaise attitude envers le récepteur (attitude négative, condescendance, arrogance, préjugés ) L émetteur a une mauvaise attitude envers le message (manque de motivation, désintérêt, incompétence) L'émetteur n'utilise pas des codes variés (langue orale, langue écrite sur des schémas, des illustrations, des graphiques, des transparents, des photocopies, langage gestuel, etc.) impression de ne pas parler le même langage; dialogue de sourds; tendance à rejeter les informations qui s opposent à nos valeurs. doute, nervosité, insécurité; difficulté à faire passer le message et à convaincre. récepteur se replie, se ferme au message; possibilité de confrontation. manque de dynamisme, d enthousiasme; difficulté à faire passer le message et à convaincre; désintérêt du récepteur; doute sur la véracité du contenu du message donc fermeture à l apprentissage; perte de crédibilité. manque de dynamisme; désintérêt, le récepteur décroche; mécontentement des visuels ou des auditifs. Si l émetteur sait à l avance que le récepteur a un cadre de référence différent du sien, il prend soin d ajuster son discours pour ne pas le blesser, le mettre mal à l aise ou l amener à se braquer contre lui. Tout cela, en essayant de se mettre à la place de l autre et en misant sur des vues communes. travail sur l estime de soi; pratiques nombreuses. travail sur soi; remise en question de ses préjugés; faire preuve de professionnalisme; se mettre dans la peau de l autre; tenter de mettre de côté les conflits personnels ou, du moins, essayer de les camoufler. effort pour se trouver des motivations extrinsèques et intrinsèques; approfondissement du sujet dans le but de le maîtriser davantage. essayer de ne pas passer trop de temps sans changer de codes; se mettre dans la peau du récepteur.

FACTEUR EFFETS SOLUTIONS EXEMPLE L émetteur ne définit pas clairement son intention de communication (divertir, informer, enseigner, plaire ) et elle est différente de celle du récepteur Le récepteur ne possède pas des connaissances et habiletés intellectuelles et physiques suffisantes. Absence de motivation du récepteur Rétroaction absente de la part du récepteur choix d un code, d un canal et d un message non pertinents et non adaptés; ordre des idées, choix du ton, regards et gestes inappropriés; risque d échec de la communication, puisque l émetteur et le récepteur n ont pas des buts complémentaires comme : divertir/s amuser informer/comprendre, enseigner/apprendre, plaire/apprécier difficulté de compréhension du message; difficulté à effectuer les tâches demandées. attitude négative face à l émetteur et au message; difficulté à voir l utilité du message, donc désintérêt et passivité. difficulté de l émetteur à se réajuster; peut provoquer un climat où on sent de la froideur, de l indifférence, ce qui peut «geler» l émetteur. 17 avant de mettre tout en branle, prendre le temps de déterminer son intention de communication. Il est très difficile de livrer un message clair lorsqu on ne sait pas ce qu on veut dire; essayer de connaître à l avance les buts du récepteur pour les harmoniser; si les buts sont différents, insister encore davantage sur l importance du message et le rendre le plus captivant possible. Prendre des informations à l avance sur les acquis du récepteur; diminuer le rythme; préciser des notions, expliquer davantage; faire faire des exercices pratiques de plus bas niveau pour les récepteurs éprouvant des difficultés et des exercices supplémentaires pour ceux ayant les connaissances suffisantes. En tant que récepteur : tenter de trouver des motivations extrinsèques et intrinsèques; faire la liste des avantages à s ouvrir au message. faire le maximum pour rendre le message captivant; souligner l importance du message. poser davantage de questions; utiliser des tournures relationnelles pour provoquer la rétroaction. En tant que récepteur : essayer de se mettre dans la peau de l émetteur; s efforcer d être actif plutôt que passif.

FACTEUR EFFETS SOLUTIONS EXEMPLE Rétroaction abondante de la part du récepteur L émetteur et le récepteur utilisent un code différent Le degré de difficulté du message est trop grand Le message est polysémique et équivoque L émetteur ne maintient pas le contact (introduction qui accroche, mise en pages efficaces, apparence vestimentaire soignée, regard, phrases relationnelles, etc.) dans le cas d une rétroaction négative abondante, l émetteur peut être déstabilisé; dans le cas d une rétroaction positive abondante, l émetteur peut perdre le contrôle, perdre le fil de ses pensées et sa concentration. l émetteur et le récepteur n arrivent pas à se comprendre. le message rebute le récepteur. amène la confusion; fait hésiter quant à la signification. l émetteur parle «dans le vide»; le récepteur décroche. En tant qu émetteur, dans le cas d une rétroaction négative : faire preuve d ouverture; être capable de se remettre en question tout en essayant de ne pas prendre cela trop personnel; s adapter et se réajuster rapidement sans perdre ses moyens. En tant qu émetteur, dans le cas d une rétroaction positive : être capable de «contenir» les manifestations des récepteurs, être à leur écoute, ne pas se sentir brimé et ce, même si les nombreuses interventions empêchent de livrer tout le contenu prévu, se concentrer. traduction; code gestuel à privilégier. définir les termes techniques; utiliser des exemples pour illustrer un message trop abstrait; répéter le message en d autres mots pour réduire sa densité. utiliser des mots précis; rendre le message univoque et monosémique; répéter le message en clarifiant. se mettre à la place du récepteur. 18

FACTEUR EFFETS SOLUTIONS EXEMPLE L émetteur ne choisit pas le bon canal en fonction du message et des circonstances Le canal est perturbé (bruit du climatiseur, soleil sur l écran, mauvaise mise au point du projecteur, etc.) Le référent est ambigu pour l émetteur et/ou le récepteur compréhension du message difficile. communication embrouillée; agacement et désintérêt du récepteur. provoque des malentendus, des fausses interprétations; message difficile à saisir. se poser la question : quels moyens me permettraient de rendre mon message facile à comprendre?; varier les canaux. faire des répétitions; remédier aux perturbations si possible. replacer chaque chose dans son contexte; indiquer lorsqu une nouvelle partie est amorcée; faire des bilans, des synthèses, des récapitulations. 19

Contenu tiré de : ROBAIRE, Simone et LÉGARÉ, Raymond, Discours et communication : principes et procédés, Montréal, Éditions Hurtubise HMH, 1997, 310 p. ARCAND, Richard et BOURBEAU, Nicole, La communication efficace : de l intention aux moyens d expression, Anjou, Éditions CEC, 1995, 428 p.