INFECTIONS URINAIRES CANDIDOSIQUES: INTERET DE L L IMAGERIE
Introduction Autrefois considérées comme rares, les infections candidosiques urinaires ont connu un regain d intd intérêt du fait de la recrudescence des terrains immunodéprim primés. Les infections candidosiques invasives constituent une cause principale de morbidité et de mortalité chez les patients immunodéprim primés. Le but de notre travail est de préciser l apport l de l imagerie et surtout l él échographie dans le diagnostic positif et dans la prise en charge thérapeutique de cette pathologie.
Matériels et méthodesm Nous rapportons quatre cas d insuffisance d rénale aigue secondaire à des infestations candidosiques.. Les patients sont explorés par un arbre urinaire sans préparation, paration, une échographie abdominale. La TDM a été pratiquée e dans deux cas. La néphrostomie per cutanée e a été réalisée dans 1 cas.
Résultats l infection candidosique est survenue chez: - un greffé rénal sous immunosuppresseurs, - deux nouveaux nées. n - un insuffisant rénal r chronique, L échographie a posé le diagnostic en montrant des particules échogènes dans les cavités excrétrices qui correspondent aux «FUNGUS BALLS». La confirmation diagnostic a été fait par les prélèvements mycologiques.
Cas N 1 Greffon: echographie: bézoards avec dilatation des cavités excrétrices.
Greffon: TDM: Fungus bull calcifié
Cas N 2
Cas N 3 Nouveau née avec une dysplasie kystique du rein gauche et un syndrome de jonction à droite.
Cas N 4 Échographie: fungus bull avec dilatation des cavités excrétrices
Néphrostomie percutanée sous guidage TDM
Discussion Au niveau de l appareil l urinaire, les infections candidosiques sont relativement peu fréquentes et constituentl essentiel essentiel des infections opportunistes sur des terrains à risque. L agent mycosique causal infectant les urines est engénéral de provenance digestive ou génitale. La levure le plus souvent isolée e des urines est le Candida albicans qui est un saprophyte du tube digestif et parfois du vagin. D autres D agents mycosiques peuvent être rencontrés: Candida tropicalis, Torulopsis Glabarata, Aspergilloma.
Plusieurs facteurs favorisants sont impliqués s dans la genèse d une d infection urinaire à Candida albicans, notamment les états d immunodd immunodéficience, le diabète, le port prolongé de cathéters ters centraux ou de sondes urinaires. L obstruction de la voie excrétrice constitue un autre facteur favorisant. Elle peut être due à une lithiase, une compression vasculaire, un obstacle congénital nital ou à des débris de nécrose n papillaire. Les amas de filaments candidosiques peuvent, en formant une «boule fongique»,, obstruer les voies excrétrices. On parle alors de bézoard b candidosique ou «Fungus ball» pour les anglo-saxons.
Deux formes de candidoses rénales r sont décrites: - la forme associée à une candidose généralisg ralisée entraînant nant l atteinte l de plusieurs organes profonds avec candidémie. - la forme isolée e ou primitive, oùo l atteinte rénale r se fait par voie ascendante sans candidémie ni autre localisation profonde. L atteinte rénale r se manifeste par une oligo- anurie, une hématurie h ou par des douleurs lombaires, simulant une thrombose de la veine rénale. L imagerie est d un d grand apport diagnostique.
L échographie rénale r retrouve habituellement des masses en nombre et en taille variables, échogènes, volontiers hétérogh rogènes, sans cône d ombre postérieur occupant le système excréteur et correspondant à des amas mycéliens intracavitaires, pouvant occasionner une dilatation pyélo lo-calicielle et urétérale. rale. L échodoppler, pulsé ou mieux couleur attestera de la perméabilit abilité de la veine rénale. r
L aspect TDM n a n été que rarement rapporté.. Les bézoards b candidosiques se présentent comme des structures hypodenses, hétérogh rogènes, de tailles variables, moulant les parois des cavités excrétrices qu elles occupent et entraînent nent une dilatation d amont. d
bézoards vésicaux v sont plus rares. En effet, ils Les BC vésicaux v apparaissent sous forme d images lacunaires à l UIV, et sous forme de masse échogène à l échographie. Ces aspects n en n sont pas spécifiques.toutefois, l absence d anomalie d de la paroi vésicale v et l existence de lésions l similaires au niveau du haut appareil urinaire, sont des signes en faveur de l él étiologie candidosique des ces lésions, l d autant plus qu elles surviennent chez un patient prédispos disposé. L examen mycologique des urines permet d affirmer l origine l candidosique.
A côté du traitement général g de l infection l candidosique et de l alcalinisation l des urines, le traitement local vise à l ablation des bézoards b. Par ailleurs, la radiologie interventionnelle, grâce aux techniques de ponctions percutanées es constitue de plus en plus une thérapeutique adjuvante au cours des obstructions des voies excrétrices supérieures.
Conclusion: Les localisations candidosiques rénales r et vésicales sont peu fréquentes et peuvent passer inaperçues. La connaissance de leurs aspects urographiques, échographiques et tomodensitomètriques triques est fondamentalepour l établissement précoce du diagnostic. Par ailleurs, la radiologie interventionnelle, grâce aux techniques de ponctions percutanées, es, peut constituer une thérapeutique adjuvante au cours des obstructions des voies excrétrices supérieures.