MEDEF Actu-Eco - n 236

Documents pareils
Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés

Point d actualité. Conseil Economique, Social & Environnemental Régional. Séance plénière 2 février 2015

Les perspectives économiques

Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord

BILANS REGIONAUX DE L EMPLOI

Présentation Macro-économique. Mai 2013

Baromètre de conjoncture de la Banque Nationale de Belgique

Le Fonds spécial des pensions des ouvriers des établissements industriels de l Etat PRESENTATION GENERALE

Bulletin trimestriel de conjoncture n 59

Baromètre de conjoncture de la Banque Nationale de Belgique

Le marché immobilier de bureaux en Ile-de-France 4 ème trimestre Accelerating success.

Investissements et R & D

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE

Très légère hausse de la confiance des chefs d entreprise en février

À Pékin (heure de Pékin) : 11h00, 20 janvier 2015 À Washington (heure de Washington) : 22h00, 19 janvier 2015 JUSQU À PUBLICATION. Courants contraires

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc

Tests de sensibilité des projections aux hypothèses démographiques et économiques : variantes de chômage et de solde migratoire

mai COMMENTAIRE DE MARCHÉ

Les crédits nouveaux à l habitat des ménages : les tendances à mi 2014

ECONOMIE. DATE: 16 Juin 2011

21 ème Observatoire des Taux meilleurtaux.com. C O N F É R E N C E D E P R E S S E 3 f é v r i e r

La confiance des chefs d entreprise continue de se renforcer en mai

Les difficultés économiques actuelles devraient demeurer contenues à moins que les tensions financières s amplifient

QUELLE DOIT ÊTRE L AMPLEUR DE LA CONSOLIDATION BUDGÉTAIRE POUR RAMENER LA DETTE À UN NIVEAU PRUDENT?

ANTICIPATIONS HEBDO. 16 Février L'élément clé durant la semaine du 9 Février 2015

Détention des crédits : que nous enseignent les évolutions récentes?

Bovins viande. Effectifs troupeaux et animaux par région en Total élevages. Nbre de veaux pesés en VA0. Nbre de veaux pesés en VA4

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes

Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI

La Lettre de l IMSEPP

La Banque nationale suisse surprend les marchés

BASE DE DONNEES - MONDE

RAPPORT ANNUEL DE LA BANQUE DE FRANCE

la création d entreprise en nord-pas de calais

CONJONCT URE. +1 point. Intentions de recrutements de cadres : entre prudence et reprise de confiance

Canada-Inde Profil et perspective

MARCHÉ IMMOBILIER DE BUREAUX

Cet article s attache tout d abord

L incidence des hausses de prix des produits de base sur la balance commerciale du Canada 1

LES BRIC: AU DELÀ DES TURBULENCES. Françoise Lemoine, Deniz Ünal Conférence-débat CEPII, L économie mondiale 2014, Paris, 11 septembre 2013

Table des matières. Principaux indicateurs macro-économiques. 1

à la Consommation dans le monde à fin 2012

Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada

OUESSANT. Vivienne investissement. Printemps-été Rapport de gestion. L analyse quantitative au service de la gestion active

COMPRENDRE LA BOURSE

LE COMMERCE EXTÉRIEUR CHINOIS DEPUIS LA CRISE: QUEL RÉÉQUILIBRAGE?

L immobilier de bureaux en Europe 2010 : une parenthèse dans la crise

L instabilité politique en Ukraine et en Grèce sont aussi des éléments qui peuvent continuer à perturber les marchés.

BREF Thématique L EMPLOI DES SENIORS EN ILE-DE-FRANCE

STRATEGIE SEMAINE DU 27/10/14 AU 02/10/14

Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne

ETAT DES LIEUX DE LA FORMATION INITIALE EN METALLERIE. Atelier de 14h30 16h00

Le présent chapitre porte sur l endettement des

Pourquoi la croissance du commerce international s est-elle essoufflée? Beaucoup d espoir repose sur la libéralisation des échanges commerciaux

Septembre Baromètre bancaire 2013 L évolution conjoncturelle des banques en Suisse

CAMPAGNE ANNUELLE DES EPARGNES ACQUISES

A PLUS FINANCE FONDS DE FONDS

DES PAROLES ET DES ACTES : LES 4 MENSONGES DE MONSIEUR LENGLET

OBSERVATOIRE DE L EPARGNE EUROPEENNE

Dares Analyses. Emploi, chômage, population active : bilan de l année 2012

rapport CCE

Le marché informatique en France 2011 et tendances 2012

Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté

Le creusement des inégalités touche plus particulièrement les jeunes et les pauvres

Le nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien

2015 et l investissement en actions : la prise de risque est-elle justifiée?

Evolution de la collecte des RPU Réseau OSCOUR

TABLE DES MATIERES. iii

Présentation du Programme PHARE. Direction générale de l offre de soins - DGOS

REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA

Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont

Artiscope. Les chiffres clés de l emploi dans l Artisanat en Région Centre Au 31 décembre 2013 (2ème Semestre Année 2013)

Situation financière des ménages au Québec et en Ontario

[ les éco_fiches ] Situation en France :

Baromètre Ventes et cessions de commerces et d industries en France du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2010

Perspectives de l industrie suisse Pierres et Terres

Le CAC vu de Nouillorque (Sem 10, 6 mars. 15) Hemve 31

BANQUE CENTRALE DE TUNISIE DETTE EXTERIEURE DE LA TUNISIE 2011

La situation économique et financière

L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES. Tableau de bord. 25 ème rapport annuel. Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013

Boussole. Divergence des indicateurs avancés. Actions - bon marché ou trop chères? Marchés boursiers - tout dépend du point de vue!

UN REGAIN D OPTIMISME

AQUITAINE. Suivi de la Demande touristique ~

Wali. Directeur général. commissaire Du gouvernement. conseil. M. Abdellatif JOUAHRI. M. Abdellatif FAOUZI. M. Le Wali. M. Le Directeur Général

LES RETRAITES. Dossier d information. Avril 2010

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 2 ème Trimestre 2014

Cinq stratégies pour faire face aux marchés difficiles

Le RMB chinois comme monnaie de mesure internationale : causes, conditions

Lecture commentée du rapport 2004 de la Banque Nationale

Croissance à crédit. Vladimir Borgy *

Les marchés du travail dans la crise *

Enquête sur les perspectives des entreprises

Perspectives économiques

L INSEE EN BREF. L Insee en bref. La mesure du chômage par l Insee. N 4 Septembre Combien y a t il de chômeurs en France?

Stéphanie Dupays. du fait de stratégies individuelles ou familiales ou bien de contraintes liées aux changements

Transcription:

MEDEF Actu-Eco - n 236 Semaine du 22 au 26 février 216 France SOMMAIRE 1. Demandes d emploi en janvier 216 : -,8% sur un mois et +4,2% sur un an (+64 2) pour la catégorie A, chômage de longue durée en hausse 2. Climat des affaires en février 216 : détérioration après l amélioration de janvier 3. Moral des ménages en février 216 : une forte dégradation 4. Hausse des prix en janvier 216 : -1% et +,2% sur un an (+,9% pour l inflation sous-jacente) 5. Espérance de vie des Français à 35 ans : 44,5 années pour les hommes et 5,5 années pour les femmes Europe 6. Climat des affaires en Allemagne en février 216 : nouvelle dégradation des perspectives International 7. Perspectives économiques de l OCDE pour 216 et 217 : des révisions significatives à la baisse 8. Tendances de la semaine des marchés MEDEF Actu-Eco semaine du 22 au 26 février216 1

1. Demandes d emploi en janvier 216 : -,8% sur un mois et +4,2% sur un an (+64 2) pour la catégorie A, chômage de longue durée en hausse * Le nombre de demandeurs d emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A (sans emploi) en France métropolitaine s est réduit de -27 9 en janvier 216 (-,8%) pour s établir à 3 552 6. Cette baisse a concerné autant les femmes que les hommes, davantage les jeunes de moins de 25 ans que les autres tranches d âge. En y ajoutant les personnes en activité réduite, le nombre total des demandeurs d emploi (catégories A, B, C), a reculé de -18 3 (-,3%), atteignant 5 459 7 personnes. La Dares explique cette baisse par «le rebond inhabituellement fort du nombre de sorties de catégories A, B et C pour cessation d inscription pour défaut d actualisation, après la baisse observée en décembre, ce qui affecte à la baisse le nombre de demandeurs d emploi en janvier». 5 5 5 4 5 4 3 5 3 2 5 2 Demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi (milliers) catégories A, B et C catégorie A 5 459,7 3 552,6 Source : Dares *Entre janvier 215 et janvier 216, le nombre de demandeurs d emploi en catégorie A s est accru de +64 2 personnes soit +1,8%. La hausse a été de + 22 1 (+4,2%) pour l ensemble des catégories. L évolution pour la seule catégorie A recouvre : - par sexe : une augmentation deux fois plus rapide chez les femmes (+2,6%) que chez les hommes (+1,2%); - par tranche d âge : une baisse de -5% des demandeurs de moins de 25 ans, une très forte augmentation (+7,8%) de ceux de 5 ans ou plus dont le nombre avoisine les 9. Ceux de 25-49 ans ont augmenté de +1,3%. Demandeurs d emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A en janvier 216 (France métropolitaine) Nombre Evolution sur un mois Evolution sur un an milliers milliers % milliers % Hommes 1865,6-14,9 -,8 +21,4 +1,2 Femmes 1687-13, -,8 +42,8 +2,6 Moins de 25 ans 514,2-8, -1,5-27, -5, 25 à 49 ans 2149,7-19,6 -,9 +26,8 +1,3 5 ans ou plus 888,7 -,3, +64,4 +7,8 Ensemble 3552,6-27,9 -,8 +64,2 +1,8 Source : Dares MEDEF Actu-Eco semaine du 22 au 26 février 216 2

- par région : la hausse du chômage (catégorie A) entre janvier 215 et janvier 216 a dépassé la moyenne métropolitaine (+2%) en Auvergne-Rhône-Alpes (+3,6%), Îlede-France (+2,8%), Provence-Alpes-Côted Azur et Normandie (+2,7%), Bretagne et Centre Val de Loire (+2,3%), Languedoc- Roussillon-Midi-Pyrénées (+2,2%). Les augmentations les plus faibles ont été enregistrées en Bourgogne-Franche- Comté (+,3%), Nord-Pas-de-Calais-Picardie (+,4%) et Pays de la Loire (+,9%). La hausse a été nettement plus faible dans les Départements d Outre-mer (+,1%) qu en métropole, avec des reculs en Martinique (-2,4%) et en Guadeloupe (-1,5%). Pour l ensemble des catégories (A,B,C) six régions ont vu le nombre des demandeurs d emploi augmenter plus vite que la moyenne de la France métropolitaine (+4%) : Auvergne- Rhône-Alpes et Bretagne (+5,2%), Centre-Val de Loire (+4,9%), Provence-Alpes- Côte-d Azur (+4,7%), Île de France (+4,3%), Pays de la Loire (+4,1%). C est dans la région Nord-Pas-de-Calais- Picardie que la hausse a été la plus faible (+2,5%). Elle a été de +1,5% dans les Départements d Outre-mer. *Concernant la durée d inscription à Pôle emploi pour l ensemble des catégories A, B et C, l ancienneté moyenne s est encore allongée pour représenter 574 jours en janvier 216, soit 32 jours de plus qu en janvier 215. Le nombre de demandeurs d emploi de longue durée (supérieure à un an) a continué d augmenter en janvier 216 pour atteindre 2 477 4 personnes (+,3% sur un mois et +9,1% sur un an). Le chômage de longue durée touche désormais 45,4% des demandeurs d emploi, toutes catégories confondues (3,3% en janvier 29). La hausse la plus marquée a concerné les personnes inscrites à Pôle Emploi depuis 3 ans ou plus (+15% sur un an, soit +17 3). Leur nombre s élève désormais à près de 823. 6 Ancienneté moyenne d'inscriptions à Pôle Demandeurs d'emploi de longue durée 574 emploi (jours) 1 2 inscrits à Pôle emploi 1 122,9 55 1 catégories A, B, C (milliers) 1 à 2 ans 5 8 822,7 3 ans et plus 6 45 532, 4 4 2 à 3 ans 2 35 Source : Dares MEDEF Actu-Eco semaine du 22 au 26 février 216 3

févr.-9 juin-9 oct.-9 févr.-1 juin-1 oct.-1 févr.-11 juin-11 oct.-11 févr.-12 juin-12 oct.-12 févr.-13 juin-13 oct.-13 févr.-14 juin-14 oct.-14 févr.-15 juin-15 oct.-15 févr.-16 2. Climat des affaires en février 216 : détérioration après l amélioration de janvier * Selon les dernières enquêtes de conjoncture publiées par l INSEE, le climat des affaires en France s est dégradé en février 216 (baisse de l indice synthétique de -1,3 point). Cet indicateur avait enregistré une légère hausse entre décembre et janvier (+1 point). Il demeure toutefois au-dessus son niveau moyen des années 2-215, pour le cinquième mois consécutif. 12 11 1 9 8 7 Indice synthétique du climat des affaires Moyenne 2-215 1,5 6 Source : INSEE *Dans le détail, cette baisse se retrouve dans l ensemble des grands secteurs d activité à l exception de l industrie manufacturière : - dans les services, l indicateur a reculé de -,5 point entre janvier et février (après avoir progressé de +2,1 points le mois précédent), juste en dessous de sa moyenne de long terme. Le solde d opinion relatif aux perspectives générales s est nettement contracté (pour revenir à son niveau moyen de long terme). Le solde sur les investissements prévus a diminué pour le troisième mois consécutif et tend à se rapprocher de son niveau moyen de longue période ; - l indicateur dans le commerce de détail a reculé de -2,4 points (après avoir progressé de +,6 point en janvier) mais demeure supérieur à son niveau moyen de long terme; - pas d éclairci dans le bâtiment : l indicateur a diminué de -,3 point, en dessous de sa moyenne de long terme pour le quarante septième mois consécutif. Cette tendance devrait se poursuivre puisque les entrepreneurs interrogés anticipent une baisse de leur activité pour les trois prochains mois ; - dans l industrie manufacturière, en revanche, l indicateur est resté stable, audessus de sa moyenne de long terme pour le onzième mois consécutif. Le solde d opinion sur les perspectives personnelles de production a poursuivi sa hausse (+15 points depuis novembre) pour atteindre son plus haut niveau depuis avril 211. En revanche, les industriels se montrent plus réservés sur les perspectives générales de production. MEDEF Actu-Eco semaine du 22 au 26 février 216 4

févr.-9 juin-9 oct.-9 févr.-1 juin-1 oct.-1 févr.-11 juin-11 oct.-11 févr.-12 juin-12 oct.-12 févr.-13 juin-13 oct.-13 févr.-14 juin-14 oct.-14 févr.-15 juin-15 oct.-15 févr.-16 févr.-9 juin-9 oct.-9 févr.-1 juin-1 oct.-1 févr.-11 juin-11 oct.-11 févr.-12 juin-12 oct.-12 févr.-13 juin-13 oct.-13 févr.-14 juin-14 oct.-14 févr.-15 juin-15 oct.-15 févr.-16 12 Indice synthétique du climat des affaires 11 Commerce de détail 12,6 1 99,4 9 Services 8 7 6 12 11 1 9 8 7 6 Indice synthétique du climat des affaires Industrie 12,6 92,4 Bâtiment Source : INSEE * Il est intéressant de mettre en perspective ces résultats des enquêtes de l INSEE sur le climat des affaires avec ceux issus de l enquête menée par l institut Markit Economics auprès des directeurs d achat. En février, selon les premières estimations, l indice PMI composite de l activité globale en France s est replié à 49,8 (5,2 en janvier) : il est désormais en dessous du seuil des 5 points qui marque la distinction entre phase d expansion d activité et phase de contraction d activité. S il se confirme, ce dernier indice attesterait du premier recul de l activité dans le secteur privé depuis plus d un an. Cette évolution s explique principalement par le recul de l indice PMI dans les services (49,8) : les prestataires de services ont signalé en février une baisse des nouvelles affaires, pour la première fois depuis quinze mois. En revanche, l indicateur PMI dans l industrie manufacturière (5,3) témoigne d une légère croissance de l activité par rapport à janvier (5,). Au total, la combinaison des données issues des enquêtes de l INSEE et de Markit suggère que la progression du PIB restera très modeste au premier trimestre 216, après déjà une croissance poussive au dernier trimestre 215 (+,2%). MEDEF Actu-Eco semaine du 22 au 26 février 216 5

février-9 août-9 février-1 août-1 février-11 août-11 février-12 août-12 février-13 août-13 février-14 août-14 février-15 août-15 février-16 3. Moral des ménages en février 216 : une forte dégradation *Selon la dernière enquête de l INSEE, le moral des ménages s est nettement replié en février 216, après l amélioration de janvier. L indicateur synthétique s est ainsi établi à 95, retrouvant son niveau d août 215, en dessous de sa moyenne des années 2-215. 1 95 9 85 8 75 Indicateur synthétique de confiance des ménages Moyenne 2-215 95 Source : INSEE *Dans le détail, concernant le contexte économique, les ménages se montrent plus pessimistes sur leur niveau de vie futur. Leur solde d opinion a diminué de -7 points (à -32) après avoir pourtant enregistré en janvier dernier un plus haut niveau depuis octobre 27. Dans le même temps, leurs «craintes concernant le chômage» ont fortement progressé (+13 points), effaçant totalement la détente du mois précédent. L indicateur dépasse à nouveau son niveau moyen des années 2-215. *Concernant leur situation personnelle, la perception des ménages sur leur situation financière future s est détériorée pour le troisième mois consécutif, avec un solde d opinion tout juste à sa moyenne des années 2-215. Enfin, Les ménages sont toujours moins nombreux à considérer comme «opportun d épargner» (-4 points). Ils sont également moins nombreux à juger «opportun de faire des achats importants» (-6 points), alors qu en janvier le solde d opinion était remonté à son niveau de septembre 215, le même qu en août 27, avant la crise. 9 8 Perspectives d'évolution du chômage (solde d'opinions, %) Perspectives d'évolution de la situation financière personnelle (solde d'opinions, %) 7 6 5 4 46-5 -1-15 -2-25 Moyenne 2-215 -1 3 2 Moyenne 2-215 -3-35 Source : INSEE MEDEF Actu-Eco semaine du 22 au 26 février 216 6

janv.-8 juil.-8 janv.-9 juil.-9 janv.-1 juil.-1 janv.-11 juil.-11 janv.-12 juil.-12 janv.-13 juil.-13 janv.-14 juil.-14 janv.-15 juil.-15 janv.-16 4. Hausse des prix en janvier 216 : -1% et +,2% sur un an (+,9% pour l inflation sous-jacente) *En données brutes, l indice des prix à la consommation pour le mois de janvier 216 a reculé de -1% par rapport au mois précédent, effaçant ainsi le rebond du mois de décembre (+,2%). Ce repli de l indice des prix en janvier tient pour l essentiel à des facteurs saisonniers qui expliquent la baisse des prix dans chacune des grandes catégories de bien, avec toutefois des ampleurs différentes. Après correction des variations saisonnières, l indice des prix a baissé de -,2%. *Dans le détail, on constate : - un recul de -1,2% des prix des produits énergétiques (-3,6% pour les produits pétroliers) ; - une baisse marquée de -3,% des prix des produits manufacturés sous l effet des soldes d hiver (textile-habillement, chaussure, ameublement, appareils ménagers ) ; - une légère diminution des prix de -,1% dans les services (tourisme notamment après les vacances de fin d année) et les produits alimentaires. *Hors tarifs publics (électricité, gaz, tabac, etc.) et produits à prix volatils (produits pétroliers, produits laitiers, viande, etc.), c est-àdire l inflation sous-jacente, les prix ont progressé de +,1%, rythme similaire à celui du mois de décembre. L inflation sous-jacente oscille ainsi au mois le mois entre -,1% et +,1% depuis le mois de mars 215. *Entre janvier 215 et janvier 216, l indice des prix a augmenté de +,2%. L inflation sousjacente a été de +,9%, comme en décembre 215 (+,3% en janvier 215). C est son rythme le plus élevé depuis octobre 212. +4 +3 +2 +1 Evolution sur un an de l'indice des prix à la consommation (%, données CVS) Sous-jacent +,9 +,2-1 Total *Cette hausse sur un an recouvre des évolutions contrastées selon les catégories : - repli marqué des prix des produits énergétiques de -3,8% (dont -7,4% pour les seuls produits pétroliers) ; - tassement des prix des produits manufacturés (-,1%) avec une baisse significative des produits de santé (-3,7%) ; Source : INSEE - hausse des prix des produits alimentaires de +,4% portée notamment par celle de +1,8% des produits frais; - hausse de +1,1% des prix dans les services, dont +,6% pour les loyers, % pour les services de santé et +,4% pour les transports et les télécommunications. MEDEF Actu-Eco semaine du 22 au 26 février 216 7

Evolution des prix à la consommation (%, janvier 216) sur un mois sur trois mois sur trois mois annualisée sur un an Total, dont : -1, -1, -3,8 +,2 Sous-jacent +,1 +,2 +,9 +,9 Energie, dont : -1,2-2,9-11, -3,8 Produits pétroliers -3,6-6,6-23,8-7,4 Alimentation, dont : -,1 -,6-2,4 +,4 Produits frais -,4-4,7-17,4 +1,8 Produits manufacturés, dont : -3, -2,8-1,9 -,1 Habillement et chaussures -16,7-15,8-49,9 -,6 Produits de santé -,1 -,5-2,1-3,7 Services, dont : -,1 +,3 +1, +1,1 Loyers, +,1 +,4 +,6 Services de santé -,3 -,1 -,2, Transports et télécommunications -2, -1,4-5,6 +,4 Source : INSEE MEDEF Actu-Eco semaine du 22 au 26 février 216 8

5. Espérance de vie des Français à 35 ans : 44,5 années pour les hommes et 5,5 années pour les femmes Ainsi que le souligne l INSEE dans sa dernière publication sur l espérance de vie (1), l espérance de vie n est «pas une prévision du nombre d années restant à vivre pour une génération de telle catégorie socioprofessionnelle, mais un indicateur des conditions de mortalité de cette catégorie» à un moment donné. *L espérance de vie est différente selon le sexe : les femmes de 35 ans vivraient encore en moyenne 5,5 années, contre 44,5 années pour les hommes du même âge, dans les conditions de mortalité de la période 29-213 en France métropolitaine. L espérance de vie s est accrue au cours des trente dernières années, mais un peu plus celle des hommes que celle des femmes, de sorte que l écart s est réduit de 7,2 ans dans les décennies 198 et 199 à 6,6 ans dans les années 2 et 6 ans en 29-213. 55 53 51 49 47 45 43 41 39 37 35 espérance de vie à 35 ans (années) 48, 46,4 45, 4,8 39,2 37,8 femmes 49,4 5,5 42,8 44,5 hommes 1976-1984 1983-1991 1991-1999 2-28 29-213 Source : INSEE Première (n 1584, février 216) *L espérance de vie est différente selon les catégories socioprofessionnelles : si toutes les catégories ont profité du progrès de l espérance de vie, les écarts demeurent importants. Ainsi, les hommes cadres vivent en moyenne 6,4 ans de plus que les hommes ouvriers dans les conditions de mortalité de 29-213. L écart est moitié moindre entre les femmes cadres et les femmes ouvrières. Ces écarts s expliquent par la nature des professions (exposition plus ou moins grande aux risques professionnels), mais aussi les modes de vie plus ou moins favorables à une bonne santé (comportements à risque comme le tabagisme ou l alcoolisme, moindre recours ou accès aux soins ). Ces différences d espérance de vie entre catégories socioprofessionnelles sont très voisines de celles qui prévalaient à la fin des années 7. Il reste que l espérance de vie des femmes demeure toujours supérieure à celle des hommes : à 35 ans «les ouvrières, qui sont les femmes actives les moins favorisées en termes d espérance de vie, vivront en moyenne presqu un an de plus que les hommes cadres, qui sont les hommes les plus favorisés en termes d espérance de vie». les femmes ouvrières vivent en moyenne presque quatre ans de plus que les hommes entrepreneurs (artisans, commerçants, chefs d entreprise).. (1) «Les hommes cadres vivent toujours 6 ans de plus que les hommes ouvriers» (INSEE Première, février 216) MEDEF Actu-Eco semaine du 22 au 26 février 216 9

7 espérance de vie à 35 ans en 29-213 femmes hommes (années) 6 53 51,9 51,4 51,1 51,1 49 49,8 5,5 46,7 46 46 47,6 5 44,9 42,6 44,5 4 3 2 1 33,1 Source : INSEE Première (n 1584, février 216) / * «artisan, commerçant, chef d entreprise» *L espérance de vie est différente selon le niveau de diplôme, l écart entre diplômés et non diplômés étant plus élevé chez les hommes (7,5 ans) que chez les femmes (4,2 ans). Chez les hommes, l espérance de vie diffère en effet fortement selon le diplôme obtenu, et un diplôme supplémentaire est associé à un gain d espérance de vie. Chez les femmes, si les différences de vie sont nettes entre diplômées et non diplômées, elles sont moins marquées parmi les diplômées suivant le niveau de diplôme. Par ailleurs, l espérance de vie des femmes sans diplôme est quasiment égale à celle des hommes ayant un diplôme supérieur au baccalauréat. 6 espérance de vie à 35 ans en 29-213 (années) 5 4 53 51,8 51,2 5,5 49 46,4 46 46 48, 4,7 5,5 44,5 3 2 1 Diplôme supérieur au baccalauréat Baccalauréat CAP, BEP Brevet, CEP Sans diplôme Ensemble femmes hommes Source : INSEE Première (n 1584, février 216) MEDEF Actu-Eco semaine du 22 au 26 février 216 1

2/29 6/29 1/29 2/21 6/21 1/21 2/211 6/211 1/211 2/212 6/212 1/212 2/213 6/213 1/213 2/214 6/214 1/214 2/215 6/215 1/215 2/216 2/29 6/29 1/29 2/21 6/21 1/21 2/211 6/211 1/211 2/212 6/212 1/212 2/213 6/213 1/213 2/214 6/214 1/214 2/215 6/215 1/215 2/216 6. Climat des affaires en Allemagne en février 216 : nouvelle dégradation des perspectives * Le climat des affaires dans la construction, l industrie et le commerce en Allemagne s est de nouveau détérioré en février 216, pour le troisième mois consécutif. L indicateur IFO est en effet tombé à 15,7 points en février, après 17,3 en janvier. Si cet indice synthétique demeure supérieur à sa moyenne des années 2-215, il est à son plus bas niveau depuis décembre 214. 12 115 11 15 1 95 9 85 8 Indice synthétique IFO du climat des affaires (25=1) Moyenne 2-215 15,7 13 12 11 1 9 8 7 Indice synthétique IFO du climat des affaires (25=1) Situation actuelle Perspectives à 6 mois 112,9 98,8 *Comme en janvier, la baisse de cet indicateur en février est principalement imputable à la détérioration des perspectives à six mois. L indice correspondant a en effet chuté de -3,5 points (après déjà -2,3 le mois précédent) pour s établir à 98,8, un plus bas depuis décembre 212. A l inverse, l indicateur sur la situation actuelle a légèrement progressé. *Cette dégradation du climat des affaires allemand touche plusieurs secteurs et s explique dans tous les cas par une détérioration des anticipations à l horizon de six mois : - dans l industrie manufacturière, la composante «perspectives» du climat des affaires a enregistré sa plus forte baisse depuis novembre 28. En revanche, la situation actuelle s est légèrement améliorée ; - de même dans le commerce de gros et le commerce de détail où la situation actuelle est jugée plutôt favorable (en particulier chez les grossistes), les perspectives ont eu tendance à s assombrir, même chez les Source : IFO Institute détaillants où elles semblaient favorables dans l enquête de janvier ; - seul le secteur de la construction a connu une amélioration du climat des affaires en février, le fort redressement de l indice synthétique sur la situation actuelle (qui s inscrit désormais à des plus hauts historiques) compensant largement la baisse de celui sur les perspectives à six mois. La détérioration du climat des affaires en Allemagne mise en évidence par l indice IFO de février est confirmée par l indice PMI issu de l enquête de Markit Economics auprès des directeurs d achat. En particulier, le PMI manufacturier s est nettement replié pour atteindre un plus bas depuis quinze mois (5,2 contre 52,3 en janvier), semblant ainsi renforcer l hypothèse d un ralentissement de l économie allemande. MEDEF Actu-Eco semaine du 22 au 26 février 216 11 *

7. Perspectives de croissance de l OCDE pour 216 et 217 : des révisions significatives à la baisse *L OCDE vient d actualiser ses prévisions économiques. En 216, la croissance mondiale devrait ainsi s établir à 3,% contre 3,3% dans la précédente estimation de novembre 215. «La croissance de l économie mondiale ne sera probablement pas plus rapide en 216 qu en 215, où elle avait atteint son plus bas niveau depuis cinq ans». Ce ralentissement anticipé trouve principalement son origine dans «l atonie de la demande». Dans ce contexte, l OCDE appelle en plus de «la politique monétaire déjà très accommodante» au déploiement «de réformes fiscales et structurelles». *Pour 216, L OCDE prévoie désormais un taux de croissance du PIB de la zone euro de 1,4%, soit une baisse de -,4 point par rapport à la précédente estimation. En 217, la croissance de la zone euro devrait accélérer (+1,7%), tout en demeurant en dessous du rythme attendu en novembre 215 (+1,9%). Cette révision à la baisse concerne identiquement les trois premières économies de la zone : - après +1,4% en 215, l Allemagne devrait connaître une hausse de son PIB de +1,3% en 216 (+1,8% initialement prévu) et de +1,7% en 217 (+2,% initialement prévu) ; - après trois années de récession, l Italie a enfin renoué avec la croissance en 215 (+,6%). En 216 cette croissance devrait accélérer (+1%) mais bien moins qu initialement prévu (+1,4%) ; - Les prévisions sur la France n ont été que légèrement corrigées en baisse. La croissance devrait s y établir à +1,2% en 216 (+1,3% initialement prévu) après 1,1% en 215. En 217, le PIB français pourrait croître de +1,5%. Croissance du PIB (volume) Prévision de croissance pour l'exercice 216 Février 216 Novembre 215 Révision de la prévision Monde 3,% 3,3% -,3 point Zone euro, dont : 1,4% 1,8% -,4 point Allemagne 1,3% 1,8% -,5 point France 1,2% 1,3% -,1 point Italie 1,% 1,4% -,4 point Royaume-Uni 2,1% 2,4% -,3 point Etats-Unis 2,% 2,5% -,5 point Canada 1,4% 2,% -,6 point Japon,8% 1,% -,2 point Chine 6,5% 6,5% point Inde 7,4% 7,3%,1 point Brésil -4,% -1,2% -2,8 points Reste du monde 2,5% 2,8% -,3 point Source : OCDE, Perspectives économiques globales et perspectives économiques (février 216) *S agissant des autres grandes économies, plusieurs tendances peuvent être dégagées des prévisions de l OCDE : - au Royaume-Uni, la croissance devrait s établir à +2,1% en 216 (,3 point de moins qu initialement prévu) et à +2% en 217 (+2,3% lors de la précédente prévision) ; - un net ralentissement de la croissance américaine qui devrait s établir en 216 à +2,% (+2,5% initialement prévu), après +2,5% en 215. En 217, les Etats-Unis devraient enregistrer une croissance de +2,2% (2,4%, estimé en novembre 215) ; MEDEF Actu-Eco semaine du 22 au 26 février 216 12

- dans ce panorama, la Chine et l Inde font figures d exception. L OCDE n a en effet pas modifié ses perspectives de l économie chinoise pour 216 et 217 (respectivement *D une manière générale, ces prévisions de l OCDE pour 216 et 217 sont nettement plus prudentes que celles des autres grands organismes internationaux (FMI, Commission européenne), notamment en ce qui concerne les Etats-Unis et l Allemagne (et donc la zone euro). Ces écarts peuvent notamment s expliquer par le décalage de calendrier des * +6,5% et +6,2%) et a révisé à la hausse sa prévision de croissance pour l Inde de,1 point pour 216 (7,4%). publications : la projection de l OCDE, dernière en date, a pu davantage intégrer le ralentissement américain, plus marqué qu on pouvait le penser, dont les effets semblent se répercuter maintenant sur l économie allemande. Prévisions de croissance mondiale en 216 et 217 (%) +4, +3,6 +3,2 +2,8 +3, Source : FMI, CE et OCDE +3,4 +3,3 +3, 212 213 214 215 216 FMI +3,6 +3,5 CE +3,3 OCDE 217 Prévisions de croissance pour la zone euro en 216 et 217 (%) +2, CE +1,9 +1,6 +1,7 +1,6 FMI +1,7 +1,2 +1,2 OCDE +,8 +,4 -,4 -,8 212 213 214 215 216 217-1,2 Source : FMI, CE et OCDE +2, +1,6 +1,2 +,8 +,4 Prévisions de croissance pour la France en 216 et 217 (%) CE +1,7 +1,3 FMI +1,5 +1,1 +1,2 OCDE 212 213 214 215 216 Source : FMI, CE et OCDE 217 Prévisions de croissance pour lallemagne en 216 et 217 (%) +2, +1,7 +1,8 CE +1,8 +1,6 +1,7 FMI +1,7 +1,2 +,8 +,4 Source : FMI, CE et OCDE +1,2 212 213 214 215 216 OCDE 217 Prévisions de croissance pour le Royaume-Uni en 216 et 217 (%) +3, +2,6 +2,2 +1,8 +1,4 +1, +2,3 212 213 214 215 216 Source : FMI, CE et OCDE FMI +2,2 +2,2 +2,1 +2,1 CE +2, OCDE 217 Prévisions de croissance pour les Etats-Unis en 216 et 217 (%) +3, +2,7 CE +2,6 +2,5 +2,6 +2,6 FMI +2,2 +2,2 +2, +1,8 OCDE +1,4 +1, 212 213 214 215 216 Source : FMI, CE et OCDE 217 MEDEF Actu-Eco semaine du 22 au 26 février 216 13

8. Tendance de la semaine sur les marchés 1,1,9,7,5,3,1 Taux de rendement des obligations d'etat à 1 ans (%) France,51 2 Allemagne Espagne 1,63,14 4 3,5 3 2,5 1,5 1 Portugal Italie 3,33 1,53 12 11 1 Taux de rendement des obligations d'etat à 1 ans de la Grèce (%) 1,98 1,17 1,15 1,13 1,11 1 euro =... dollar 9 1,9 1,1 8 1,7 7 1,5 12 115 11 15 1 95 9 85 Indice boursier CAC 4 (1 = 28) 116 Indice boursier Eurostoxx 5 (1 = 28) 111 16 11 96 91 86 81 76 MEDEF Actu-Eco semaine du 22 au 26 février 216 14

Indice boursier Standard and Poor's(1 = 28) 6 Prix du baril de pétrole brut Mer du Nord (brent) 173 55 169 5 165 161 157 153 45 4 35 3 25 euros dollars 34,15 31,1 149 2 19 Cours des matières premières alimentaires (1988 = 1) 17 Cours des matières premières industrielles (1988=1) 18 euros 16 17 15 euros 16 14 15 14 dollars 13 12 dollars 2 Cours des matières premières métaux communs (1988=1) 19 18 1295 Cours de l'once d'or (en dollars) 1245 125,75 17 16 15 14 13 dollars euros 1195 1145 195 145 Contacts : glavernee@medef.fr / abenhamou@medef.fr Rédaction achevée le 25 février 216 8t MEDEF Actu-Eco semaine du 25 au 29 janvier 216 15