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Le savoir-faire et le savoirêtre des infirmières en intervention de liaison dans un contexte de dépendance Par Isabelle Taquet, inf. Emmanuelle Lepire, inf. B.Sc 1

Le cadre légal de la profession «Chaque profession est définie par un champ d'exercice qui la décrit de façon générale en faisant ressortir la nature et la finalité de sa pratique ainsi que ses principales activités» «Évaluer l état de santé, à déterminer et à assurer la réalisation du plan de soins et de traitements infirmiers, à prodiguer les soins et les traitements infirmiers et médicaux dans le but de maintenir et de rétablir la santé de l être humain en interaction avec son environnement et de prévenir la maladie ainsi qu à fournir les soins palliatifs» Source : Office des professions du Québec (2005), http://www.oiiq.org/pratique-infirmiere/cadre-legal 2

Code de déontologie Section II : Relations entre l'infirmière ou l'infirmier avec le client ; couvre la relation de confiance, les dispositions visant à préserver le secret quant aux renseignements de nature confidentielle ainsi que les comportements prohibés. Section IV : Relations avec les personnes avec lesquelles l'infirmière ou l'infirmier est en rapport dans l'exercice de sa profession ; énonce la teneur des comportements à proscrire. Source : http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicsearch/telecharge.php?type=3&file=/i_8/i8r9.htm 3

Afin de vous aider à protéger votre confidentialité, PowerPoint a empêché le téléchargement automatique de cette image externe. Pour la télécharger et l'afficher, cliquez sur Options dans la barre de message, puis cliquez sur Autoriser le contenu externe. Qu est-ce que le partenariat? Définition: Le partenariat désigne un accord formel entre deux ou plusieurs parties qui ont convenu de travailler en coopération dans la poursuite d objectifs communs. OMS: Un partenariat peut être défini comme une relation de collaboration entre deux ou plusieurs personnes basée sur la confiance, l égalité et la compréhension mutuelle, pour atteindre un objectif spécifique. Les partenariats comportent des risques comme des bénéfices, rendant cruciale la responsabilité partagée.

Conditions essentielles pour un bon partenariat -Travailler en équipe, en concertation et en consultation Apprendre à connaitre la culture de l autre afin de défaire certains préjugés de part et d autre. Établir une vision commune de la situation malgré la différence de nos approches respectives Définir clairement les responsabilités et rôles de chaque partenaire Se questionner, bien se positionner dans son rôle, s intéresser à ce que l autre fait Partager les pouvoirs, risques et responsabilités Favoriser la création et le maintien d espaces cliniques communs dans le but d analyser les situations et d élaborer des actions concertées et coordonnées Investir conjointement les ressources

Obstacles et difficultés observés On se concentre beaucoup sur les individus et leurs droits (protection de l enfant vs réadaptation du parent) Le client présentant une problématique de dépendance et/ou de négligence fait souvent l objet de préjugés en raison d un manque de connaissances de part et d autre des partenaires et entourage. Nos philosophies à l égard de la consommation d alcool ou de drogues diffèrent. Les clients, aussi parents, hésitent à demander de l aide pour leur problématique de dépendance car ils ont peur, entre autres, de perdre la garde de leur enfant.

Qu est-ce que la collaboration? La collaboration est un collectif de connaissances, d habiletés, de valeurs et de motifs pour travailler ensemble. C est un processus visant à atteindre des objectifs que l on ne pourrait réaliser en travaillant seul dans chacun des secteurs d intervention. (Whittington, 2003 et Olson, 2004)

Collaboration interdisciplinaire Toutes les professions de la santé ont maintenant un champ de pratique qui leur est propre, mais dont une partie est commune. Responsabilités partagées : activités d information, de promotion de la santé et de prévention de la maladie Source : http://www.oiiq.org/pratique-infirmiere/cadre-legal 8

Collaboration interdisciplinaire Point majeur de l organisation du travail : Se questionner à savoir quel professionnel de la santé est le mieux placé pour accomplir une activité partagée. 9

Les réalités des milieux Confidentialité : Contexte juridique Contexte médical Contexte d entourage 10

Le Centre de réadaptation en dépendance de Québec Services de liaison : - Hospitalière (urgence de HEJ, HSFA et CHUL) - Accès traitement de substitution - Évaluation adulte(prés), entourage et jeunesse. - Programme Jeunes- Parents (lien avec CJQ) 11

Savoir Faire infirmier dans un contexte de substitution L importance de la collaboration et de la continuité 12

TRAITEMENT DE SUBSTITUTION - Objectif : Offrir une médication de substitution permettant un confort de 24h dans un cas de dépendance aux opiacés. - Contexte de réduction des méfaits - Suivi médical et psychosocial 13

Rôle infirmier Prévention des ITSS Soins physiques Enseignement Orienter vers les services Intervenant pivot 14

L importance de l accueil du client Se mettre au niveau du client La simplicité d approche dans le but de créer un lien L attitude ouverte 15

Partenaires 16

Confidentialité Limites Contexte judiciaire 17

Limites Attentes irréalistes Problématiques de santé mentale Considérer l approche de réduction des méfaits 18

Obstacles Différents mandats Manque de compréhension Problématique d assiduité et de compliance au traitement 19

Ressources et rôles Réinsertion sociale Aide matérielle et alimentaire Soutien psychosocial Hébergement 20

Objectif Travail de collaboration 21

Cas clinique #1 Référence médicale d un md de famille - Homme de 52 ans - ATCD physique : accident de voiture avec douleur persistante - Contexte d abus de prescriptions de narcotique - Aucun ATCD de toxicomanie 22

Cas clinique #2 Se réfère de lui-même Homme de 37 ans ATCD physique : VHC positif non traité, abcès Consommation opiacés et cocaïne I/V X 3 ans Sans emploi, logement au centre-ville Isolement social 23

Dans un contexte de parentalité et de dépendance. Soutenir une démarche, considérer et impliquer les partenaires. Un défi mais un élément majeur à considérer pour offrir un service adéquat. 24

Le(s) parent(s) consommateur(s) mais aussi son entourage : particulièrement les enfants. 25

Le parent et l enfant, un tout 26

Des temps à concilier Le parent L enfant L intervenant

Le temps du parent La substance et la recherche de son effet occupent tout l espace-temps de la personne, le corps devient lui-même l horloge. Il y a donc perte de la notion du temps qui est régulée par le corps et ses émotions. La conciliation entre les divers rendez- vous, horaire de la famille. L urgence d agir versus un espace pour changer : le temps d être parent, le temps d arrêter de consommer, le temps de s occuper de soi, de s en sortir

Le temps de l enfant Le risque de discontinuité dans son développement Le besoin d avoir des repères stables Sa notion du temps qui est différente de la nôtre. L urgence d agir dans certaines situations, étant donné sa vulnérabilité et le risque d impacts importants sur son développement. Savoir être: Accueillir le client en tenant compte de la parentalité. Savoir faire: Maintenir une vue d ensemble de la famille. Détecter les besoins de service. Impliquer les partenaires potentiels ou existants pouvant améliorer la qualité de vie du client et de sa famille.

Le temps de l intervenant Les règles d établissement. Cadres thérapeutiques et approches d intervention. Nos croyances de ce qui est bon ou moins bon Nos valeurs personnelles qui teintent notre intervention. Parfois des délais prescrits par la loi (LPJ) Le cheminement du client en dépendance

Partenaires Les Centres jeunesse Liaison hospitalière CSSS (guichet 1ère ligne, accueil social, santé mentale etc..) La famille Milieu communautaire Autre CRDQ Médecins Réinsertion sociale 31

32

Les défis multiples de l intervention: Éthiques L importance du consentement en contexte de relation de confiance et de partenariat Respect de nos missions et mandats respectifs Le parent comme client et l enfant comme personne à protéger: Comment concilier les deux réalités. La conciliation des limites de la confidentialité et des responsabilités cliniques (LPJ, LSSSS, etc.): dénoncer ou encadrer?

Les défis multiples de l intervention: Cliniques Composer avec les défis de la réduction de méfaits. Accroître la responsabilisation du parent face à son enfant et son rôle de parent. Supporter le client dans l appropriation d une démarche de traitement sollicitée de l extérieur. Soutenir le client dans son cheminement personnel en impliquant le réseau ( les proches, les personnes significatives et aidantes).

Contexte actuel d intervention Clientèle qui présente des troubles concomitants. Approche d intervention par expertise/par type de clientèle. Une certaine ambiguïté quant au partage d informations. La notion de temps : différente pour tous.

Comme professionnel (le), Ce que je dois considérer La loi de la protection de la jeunesse vise à mettre en place les mesures de protection jugées nécessaires pour prévenir, corriger les risques de compromission du développement et ou de la sécurité de l enfant mineur concerné. Un contexte de dépendance aux substances d un ou des parents peut de ce fait impliquer la présence des Centres jeunesse. 36

Considérant ce fait, l offre de service doit se construire en tenant compte des différents facteurs de risque détectés. L L action nursing vise sur une approche bio-psychosociale 37

Facteurs de risque L âge de l enfant (préscolarité, garderie, ado, ) L isolement, vulnérabilité, moyens limités d exprimer un besoin Habiletés parentales Monoparentalité Violence conjugale Problème de santé mentale diagnostiqué ou non Dépendance à une substance psychoactive, au jeu. L environnement Situation financière Faible scolarité 38

client rôle à jouer 39

La question: peut-on y arriver seul? Le client doit être placé au cœur des objectifs 40

Il est souvent difficile de concilier les intérêts des parents toxicomanes et de leurs enfants, mais ce n est pas impossible, à condition de privilégier une approche globale, de travailler sur l ensemble du système familial, et d éviter le morcellement des interventions. Les intervenants en toxicomanie peuvent contribuer à prévenir les situations de négligence ou à les éliminer, en accompagnant l individu dans son rôle parental. (CPLT, 1999)

Le client Dès la référence nous devons placer le client au cœur de l action, l aider à se situer dans la démarche d aide en cours. L accueil est primordial. Créer un espace propice de réflexion de la situation de consommation mesurer les enjeux en lien avec celle-ci : santé physique, mentale, familiale, relationnelle et du maintien de l équilibre de vie au quotidien.

Les défis multiples de l intervention Besoins multiples Demande de faire des compromis de chaque membre du projet en cours. Concevoir le changement visé comme un processus en continuum et évolutif. Aucune garantie mais sans adaptation on n avance pas!

Collaboration comment y arriver Faire confiance 44

Soutenir la démarche Sécuriser le client sans l étouffer.. Vers une mobilisation intrinsèque. Transformer la pression d agir en énergie de changement 45

46

Pour permettre au client d avancer, il est nécessaire de comprendre le champ d action de l autre et de travailler en complémentarité en impliquant le client tout au long de la trajectoire de service tout en préservant les champs de pratique. 47

Vers le changement.. Faciliter l accès aux services complémentaires: Engager le client dans la démarche Accompagner le client dans l appropriation des changements souhaités. 48

Vignette #1 Femme de 28 ans, Mère monoparentale d une fillette de 3 ans Référence du CJQ: démarche volontaire Consommation de cannabis, Conflits de séparation avec violence physique qui a nécessité une intervention policière. Mme est en ressource pour femmes victimes de violence. Réseau de soutien limité. 49

Vignette #2 Référence de la liaison hospitalière. Hospitalisation récente à l urgence psychiatrique pour psychose toxique issue probablement d une reprise de consommation d amphétamines depuis 4 mois. ATCD de psychoses dans le passé. Femme de 22 ans, monoparentale, CJQ au dossier: Fille de 7 mois en famille d accueil (F.A.) depuis l hospitalisation récente de la mère. Garçon de 4 ans en F.A. depuis l âge de 2 ans et demi. Isolement social: pas de réseau de soutien proche, faible scolarité (décrochage scolaire), précarité du mode de vie. 50

En résumé Considérer l ensemble de la situation de vie du client et le voir comme un tout, pas seulement un problème de consommation. Accueillir, écouter, sans jugement les propos du client, déterminer les actions à poser, le soutenir dans le processus de changement. Reconnaitre que malgré la responsabilité du client de sa situation, il a le pouvoir de changer les choses, d améliorer sa condition en respectant ses limites. Croyance que le client a un potentiel de réalisation, de dépassement de ses limites.

Merci de votre Participation.!!!. Merci à Google pour les images utilisées pour cette présentation. 52

Références et suggestions de lecture www.oiiq.org http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicsea rch/telecharge.php?type=3&file=/i_8/8r9.htm Boucher N., Martin K.(2010) Parentalité et dépendance: le défi de la conciliation des enjeux développementaux et cliniques auprès des parents d enfants d âge préscolaire, Centre de réadaptation en dépendance de Québec. Collège des médecins du Québec et Ordre des pharmaciens du Québec, (1999) Lignes directrices : utilisation de la méthadone dans le traitement de la toxicomanie aux opiacés, Office des professions du Québec (2005) http://www.oiiq.org/pratique-infirmiere/cadre-legal 53

Références et suggestions de lecture Létourneau, H. (2002). Toxicomanie d un parent et appréciation des capacités parentales par les tribunaux québécois. Drogues, santé et société, vol. 1, No. 1. Morissette, P et Venne, M. (sous la dir.) (2009). Parentalité, alcool et drogues : un défi multidisciplinaire. Éditions du CHU Ste-Justine, Montréal. Peele, S. (1982). L expérience de l assuétude. Faculté de l éducation permanente, Recueil de textes. Université de Montréal. Simmat - Durand, L. (2007). La mère toxicomane et le placement de l enfant: des temps inconciliables. Drogues, santé et société, vol. 6, No. 2, pp. 11-45, décembre.

Références et suggestions de lectures Clément, M.-E. et Tourigny, M. (1999). Négligence envers les enfants et toxicomanie des parents : portrait d une double problématique. Gouvernement du Québec, Comité permanent de lutte à la toxicomanie. Comité permanent de lutte à la toxicomanie. (1999). Avis sur la double problématique toxicomanie et négligence parentale. Gouvernement du Québec. Guyon, L., De Koninck, M., Morissette, D., Ostoj, M. & Marsh, A. (2002). Toxicomanie et maternité, de la famille d origine à la famille recréée. Drogues, santé et société, Vol. 1, No. 1. Lecompte, J., Perreault, E., Venne, M. & Lavandier, K.-A. (2002). Impacts de la toxicomanie maternelle sur le développement de l enfant et portrait des services existants au Québec. Gouvernement du Québec, Comité permanent de lutte à la toxicomanie.