STABILISATION RELATIVE EN ATTENDANT LA REPRISE

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Transcription:

Suivez l activité des entreprises du Rhône NOTE DE CONJONCTURE 1 er trimestre 2014 STABILISATION RELATIVE EN ATTENDANT LA REPRISE Malgré une fin d année 2013 conclue avec un regain d'activité et des perspectives économiques globales plus favorables, la santé financière des entreprises artisanales continue de se précariser en 2014. La dégradation des indicateurs est accentuée par des difficultés persistantes d'accès au crédit bancaire.

1 ÉVOLUTION DES INDICATEURS D ACTIVITÉ NIVEAU ACTIVITE CHIFFRE D AFFAIRES Le niveau d activité s est dégradé en ce début d année 2014 pour les entreprises artisanales du département Rhône. Près de la moitié d entre elles se disent en sous-activité (47%) alors qu elles n étaient que 38% en fin d année 2013. Au cours de ce 1 er trimestre 2014, 45% des entreprises ont vu leur chiffre d affaires chuter contre 38% au 4 ème trimestre 2013. Cette baisse d activité, liée notamment à la saisonnalité, est moins importante que celle constatée au1 er trimestre 2013. La trésorerie suit la même tendance, avec une dégradation dans 48% des entreprises. Le niveau d investissement est resté très en retrait avec seulement 1 entreprise sur 5 ayant réalisé des investissements sur les trois derniers mois. TRESORERIE EFFECTIF RTISANAT DU RHÔNE 28 356 entreprises artisanales 1 140 entreprises créées sur le premier trimestre 2014 586 entreprises radiées sur le premier trimestre 2014 4 830 apprentis 2

2 FOCUS : FINANCEMENT DES ENTREPRISES CONDITION D ACCORD DE FINANCEMENT NATURE DU FINANCEMENT Au cours du 1 er trimestre 2014, 48% des entreprises ont vu leur trésorerie se dégrader, soit 6% de plus qu au trimestre précédent. Cette fragilité financière est liée à la diminution de l activité des entreprises (71% des cas), la hausse des prix d achat des matières premières et l accroissement des délais de paiements. Les entreprises rencontrent également des difficultés en termes de trésorerie liées à la diminution des facilités de paiements. Afin de maintenir leur chiffre d affaires, les entreprises ont nettement baissé leurs marges, ce qui impute directement leur capacité d autofinancement et donc leur capacité d investissement. Dans ce contexte, de nombreux artisans ont reporté leur projet d investissement. En effet, 74% des entreprises ont limité leurs investissements, ont sollicité des solutions bancaires telles que des découverts pour alimenter leur besoin en fonds de roulement et 38% ont eu recours à un apport personnel pour renforcer leur trésorerie. Les relations des entreprises avec leur banque sont stables, mais seulement 20% ont fait une demande de financement auprès d un organisme bancaire. En conséquence de cette faible demande de prêt bancaire, le taux de refus est bas puisque 86% des demandes de prêts ont été suivies par les banques. En revanche, un durcissement des frais et des demandes de garanties est signalé par la moitié des entreprises ayant recours à ce mode de financement. 9% des prêts ont nécessité une garantie SIAGI, OSEO, SOCAMA. Pour 46%, ce prêt concernait le financement d un investissement (matériel ou véhicule), et 14% pour des projets d investissement immobiliers. Au contraire, une entreprise sur trois utilise ce prêt bancaire pour financer le fonctionnement de l entreprise. Aucune entreprise n a eu recours au service de la médiation du crédit, d ailleurs méconnu par la moitié des artisans. La gestion des entreprises artisanales est majoritairement basée sur la trésorerie, mais l absence de tableau de bord prévisionnel de trésorerie ou de compte courant ne permet pas d anticiper les éventuelles difficultés. Les artisans méconnaissent souvent les outils de financement et les services d accompagnement. MEDIATION DU CREDIT : la CMA VOUS ACCOMPAGNE DANS VOTRE DEMARCHE Dans un contexte économique tendu, il est important de bien connaître les dispositifs mis en place par l Etat afin de solutionner la recherche de financement ou la solution d un contentieux. La médiation du crédit créée en 2008 est un dispositif gratuit, rapide et confidentiel proposé par l Etat pour aider les entreprises qui rencontrent des difficultés de financement et/ou d assurance-crédit. La Chambre de Métiers et de l artisanat du Rhône est tiers de confiance dans le cadre de ce dispositif et à ce titre, elle a pour mission de vous aider à surmonter les problématiques telles qu un refus de crédit bancaire, suppression de ligne de crédits Pour plus d information : c.durand@cma-lyon.fr 3

3 LES PRINCIPALES TENDANCES DES SECTEURS ALIMENTAIRE Les tendances générales observées sur la fin de l année 2013 semblent se confirmer sur le premier trimestre de cette année. Le niveau d activité et les chiffres d affaires connaissent un léger rebond pour le deuxième trimestre. Après une période marquée par un fort recul, l investissement connait un net rebond, avec 32% des entreprises ayant investi contre 6% au précédent trimestre. Cet investissement est supporté par les trésoreries et les fonds propres des entreprises alimentaires, qui se retrouvent par conséquent fragilisées sur cette période. BÂTIMENT Après une année 2013 de légère reprise, le premier trimestre reste traditionnellement plus compliqué, et l ensemble des indicateurs repartent à la baisse. Les résultats sont toutefois légèrement plus satisfaisants que la situation du 1 er t trimestre 2013. 43% des entreprises se trouvent en sous-activité alors qu elles n étaient que 27% au trimestre précédent. Les mêmes tendances s observent sur le chiffre d affaires avec une forte augmentation du nombre d artisans ayant constaté une baisse de leur chiffre d affaires par rapport au trimestre précédent (49% au lieu de 30%). MÉTHODOLOGIE Le réseau des Chambres de Métiers et de l artisanat de Rhône-Alpes réalise tous les trimestres une enquête de conjoncture auprès d un échantillon représentatif de la population artisanale Rhônalpine. Près de 4 500 entreprises artisanales volontaires sont ainsi interrogées par mail. Pour le le 1 er trimestre 2014, 433 entreprises artisanales ont répondu 4

FABRICATION Après les fortes difficultés rencontrées au début de l année 2013, les trésoreries et les chiffres d affaires continuent à se stabiliser, mais la chute du niveau d activité confirme que la vigilance est de rigueur sur ce secteur d activité. 48% des entreprises sont en sous-activité alors qu elles étaient 43% le trimestre précédent. Cette situation devrait toutefois s améliorer au 2 ème trimestre, au regard des prévisions, les 2/3 des chefs d entreprises semblent être plus optimistes. SERVICES La situation économique et le niveau d activité rencontrés par les entreprises de services continuent à se tendre, impactant directement l état des trésoreries et la capacité d investissement des entreprises. En effet, le secteur des services est directement impacté par la conjoncture économique générale et la baisse de consommation des ménages. Les soldes d opinion représentent la différence entre les réponses "positives (à la hausse)" et "négatives (à la baisse)" Application mobile AVISE : Retrouvez l actualité de votre filière et de l économie dans le Rhône. Pour télécharger, tapez «CRMA Rhône Alpes» sur les stores ou flashez ici : 5

4 APERÇU RÉGIONAL NIVEAU D ACTIVITE 52% 53% CHIFFRES D AFFAIRES 52% 53% TRESORERIE EFFECTIFS 52% 53% 52% 53% AIN L activité et le chiffre d affaires ont nettement baissé. La trésorerie est à un niveau de dégradation le plus bas depuis 2 ans. Seuls les effectifs sont stables. Les entreprises de services restent celles qui enregistrent le plus bas niveau d activité. ARDECHE Les entreprises enregistrent un des plus importants reculs de leur activité depuis 2 ans. La fragilité financière est marquée avec 45% des entreprises qui enregistrent une dégradation de leur trésorerie. Les perspectives sont plus optimistes pour le trimestre à venir sur l ensemble des indicateurs sauf pour les projets d investissement qui reculent. DROME Une situation économique préoccupante en ce début d année se caractérisant par un fléchissement du niveau d activité, du chiffre d affaires et des investissements. La trésorerie et les effectifs semblent en revanche, se stabiliser. ISERE L activité du département se situe en retrait par rapport à la moyenne régionale. Le chiffre d affaires est le principal indicateur impacté. Les prévisions pour le 2ème trimestre, orientées en très légère hausse, ne signifient pas forcément une reprise de l activité au vu du faible niveau actuel. LOIRE La situation économique est tendue ce trimestre, tous les indicateurs se dégradent. Les perspectives pour le trimestre prochain sont un peu plus optimistes sauf pour l emploi et l investissement. RHONE Les entreprises connaissent une légère dégradation de leur activité et de leur chiffre d affaires. Les trésoreries se sont encore nettement dégradées (chiffre le plus bas de la région). Les prévisions pour le prochain trimestre laissent entrevoir une amélioration de l activité. SAVOIE Le contexte économique des artisans savoyards ne s améliore pas vraiment. La situation de l emploi se maintient et reste le seul voyant plus ou moins au vert. L ensemble des autres critères d études laisse présager une situation économique de plus en plus difficile. HAUTE-SAVOIE L activité se détériore globalement, avec un fléchissement du niveau d activité, du chiffre d affaires et de la trésorerie. Seuls les effectifs sont restés stables. Les perspectives sont un peu plus optimistes. 6