La région urbaine de Lyon dans l Europe des métropoles. comparaisons européennes Tableau de bord n 1 novembre 2010



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Observation Metropolitaine Partenariale de la Region Economique Lyonnaise comparaisons européennes Tableau de bord n 1 novembre 2010 La région urbaine de Lyon dans l Europe des métropoles > Coordination générale : Région Urbaine de Lyon - SGAR > Réalisation et pilotage : Agence d urbanisme de Lyon - Opale

La région urbaine de Lyon dans l Europe des métropoles Tableau de bord n 1 novembre 2010 xxxxxxxxxxxx Ce tableau de bord s inscrit dans le cadre d une démarche d observation économique d échelle métropolitaine (OMPREL - cf. encadré). Il a pour objectif de fournir des éléments de comparaison permettant de situer la région urbaine lyonnaise dans l Europe des métropoles. S Le tableau de bord est complété par deux autres types de publications apportant des éléments de nature qualitative, que sont : Les Regards d Experts, restituant des travaux ou donnant la parole à des experts pour comprendre le positionnement des métropoles en matière d accessibilité, de rayonnement, d attractivité, d innovation Les Focus qui visent à donner un coup de projecteur sur l une des 11 métropoles retenues dans le cadre du panel, en approfondissant une thématique donnée. La démarche OMPREL OMPREL (Observation Métropolitaine Partenariale de la Région Économique Lyonnaise) est une démarche collective de production de connaissances homogènes et partagées à l échelle métropolitaine. Ce travail commun des observatoires est nécessaire à cette échelle pour accompagner et éclairer les stratégies permettant de positionner la région économique lyonnaise parmi les grandes métropoles européennes. OMPREL n est pas un nouveau dispositif d observation mais bien un processus qui permet de mobiliser les compétences, partager les expériences, mutualiser les ressources et les contacts. OMPREL n a pas vocation à assurer le travail d analyse conduit par les différents observatoires à leur échelle respective, mais d apporter une valeur ajoutée en éclairant les dynamiques métropolitaines et en permettant un enrichissement mutuel par l échange de savoir-faire. Ce processus de travail en réseau initié par la RUL vise de manière pérenne à mobiliser les compétences et mutualiser les ressources : Des observatoires économiques locaux : - l Opale - l observatoire économique de la Loire hébergé par Adel 42 (Agence de développement économique de la Loire) - l observatoire économique de l Isère hébergé par l AEPI Du réseau des Chambres de commerce et d industrie (CRCI Rhône-Alpes, CCI de Saint-Etienne Montbrison, CCI du Roannais, CCI de Lyon, CCI Beaujolais, CCI de l Ain, CCI du Nord-Isère) Des agences d urbanisme de Saint-Étienne et de Lyon, ainsi que de l EPANI Cinq axes de travail ont été identifiés : 1. Veille logistique 2. Indicateurs généraux et comparaisons européennes 3. Suivi des grands parcs d activité 4. Veille sur les mutations économiques 5. Économie des services

xxxxxxxxxxxxxxx Tableau de bord n 1 novembre 2010 ommaire La région urbaine de Lyon dans l Europe des métropoles 1 2 3 4 5 Contexte et contenu de la démarche de comparaisons européennes.............................. page 4 Une volonté de l État de disposer d indicateurs du développement métropolitain Une volonté de la Région Urbaine de Lyon de rapprocher les dispositifs locaux d observation économique pour tendre vers un dispositif de veille et d observation pérenne Méthodologie de travail................................... page 5 La sélection des indicateurs La sélection des villes La nécessité de formaliser des contacts privilégiés avec les villes de l échantillon Avertissement méthodologique et limites des travaux de comparaisons entre villes européennes.................. page 7 De nombreuses études publiées sur le sujet fondées sur des statistiques peu fiables Des comparaisons fiables doivent reposer sur des territoires comparables La notion de ville, de quoi parle-t-on? Des difficultés d harmonisation des définitions au niveau européen Indicateurs............................................... page 9 1. Données synthétiques des villes étudiées 2. PIB 3. Niveau de vie 4. La position des villes dans quelques classements 4.1 Position des villes dans le classement villes européennes de Datar 4.2 Position des villes dans le classement Cushman and Wakefield 5. L enseignement supérieur : un bilan nuancé pour les établissements de la métropole lyonnaise 6. Localisation des sièges sociaux 7. Aéroports 7.1 Trafic des aéroports 2007 7.2 Accessibilité des aéroports 7.3 Forces et faiblesses de la plate-forme aéroportuaire Lyon-Saint Exupéry 8. Accessibilité multimodale 9. L accueil des congrès internationaux 10. L immobilier d entreprises 11. L immobilier de logement 12. Les grands stades 13. Densité de théâtres 14. Densité de musées 15. Part de l emploi dans les secteurs culturels et créatifs Métropolisation de la région lyonnaise : pour une mesure de qualité............................... page 29 La métropole accessible La métropole vivante La métropole entreprenante La métropole innovante 3

La région urbaine de Lyon dans l Europe des métropoles Tableau de bord n 1 novembre 2010 contexte et contenu 1 1 Contexte et contenu de la démarche de comparaisons européennes une volonté de l État de disposer d indicateurs du développement métropolitain Dans le cadre de l évaluation de la Directive Territoriale d Aménagement de l Aire Métropolitaine Lyonnaise, approuvée le 9 janvier 2007, l État souhaite disposer d indicateurs de rayonnement métropolitain pour rendre compte de l objectif premier du chapitre 2 de la DTA : Un projet partagé construire une métropole solidaire de dimension internationale. une volonté de la Région Urbaine de Lyon de rapprocher les dispositifs locaux d observation économique De son côté, la Région Urbaine de Lyon a initié la démarche OMPREL de rapprochement des dispositifs locaux d observation économique dont une des finalités est de produire de manière homogène une batterie d indicateurs (portant sur la situation et la dynamique de développement) à l échelle de la région économique lyonnaise, et des territoires qui la composent. À terme, la RUL envisageait d élargir la production de ces indicateurs à d autres métropoles européennes, afin de disposer d éléments de comparaisons internationales partagés par les acteurs du territoire. Ces deux démarches trouvent aujourd hui un point de convergence, en mobilisant le savoirfaire de l Opale en matière de comparaisons internationales et en s appuyant sur une mise à jour des travaux conduits par Millénaire 3 en 2002 : Où en est la métropole lyonnaise?. pour tendre vers un dispositif de veille et d observation pérenne objectif à poursuivre est de dépasser la seule L production ou mise à jour d indicateurs de comparaisons internationales (dont on sait par ailleurs la difficulté méthodologique d élaboration à l échelle des métropoles), pour tendre vers un dispositif de veille et d observation pérenne, d échelle métropolitaine, qui mette en place de véritables moyens d analyse qualitative des résultats produits (notamment par l appel à des experts), avec un réel suivi dans le temps.

2 méthodologie de travail Tableau de bord n 1 novembre 2010 La région urbaine de Lyon dans l Europe des métropoles 2 Méthodologie de travail La sélection des indicateurs La sélection des indicateurs s est faite en reprenant les intentions de la Directive territoriale d aménagement de l aire métropole lyonnaise récapitulée dans le tableau ci-dessous : N page DTA Intention, objectifs ou prescriptions de la DTA Indicateurs 21 Taille critique optimale Poids démographique (Audit urbain, Eurostat ou sites Internet) Production de richesse (Eurostat) et population active 21 et 65 21 21 et 22 21 et 22 22 22 22 Concrétiser des stratégies d alliances Possibilités de coopération avec Genève Capacité à susciter ou à attirer des talents, des projets et des capitaux Présence d équipes et de cadres dirigeants au savoir-faire reconnu au niveau international Emploi des cadres Fonctions supérieures de groupes : - recherche - conception - marketing Spécialisation de l économie lyonnaise cluster ou pôles de compétitivité Fonctions rares : - accueillir des services de haut niveau - qualité urbaine - développement des loisirs - vie économique et sociale ouverte Centres de décision et de sièges sociaux / Place financière Délocalisation des administrations ou organismes publics Accueil des organisations internationales publiques et privées, y compris les ONG Métropoles d affaires Cushman and Wakefield Healey et Baker Parc et marché d immobilier de bureaux source JLL) Emplois métropolitains stratégiques (RP) Innovation (publications scientifiques, dépôts de brevets, programmes européens / OST) Haute technologie comparaisons villes françaises (Unedic et Sirene création) La Haute technologie (spécialisation et développement des villes françaises) Tourisme (hôtels, touristes étrangers, salons, congrès, attractions touristiques, événements, shopping de luxe sources diverses) Qualité de vie (thèse Ag.Urba) Coût de la vie (étude Mercer HRC) Sièges sociaux et grands groupes européens (Fortune Global 500) Aderly implantations (suite MIPRA?) 23 Enseignement supérieur Classement de Shanghai, Financial Times, etc. 23 Culture Tourisme (musées, grandes attractions culturelles sources diverses) 23 Santé 24 Disposer de liaisons performantes pour chaque pôle métropolitain vers l aéroport et le centre de Lyon - Trafic passagers - Nombre de destinations aériennes internationales directes et intercontinentales 65 Accueil d organisations internationales ou de conférences et manifestations internationales Tourisme (salons, congrès source Obs. du tourisme urbain / Emeca / UAI) 5

La région urbaine de Lyon dans l Europe des métropoles Tableau de bord n 1 novembre 2010 méthodologie de travail 2 La sélection des villes Le panel de villes à comparer avec la métropole lyonnaise se compose des dix agglomérations suivantes : Manchester Lille Marseille Barcelone Valence Turin Milan Munich Genève Prague Le groupe de travail a sélectionné des villes voisines, non capitales (sauf Prague), de même taille ou de taille immédiatement supérieure à Lyon, située dans le centre et le sud de l Europe. Néanmoins, il ne s interdit pas, sur un thème ou un indicateur particulier de faire une ou deux comparaisons avec des villes extérieures à l échantillon, mais de façon ponctuelle. manchester AN LETERRE lille ALLEMA NE munich prague RÉP. TCUE ESPA NE barcelone FRANCE gen ve SUISSE milan marseille Turin ITALIE valence La nécessité de formaliser des contacts privilégiés avec les villes de l échantillon Il apparaît que la qualité des travaux de comparaisons internationales réside dans la formalisation d un partenariat étroit avec les villes sélectionnées pour les comparaisons. (Cf. étude IAURIF performances économiques des régions européennes ) et la collaboration avec des universitaires. Pour l analyse, le recours à des experts thématiques ou bien à un groupe de travail réunissant des correspondants de chaque ville du panel devrait être de nature à interpréter qualitativement les résultats obtenus et à éviter les erreurs d appréciation liées au risque méthodologique. La mobilisation des villes du réseau Eurocités pourrait être une piste à explorer.

3 avertissement Tableau de bord n 1 novembre 2010 La région urbaine de Lyon dans l Europe des métropoles 3 Avertissement méthodologique et limites des travaux de comparaisons entre villes européennes de nombreuses études publiées sur le sujet Les différentes études socio-économiques comparatives publiées sur les villes à l échelon européen ne sont souvent que des descriptions fondées sur des statistiques peu fiables Les données d Eurostat basées sur la Nomenclature d Unités Territoriales Statistiques (NUTS) correspondent à l histoire politique et administrative de chaque pays. Elles sont géographiquement inadéquates pour comparer de manière fiable les réalités des aires métropolitaines. De même Des comparaisons fiables doivent reposer sur des territoires comparables étude de l IAURIF* intitulée Performances L économiques des régions européennes réalisée dans le cadre du programme GEMACA 2, constitue un modèle de résolution des problèmes La notion de ville, de quoi parle-t-on? Entreprendre des comparaisons entre villes européennes implique de bien définir le concept de ville afin de les délimiter de la même manière et de choisir les villes à prendre en compte dans l étude. En effet, le choix de périmètre peut avoir des effets significatifs sur les indicateurs si, par exemple, des comparaisons doivent être effectuées entre des assez vagues et incomplètes fondées sur des statistiques régionales publiées par Eurostat. l audit urbain 2 qui vise à produire des données sur les conditions de vie de la population dans 258 villes et agglomérations ne permet pas la production d indicateurs socio-économiques comparables à l échelle européenne. En effet chaque pays dispose de sa propre définition des villes. de périmètre et de sources énoncés précédemment. Les villes participantes à ce projet ont en effet défini des périmètres de comparaisons fondés sur des critères identiques. indicateurs de richesse et de conditions sociales tels que le chômage ou la paupérisation. Par exemple, les modèles de ségrégation résidentielle (à Paris où les ménages les moins aisés tendent à vivre dans les logements sociaux en banlieue alors qu ils sont concentrés dans les zones centrales à Londres) peuvent biaiser les analyses. des difficultés d harmonisation des définitions au niveau européen Pour diverses raisons, il nous est difficile de pouvoir réaliser ce travail d harmonisation des définitions à court terme. Par conséquent, étant donné la diversité des sources statistiques, nous nous efforcerons * Institut d Aménagement et d Urbanisme de la Région Île-de-France. de préciser les périmètres que nous utiliserons. Le tableau suivant recense les différents niveaux d analyse et leurs correspondances. 7

La région urbaine de Lyon dans l Europe des métropoles Tableau de bord n 1 novembre 2010 3 avertissement Correspondance entre les niveaux NUTS*, les divisions administratives nationales et l Audit urbain Découpage NUTS NUTS 1 NUTS 2 NUTS 3 NUTS 4 NUTS 5 Audit Urbain Larger Urban Zone (LUZ) Core city France Z.E.A.T.** Régions Exemple : Rhône-Alpes Aire urbaine Exemple : Aire urbaine de Lyon EPCI Exemple : Grand Lyon Allemagne Länder Exemple : Baden- Württemberg Regierungsbezirke Exemple : Stuttgart Kreise Verwaltungsgemeinschaften Gemeinden Belgique Régions Provinces Arrondissements Communes Espagne Agrupación de comunidades autónomas Exemple : Este Comunidades y ciudades autonomas Exemple : Catalogne Provincias+ Ceuta y Melilla Exemple : Grand Barcelone Municipios Exemple : Ville de Barcelone Italie Gruppi di regioni Regioni Provincie Comuni République Tchèque Území Oblasti Kraje Okresy Obce Royaume-Uni Government Office Regions ; Country Counties (some grouped) ; Inner and Outer London ; Groups of unitary authorities Upper tier authorities or groups of lower tier authorities (unitary authorities or districts) Lower tier authorities (districts) or individual unitary authorities ; Individual unitary authorities or LECs (or parts thereof) ; Districts Wards (or parts thereof) La zone urbaine étendue (LUZ) devait correspondre à l aire d influence de la ville (au sens de l audit urbain). Eurostat demandait donc à ce que ce niveau géographique corresponde à Nuts 3 (le département). Or, ce niveau est inapplicable dans le cas de la France, car non comparable géographiquement et non pertinent statistiquement. Le choix s est donc porté sur les aires urbaines de 1999. Le niveau ville de l audit urbain devait correspondre à celui de la ville administrative et donc à l unité administrative locale (LAU) niveau 2 anciennement Nuts 5 (communes). Une fois encore, ce niveau se révélait inapplicable pour la France puisque décalé par rapport au contexte législatif (accroissement de la place des intercommunalités). La notion de la ville qui a été retenue pour le programme correspond aux EPCI. Pour le Royaume-Uni le niveau LAU 1 a été retenu. On voit donc qu à l heure actuelle des comparaisons fiables entre villes européennes sont délicates à entreprendre. Elles souffrent toujours d un manque de données comparables dans le temps et dans l espace: à date identique, à maillage géographique analogue. Par ailleurs, les définitions de nombreuses variables statistiques diffèrent d un pays à l autre. * NUTS : nomenclature commune des unités territoriales statistiques (NUTS) ** Les Zone d Étude et d Aménagement du Territoire (Z EAT). RÉGION PARISIENNE - Île-de-France ; BASSIN PARISIEN - Bourgogne, Centre, Champagne-Ardenne, Basse et Haute-Normandie, Picardie ; NORD - Nord Pas-de-Calais ; EST - Alsace, Franche-Comté, Lorraine ; OUEST - Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes SUD-OUEST - Aquitaine, Limousin, Midi-Pyrénées ; CENTRE-EST - Auvergne, Rhône-Alpes ; MÉDITERRANÉE - Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d Azur, Corse

4 indicateurs Tableau de bord n 1 novembre 2010 La région urbaine de Lyon dans l Europe des métropoles 4 Indicateurs 1. Données synthétiques des villes étudiées Population Superficie en km 2 Agglomération Aire urbaine Agglomération Aire urbaine Barcelone 1 505 325 4 804 606 98 7 755 Milan 1 256 211 3 904 882 182 2 767 Munich 1 227 958 2 446 014 310 5 503 Prague 1 169 106 1 941 803 496 6 977 Lyon 1 257 114* 1 648 216 521* 3 306 Lille 1 091 438 1 143 125 610 975 Marseille 981 769 1 516 340 600 2 830 Turin 865 263 2 165 619 130 6 830 Valence 746 612 2 227 170 134 10 807 Genève 447 584 282 Manchester 418 600 2 512 300 116 1 276 RUL 2 936 193 10 378 * Sources : pour l agglomération de Lyon, chiffres INSEE 2007 intégrant les communes de Givors et Grigny. Pour la RUL, chiffres INSEE 2007. Pour les autres villes, chiffres Eurostat 2001. La taille d une métropole est importante car elle est bien souvent liée à sa structure économique et à son potentiel de croissance. Elle dépend de la définition** qui est adoptée. Avec plus de 4 800 000 habitants, la métropole barcelonaise comporte environ 3 fois plus d habitants que l aire urbaine lyonnaise. Cet écart se réduit sensiblement si l on prend le périmètre des villes (agglomération dans le cas de Lyon). L histoire politique de chaque pays explique des hiérarchies urbaines plus ou moins prononcées selon la forme du pouvoir territorial. La primauté absolue de certaines capitales (Paris, Londres ) n a pas permis la croissance d autres très grandes villes nationales. Précision méthodologique : Pour des raisons de comparabilité entre villes, les données de ce tableau sont issues d Eurostat, dont les données les plus récentes concernent l année 2001. Mais ce tableau vise davantage à souligner des ordres de grandeur que d indiquer des données les plus récentes possibles. ** Pour plus d informations sur la méthodologie employée, on se référera à la note méthodologique Ciel N 1 9

La région urbaine de Lyon dans l Europe des métropoles Tableau de bord n 1 novembre 2010 4 indicateurs 2. PIB PIB par habitant en parité de pouvoir d achat en e Le PIB et le PIB par habitant, sont des indicateurs de l ensemble de l activité économique d un territoire et permettent donc de mesurer et de comparer le degré de développement économique des territoires. Cependant le PIB mesure la production et non le niveau de vie de Source : Eurostat, 2002 la population ni le bien-être de la population. Des indicateurs alternatifs* difficilement calculables à l échelle d une agglomération existent néanmoins (indice de développement humain, indice de santé sociale, indice de pauvreté véritable, indice de bien-être économique). Évolution du PIB par habitant entre 1998 et 2002 en parité de pouvoir d achat (en %) 0 Munich enregistre le taux de croissance annuel moyen du PIB le plus élevé entre 1998 et 2002. Sur la même période, le rythme de croissance du PIB de Genève a été le plus faible. * Pour une synthèse des indicateurs alternatifs on se référera à une note du BIP 40 : http://www.bip40.org/lettre/bip40-2.pdf Source : Eurostat, 2002

indicateurs Tableau de bord n 1 novembre 2010 La région urbaine de Lyon dans l Europe des métropoles 3. Niveau de vie Contrairement au PIB, le niveau de vie est une mesure du bien-être économique. Les niveaux de salaires et de pouvoir d achats sont des bons indicateurs pour l appréhender. Niveaux des prix* / Base 100 = Zurich Sans loyer Avec loyer Munich 76,5 73,7 Lyon 71,3 66,6 Barcelone 70,4 70,5 Milan 66,3 69,2 Prague 50,4 48,9 Parmi les villes de notre échantillon Lyon fait partie des villes où le niveau des prix est relativement élevé, le constat est sensiblement identique si l on élargit l échantillon (73 villes) au niveau mondial. Les fluctuations monétaires dues à la crise ont une forte influence sur le niveau Source : UBS, 2010 des prix. Malgré l intégration de la République Tchèque à l UE en mai 2004 et l introduction de l euro comme moyen de paiement officiel l ajustement des prix entre l Europe orientale et occidentale reste minime en témoigne le niveau des prix de Prague. Niveaux des salaires** / Base 100 = Zurich Net Munich 57,4 Lyon 53,4 Milan 45,5 Barcelone 46,2 Prague 21 l échelle de notre échantillon, les différences A de salaires sont importantes. En moyenne, les travailleurs de Munich perçoivent des salaires Source : UBS, 2010 environ trois fois supérieurs à ceux de leurs collègues de Prague. Pouvoir d achat / Base 100 = Zurich Net Munich 75 Lyon 74,9 Milan 68,6 Barcelone 65,5 Prague 41,6 Un niveau de salaire élevé ne traduit pas forcément un indice de prospérité élevé. Il convient alors de nuancer avec l indicateur du pouvoir d achat. Source : UBS, 2010 Par rapport aux métropoles de notre échantillon, Lyon dispose d une attractivité prix forte en matière d immobilier de logement. * Méthodologie : Coût d un panier de 122 biens et services pondéré selon les habitudes de consommation d Europe occidentale. ** Méthodologie : Ces calculs sont basés sur des données concernant les salaires, les déductions sociales et les durées de travail de 14 professions répandues à travers le monde. Salaires nets après déduction des impôts et des cotisations sociales. 11

La région urbaine de Lyon dans l Europe des métropoles Tableau de bord n 1 novembre 2010 4 indicateurs 4. La position des villes dans quelques classements 4.1 position des villes dans le classement villes européennes de Datar étude réalisée par P.Cicille et C.Rozenblat L pour la DATAR en 2002 portait sur 180 villes de plus de 200 000 habitants en Europe. Les villes sont classées à partir de 15 indicateurs de métropolisation. La métropole lyonnaise dispose d un rayonnement supérieur à sa taille démographique Le rayonnement des villes est mesuré par l écart entre le classement (établi à partir des 15 indicateurs de métropolisation) rapporté à la taille de la population. Si Barcelone disposait d une position favorable dans le classement, son rayonnement était inférieur à ce que l on pourrait attendre compte tenu de sa taille. Inversement, Milan, Lyon et Marseille disposent d un rayonnement supérieur. Classement Rayonnement Milan 5 légèrement supérieur Barcelone 6 légèrement inférieur Munich 11 légèrement supérieur Lyon 17 légèrement supérieur Marseille 23 légèrement supérieur Genève 26 très supérieur Turin 33 légèrement inférieur Manchester 35 très inférieur Valence 35 légèrement inférieur Lille 39 légèrement inférieur Prague NC NC Source : Villes européennes, 2002 2

indicateurs Tableau de bord n 1 novembre 2010 La région urbaine de Lyon dans l Europe des métropoles 4.2 position des villes dans le classement Cushman and Wakefield Les pourcentages reflètent l importance qu accordent les responsables d entreprises européens interrogés aux facteurs de localisation listés ci-dessus. Ils représentent la part des responsables d entreprises qui ont considéré le facteur comme essentiel pour leur prise de décision. Classement des principaux facteurs de localisation pour les décideurs économiques européens 2010 2009 2008 2007 2006 Critères Position Position Position Position Position Facilité d accès au marché, clients Disponibilité de la M.O qualifiée La qualité des télécommunications Accessibilité externe et internationale 1 1 2 2 1 2 2 1 1 2 3 3 3 3 4 4 4 4 4 3 Coût de l immobilier 5 7 8 8 8 Coût de la M.O 6 5 5 5 5 Disponibilités des locaux 7 8 10 9 7 Climat des affaires créé par le gouvernement Pratique des langues étrangères Accessibilité interne à l Aire métropolitaine Qualité de vie pour les employés Etre à l abri de la pollution 8 6 7 7 6 9 9 6 6 8 10 10 9 10 9 11 11 11 11 10 12 12 12 12 10 Source : European cities monitor La disponibilité de la main d œuvre qualifiée comme facteur principal d attractivité économique Les quatre facteurs déterminants dans les choix de localisation sont la facilité d accès au marché et aux clients, la disponibilité de la main d œuvre qualifiée, la qualité des télécommunications, et l accessibilité externe et internationale. Les critères de qualité de vie pour les employés et de pollution occupent les dernières places du classement. Toutefois, au fil du temps une part croissante des dirigeants interrogés prend en compte les variables de qualité de vie et de pollution dans leurs choix de localisation. Depuis 2000, le classement n a pas vraiment subi de changement notable. Si l accessibilité externe et le coût de la main d œuvre sont les critères les plus importants pour les activités industrielles dans leurs décisions d implantation, le coût, la disponibilité des locaux et l accessibilité interne des agglomérations constituent les facteurs les plus importants pour les entreprises de service. 13

La région urbaine de Lyon dans l Europe des métropoles Tableau de bord n 1 novembre 2010 4 indicateurs Classement des villes européennes les plus attractives d après les responsables d entreprises 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 Classement Datar 2003 2003 2002 2001 2000 1990 Variation 2009/ 2008 Variation 1990/ 2009 Barcelone 5 4 5 4 4 5 6 6 6 6 6 6 11 +1 +7 +2 Munich 9 7 9 9 9 9 8 11 10 11 10 10 12 +2 +5 +3 Milan 11 10 13 10 12 11 11 5 9 8 11 8 9 +3-1 -2 Genève 14 11 11 12 20 18 17 26 14 15 12 16 8 0-3 +5 Manchester 12 16 14 18 21 15 14 35 13 19 14 13 13-2 -3-3 Lyon 19 19 18 17 24 24 21 17 19 20 20 18 18-1 -1-1 Prague 21 21 19 14 13 13 13 17 16 21 21 23-2 +2 0 Variation 2000/ 2009 Lille Nd Nd Nd Nd Nd Nd Nd 39 Nd Nd Nd Nd Nd Nd Nd Nd Marseille Nd Nd Nd Nd Nd Nd Nd 23 Nd Nd Nd Nd Nd Nd Nd Nd Turin Nd Nd Nd Nd Nd Nd Nd 33 Nd Nd Nd Nd Nd Nd Nd Nd Valence Nd Nd Nd Nd Nd Nd Nd 35 Nd Nd Nd Nd Nd Nd Nd Nd Sources : Rapports european cities monitor ; Datar, les villes européennes 2002 ; repris, complété et traité par l OPALE Le classement met en relief la position des villes dans l échantillon et dans le temps. Pour l année 2003, L OPALE a comparé le classement european cities monitor de Cushman and Wakefield issu d un sondage de perception au classement réalisé par la DATAR* au sein de l étude intitulée les villes européennes, analyse comparative. Ce rapprochement permet de confirmer ou d infirmer la perception qu ont les entreprises du rayonnement des villes de l échantillon. 4 * ROZENBLAT C. et CICILLE P. (2003), les villes européennes : analyse comparative, DATAR Il faut noter quelques aberrations du classement Datar : pour l accessibilité, Lyon arrive dans la même catégorie que Francfort cela renforce notre ego mais n a pas grand sens. De même le classement touristique est fait à partir guide vert, cela privilégie les villes françaises par rapport aux autres. Les exemples de classements surprenants pourraient être multipliés.

indicateurs Tableau de bord n 1 novembre 2010 La région urbaine de Lyon dans l Europe des métropoles Lyon dispose d un rayonnement perçu inférieur à son rayonnement réel La perception qu ont les responsables d entreprises des villes par rapport à leur rayonnement réel est très variable. Ainsi Manchester, est-elle perçue comme plus attractive que son rayonnement absolu. À l inverse, comme Milan, Lyon est moins bien perçue que son rayonnement absolu. En 2005, la position de Lyon dans le classement Healey&Baker s était dégradée de 6 places depuis 1990 et de 5 places par rapport à 2003. En 2008, Lyon regagne la place occupée en 1990 (18 e position du classement european cities monitor ).En 2010, Lyon se maintient en 19e position du classement. Il convient de nuancer cette position par rapport : - à la taille des villes avec lesquelles Lyon est comparée. Il s agit en effet de villes de taille démographique bien souvent supérieure, mais aussi de capitales nationales. Par ailleurs, la structure centralisée de la France ne permet pas la présence de centres économiques majeurs en dehors de Paris. - au rayonnement relatif de Lyon c est-à-dire rapporté à la taille démographique des agglomérations. Sur ce critère, si l on reprend l étude de la Datar, Lyon fait partie des villes qui disposent d un rayonnement supérieur à des villes de taille sensiblement identique. À l inverse Barcelone, pourtant classée devant Lyon dans l étude Healey and Baker, rayonne moins que des villes de taille similaire. 5. L enseignement supérieur : un bilan nuancé pour les établissements de la métropole lyonnaise Pour les métropoles, disposer d établissements d enseignement qui rayonnent au-delà des frontières nationales permet disposer d une bonne image à l international et d assurer un niveau suffisant d attractivité pour les étudiants et les enseignants-chercheurs (nationaux et étrangers), de développer des programmes d échanges, de reconnaissance de diplômes et Classement des écoles de management des coopérations scientifiques avec les meilleurs établissements étrangers. Si la métropole lyonnaise dispose d une position favorable dans le classement des écoles de management par le biais de l EM Lyon, le constat se révèle plus sombre dans le classement de Shanghai. Ville Rang 2009 Rang 2008 Nom de l école de management Barcelone 6 7 Iese Lyon 8 8 EM Lyon Barcelone 8 11 Esade Milan 24 21 SDA Bocconi Lille 28 33 Edhec Manchester 33 44 Manchester Business School Barcelone 38 39 Eada Genève Non classé Non classé Non classé Valence Non classé Non classé Non classé Lille 44 46 ESC Lille Prague Non classé Non classé Non classé Turin Non classé Non classé Non classé Marseille 49 53 Euromed Milan 56 Non classé Politecnico di Milano School of Management Source : Financial Times, 2009 15

La région urbaine de Lyon dans l Europe des métropoles Tableau de bord n 1 novembre 2010 4 indicateurs classement de shanghai 2010 Si les classements font l objet de controverses sur la méthodologie, sur les critères, et sur la pertinence même d un classement pour évaluer les performances des établissements d enseignement supérieur, force est de constater que les établissements lyonnais d enseignement supérieur scientifique sont mal situés. Dans le classement de Shanghai des meilleures universités scientifiques, l université Lyon 1 et l ENS n apparaissent respectivement qu entre la 201 e et 300 e position et la 401 e et la 500 e position du classement. Source : CAS, octobre 2006 6

indicateurs Tableau de bord n 1 novembre 2010 La région urbaine de Lyon dans l Europe des métropoles Rang européen Institution Rang mondial 9 Université de Manchester 44 13 Université de Munich 52 15 Université de Munich 56 34-56 Université de Geneva 101-150 34-56 Université de Milan 101-150 75-123 Charles Université de Prague 201-300 75-123 Claude Bernard Université Lyon 1 201-300 75-123 Polytechnic Institute of Milan 201-300 75-123 Université de Barcelona 201-300 75-123 Université de la Méditerranée (Aix-Marseille 2) 201-300 75-123 Université de Turin 201-300 75-123 Université de Valencia 201-300 124-168 Université autonome de Barcelone 301-400 124-168 Université Polytechnique de Valencia 301-400 124-168 Université de Provence (Aix-Marseille 1) 301-400 169-204 École Normale Supérieure - Lyon 401-500 169-204 Polytechnic Université de Turin 401-500 169-204 Université de Milan - Bicocca 401-500 Source : Classement de Shanghai, 2010 un positionnement qui s explique en partie par le système d enseignement supérieur français Parmi les spécificités des systèmes d enseignement supérieur et de recherche français qui peuvent expliquer la place de la France (et donc des universités lyonnaises) dans le classement de Shanghai, trois points peuvent être soulignés : l effet taille aux niveaux des établissements et des systèmes d enseignement supérieur des pays joue un rôle déterminant dans les classements. La France dispose d un système d enseignement supérieur et de recherche plutôt atomisé. Les évolutions en cours au travers de pôles de recherche et d enseignement supérieur (PRES) et de campus (plan campus) pourraient conduire à accroître sensiblement la taille des établissements ; la dualité entre grandes écoles et universités caractérise le système d enseignement supérieur français. Les premières sont moins impliquées dans la recherche mais offrent a priori de meilleurs débouchés professionnels aux étudiants que les secondes. De plus, les grandes écoles ont le droit de sélectionner à l entrée, droit qui est accordé. Les universités offrent un enseignement de masse (puisqu elles n ont pas le droit de sélectionner contrairement aux grandes écoles) et dans le même temps doivent favoriser l excellence scientifique de leurs équipes dans la compétition internationale. De plus, les universités avaient jusqu à maintenant une plus faible autonomie en matière de ressources humaines, d infrastructures et de moyens financiers que les grandes écoles. Les chercheurs signent systématiquement au nom de leur organisme de tutelle (CNRS, etc). Les universités voient donc leur production scientifique sous-évaluée dans les bases de données bibliographiques internationales. * Seulement quatre universités ont un droit de sélection à l entrée 17

La région urbaine de Lyon dans l Europe des métropoles Tableau de bord n 1 novembre 2010 4 indicateurs 6. Localisation des sièges sociaux Les sièges sociaux reflètent l attractivité métropolitaine, déterminent la localisation d autres les sièges sociaux, de quoi parle-t-on? Il peut y avoir une différence entre le siège social statutaire de l entreprise et le lieu où se préparent les décisions. Le siège social revêt une multiplicité de formes, allant de la simple adresse juridique, boîte aux lettres, au paquebot regroupant plusieurs centaines, voire des milliers d emplois *. Pour les grands groupes internationaux la décentralisation des quartiers généraux entraînent Le tableau ci-dessous réalisé à partir du classement Global 500 est alors à prendre avec précaution. En effet, il reflète la localisation des sièges sociaux** activités, et entrainent des conséquences fortes sur l emploi. l existence d une pluralité de quartiers généraux. L attraction des centres de décisions ne concerne pas nécessairement le siège du groupe lui-même, mais aussi ses directions opérationnelles, ses filiales sectorielles, ses quartiers généraux géographiques. Les centres de recherche et développement en particulier font partie de ces centres stratégiques. une faible attractivité de lyon sur les headquarters des 500 plus grandes entreprises mondiales en matière de résultats financiers. Localisation des sièges sociaux des 500 plus grandes entreprises mondiales Entreprise Rang mondial Chiffre d affaires en milliards de $ Villes Allianz 20 126 Munich Siemens 40 104 Munich Munich Re Group 73 75 Munich BMW 82 70 Munich Fiat 85 70 Turin UniCredit Group 102 65 Milan Groupe Auchan 122 55 Lille Intesa Sanpaolo 151 47 Turin Telecom Italia 181 40 Milan Bayerische Landesbank 345 24 Munich Gas Natural Fenosa 425 21 Barcelone Premafin Finanziaria 432 20 Milan Co-operative Group 444 19 Manchester Fomento de Construcciones 480 18 Barcelone MAN Group 490 17 Munich Source : Global 500, 2010 8 * Les sièges sociaux de grands groupes en Île-de-France : une mutation permanente : note rapide sur l économie n 442, IAURIF, 2008 ** Le siège social est ici défini comme headquarter ou quartier général monde

19 indicateurs Tableau de bord n 1 novembre 2010 La région urbaine de Lyon dans l Europe des métropoles un fort pouvoir d attraction des villes allemandes Dans notre échantillon, Munich dispose d un fort pouvoir d attraction des sièges comparé aux villes françaises. Ainsi, accueille-t-elle un tiers des 15 sièges sociaux présents dans des villes de notre échantillon. Top 10 des villes accueillant les sièges sociaux des 500 plus grandes entreprises mondiales Rang Villes Nombre de sièges sociaux 1 Tokyo 47 2 Paris 25 3 Londres 22 4 Beijing 21 5 New-York 20 6 Seoul 13 7 Toronto 9 8 Madrid 8 9 Zurich 7 9 Munich 7 9 Osaka 7 10 Houston 6 Source : Global 500, 2010 Parmi les villes de notre échantillon seule Munich fait partie des dix premières villes mondiales qui accueillent les sièges sociaux des 500 plus grandes entreprises mondiales. L analyse de la localisation des sièges des groupes figurant au classement du Fortune Global 500 (2) illustre clairement la concentration mondiale des sièges dans quelques métropoles. Ces métropoles accueillent l essentiel des sièges du classement, parmi lesquelles quatre se détachent nettement avec, par ordre décroissant, Tokyo en première position, loin devant Paris, puis Londres et enfin Pékin.

La région urbaine de Lyon dans l Europe des métropoles Tableau de bord n 1 novembre 2010 4 indicateurs 7. Aéroports e trafic national et international de passa- des aéroports est le reflet de plusieurs Lgers processus : le rayonnement international ou national de la ville ; la fonction de hub, concentrant les arrivées et départs nationaux ou internationaux ; la fonction régionale par des aménagements multimodaux alliant en général le rail et l avion. (Cicille et Rozenblat, 2003). 7.1 Trafic des aéroports Aéroports Trafic passagers 2009 (en millions) Trafic passagers 2007 (en millions Évolution (2009/2007) Trafic passagers (en %) Avec plus de 7 millions de passagers transportés en 2007 et presque 8 millions en 2008, l aéroport de Lyon-Saint Exupéry reste une infrastructure de taille modeste par rapport aux aéroports des villes de l échantillon étudié. Néanmoins, les potentialités de développement de la plate-forme sont fortes grâce à son éloignement relatif du centre-ville de Lyon. Sur les 500 aéroports classés par l ACI en 2007, Lyon apparaissait en 49 e position. Mouvements 2007 Évolution (2007/2006) Mouvements (en %) Trafic marchandises 2007 (en tonnes) Évolution (2007/2006) Trafic marchandises ( %) Munich 32.7 33,9-3,54 431 815 + 5,00 451 075 + 11,50 Barcelone 27,4 32,8-16,46 351 297 + 7,60 96 770 + 3,60 Manchester 20,4 21,9-6,85 222 703-3,00 - - Milan Malpensa 17,5 21,8-19,72 247456-419 128 - Prague 12,6 12,4 1,61 - - - - Genève 11,3 10,9 3,67 190 006 + 7,60 56 030-1,10 Milan Linate 8,3 9,6-13,54 - - - - Lyon 7,7 7,3 5,48 131 017 + 1,60 32 667-11,90 Marseille 7,3 6,9 5,80 96 737-51 420 + 3,30 Valence 4,7 5,9-20,34 96 591 + 9,90 13 367 + 2,30 Turin 3,2 3,3-3,03 60 838 + 6,90 2 543 + 4,80 Lille 1,1 0,9 22,22 16 953 - - - Source : ACI Europe, 2007 et aéroports 2009 En 2008 et 2009, le trafic passagers des aéroports européens a baissé respectivement de 0.2 % et 5.9 %.En 2009, cette contraction de l activité représente une baisse d environ 100 millions de passagers ou encore 2,8 ans d activités. Dans ce contexte macroéconomique défavorable, l Aéroport de Lyon a mieux résisté et cible un franchissement de la barre symbolique des 10 millions de passagers entre 2013 et 2015. 0 7.2 accessibilité des aéroports Villes Distance au centre-ville Temps d accès par la route Desserte TCSP Valence 16 10 Métro Lille 11 12 Non Barcelone 25 19 Train Prague 29 20 Non Turin 8 20 Train Marseille 27 23 Non Milan (Linate) 16 25 Non Manchester 15 27 Train Munich 35 30 Train Lyon 29 31 Tramway Milan (Malpensa) 50 57 Train Genève 6 12 Train Médiane 16 22 Moyenne 21 24 Source : Viamichelin, option itinéraire conseillé, 2008