L affacturage en Afrique : Opportunités et défis Par B.O. Oramah Vice président (développement commercial et financement de projet d'entreprise) Banque Africaine d'import-export Présenté au séminaire 2014 sur l'affacturage Lagos, Nigeria - 13 juin 2014
1. Afreximbank a l'honneur d'organiser ce séminaire pour les organismes de réglementation, les législateurs et les affactureurs afin qu'ils puissent partager leur vision de l'importance que revêt la création d'un cadre juridique favorable à l'affacturage en Afrique 2. Nous accordons beaucoup de valeur à l'échange d'idées autour de la création d'un tel cadre juridique pour l'afrique et espérons développer le potentiel de l'affacturage en Afrique grâce à un travail de collaboration (2)
Qui sommes-nous? La Banque Africaine d'import-export est une institution financière africaine multilatérale qui détient un mandat de financement et de promotion du commerce intra et extraafricain La banque a été fondée en 1993. Son siège est situé au Caire, en Égypte La banque compte 2 branches : une à Abuja au Nigeria, l'autre à Harare au Zimbabwe (3)
Qui sommes-nous? (suite) La banque dispose d'un capital autorisé de 5 milliards USD détenu par 4 classes d'actionnaires : Classe A, États africains, institutions financières africaines régionales et sous-régionales et organismes économiques ; Classe B, institutions financières africaines et investisseurs privés ; Classe C, investisseurs non-africains ; la Classe D est une nouvelle catégorie créée en déc. 2012 au sein de laquelle des parts peuvent être allouées à toute personne/entité Nous comptons actuellement 125 actionnaires (4)
L'affacturage en Afrique aujourd'hui L'Afrique ne fait pas partie des acteurs majeurs du marché mondial de l'affacturage Sur les 2000 milliards EUR de transactions mondiales d'affacturage enregistrés en 2012, l'afrique ne représente que 1,2 % Seuls quatre États africains y ont contribué : l'afrique du Sud, la Tunisie, le Maroc et l'égypte (5)
L'affacturage en Afrique aujourd'hui (suite) Un grand nombre de banques et de filiales bancaires proposent des services d'affacturage Les entreprises indépendantes d'affacturage sont peu nombreuses Le marché est réduit ; 80 % des activités d'affacturage sur le continent ne traversent pas les frontières (6)
L'affacturage en Afrique aujourd'hui (suite) Les capacités limitées de l'assurance-crédit freinent les entreprises d'affacturage en Afrique Services limités à l'acquisition de créances et à la gestion de comptes clients Offres d'assurance-crédit sélectives et dépendantes de la disponibilité de l'assurance Capitaux et chiffres d'affaires des affactureurs relativement peu élevés En moyenne, les chiffres d'affaires s'élèvent respectivement à 880 millions et 248 millions EUR au Maroc et en Tunisie, ce qui limite l'ampleur des activités que ces pays peuvent entreprendre (7)
L'affacturage en Afrique aujourd'hui (suite) Forte concentration des secteurs participants, malgré leur nombre peu élevé Peut mener à un oligopole et brider l'efficience L'innovation n'est pas favorisée L'entrée sur le marché est toujours plus chère (8)
Les défis du développement de l'affacturage en Afrique : les raisons d'un échec Connaissances très limitées du produit en Afrique Peu voire pas d'efforts fournis par les gouvernements et les groupes internationaux d'affacturage pour promouvoir cette activité L'idée qu'à l'exception de l'afrique du Sud et du nord de l'afrique, les autres pays du continent présentent des risques inacceptables Les membres des groupes internationaux d'affacturage ne considèrent pas l'afrique comme une puissance économique mondiale (9)
Les défis du développement de l'affacturage en Afrique : les raisons d'un échec (suite) Les gouvernements et organismes de régulation considèrent la portée de l'affacturage trop réduite puisque les exportateurs proposent peu ou pas de crédits aux acquéreurs Peu d'intérêt pour l'affacturage en Afrique de la part des entreprises Paiement des exports majoritairement sous forme "comptant contre documents" Les acquéreurs étaient en grande partie des entreprises solvables comme Cargill, Glencore etc (10)
Les défis du développement de l'affacturage en Afrique : les raisons d'un échec (suite) Conséquence du manque d'intérêt et de soutien de la part des entreprises et des organismes de régulation : poursuivre les activités d'affacturage n'était plus rentable pour les banques Manque d'infrastructures auxiliaires : la mise en place de lois et d'un cadre de réglementations a contribué à la hausse des coûts de l'adaptation des documents légaux (jusqu'à 5 % dans certains pays) Ainsi, l'absence des services d'information concernant les crédits et les assurances-crédits a fait augmenter les risques d'offres d'affacturage à des niveaux inacceptables (11)
Opportunités Les opportunités pour l'affacturage en Afrique sont vastes, notamment : on estime que le volume d'affacturage en Afrique passera de 24 milliards EUR en 2012 à 90 milliards EUR en 2017 et à 200 milliards EUR d'ici 2020. Les pays qui porteront cette hausse sont : Kenya, Nigeria, Ghana, Côte d'ivoire, Zimbabwe, Zambie, Mozambique et Sénégal Les secteurs qui porteront cette hausse sont : services pétroliers et miniers (Nigeria et Zambie), télécommunications et commerce de détail (12)
Opportunités (suite) Les moteurs de la hausse prévue des résultats de l'affacturage, comme indiquée ci-avant, sont : l'émergence de la classe moyenne (devrait compter 100 millions d'individus en 2015) qui conduit à la commercialisation de "produits affacturables" L'augmentation des échanges de marchandises entre l'afrique et d'autres économies émergentes (Brésil, Inde, Chine etc.) qui devrait créer des opportunités pour l'affacturage, considéré comme l'un des outils de réduction des risques les plus efficaces pour l'entrée sur de nouveaux marchés (13)
Opportunités (suite) Le volume croissant d'échanges intra-africains a plus que quadruplé depuis 2010 La plus grande partie des échanges a désormais lieu dans le cadre de transactions à compte ouvert et les crédits sont accordés à des acheteurs avec, par ailleurs, la possibilité d'affacturer des marchandises La croissance économique combinée à un fort développement vont accroître le recours à l'affacturage. Le FMI prévoit que 7 des 10 économies aux croissances les plus rapides en 2012-2015 seront africaines La paix, la stabilité, l'efficience juridique et un cadre réglementaire apparaissent sur le continent (14)
Comment tirer profit de ces opportunités Améliorer les réformes réglementaires Rendre l'affacturage plus visible Développer l'assurance-crédit Attirer plus d'affactureurs sur le continent Offrir des formations Obtenir le soutien des gouvernements (15)
Merci (16)