marathon de l innovation Orange Healthcare 2014



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Transcription:

marathon de l innovation Orange Healthcare 2014 cahier de tendances continuum de vie, continuum de soins Quelles solutions e-santé imaginer pour améliorer le parcours santé de chacun à toutes les étapes de la vie?

Le présent cahier de tendances a été élaboré dans le cadre de la démarche d innovation portée par Orange Healthcare, en partenariat avec Harmonie Mutuelle. Ce document demeure la propriété d Orange et d'harmonie Mutuelle. Les destinataires de ce support s engagent à lui conférer un caractère strictement confidentiel. Ils prendront en conséquence toutes précautions utiles afin que les informations y étant contenues ne soient pas divulguées à des personnes non autorisées. Février 2014

introduction Environ 1 Français sur 2 surfe sur le web santé, avec un ordinateur, une tablette ou un smartphone. En parallèle de ce constat, les professionnels de santé font entrer les technologies dans leurs pratiques médicales. Chez Orange Healthcare et Harmonie Mutuelle, nous sommes intimement convaincus que le véritable potentiel de l e-santé* réside dans sa capacité à replacer l individu au cœur du débat. Soutenir et faciliter les interactions entre professionnels de santé et entre patients et acteurs de la santé doit se faire dans le respect d une relation humaine irremplaçable et essentielle. L'individu, acteur de son parcours de santé grâce aux outils numériques, pose un regard toujours plus exigeant sur la qualité de la relation avec son professionnel de santé et l efficience de l offre de soins. Jugée fragmentée et complexe, cette offre est aujourd hui repensée pour créer un continuum entre les structures de soins et le domicile mais aussi pour passer d une logique de «cure» (délivrance de soins aigus) à une logique de «care» (prise en charge globale). La gestion et le partage des données se révèlent essentiels pour catalyser ces évolutions. La prévention, notion de plus en plus concrète pour bon nombre d individus, fait aussi partie d une logique de gestion globale du capital santé. Dans le cadre du Marathon de l Innovation se tenant les 3 et 4 février 2014, nous avons choisi de partir des situations de vie amenant les individus à fréquenter le système de soins soit ponctuellement, soit plus régulièrement selon leur état de santé. Nous observerons les interactions entre les différentes personnes impliquées dans une relation de soins (malades, familles, professionnels de santé, aidants, institutions, mutualistes ) pour répondre à la problématique suivante : continuum de vie, continuum de soins Quelles solutions e-santé imaginer pour améliorer le parcours santé de chacun à toutes les étapes de la vie? Première étape dans notre démarche d innovation, le cahier d inspiration que vous tenez entre vos mains est un outil indispensable pour générer des idées hors du cadre tout en plaçant le patient au centre de la réflexion. S il ne prétend pas à l exhaustivité, ce cahier vous donne les clés pour identifier des tendances et signaux faibles ainsi que pour apprécier le caractère innovant d initiatives qui émergent ici et ailleurs. Et maintenant, à vous de jouer! Annotez, parcourez, partagez ce cahier pour vous inspirer en amont du Marathon de l Innovation. Orange Healthcare et Harmonie Mutuelle 3

sommaire bien-être et prévention La prévention et l anticipation passeront-elles par une meilleure utilisation des données de santé? p.6 maladie chronique Un parcours de soins global pour vivre mieux avec sa maladie chronique. p.12 santé au quotidien et pathologies aigües L'hôpital de demain, un centre de recours et d'expertise ouvert sur la ville. p.18 dépendance, fragilité Vieillir... oui, mais bien accompagné. p.24 Glossaire p.30 (mots indiqués par * ) Notes p.32 5

La prévention et l anticipation passerontelles par une meilleure utilisation des données de santé? Grâce à l évolution des comportements individuels, le rapport à la prévention et à la santé change, infléchi par une nouvelle représentation du corps et une mise à disposition d outils numériques. Les individus, mieux informés, s émancipent parfois du corps médical pour le choix et l achat de produits qu ils considèrent bénéfiques pour la santé et sont nombreux à déclarer être prêts à modifier leurs modes de vie pour rester en bonne santé. Celle-ci pourrait représenter le premier poste de dépenses dans le budget des ménages dans les années à venir. Au cœur de ce changement, la donnée. Produite par l individu ou par les acteurs de santé, de nouveaux modèles permettent de quantifier, d analyser, de croiser des données venant de sources différentes afin d anticiper l'offre de soins pour une population. Le recueil de données individuelles contribue également à produire de nouvelles connaissances médicales pour mieux guérir ou prévenir la survenue de pathologies. Il pourrait également participer à la définition d un équilibre nécessaire entre prévention et traitement, assurance individuelle et collective. L exploitation combinée des données individuelles et collectives pourrait être l un des déterminants d une offre de soins plus efficiente. 6

chiffres clés 56 % des Français pensent que les applications smartphone sont un progrès pour la médecine. (Groupe Pasteur Mutualité / Viavoice, 2013) 57 % des Français estiment que le développement des applications santé peut favoriser l auto-surveillance et l auto-médication. Ce chiffre atteint 63 % chez les 18-24 ans. (Pew Research Center, 2012) 9/10Français pratiquent une activité physique ou sportive. (Ministère des Sports, 2010) 32 milliards d euros marché du «rester en forme» avec une croissance de 8 % par an (Deloitte, 2012) 100 000 applications mobiles dédiées à la santé, dont 800 en français, existent sur l ensemble des boutiques d application pour un chiffre d affaires de 1,3 milliard de dollars en 2012. (Research2Guidance, 2012) 58 % des Français pensent qu un bilan personnel régulier permettrait de réaliser des économies sur le remboursement des soins. (BVA, 2013) La majorité des Français pensent que la prévention a un impact important sur les soins curatifs et sur l âge d entrée en dépendance. (Deloitte, 2012) 7

Vers une nouvelle injonction faite à l individu? Rester en bonne santé peut désormais apparaître comme un impératif sociétal. L individu est responsabilisé et informé des actions à mener pour préserver son capital santé, voire accompagné dans sa démarche. Conseils nutritionnels, programmes d entraînement sportif, partage d expérience, l individu a désormais à disposition une palette d outils accessibles via le web. Les dispositifs connectés facilitent le suivi en continu de leurs progrès et contribuent à modifier le rapport de l individu à sa santé ou son bien-être mais aussi sa relation avec son médecin, le patient réclamant le droit de participer pleinement à sa thérapie. Cette prise de conscience peut favoriser une plus grande prévention et une meilleure observance* dans le cas de protocoles thérapeutiques. Mais peut-elle aussi conduire à une attention excessive sur la santé (demande injustifiée des patients, hypocondrie, dépistages inutiles )? Les outils du bien-être deviendront-ils des outils du «mieux guérir»? Capteur optique, balance ou montre connectés, les innovations se multiplient autour du bien-être et de plus en plus d individus sont prêts à investir dans ces outils de confort. Ces équipements peuvent être sans mal intégrés à une thérapie. Dans les systèmes de santé où le reste à charge du patient est élevé, ceux-ci s équipent de solutions innovantes pour mieux prévenir ou gérer leurs pathologies... Lorsque le patient a l habitude d être pris en charge par le système de soins, l individu qui aura utilisé ces outils pour son seul bien-être sera-t-il prêt à financer des dispositifs similaires pour se soigner? Que l objectif relève de santé publique ou d une meilleure maîtrise des coûts, des programmes, basés sur ces nouveaux outils, se développent, proposés par l assurance maladie, les professionnels de santé, les clubs de sport, les assureurs ou mutualistes voire les grandes entreprises. Outre les outils numériques, pourraient apparaître de nouvelles fonctions basées sur le conseil en préservation du capital santé, portées par les assureurs et mutualistes ou encore par les pharmaciens. Les mutuelles pourraient être amenées à concevoir des offres façon bouquet de services personnalisable au fil du continuum de vie.

Les données de santé individuelles deviennent source de connaissances pour le bien commun. Le Quantified self* place les objets connectés au cœur d un dispositif d auto-mesure qui permet de suivre, analyser et partager ses données personnelles dans une optique de prévention. Cette tendance, illustrant la mise à disposition volontaire de données de santé personnelles, contribue à une meilleure responsabilisation des patients et une connaissance des pathologies plus fine. Dans le cadre des maladies chroniques, le suivi exercé par le patient lui-même devient source d informations précieuses pour augmenter la connaissance des professionnels de santé et, dans certains cas, permet au patient d être force de proposition dans sa thérapie. A terme, ces données pourraient-elles être exploitées par des systèmes de classification de type «Case mix*», qui constituent de grandes banques de données financières, démographiques et cliniques pour le pilotage du système de santé ou encore pour des campagnes de sensibilisation? La massification des données au service de la santé. Une meilleure analyse des nombreuses données recueillies par les établissements peut permettre d améliorer l efficience du système de santé en optimisant la prise de décision ou la gestion des établissements hospitaliers. Pourquoi dès lors ne pas imaginer une collaboration entre acteurs du numérique et instances de santé publique pour relever le défi de la prévention à partir de l exploitation secondaire et non-commerciale des données personnelles des internautes et mobinautes? Restent à trouver des modèles d analyse robustes pour tirer des conclusions exploitables à partir de populations restreintes. L effet pervers de ce gigantesque réservoir de données de santé pourrait être la traçabilité de l individu qu elle induit et l utilisation commerciale possible. Un hébergement fiable, sécurisé de ces données paraît être l incontournable condition pour éviter d éventuels dérapages et garantir l utilisation responsable et utile dans le respect de l individu. 9

inspirations Charite University of Medicine Berlin - 6 petabytes de données accessibles à 700 personnes La Charite University of Medicine Berlin est passée d une simple gestion financière à un pilotage centralisé et intelligent. Il permet d'améliorer la visibilité globale de l activité, la planification, la coordination, l'optimisation des ressources et de diminuer les procédures chronophages. Pour Walkmore, je cours donc je paye Une start-up américaine, Walkmore, propose des modèles d analyse à de petits établissements bancaires afin de leur permettre de mieux gérer leurs risques emprunteurs. Après avoir recueilli et analysé les transactions de plus de 500 000 personnes, elle a pu établir des corrélations entre la condition physique des consommateurs et leur comportement financier. Cerebro la réalité augmentée au service de la prévention Cerebro est une application mobile d exploration cérébrale lancée par une équipe Inserm en 2012 afin de mieux comprendre et prévenir les AVC, troisième cause de mortalité au niveau mondial. Ce dispositif original exploite le potentiel de la réalité augmentée pour expliquer au public le fonctionnement du cerveau et les enjeux de la recherche en neurosciences, ainsi qu informer sur l identification des symptômes avant-coureurs des AVC. Masilukeke prévention à distance du Sida sur le continent africain Ce programme a envoyé 968 millions de messages informatifs depuis 2008 en utilisant de l espace radio inutilisé mis à disposition par l opérateur de télécoms MTN. Ces messages informent et incitent les populations à appeler un centre d appel où des opérateurs peuvent leur prodiguer des conseils, de l information de santé, et les orienter vers des cliniques locales. Il s agit d un programme non gouvernemental, soutenu par des sociétés privées dont Nokia et Frog. Ce programme a servi d'inspiration pour Text4Baby.

Text4Baby un service d information à distance pour femmes enceintes L application Text4Baby permet aux femmes qui envoient un SMS «BABY» de recevoir trois messages d information gratuits par semaine pendant toute leur grossesse (de façon coordonnée avec la date du terme) et jusqu au premier anniversaire du bébé. Ces messages couvrent des sujets tels que les signes de travail, les soins prénataux, les cas d urgence, les étapes de développement, les vaccins, la nutrition, la prévention des fausses couches, la sécurité pendant le sommeil, l allaitement... Depuis son lancement en 2010, Text4Baby a accompagné 617 865 mères ou futures mères aux Etats-Unis. Basis B1 la montre connectée à 4 capteurs Grâce à ses capteurs (prise de température corporelle et environnementale, accéléromètre, capteur de sudation, capteur optique de flux sanguin pour mesurer l activité cardiaque), la nouvelle montre Basis B1 est source de données pour le Quantified Self *, que ce soit à des fins médicales, sportives ou plus simplement liées au bien-être. Une app permet d accéder, via web et smartphone, à un dashboard présentant ses mesures, ce qui permet de se fixer des objectifs et d en suivre la réalisation. Withings - la lampe pour un meilleur sommeil Withings a présenté, au CES 2014 de Las Vegas, une lampe destinée à améliorer le sommeil. Elle est dotée d un capteur placé sous le matelas, qui analyse les mouvements du corps et le rythme cardiaque du dormeur. La lampe crée une ambiance supposée accompagner les différentes phases de sommeil. 11

Un parcours de soins global pour vivre mieux avec sa maladie chronique. Les maladies chroniques ne cessent d augmenter et constituent la première cause de mortalité dans le monde. Près de 20 % de la population serait atteinte plus ou moins sévèrement. Si le vieillissement de la population est en partie responsable de cette augmentation, l évolution de la médecine a également (et heureusement) transformé certaines maladies mortelles en maladies chroniques. Au-delà de sa souffrance, le patient atteint de maladie chronique* est souvent stigmatisé dans sa vie personnelle et professionnelle. De nouveaux modes d accompagnement, plus individualisés et participatifs, émergent afin d améliorer le quotidien de ces patients en allégeant les contraintes liées au traitement. 12

chiffres clés 589 000 cas de maladies chroniques pourraient être évités grâce à la m-santé* d ici 2017 via la sensibilisation des citoyens européens à l adoption d un mode de vie plus sain et un diagnostic précoce. (PwC, 2013) 60 % des décès avant l âge de 70 ans sont dus à une maladie chronique. (Ministère de la Santé, 2007) 9 millions des personnes atteintes de maladie chronique disposent d une prise en charge en affection longue durée. (Ministère de la Santé, 2007) 15 millions de Français, soit 20 % de la population, sont atteints plus ou moins sévèrement de maladie chronique*. (Ministère de la Santé, 2007) 13 jours durée moyenne du séjour en soins intensifs de cardiologie (Fédération Française de Cardiologie) 175,4 milliards coût engendré en 2013 par les maladies chroniques en France (Sénat, 2013) 3,5 millions de personnes sont atteintes de BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive) pour un coût de 3,5 milliards d euros par an. (Plan BPCO 2005-2010) 3 millions de Français sont touchés par l IRC (Insuffisance Rénale Chronique) pour un coût de prise en charge de 4 milliards d euros. (HAS) 1 million de personnes sont touchées par les maladies cardiovasculaires, ce qui constitue la première cause d hospitalisation chez l adulte en France. (Fédération Française de Cardiologie) 13

Concevoir un parcours coordonné autour du patient. Le patient atteint d une maladie chronique* voit sa vie bouleversée et rythmée par les soins, les consultations et les difficultés sociales engendrées. Confronté aux différentes strates du système de santé, le fonctionnement en silo de celui-ci est souvent un obstacle supplémentaire à la gestion de sa maladie. La coordination entre les premiers recours, recours spécialisés et secteur médico-social est désormais une nécessité admise par tous les acteurs. Elle pourrait s appuyer sur le développement d organisations permettant une coordination pluridisciplinaire (maisons de santé, pôles de santé, centres de santé, réseaux de santé, établissements de soins ) et des alternatives à l hospitalisation. Cette organisation, réfléchie pour et autour du patient, pourrait nécessiter des dispositifs locaux venant en relais dans les territoires. De nouveaux métiers pourraient émerger : opérateurs des nouveaux centres de soins, opérateurs de télémédecine*, experts en gestion du capital santé Lorsque l expérience enrichit la connaissance. Certains malades chroniques deviennent des «patients experts» en acquérant des compétences empiriques mais aussi médicales sur leur pathologie. Source précieuse pour le développement des connaissances médicales, ils peuvent parfois être intégrés au développement d un programme d éducation thérapeutique*. Dans le cadre des associations de patients, ce sont des relais d information pour les autres malades. Les associations de patients sont d ailleurs très actives à la fois dans le soutien aux malades et dans la production d un contenu susceptible de renforcer le suivi d un traitement médicamenteux. Certains professionnels de santé (infirmières, pharmaciens ) pourraient élargir leur rôle grâce à la mise au point de protocoles de soins. Les technologies facilitent une meilleure gestion de la maladie chronique : plateformes, sites communautaires, base de données, protocoles de soins... Vers la prédiction des maladies chroniques? La médecine personnalisée et prédictive pourrait, dans les années à venir, permettre la détection de pathologies chroniques et retarder leur apparition chez les sujets identifiés à risque. Elle pourrait optimiser les choix thérapeutiques selon les prédispositions et sensibilité des individus. Elle repose sur le calcul d un ou plusieurs facteurs de risque pour un individu de développer une maladie. La médecine prédictive* pose un certain nombre de questions qui aujourd hui ne sont pas résolues et notamment : peut-elle engendrer une plus grande motivation de l individu à modifier son comportement ou au contraire risque-t-elle de provoquer un certain fatalisme? Sur un plan éthique, comment s assurer que ces informations ne seront pas utilisées à l encontre d un patient? 15

inspirations MyDoctor@Home MyDoctor@Home est une offre de diagnostic à distance qui permet aux patients souffrant de maladies cardiaques, diabétiques ou pulmonaires de mesurer leurs paramètres cliniques depuis leur domicile. Il s agit d une offre de Cloud computing proposée par Telecom Italia. Après auto-mesure, le patient transmet les résultats grâce au dispositif médical, lui-même relié à une passerelle qui télécharge automatiquement les données de la plateforme ehealth Connexion sur n importe quelle ligne fixe ou réseau mobile disponible. Programme «Bien vivre avec des maladies chroniques» Il s agit d un programme d auto-gestion destiné aux malades chroniques afin de leur donner des conseils de bien-être (nutrition, exercice physique, réduction de la douleur et du stress, communication avec ses proches et son environnement ). Ces programmes sont réalisés en petits groupes mais existent aussi en ligne pour les patients qui ne peuvent ou ne souhaitent pas se déplacer, avec une efficacité équivalente. Des études ont prouvé que ce soutien avait produit des résultats positifs avec une meilleure prise en charge de leur maladie par les patients. Be Patient, au-delà du simple réseau social BePatient propose une plateforme e-santé * destinée aux patients atteints de maladies chroniques et aux acteurs de la santé : le malade bénéficie d outils (suivi des traitements, e-learning, prévention) et de dispositifs communicants interfacés avec la plateforme (via une boutique en ligne). Les malades doivent s inscrire dans un programme et accepter l utilisation de leurs données. La plateforme de BePatient fournira également des données pour 2 études de télémédecine* pour les insuffisants cardiaques. HELPSoS, une nouvelle plateforme lancée en Inde par une équipe californienne HELPSoS permet aux familles, aux personnels soignants et aux aidants d être en relation sur une même plateforme afin de se coordonner pour le bien-être et la sécurité de leur parent ou patient. Les rendez-vous et les tâches liés à la santé du malade sont gérés au quotidien grâce à un ensemble de services (SMS de rappel, notification d urgence, services d appel automatisés pour rassurer la famille). Un espace est également dédié à des services de confort et de relation (partage de photos, blogs, calendrier ). 16

Patient-Centered Medical Home (PCMH) label de valorisation d un accompagnement spécifique des maladies chroniques Patient-Centered Medical Home (PCMH) est un label destiné au cabinet américain soutenant activement les patients pour qu ils se prennent en charge eux-mêmes (patient s self management). Dans ces structures, les patients sont suivis par un médecin personnel qui dirige une équipe en charge des soins, en collaboration avec les autres composantes du système (spécialités, hôpitaux, etc.) et l environnement du patient (famille, services publics ou privés locaux, etc.). CorBene télésurveillance médicale Le centre CorBene a mis en place un contrat de soins intégrés pour le suivi médical de patients atteints d insuffisance cardiaque chronique (ICC). Une télétransmission périodique (plus ou moins régulière selon la gravité de l ICC) des données du patient au médecin traitant et au spécialiste permet d adapter le traitement à l évolution de la maladie. Les médecins participant au programme sont incités par des rémunérations additionnelles de la Caisse d assurance maladie. Afridoctor a doctor in your pocket Créé par la société sud-africaine BlueWorld, Afridoctor se définit comme une clinique virtuelle. L offre consiste à réaliser un diagnostic rapide (48h) à partir de photos de symptômes envoyées par les patients puis analysées par une équipe de médecins. Le service comprend un accompagnement pour la recherche de symptômes et des conseils pour les premiers soins et propose une aide pour trouver un médecin dans les environs, lancer une alarme de détresse. My Health Avatar My Health Avatar est un projet d application qui permettra à tous les patients qui le souhaitent de pouvoir être représentés par un avatar 4D au sein d un environnement numérique et recevoir ainsi des conseils personnalisés sur leur pathologie. Les données seront collectées auprès des utilisateurs, libres de choisir quelles informations ils confieront à l appli. 17

L hôpital de demain, un centre de recours et d expertise ouvert sur la ville. Le système de santé actuel, dont nos établissements de soins sont des acteurs majeurs, se trouve confronté aux besoins nouveaux des patients et à l évolution des technologies. Face à une permanence de soins de ville insuffisante, l hôpital assure trop souvent les soins de premier recours. Outre l encombrement des urgences, cela implique une perte de qualité pour les patients et un surcoût pour le système de santé. L hôpital fait face, d une part, à une hospitalisation de plus en plus «technicisée» et courte, et d autre part à une demande croissante de prise en charge de patients chroniques ou souffrant de polypathologies. Il doit donc trouver sa place dans une nouvelle organisation des soins comme expert rayonnant sur son territoire, plateau technique et maillon d un parcours de soins*. Sa capacité d accueil «classique» est appelée à diminuer, pour faire place aux modes ambulatoires et à de nouvelles activités coordonnées en coopération avec les autres acteurs de santé du territoire. Cette évolution se traduit notamment par des organisations partagées et des mutualisations de ressources humaines et matérielles. 18

chiffres clés 19 % des possesseurs de smartphones ont au moins une application de santé et bien-être sur leur mobile, les plus populaires suivant l activité physique et la nutrition. (Pew Research Center, 2012) 30 % 94 % de la chirurgie est réalisée en ambulatoire aux USA, 85 % au Canada et 78 % au Danemark. (Cour des Comptes, 2013) 46 % de la chirurgie dans le secteur privé est représentée par la chirurgie ambulatoire*. (Cour des Comptes, 2013) des Français possèdent un dossier pharmaceutique. (CNOP, 2013) 37,7 % de l activité chirurgicale en France a été réalisée en ambulatoire en 2010 avec un objectif de 50 % pour 2016. (DGOS) 26,3 % de la chirurgie du secteur public est représentée par la chirurgie ambulatoire. (Cour des Comptes, 2013) 37 % seulement des Français sont satisfaits de la proximité des centres hospitaliers sur tout le territoire alors que les habitants des communes de 20 000 à 100 000 habitants sont nettement plus nombreux à être satisfaits de cette proximité. (BVA, 2012) 19

Les besoins de coopération entre les acteurs du système de soins impliquent de nouvelles organisations. Dans le cadre de parcours de soins*, les soins de proximité devront s appuyer sur des compétences de spécialistes hospitaliers ou libéraux. L hôpital doit également définir son positionnement dans la coordination de parcours particulièrement complexes liés aux besoins spécifiques de certaines malades chroniques. Des transferts de compétences et de responsabilité pourraient faire évoluer certaines professions médicales : les infirmiers deviendraient le premier maillon des soins de premier recours et des acteurs délégués pour le télésuivi. Les cadres de santé pourraient aussi occuper une fonction de «case management», à savoir la gestion médico-économique du parcours de soins prescrit par le médecin référent. Aux Etats-Unis, des «Accountable Care Organizations» se mettent en place pour gérer de nouvelles modalités de prise en charge organisationnelle et financière sur la base d un forfait de suivi intégré des patients, associé à une logique de paiement à la performance. Ce modèle est-il transposable en France et dans ce cas, qui le porterait? Les hôpitaux? Les assureurs? Les maisons de santé? D autres acteurs? De même, émergent de nouveaux métiers comme celui de «designer de services de télémédecine*». Ce dernier définit l organisation de services de télémédecine, structure la plateforme technique et intervient sur l organisation des ressources humaines (recrutement de ressources médicales notamment). Ce nouveau métier pourrait-il s implanter en France et couvrir un champ d action allant au-delà de la téléradiologie et de la télésurveillance médicale? La chirurgie ambulatoire implique un accompagnement du patient avant et après l intervention. Raccourcir la durée de séjour et réduire les hospitalisations complètes est désormais une priorité du système de santé. Privilégier la chirurgie ambulatoire* permet d éviter les coûts et les risques liés à une hospitalisation complète. Néanmoins, elle implique une réorganisation au sein de l établissement pour assurer une bonne sécurisation du parcours du patient : en amont pour une bonne gestion des personnes à risque, puis lors des 24 heures suivant l intervention. Elle nécessite de fluidifier l articulation entre la ville et l hôpital pour mieux encadrer le retour à domicile du patient. Des outils de coordination et de collaboration émergent ou sont déjà expérimentés sur le terrain : DMP* (Dossier Médical Personnel), rappel du lendemain, information sans délai du médecin traitant Quels modes d organisation et services e-santé* permettraient d éviter des décompensations ou des inquiétudes, sources de ré-hospitalisations ou de consultations aux urgences? 20

Une meilleure gestion des flux d information et une organisation optimisée pour inscrire les acteurs dans un réseau efficace. La recherche d efficience incite à optimiser les flux à chaque étape du processus de soins, qu il soit fait à l hôpital ou en ville. Il s agit de limiter les «zones de gaspillage» au profit des temps «à valeur ajoutée» (information du patient par exemple). Le partage d information et de données médicales réduit les examens redondants, aide à la mutualisation des expertises pointues et sécurise la sortie d hospitalisation complète ou ambulatoire. L hôpital numérique devient une réalité : dossier patient et imagerie médicale partagés sont des pratiques désormais bien ancrées. De même, la télé-expertise, la téléconsultation (AVC, insuffisance rénale, dermatologie, psychiatrie) et la télésurveillance en post-hospitalisation sont appelées à se développer. Pour garantir l efficacité de ces dispositifs, se pose la question de la standardisation des outils et des process. Ces facteurs replaceront-ils l hôpital, non plus au centre du système mais au cœur d un réseau? Quels moyens et quelle organisation mettre en place pour partager l information entre la ville et l hôpital? Pour une parfaite insertion des technologies dans les pratiques médicales, les hôpitaux devront-ils renforcer leurs ressources dédiées à la gestion des systèmes d informations et à l accompagnement au changement sans lequel ces projets ne peuvent se mettre en place dans de bonnes conditions?

inspirations Retail Clinics standardisation de l offre de soins Créées dans les années 2000 aux Etats-Unis, les Retail Clinics (ou Convenient Care Clinics) sont aujourd hui au nombre de 1 200 et pourraient atteindre le chiffre de 3 200 en 2014. Ces dispensaires privés, tenus par des infirmiers qualifiés, proposent un accès simplifié à un premier niveau de soins : horaires élargis, implantation dans des lieux fréquentés (galeries marchandes), prestations standardisées à moindre coût. 90 % des recours concernent des motifs de gravité mineure (maux de gorge, toux, vaccinations, etc.). CHARES en Andalousie - centres hospitaliers de haute résolution Dans la province autonome d Andalousie en Espagne, 17 nouveaux «CHARES» (Centros Hospitalarios de Alta Resolucion) sont en construction. Ces nouveaux hôpitaux, de petite taille, ont été conçus autour des principes d accessibilité, de rapidité, d efficacité, et de numérisation des informations médicales. Les CHARES proposent une alternative innovante aux hôpitaux de court séjour traditionnels, des délais d attente réduits et une logistique destinée à améliorer les consultations externes et les procédures de diagnostic. PRADO de la CNAMTS accompagner le retour à domicile A l initiative de l Assurance Maladie, le PRADO (Programme d Accompagnement du Retour à Domicile après hospitalisation) vise à fluidifier les relations ville-hôpital grâce à un accompagnement adapté et fournir les conditions optimales au patient au moment de son retour à domicile. Service en phase d expérimentation, il concerne les accouchements (visites de sages-femmes pendant 12 jours), les interventions orthopédiques (rééducation en ville et non en Soins de Suite et Rééducation) et les opérations liées aux problèmes d insuffisance cardiaque. Almere une offre centrée sur les soins primaires En 1979, lors de la création la ville d Almere (Pays-Bas), un nouveau modèle d organisation des soins reposant quasi exclusivement sur les soins primaires est expérimenté. L offre hospitalière est réduite à l essentiel : des centres de santé intégrés délivrent les soins grâce à une équipe pluri-professionnelle. Les médecins assurent un service d urgence, l ensemble de la petite chirurgie, la pédiatrie et une grande part de l ophtalmologie.