PRÉFET DE L ORNE CONFERENCE DE PRESSE ORDRE PUBLIC BILAN 2013



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PRÉFET DE L ORNE CONFERENCE DE PRESSE ORDRE PUBLIC BILAN 2013 Vendredi 24 janvier 2014 1

A BILAN 2013 Le bilan 2013 est, dans son ensemble, positif, si l on excepte la problématique des cambriolages. Cette forme de délinquance est une réalité et difficile à combattre dans un département comme l Orne caractérisé par un habitat diffus, un réseau secondaire dense et une absence de culture de la vigilance au sein de la population. 1 - ATTEINTES VOLONTAIRES À L INTÉGRITÉ PHYSIQUE (AVIP) Après une augmentation de plus de 10 % en 2012, cette catégorie de faits a diminué de 1,23 % en 2013, avec 1445 faits contre 1463 (même tendance dans les deux zones de compétence : - 1,88 % en zone police ; -0,65 % en zone gendarmerie) ; ce qui place le département de l Orne au 62 ème rang des départements français (55 ème rang en 2012). On observe une stabilité des deux sous-catégories suivantes : violences physiques non crapuleuses (877 faits contre 869 en 2012). Ces faits représentent 60 % des AVIP. Violences sexuelles (150 faits contre 151 en 2012). Les tendances sont très inégales selon la nature des faits. Les viols ont progressé de près de 50 % (61 faits contre 41 en 2012) Les violences crapuleuses ont, quant à elles, diminué de 17,36 % (100 faits contre 121 en 2012). Elles représentent à peine 7 % des AVIP. Les conflits dans le cercle familial, nouvel indicateur dans l analyse de la délinquance, progressent de près de 10 % (189 faits contre 172 en 2012). Il s agit de délits liés à la garde de mineurs ou au non versements de pension alimentaire. Forte progression en zone gendarmerie (+ 27,48 %) avec 167 faits, soit plus de 88 % des infractions constatées au niveau départemental. b Orientations - Actions actions d information en partenariat avec les établissements scolaires actions avec les partenaires sociaux et institutionnels (travailleurs sociaux, médiateurs, services du conseil général, ASE ) importance de l accueil et prise en charge des victimes (sous un angle social et pénal) traitement systématique par les forces de l ordre de tout renseignement et signalement relatif à des mineurs «en danger» 2

2 ATTEINTES AUX BIENS (AAB) Les atteintes aux biens ont diminué de 3,74 %, avec 5578 faits contre 5795 en 2012 (- 14,90 % en zone police ; + 6,20 % en zone gendarmerie). Les vols sans violence (cambriolages, automobiles/2 roues, vols à la tire, vols à l étalage) qui représentent 76,6 % des AAB, baissent légèrement ( 0,88 %, 4271 faits contre 4309 en 2012). Les cambriolages ont augmenté de + 4,55 % (1194 faits contre 1142 en 2012) et touchent en priorité les résidences principales (467 faits). Ces cambriolages, commis souvent sous la forme de raids, sont réalisés selon un même mode opératoire. Intrusion par une porte arrière (parfois non fermée), fouille rapide des pièces, recherche de bijoux et de numéraires. La commission des faits intervient plutôt en fin de journée à la tombée de la nuit. Mais ce sont les cambriolages de résidences secondaires qui ont le plus fortement progressé avec + 72,65 % (202 faits). La situation géographique de l Orne, limitrophe avec 6 départements et sa relative proximité avec la région parisienne peuvent expliquer l importance de ce phénomène. En zone police, la seule augmentation concerne les «autres lieux», tels que les abris de jardin. Y sont dérobés des matériels de jardinage ou de bricolage. Trois caractéristiques définissent le département et tendent à le rendre vulnérable en matière de cambriolages : - situation géographique avec 6 départements limitrophes et de nombreux axes transversaux qui facilitent les raids - surveillance malaisée en raison d un habitat très diffus et d un réseau routier secondaire très dense - absence de culture de la prévention Les vols liés à l automobile et aux deux roues à moteur sont stables (1234 faits contre 1244 en 2012), mais ont progressé de + 8,33 % en zone gendarmerie avec 819 faits constatés en 2013. Les vols à la roulotte et les vols d accessoires sur véhicules, qui représentent 72 % de ces vols liés à l automobile, ont progressé de + 5 %. Nombre de personnes laissent encore, bien en vue dans l habitacle, sacs ou téléphones, et parfois sans avoir verrouillé le véhicule. La diminution des vols simples au préjudice des particuliers (vols à la tire), constatée en 2012, est confirmée en 2013 avec 6,78 %. Ces faits représentent 22 % des AAB. b Orientations actions systématiser le recours à la Police technique et scientifique (PTS) et développer, en complément, la collecte de renseignements maintenir la cellule anti-cambriolage active renforcer les moyens humains consacrés aux investigations et aux opérations de police judiciaire créer des unités spécialisées d appui judiciaire pour accroître la capacité d analyse et d investigation 3

renforcer l implication de la population, des commerçants et des élus dans la lutte contre les cambriolages : - dispositif d alerte SMS en lien avec les chambres consulaires - améliorer la prévention de proximité (rôle essentiel des référents sûreté) - recueillir des renseignements permettant des interventions rapides (appels au 17 police secours/112) - encourager les élus et la population locale à communiquer des informations afin de faciliter le travail d enquête (développer quelques expériences de dispositifs de type «voisins vigilants») - développer la défense passive (vidéo-protection, alarmes ) développer les actions de communication en terme de prévention - distribution de flyers auprès des cibles vulnérables (commerçants, seniors) - communication dans les médias pour la diffusion de messages de prévention 3 ESCROQUERIES ET INFRACTIONS ÉCONOMIQUES ET FINANCIÈRES (EIEF) Les faits ont augmenté de + 9,54 % (1286 faits contre 1174 en 2012). Le département de l Orne se situe au 53 ème rang national. Les falsifications (chèques/cartes bancaires), escroqueries/abus de confiance et infractions à la législation sur les chèques ont toutes augmenté et représentent plus de 90 % des IEF. b Orientations - actions actions de prévention sur la cybercriminalité - action de prévention et de communication sur l utilisation des réseaux (faux adressages, paiements détournés ). - actions de prévention au profit des mineurs concernant l usage des réseaux sociaux. 4 ACTIVITÉ DES SERVICES - IRAS a - Taux d élucidation Atteintes volontaires à l intégrité physique Le taux d élucidation augmente de 6 points (80,35 %). Les faits sont commis en grande majorité dans la sphère familiale et sont donc facilement identifiables. - Les violences physiques non crapuleuses enregistrent un taux d élucidation de 81,64 %. - S agissant des violences physiques crapuleuses, le taux d élucidation gagne plus de trois points pour s établir à 24 %. - Les violences sexuelles, lesquelles pour la plupart ont lieu dans le cercle familial ou proche, ont un taux d élucidation de 100 % (+ 27 points par rapport à 2012). Atteintes aux biens Le taux d élucidation des AAB est stable avec 19,54 %, contre 19,07 % en 2012. 4

Le taux de résolution de cette catégorie de faits connaît dans le temps un tassement dû à une professionnalisation des auteurs ou à une vigilance plus grande de leur part. Le travail de la PTS est de plus en plus déterminant. b - Infractions révélées par l activité des services L activité des forces de l ordre, s agissant des trafics et revente de stupéfiants est stable avec 71 faits contre 73 en 2012. Les faits révélés par l activité des forces de l ordre concernant les usages de stupéfiants (représentent 82 % des ILS) ont progressé de 4,43 %. Augmentation identique à celle constatée en 2012 (+ 4,64 %). Les infractions à la législation du travail ont progressé de + 33,33 % (48 faits contre 36 en 2012), et notamment en zone gendarmerie avec 40 faits. C ORIENTATIONS 2014 Le plan départemental de prévention de la délinquance 2013-2017 a été présenté hier aux membres du conseil départemental de prévention de la délinquance. Les trois priorités de ce plan : - actions à l intention des jeunes exposés à la délinquance (repérage, suivi et accompagnement individualisé des jeunes inscrits dans la trajectoire de la délinquance) - améliorer la prévention des violences faites aux femmes, des violences intra-familiales, et l aide aux victimes (améliorer le premier accueil, accompagnement renforcé et ciblé, prévention de la récidive) - améliorer la tranquillité publique (assurer une présence humaine dans les zones les plus exposées, accroître et améliorer l utilisation des moyens techniques dédiés à la prévention) lutte contre le cambriolage Par ailleurs, la lutte contre les cambriolages est une des priorités du gouvernement. Le plan national lancé en septembre 2013 par le ministre de l intérieur a été décliné au plan départemental en fin d année et définit les actions de prévention et opérationnelles. - développer le recours systématique à la PTS - susciter la vigilance des élus, de la population et des commerçants (référents sûreté, campagnes de communication guides, flyers) sur la veille et la transmission de renseignements - développer la défense passive lutte contre la cybercriminalité - renforcer l arsenal juridique - le ministère de l intérieur élabore un plan d action. Ce plan sera finalisé, dans le courant de ce trimestre, en lien étroit avec la réflexion que mène le ministère de la justice sur cette question 5