Le bilan comptable donne

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Transcription:

Décembre 2009 - N 54 Réseau d information comptable agricole Le patrimoine de l'exploitation agricole RICA : 1997-2007 Le bilan comptable donne une image précise de la situation financière de l entreprise. Son augmentation en valeur de 1997 à 2007 est supérieure à 20%. L analyse de cette évolution nous permet de voir comment la structure de l exploitation agricole s est adaptée aux exigences économiques : le matériel et les constructions s étoffent, augmentant le recours à l emprunt. Parallèlement, les prélèvements privés apparaissent comme une variable d ajustement et diminuent de 22 à 19 k. Enfin, avec un recul de 15 %, le résultat 2007 pour les exploitations du réseau est le témoin, en zone d élevage, des difficultés rencontrées. Sylvie Trarieux La situation patrimoniale de l'entreprise agricole limousine évolue. Le bilan comptable, reflet de cette situation à un moment donné, nous permet d'en constater les principales modifications. Les moyens possédés par l'exploitation (l'actif) et les ressources mobilisées pour financer ces moyens (le passif) ont connu de profonds changements de leurs constituants sur la dernière décennie. Evolution du bilan comptable entre 1997 et 2007 (en euro courant) ACTIF PASSIF 1997 2007 1997 2007 Terrains et Capital individuel 59 61 aménagements initial 170 187 Constructions 22 40 Variation du capital initial 46 51 Matériel et outillage 41 60 Apports et prélèvements -22-19 Animaux reproducteurs 91 100 Résultat de l'exercice 27 27 Autres immobilisations 7 8 Autres 5 18 Total actif immobilisé 221 269 Total capitaux propres 226 264 Stocks et en cours 37 50 Emprunt LMT 46 67 Réalisables et disponible Plus 20% pour l'actif 28 34 Dettes court terme 14 23 Total actif circulant 65 84 Total dettes 60 90 TOTAL ACTIF 286 354 TOTAL PASSIF 286 354 De 1997 à 2007, le total de l'actif des exploitations professionnelles passe en moyenne de 286 k à 354 k, soit une augmentation de plus de 20 % sur la décennie. Sur cet ensemble de moyens employés par l'entreprise pour produire, la part essentielle est représentée par les immobilisations. Elles se répartissent entre : les animaux reproducteurs, les terrains et leurs aménagements, le matériel, les constructions et les installations techniques. Les immobilisations financières et les immobilisations incorporelles les complètent. Ces dernières, d'un montant réduit, comprennent notamment les

droits à paiement unique (DPU) dont l'exploitant est propriétaire, introduits au bilan en 2006 pour la valeur unitaire d'un euro. En Limousin, en 2007, les immobilisations représentent 76 % de l'actif contre seulement 66 % en France. De façon générale, une exploitation à orientation d'élevage présente un actif immobilisé plus lourd que la moyenne des autres orientations. Les investissements en bâtiment et matériel y sont élevés et la valeur du cheptel reproducteur est incluse dans ces immobilisations. De plus, le Limousin, berceau de la race, donne à ce cheptel une valeur encore accrue. L'actif circulant se répartit entre les stocks et les en-cours d'une part, le réalisable et le disponible d'autre part. Les stocks et en cours, en Limousin, sont une fois encore fortement marqués par la présence d'animaux. Plus le cycle de production est long, plus les encours sont élevés. Ainsi, pour un engraisseur, la valeur de «stocks et en cours» est plus importante que pour un producteur de broutards. La proportion du montant des animaux circulants sur ce poste du bilan varie peu : de 57 % en 1997, elle passe à 56 % en 2007. En revanche leur montant passe de 21 k à 28 k. Cette augmentation est essentiellement liée à l'évolution de la taille des cheptels. Le réalisable et le disponible sont moins dépendants de l'orientation technique de l'exploitation, ils expriment le montant de l'avoir bancaire et des créances pour lesquelles l'exploitant attend le recouvrement. L'actif immobilisé est passé de 221 k à 269 k en dix ans, il est en 2007 largement supérieur à la moyenne française qui est de 226 k. L'évolution globale de ce montant s'accompagne d'une progression distincte de chacun des éléments de l'actif. Le cheptel reproducteur augmente en nombre autant qu'en valeur, avec des montants respectifs à 91 k et 100 k, proche de la moyenne nationale des producteurs de bovins viande à 98 k. Cependant, sa part diminue de 32 % en 1997 à 28 % en 2007. En Limousin, l'augmentation conjointe des surfaces et du cheptel permet la stabilité du chargement moyen autour de 1,16 ugb/ha. Sur la période étudiée, la part du foncier passe de 21 % à 17 %. La diminution de ces chiffres témoigne d'une part du développement du fermage, lié à l'agrandissement des exploitations ; d'autre part, du développement des formes sociétaires pour lesquelles, dans la majorité des cas, les terres ne sont pas inscrites au bilan. En effet, seule la valeur des terres dont l'exploitant individuel est le propriétaire apparaît au bilan. Quant aux formes sociétaires, les terrains dont un associé est propriétaire sont considérés comme faisant partie de son patrimoine privé et ainsi, n'apparaissent pas au bilan. Or, les formes sociétaires continuent leur progression : en 2007, les GAEC représentaient 16 % des Principales composantes de l actif des exploitations Forte progression du matériel et des constructions Réalisables et disponible Stocks et en cours 13 % 10 % Terrains et aménagements 21 % Stocks et en cours 14 % Réalisables et disponible Constructions 2 % Autres immobilisations 8 % Autres 3 % immobilisations Animaux Animaux reproducteurs 14% reproducteurs 32% Matériel et outillage 28 % 1997 2007 En ha et UGB 110 100 90 80 70 10 % 17 % 17 % Terrains et aménagements 11 % Constructions Matériel et outillage exploitations professionnelles du Limousin contre 11 % en 2000. Les constructions et le matériel présentent une évolution similaire sur 10 ans, respectivement de 8 à 11 % et de 14 à 17 % avec, cependant, des montants beaucoup plus importants pour le matériel. Historiquement, le Limousin est une région d'élevage aux structures modestes. Des bâtiments souvent anciens et peu fonctionnels ont dû être aménagés ou remplacés UGB et SAU progressent conjointement UGB S A U 60 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

à la faveur de mesures d'aide aux investissements en bâtiment (avant 2005 : modernisation des exploitations ; après 2005 : Plan de Modernisation des Bâtiments d'elevage - PMBE). De surcroît, l'évolution des surfaces contraint l'éleveur à améliorer sa productivité en se dotant de matériels qui se perfectionnent sans cesse incitant à un renouvellement régulier : le poste matériel passe ainsi de 41 k à 60 k. Au cours de la décennie, les capitaux propres n'ont cessé d'augmenter passant de 226 k à 264 k alors que leur proportion diminue légèrement passant de 79 % du passif en 1997 à 75 % en 2007. Jusqu'en 2004, le montant des capitaux propres couvrait celui des immobilisations. en k 280 270 260 250 Depuis 2004, l écart s inverse L'orientation bovin d'élevage fait partie de celle où les capitaux propres peinent à couvrir les immobilisations : elle nécessite des investissements lourds, certes moins élevés que pour des élevages de porcs où de volaille où les capitaux propres sont bien au-dessous de la Le passif : Face aux moyens de production, quelles ressources sont mobilisées? Le passif affiche les ressources permettant la mise en œuvre des moyens décrits plus haut. Il est constitué, d'une part, des capitaux propres et d'autre part des dettes. Plus la part des capitaux propres est importante, plus l'entreprise est financièrement solide, l'endettement reflétant les besoins de partenariats extérieurs (banques et fournisseurs). 60 Constructions et matériel mobilisent des ressources importantes... en k constructions 240 230 220 210 Total capitaux propres 200 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Depuis, la situation s'inverse : cela signifie qu'en cas de liquidation, la vente immédiate des immobilisations servirait en premier lieu à rembourser le montant des emprunts contractés pour leur acquisition, amputant la valeur du patrimoine. En 2007, la différence capitaux propres immobilisations est de 5 k, elle est financée par un endettement long terme garantissant la stabilité. Total actif immobilisé valeur des immobilisations, mais plus importants qu en viticulture où la valeur des capitaux propres couvre largement les immobilisations. Les investissements s étoffent L'investissement nécessaire pour l'acquisition et le renouvellement des immobilisations se situe à 23 k sur 2007, le niveau national étant de 25 k. En 1997, en Limousin l'investissement total était de 19 k. 50 40 30 20 matériel L investissement : disparité selon la production Investissement total (K ) France entière Limousin Bovins viande 21 24 10 Ovins, caprins 18 14 0 1990 1997 2007

L investissement moyen 2007 en K France entière Limousin Investissement total (achat - cession) 25 23.1 Investissement total - Matériel 13.9 12.9 Investissement total - Foncier 1.1 1.82 Investissement total - Constructions 6.9 4.3 Globalement, les exploitations limousines investissent légèrement moins que celles de la France entière. Pourtant, à orientation similaire, les éleveurs de bovins viande régionaux présentent un total d'investissement supérieur à la moyenne française tandis que le système ovin lui, se situe au-dessous du niveau national. Par ailleurs, il est intéressant de constater que le montant de l'investissement en matériel en 2007 (à 13 k ) atteint 55 % du montant total des investissements alors que la proportion du matériel sur le total de l'actif est de 17 % (à 60 k ). Le montant de l'amortissement matériel est en revanche très élevé. Sa dépréciation rapide résulte pour une part importante des évolutions techniques : gros consommateur de ressources, il a aussi généralement une durée d'utilisation dans l'entreprise beaucoup plus courte que sa durée de vie. Ainsi, les cessions de matériel prennent progressivement du poids à plus de 4 k en 2007. Pour une main d'œuvre quasiconstante, la rémunération diminue de 6 %. On note cependant une forte hétérogénéité entre orientations. Ainsi, en 2007, le RCAI des éleveurs de bovins viande est de 19 k / Utans tandis que celui des éleveurs d'ovins qui connaissent des années difficiles est de 13 k /Utans. Les prélèvements privés pour les besoins de l'exploitant et de sa famille présentent une tendance similaire. Conserver un rythme de production constant malgré les aléas de ces dernières années semble faire du poste prélèvements privés la variable d'ajustement. Les résultats RICA 2007 : La FCO rend les marchés fébriles La hausse des résultats des exploitations professionnelles en France est de 27 % en 2007 (échantillon constant, valeur courante). Mais, invariablement, de notables disparités entre orientations se traduisent En dix ans, quelques fluctuations mais peu d évolution des revenus et prélèvements 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 UTANS 1,41 1,39 1,36 1,36 1,33 1,38 1,36 1,38 1,35 1,34 1,36 RCAI/UTANS (en k ) Prélèvements privés (en k ) 18 19 18 20 18 23 20 21 19 20 17-22 -22-21 -21-25 -31-25 -28-23 -31-19 Les données fournies dans cet article sont des moyennes annuelles par exploitation. Sauf indications contraires, les montants sont exprimés en euros constants, tenant compte de l inflation Enfin, le résultat d'exercice et les apports et prélèvements privés viennent illustrer les gains de l outil de production via la rémunération des facteurs de production. Depuis 1997, le Résultat Courant Avant Impôt (RCAI) moyen par exploitation ne cesse d'osciller, ne résistant pas aux différents événements conjoncturels, météorologiques ou épidémiques. par des résultats en baisse pour le Limousin. Les grandes cultures tirent parti de la hausse exceptionnelle du prix du blé en dépit d une baisse de la production. Les producteurs de lait, grâce à une offre limitée, voient également les prix des produits laitiers industriels s envoler, la répercussion sur le prix du lait à la production intervenant au cours de l été 2007.

En revanche, la hausse du prix des céréales a des répercussions négatives sur le revenu des éleveurs : elle favorise l augmentation des charges déjà présente. Par ailleurs, la fièvre catarrhale ovine qui s étend au bassin allaitant fin juillet 2007, a également un impact négatif sur les prix et donc sur les revenus. Le Résultat Courant Avant Impôts (RCAI) s établit en Limousin à 22 820 en recul de 15 %. Toutefois, le recul est beaucoup moins marqué en production bovine qu en production ovine. En 2007, face à la crise ovine existante, la précieuse remontée des cours en septembre n a pas suffit à redorer la toison du bassin allaitant Limousin. Le cumul de difficultés pour le secteur bovin en 2007 entraîne également une baisse de résultat. En premier lieu, la production de l exercice ne progresse pas par rapport à 2006. La fin d année avec les marchés italiens fermés pour le broutard a rendu les ventes difficiles et a incité les producteurs à différer cellesci dans la mesure du possible. Sur cette production affaiblie viennent se soustraire les charges qui, dans leur ensemble, augmentent. Les charges d approvisionnement (engrais, phytosanitaires, aliments) pour ce secteur sont de 5 % plus élevées qu en 2006. Ces charges subissent l augmentation des matières premières et notamment celle des céréales pour l aliment. 2006 881 Tarif moyen du broutard 2007 828 Le blocage des importations du Royaume Uni en raison des restrictions de mouvements d animaux, boostent les ventes et les abattages. Les cours remontent en septembre, l agneau de boucherie U couvert se négocie à 6,11 le kg, poussés artificiellement par la fièvre aphteuse. Pourtant, cela ne suffit pas à compenser la hausse des charges et la baisse des cours de juillet (moins de 5 le kg pour un agneau U couvert). Le Limousin qui jusque là présentait des résultats ovins supérieurs à ceux du niveau national, peine depuis 2005 à maintenir cette tendance. De surcroît, des cours très médiocres ont contribué à accentuer la baisse de résultat dans une région majoritairement productrice de broutards. Le cours des jeunes bovins limousins à engraisser en catégorie U perd 11,3 %. Ainsi, pour l orientation bovin viande en Limousin, le RCAI 2007 est de 24 000. Il reste nettement supérieur à la moyenne française pour la même orientation soit 20 233. Le RCAI en Limousin, région très spécialisée, se détache de la France par rapport à 2006 et semble donc mieux gérer la crise. évolution du revenu entre 1997 et 2007 (millier ) Elevages ovins Elevages bovins viande 2006 2007 2006 2007 France 20,8 19,4 28,1 20,2 Limousin 20,8 17,6 28,3 24,0

Résultats 2007 pour quelques systèmes de production (moyennes par exploitation) LIMOUSIN ANNEE 2007 Bovins viandes Ovinscaprins Bovins lait toutes exploit France toutes exploit Nombre d'exploitations dans l'échantillon 140 30 17 224 7 377 Nombre d'exploitations représentées 6 677 1 087 459 9 400 326 008 CARACTERISTIQUES PHYSIQUES Surface Agricole utilisée (ha) 95 83 71 90 80 dont surface en fermage 54 43 40 52 64 Effectif animaux (UGB) 105 102 84 105 72 Nombre d'uta 1,4 1,4 1,7 1,5 2,0 dont UTA non salarié 1,3 1,4 1,7 1,4 1,4 FINANCEMENT ET ELEMENTS DE BILAN (milliers d'euros) Fond de roulement net 71,3 45,7 46,2 63,7 94,4 Autofinancement 27,5 24,8 28,1 26,0 32,5 Actif immobilisé 281,6 196,1 239,1 269,0 226,5 dont capital d'exploitation 213,7 133,3 177,4 205,8 172,3 Actif circulant 89,0 57,8 63,9 83,9 135,5 dont stocks 55,0 33,0 30,8 50,3 82,3 Capitaux propres 289,1 178,9 222,1 264,1 230,8 Endettement total 81,9 75,1 81,2 89,4 132,3 SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION (milliers d'euros) Production de l'exercice 69,2 60,0 106,2 78,5 153,6 + Rabais remises ristournes 0,0 0,0 0,0 0,0 0,3 - Charges d'approvisionnement 27,9 27,2 38,6 31,0 50,8 - Autres achats et charges externes 25,1 21,9 30,1 26,9 38,7 = Valeur ajoutée hors fermage 16,2 10,8 37,5 20,6 64,4 + Remboursement forfaitaire TVA 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 + Subventions et indemnités d'assurance 37,7 30,4 23,0 35,2 30,6 - Loyers et fermages 4,9 3,4 5,0 5,0 10,5 - Impôts et taxes 1,1 1,2 1,4 1,2 1,9 - Charges de personnel 1,1 1,1 0,7 2,7 11,0 = Excédent Brut d'exploitation (EBE) 46,9 35,6 53,4 46,9 71,6 + Transferts de charges et autres produits 0,1 0,0 0,0 0,0 0,4 - Dotation aux amortissem. 20,7 15,5 20,3 21,6 26,0 = Résultat d'exploitation 26,2 20,1 33,1 25,4 45,9 + Produits financiers 0,1 0,1 0,2 0,1 0,4 - Charges financières 2,4 2,6 2,6 2,7 4,5 = Résultat courant av. impôts (RCAI) 24,0 17,6 30,8 22,8 41,8 Rappel RCAI 2006 28,3 20,8 28,7 26,9 32,7 UGB : unité de gros bétail, 1 UGB équivaut à une vache laitière, une brebis mère à 0,18 UGB. UTANS : unité-travail-année des non salariés, 1 UTA équivaut à la quantité de travail agricole fournie par une personne occupée à plein temps pendant une année. Les salariés n entrent pas dans le calcul. Direction régionale de l alimentation, de l agriculture et de la forêt du Limousin Service de l information statistique, économique et territoriale Le Pastel - 22, rue des Pénitents Blancs 87039 LIMOGES Cedex Tél. : 05 55 12 92 30 Directeur de la publication : François Projetti Rédacteur en chef : Pascal Prévot Impression : Atelier graphique Dépôt légal : à parution ISSN : 1622-0676 Prix : 2,50 AGRESTE 2009