Étude d Accenture : Les analystes prévoient un profit plus élevé chez les assureurs malgré les conditions difficiles du marché L'analyse de l expansion des marchés émergeants, qu'elle soit de type organique ou fusion et acquisition, est perçue comme critique dans le conseil financier La volatilité des investissements, les nouvelles régulations et les catastrophes naturelles sont les principaux défis pour la branche Zurich, le 29 novembre 2012 Les analystes financiers prévoient un profit plus élevé chez les assureurs les plus performants malgré les conditions difficiles du marché profitant à ceux qui ont étendu leurs services sur les marchés émergeants. Tels sont les résultats qui ressortent d'une étude menée par Accenture, entreprise de services de conseil en management, en technologies et en externalisation. Lancée en collaboration avec le groupe de recherche institutionnel sur le marché de l investissement, l étude regroupe les réponses de 68 analystes travaillant pour des assurances majeures dans 16 pays différents. Le sondage abordait un grand nombre de sujets dont notamment les stratégies de profit et de croissance face à un marché des assurances qui redouble de défis. L étude révèle que les analystes financiers attendent des assureurs un conseil financier basé sur l évolution des actions des entreprises, le but étant d atteindre pour 2012 un rendement moyen des capitaux propres (RoE) de 14,9 % avant imposition, en comparaison aux 13,7 %de 2011. Les prévisions de rentabilité continueront à croître, la moitié des personnes interrogées attendant des assureurs spécialistes en conseils financiers une taxe préalable sur les RoE dans les trois ans. «En 2011, le rendement moyen des RoE des 20 assureurs principaux était en moyenne de 11,8%. Dans ce contexte, les attentes des analystes sont plus qu élevées» dit Thomas D. Meyer, directeur général d Accenture pour le secteur assurances dans les régions Europe, Afrique et Amérique latine. «L'ensemble de la branche est affectée par les conditions économiques difficiles et une politique de régulation toujours plus stricte, tandis que les assureurs de biens et responsabilité civile doivent lutter contre une incertitude plus élevée des dégâts dus aux catastrophes naturelles et les assureurs-vie 1
sont confrontés à des intérêts moins élevés et à une faible demande. Les assureurs devront donc convaincre la communauté d analystes qu'ils disposent de la bonne stratégie pour affronter ces défis tout en relevant la barre des exigences en matière de profit et de revenu, s ils désirent recevoir de meilleures évaluations.» Les analystes récompensent l'expansion sur les marchés émergeants Les analystes considèrent l'extension des affaires dans les marchés émergents comme un facteur décisif pour recevoir une meilleure évaluation. Toutes les activités de fusion et d acquisition entreprises par des assureurs nord-américains, européens et japonais dans le domaine des assurances de biens et de responsabilité civile sur les marchés tels que le Brésil, la Russie, l'inde, la Chine, le Mexique ou la Corée du Sud sont des facteurs décisifs pour l obtention de notations au-dessus de la moyenne. La majorité des analystes étudiant les assurances vie (88%) prévoit une croissance organique dans les trois années à venir. «Bien que les pays émergents peuvent jouer un rôle crucial dans la performance future des groupes mondiaux, ils ne sont en aucun cas une panacée», déclare Thomas D. Meyer. «De nombreux pays résistent à la pénétration de leur marché par des fournisseurs globaux. De plus, le manque d homogénéité des marchés émergeants, où les différences culturelles sont plus importantes qu en Europe, rend la tâche difficile aux assureurs qui tentent de mettre en place des économies d échelles au-delà des frontières. Dès lors, il est impératif de mettre en place un mode opératoire global adapté à une expansion profitable sur ces marchés à forte croissance. Cela permettra aux assureurs d'utiliser des stratégies de placement, des processus et des capacités qui ont fait leurs preuves tout en s adaptant de manière adéquate aux besoins locaux. La connaissance de la clientèle, les services et la gestion des risques facilitent la croissance et le profit Les analystes financiers participant à l étude listent à hauteur de 95% la «stratégie du prix» et à 94%, la «qualité du service» comme étant les critères ayant la plus grande valeur pour le secteur ces trois prochaines années. Ils devancent «l'analyse des données», cité par 86% des répondants. De plus, l étude révèle que deux tiers (67%) 2
des sondés considèrent les investissements dans les technologies de la gestion de risque comme étant critiques pour améliorer les performances. Selon Thomas D. Meyer, «pour pouvoir s'imposer dans un environnement de marché en pleine évolution et atteindre une croissance organique, une excellent qualité des données ainsi que des procédures d'analyse modernes et des modèles de prévision efficaces ont une valeur inestimable. Cela permet aux assureurs non seulement de comprendre leurs marchés et de les segmenter en conséquence mais aussi d'adapter leur modèle commercial en continu et de proposer un produit adéquat à un prix compétitif, fourni rapidement par le canal de distribution adapté.» «De plus, étant donné que l essence de l activité assurantielle est de gérer les risques que ce soient les risques contre lesquels ils assurent leurs clients ou les risques qu ils prennent en faisant des investissements financiers une croissance profitable peut être obtenue seulement avec des systèmes de gestion des risques très efficaces. En incluant la gestion des risques dans la stratégie d'entreprise et en l'implantant dans les processus commerciaux principaux, les assureurs peuvent mieux contrôler les performances opérationnelles, réduire les coûts ainsi que garantir une très grande qualité de service vis-à-vis de leurs clients. De ce point de vue, l'introduction d'un système de notification et d'une gestion des risques améliorés, dans le cadre de la directive Solvency II, peut constituer une occasion à saisir.» L'augmentation du nombre de catastrophes naturelles et de nouvelles régulations constitue un nouveau défi pour l assureur Les facteurs environnementaux, comme par exemple le nombre croissant de catastrophes naturelles, constituent, selon l'étude, le plus grand défi pour les assureurs de biens et responsabilité civile (58%). Au contraire, les nouvelles régulations (83%) comme la directive Solvency II ou la réforme Dodd-Frank sont perçues comme la première menace pour la croissance des assureurs vie. Toujours selon l étude, l incertitude du retour sur investissement financier constitue le deuxième plus grand défi pour l'ensemble de la branche, cité par 55% des assureurs de biens et responsabilité civile et 65% des assureurs-vie. Autres résultats de l'étude : 3
C'est en Asie Pacifique que les analystes voient le développement de la branche avec le plus d'optimisme : ils s attendent à ce que les assureurs auxquels ils recommandent d investir dans des actions d entreprises obtiennent une croissance moyenne du profit de 11 % pour cette année. Leurs collègues en Europe et en Amérique du Nord sont un peu plus réservés et pronostiquent une croissance de 6,7 et 6,1% respectivement. Ce sont les analystes européens qui sont les plus exigeants quant à la rentabilité: ils attendent des assureurs auxquels ils recommandent d investir dans des actions d entreprises obtiendront une croissance moyenne du profit de 16,4 % avant imposition. Leurs pendants d Amérique du Nord et en Asie- Pacifique attendent 12,1 et 13,8 % de retour sur investissement. Les analystes d'amérique du Nord favorisent la croissance organique dans les marchés matures (mentionné par 92% de ces répondants), devançant les fusions et acquisitions dans les marchés émergents (78%). Les analystes européens favorisent quant à eux clairement la croissance organique aussi bien sur les marchés émergents (81%) que sur les marchés matures (59%). D'une manière générale, 71% des analystes pensent que la volatilité des investissements et les nouvelles réformes et régulations (52%) constituent les plus grandes menaces pour les fournisseurs d Amérique du Nord. Pour les entreprises européennes, c'est la régulation (61%) qui vient en premier, suivie par la volatilité des investissements (57%). En Asie-Pacifique, la réglementation est considérée comme le plus grand sujet d inquiétude (92%), suivie par le ralentissement de la croissance dans les marchés principaux (67%) et la volatilité des investissements (50%). «Les attentes en matière de rentabilité et de croissance sont plus fortes qu auparavant si l on se réfère à une étude similaire effectuée par Accenture en 2008. Ces résultats sont particulièrement plus élevés que les résultats obtenus au cours de l'année dernière. Cela laisse supposer que les analystes des assurances attendent de la branche qu'elle affronte les défis qui lui font face d une façon déterminée», précise Thomas D. Meyer. 4
Méthodologie Pour son étude, Accenture a interrogé 68 analystes financiers dans le monde entier sur les compagnies d'assurance. Parmi les analystes, 38 étaient spécialistes en assurances biens et responsabilité civile, 25 en assurances-vie et 5 analystes étaient généralistes. Le sondage effectué par téléphone a été conçu en collaboration avec l'institutional Investor Market Research Group et différents analystes en assurance. À propos d'accenture : Accenture est une entreprise internationale de conseil en management, technologies et externalisation. Combinant son expérience, son expertise, ses capacités de recherche et d innovation, développées et mises en œuvre auprès des plus grandes organisations du monde sur l ensemble des métiers et secteurs d activités. Accenture aide ses clients - entreprises et administrations - à renforcer leur performance. Avec 257.000 employés intervenant dans plus de 120 pays, Accenture a généré un chiffre d'affaires de 27,9 milliards de dollars au cours de l'année fiscale clôturée le 31 août 2012. Site Internet: www.accenture.ch Pour de plus amples informations : Renata I. Cavegn Accenture AG Fraumünsterstrasse 16 CH-8001 Zurich Téléphone +41 44 219 50 97 Fax +41 44 219 88 89 renata.cavegn@accenture.com www.accenture.ch. Sina Pries Burson-Marsteller AG Grubenstrasse 40 CH-8045 Zurich Téléphone +41 44 455 84 00 Fax +41 44 455 84 01 sina.pries@bm.com www.burson-marsteller.ch 5