CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION mercredi 19 mars 2008 PUBLIQUE TERRITORIALE DU RHONE CONCOURS D'ADJOINT ADMINISTRATIF TERRITORIAL EPREUVE D'EXPLICATION DE TEXTE Durée : 1 h 30 / Coef : 3 UN NOUVEL ESPACE DE VIE Entre les deux recensements de 1990 et 1999, la population des couronnes périurbaines est passée de 6,9 à 9,3 millions de personnes, soit près de 16 % de la population métropolitaine contre 12 % en 1990. Pourtant, malgré le fort afflux démographique qu il enregistre, le périurbain s avère ambivalent et soulève les controverses. En effet, s il renvoie à un idéal-type de réussite sociale à travers le modèle du couple salarié avec deux enfants habitant une maison individuelle, l espace périurbain focalise également nombre de maux contemporains : étalement urbain incontrôlé, dégradation de l environnement, pollutions, congestion des axes de circulation De plus, derrière l image revendiquée d ascension sociale, se font jour d importantes inégalités. On observe ainsi une montée de la précarité de certaines populations et l apparition de poches de pauvreté dans des lotissements périphériques, les ménages les plus modestes y étant fragilisés par l endettement lié à l acquisition d une maison et par les dépenses de transport. Pour ces derniers, le rêve de la maison individuelle prend les formes d une HLM à l horizontale, caractérisée par le manque de mobilité, la perte de liens sociaux, voire l enfermement. Cependant, ces populations ne suscitent pas encore l attention publique, surtout tournée vers des espaces emblématiques comme les quartiers dits sensibles. Depuis près de vingtcinq ans, la politique de la ville, en s appuyant sur une base territoriale plutôt que sociale, a concentré les moyens de lutte contre l exclusion sur un certain nombre de quartiers d habitat social collectif, laissant de côté d autres formes de concentration spatiale de la pauvreté, plus silencieuses et sans doute moins exemplaires. Ainsi, il semblerait que ces espaces périurbains concentrent davantage de ménages qui, bien qu ils disposent de ressources précaires, ne bénéficient encore bien souvent que des allocations familiales comme seule aide sociale. De la même façon, les catégories territoriales, qui forment la géographie mentale des décideurs, aboutissent à créer une discontinuité dans l aire urbaine et génèrent des disparités sociales. Par exemple, la zone appelée «périmètre des transports urbains» est en général trop réduite pour que les résidants du périurbain puissent bénéficier des réductions accordées aux personnes en difficulté sociale. Cette logique d action pose un réel problème que la politique nationale de cohésion sociale devrait prendre en considération. Alors même que l accession à la propriété individuelle des ménages modestes a été largement encouragée par des outils financiers attractifs, il faut aujourd hui prendre la juste mesure des enjeux spécifiques à ces territoires laissés en creux par les dispositifs précédents. Ni ville ni campagne, les zones périurbaines ont besoin d être reconnues pour ce qu elles sont : un territoire de vie et d identités sociales à part entière. Car le phénomène général de vieillissement de la population s y fera sentir avec d autant plus d intensité qu il résultera d un effet générationnel des populations accédant à la propriété. La première «vague» des retraités actuels a bénéficié d un contexte économique favorable mais aujourd hui ceux-ci ont de plus en plus souvent la charge prolongée de leurs enfants qui sont en difficulté d intégration durable sur le marché de l emploi. En outre, les générations arrivant à la retraite dans les années à venir auront des revenus plus incertains. Mais quel que soit leur degré de précarité, les uns comme les autres vont voir leurs besoins en services augmenter avec l âge. Si les services à la personne sont présentés comme un formidable gisement d emplois, il n en demeure pas moins que leur mise en œuvre dans les zones périurbaines pose un double problème : celui de l éloignement et donc du coût, et celui de la plus faible densité ou diversité de l offre. Il en va de même pour les transports collectifs qui, confrontés à une demande accrue de la part de ces populations, se heurtent à la difficulté de mettre en place un réseau performant dans cet espace moins peuplé. D'après un article de Franck SCHERRER et Emmanuelle BONERANDI Sciences humaines - Hors-série n 50 1/2
UN NOUVEL ESPACE DE VIE TEXTE QUESTIONS SUR LE ORTHOGRAPHE 1 Le texte ci-dessous comporte de nombreuses erreurs d'orthographe. Vous devez le recopier en effectuant les corrections nécessaires : ( 4 points ) La crise qu ont connu les banlieues ces vingts dernières années n est qu une parmis celles qui se sont succédées au cours du XX e siècle et auquels les villes ont du faire face, notament la crise aigüe du logement, consécutive a celle de la guerre et de ces destructions, suivies de celle engeandrée par le choc pétrolier des années 1970 On est donc peut-être pas utopiste de considérer que les problèmes relativements inédits qu entraînent aujourd hui l essort périurbain constitue un nouveau défi que la ville ne serait manquée de relever. GRAMMAIRE 2 - Précisez la fonction des groupes de mots soulignés dans le texte. ( 2 points ) 3 - Indiquez le nombre, la nature et la fonction des propositions contenues dans la phrase : ( 3 points ) Ainsi, il semblerait que ces espaces périurbains concentrent davantage de ménages qui, bien qu ils disposent de ressources précaires, ne bénéficient encore bien souvent que des allocations familiales comme seule aide sociale. VOCABULAIRE 4 Expliquez le sens des expressions suivantes : ( 2 points ) couronnes périurbaines ( 1 er paragraphe ) une HLM à l horizontale ( 2 e paragraphe ) COMPREHENSION 5 L auteur déclare que «le périurbain s avère ambivalent» : après avoir précisé le sens de ce qualificatif, vous justifierez cette affirmation en expliquant ou illustrant les arguments exposés dans les deux premiers paragraphes du texte. ( 3 points ) 6 Sur quels constats l auteur se fonde-t-il pour estimer que «les zones périurbaines ont besoin d être reconnues»? Comment explique-t-il ce manque de reconnaissance institutionnelle? ( 3 points ) 7 Expliquez pourquoi, selon l auteur, le phénomène général de vieillissement de la population sera particulièrement sensible et problématique dans les zones périurbaines. ( 3 points ) 2/2
CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION mercredi 19 mars 2008 PUBLIQUE TERRITORIALE DU RHONE CONCOURS D ADJOINT ADMINISTRATIF TERRITORIAL EPREUVE DE TABLEAU NUMERIQUE Durée : 1 heure ; coefficient 3 Le parc d imprimantes de la Mairie de Vinde, se compose de 2 photocopieurs numériques, de 3 imprimantes laser en réseau et de 15 imprimantes laser personnelles. Les toners de ces imprimantes ont les caractéristiques suivantes : photocopieur numérique : prix unitaire 105 euros ; capacité : 15 000 pages. imprimante laser en réseau : prix unitaire 110 euros ; capacité : 12 000 pages. imprimante laser personnelle : prix unitaire 49 euros ; capacité : 3 000 pages. Le tirage moyen mensuel est de 13 000 pages pour chaque photocopieur numérique ; 7 000 pages pour chaque imprimante laser en réseau et de 1 050 pages pour chaque imprimante laser personnelle. Le papier utilisé est du 80g/m² au format A4 (21cm 29,7cm). Afin de réaliser une étude sur le coût des toners, vous établirez un tableau numérique faisant ressortir : pour chaque type d imprimante et pour le total : le nombre d imprimantes. le tirage mensuel moyen par imprimante. le tirage annuel total. le poids total de papier utilisé annuellement (en kg). la capacité du toner, son prix unitaire. le coût moyen par copie et le coût total annuel. la durée de vie moyenne d un toner en nombre de jours. Ce tableau fera ressortir pour chaque type d imprimante par rapport à l ensemble des imprimantes : la ventilation en pourcentage du nombre de copies réalisées annuellement. la ventilation en pourcentage du coût annuel. Les pourcentages seront arrondis au centième le plus proche et le coût moyen par copie au millième d euro. On considère en outre que : 1 année = 365 jours ; 1 mois = 30 jours BAREME : Organisation et présentation : 8 points - Calculs : 12 points.