Dossier d opportunité Dispatcheur Service Études et Statistiques
Table des matières Table des matières... 2 I. Introduction... 3 II. Les indicateurs... 4 A. Indicateurs sectoriels... 4 1. Structure du secteur... 4 2. Evolution du nombre d entreprises.... 5 3. Evolution du nombre de travailleurs... 6 4. Profil des travailleurs du secteur (sur base des informations du site IMT-B)... 7 5. L hinterland bruxellois... 8 6. Comparaison au niveau national... 9 7. Offre de formation hors BRUXELLES FORMATION et hors enseignement...11 8. Conclusion...12 B. Indicateurs du métier de dispatcheur...13 1. Définition et description du métier...13 2. Evolution des effectifs...13 3. Caractéristiques de l offre et de la demande d emploi...15 4. L'offre de formation hors BRUXELLES FORMATION et hors enseignement...19 5. Stagiaires sous contrat avec BRUXELLES FORMATION...19 III. Perspectives...20 A. Perspectives sectorielles...20 1. Transport intermodale...20 B. Perspectives métiers...20 1. Nouvelles technologies (ERP et Tracking & tracing)...20 IV. Etude de l opportunité du Dispatcheur...21 A. L opportunité par rapport à l offre de formation existante...21 1. Cohérence avec les politiques régionales...21 2. L'offre de formation...21 3. Concurrence ou complémentarité...21 4. Possibilité de filière...21 B. L opportunité par rapport à la demande de formation...22 1. Mesure de l'attractivité du métier...22 2. Mesure des viviers potentiels de recrutement...22 3. Mesure de la proximité...22 C. L opportunité par rapport à la demande économique...23 1. Entreprises actives dans le secteur...23 2. Le volume de l emploi dans le secteur...23 3. Entreprises actives dans le métier...23 4. Volume d emploi dans le métier...23 5. Perspectives...23 6. Les offres d emploi...24 7. Etat de la pénurie...24 D. Conclusion...25 Bibliographie...26-2/27 -
I. Introduction Le dossier d opportunité a pour objectif d aider à la prise de décision concernant l opportunité de mettre en place une nouvelle formation, de maintenir une formation existante ou de restructurer une offre de formation. Cette information peut être utile notamment en vue d une décision lors de la préparation des discussions budgétaires, du développement de produits modulaires ou lors de la préparation de notes au Comité de gestion. Un dossier d opportunité concerne un métier (ou un groupe de métiers proches) inscrit dans un secteur particulier. Il est réalisé sur base d une demande précise qui est discutée préalablement. Ce dossier concerne le métier de Dispatcheur à Bruxelles. L information présentée dans ce document concerne, sauf mention contraire, la Région bruxelloise et lorsque c est possible son hinterland brabançon. La question de départ est de savoir comment positionner l offre de formation de BRUXELLES FORMATION Logistique sur le métier de Dispatcheur. Afin de bien comprendre la situation actuelle de ce métier, nous proposerons une analyse en trois temps : Premièrement, nous relèverons les différents indicateurs. Une première partie sera alors consacrée aux indicateurs sectoriels et une seconde aux indicateurs métiers. Deuxièmement, nous nous attarderons sur les prévisions pour le secteur et les métiers. Troisièmement, une fois ce cadre posé, nous entrerons dans la question de l opportunité selon trois axes : un axe formation (formations existantes, concurrentes ), un axe demande sociale (analyse de la réserve de main d œuvre ) et un axe économique et ce, sur base des divers indicateurs présentés préalablement. Cette partie peut être consultée seule de manière indépendante pour une lecture rapide des résultats au Chapitre IV en page 21. - 3/27 -
II. Les indicateurs A. Indicateurs sectoriels Le métier de dispatcheur est couramment attaché au secteur «des transports et de la logistique». Celui-ci englobe les activités de transport de passagers et de marchandises par rail, par route, par eau ou par air. Il englobe donc le transport ferroviaire, le transport urbain ou suburbain de voyageurs (par exemple le métro), l'exploitation de taxis, le transport routier de marchandises, les transports aériens et maritimes. Y sont également inclues les activités d'acheminement de liquides ou d'autres substances par conduites. Les services auxiliaires et la logistique comprennent les activités de manutention et d'entreposage ainsi que l'entretien et l'exploitation des installations et des équipements de transport. Les agences de voyage et les services d'information touristique font également partie de ce secteur mais nous ne les traiterons pas spécifiquement dans ce dossier. 1. Structure du secteur Selon le site IMT-B, les transports, la logistique et les agences de voyage couvrent diverses activités, relevant tant du privé que du public. Les caractéristiques du secteur pouvant varier d un segment à l autre, les employés et les femmes sont majoritaires au sein des agences de voyage tandis que les transports et la logistique génèrent davantage d emplois ouvriers, fonctionnaires (poste, etc) et masculins. Le secteur, se distingue par ailleurs par une part élevée d emplois exercés par des personnes faiblement et moyennement qualifiées. En forte mutation depuis un certain temps, le secteur doit répondre à des exigences diverses. Au-delà de l introduction de nouvelles réglementations (notamment en matière de transports de marchandises dangereuses), le secteur se voit de plus en plus confier la soustraitance des tâches de transport, de stockage et de logistique, de la part d entreprises dont ce n est pas l activité principale. Cela induit des pressions sur le secteur, en particulier en matière de respect de délais dans un contexte où les routes sont fortement saturées. Face à cette situation, le transport intermodal (c est-à-dire l utilisation successive de plusieurs modes de transport) est l une des pistes envisagées pour répondre aux difficultés rencontrées. Le contexte de crise actuel a une incidence négative sur le secteur des transports (notamment de marchandises), qui est fortement ouvert à la concurrence internationale. On note une augmentation du nombre de faillites. La logistique semble actuellement être moins touchée par la crise malgré ses liens évidents avec l activité de transport. - 4/27 -
2. Evolution du nombre d entreprises. SECTIONS et DIVISIONS NACE-BEL (2008) REGION DE BRUXELLES-CAPITALE NOMBRE D'ÉTABLISSEMENTS 2007 2008 2009 Transport et entreposage 1.018 996 1.037 Total établissements à BXL 34.151 34.144 34.428 Tableau 1: Evolution du nombre d établissements (ONSS) Entre 2007 et 2009, le nombre d établissements a augmenté de 1,9% et ce, malgré une diminution de 2,2% entre 2007 et 2008. Cette tendance suit la tendance générale du nombre d établissements à Bruxelles même si l augmentation entre 2008 et 2009 du nombre d établissements est légèrement plus forte en Logistique 1,9% contre 0,8% pour l ensemble des établissements bruxellois. Bruxelles-Etablissements 1.100 1.000 900 800 2007 2008 2009 700 600 500 Transport et entreposage - 5/27 -
3. Evolution du nombre de travailleurs SECTIONS et DIVISIONS NACE-BEL REGION DE BRUXELLES- CAPITALE NOMBRE DE TRAVAILLEURS 2007 2008 2009 Transport et entreposage 30.026 29.448 27.851 Total travailleurs à Bruxelles 620.913 621.483 620.875 Tableau: Evolution travailleurs (ONSS) Le nombre de travailleurs dans le secteur est en baisse continue entre 2007 et 2009. Le secteur a perdu 7,2% de ses travailleurs sur cette période. La crise économique qui a frappé le secteur ainsi que la hausse du prix du pétrole peuvent certainement expliquer cette tendance à la baisse. Le nombre moyen de travailleurs par établissement est donc logiquement en baisse passant de 29,5 en 2007 à 26,9 en 2009. Sur la période étudiée, on constate donc une diminution moyenne de 2 à 3 travailleurs par établissement du secteur à Bruxelles. Bruxelles-Travailleurs 32.000 30.000 28.000 26.000 2007 2008 2009 24.000 22.000 20.000 Transport et entreposage - 6/27 -
SECTIONS et DIVISIONS NACE- BEL NOMBRE DE TRAVAILLEURS (résidant à Bruxelles) 2007 2008 2009 2010 Transport et entreposage 14.321 14.469 13.936 14.130 Total travailleurs bruxellois 255.974 260.448 259.779 265.462 ratio 5,59 5,56 5,36 5,32 Tableau: Travailleurs résidant à Bruxelles (ONSS) Au niveau des travailleurs résidant à Bruxelles, on constate également une tendance à la baisse entre 2007 et 2009 (- 2,7%) mais on constate qu entre 2009 et 2010, cette tendance s inverse avec une augmentation de 1,4%. La part des travailleurs résidant à Bruxelles et exerçant un emploi dans le secteur du transport et de l entreposage reste assez stable (même si en légère baisse - 0,3 point) entre 2007 et 2009 oscillant entre 5,6% et 5,3%. Travailleurs résidant à Bruxelles 15.000 14.500 14.000 13.500 13.000 12.500 12.000 2007 2008 2009 2010 11.500 11.000 10.500 10.000 Transport et entreposage 4. Profil des travailleurs du secteur (sur base des informations du site IMT-B) Au niveau de la Belgique, les ouvriers représentent environ la moitié de l effectif salarié au sein du secteur des transports, de la logistique et des agences de voyage. Par contre, au niveau bruxellois, cette proportion est moindre (38,6%), et ce, au profit des fonctionnaires (34,4%). Quant aux employés, ils représentent 27,1%. Les employés sont particulièrement nombreux dans les agences de voyage (95,7%). Par contre, dans la logistique et le transport de personnes et de marchandises, qui génèrent davantage de tâches physiques et manutentionnaires, les ouvriers sont mieux représentés (respectivement 51,2% et 43,3%). C est au sein de ce dernier segment (à savoir le transport de personnes et de marchandises) que se trouve la majeure part des fonctionnaires du - 7/27 -
secteur (39,2% de l emploi salarié du segment) ; cette proportion est sans doute due à la présence dans ce secteur des travailleurs de la poste et des transports publics. Les transports, la logistique sont largement dominés par l emploi masculin en Belgique. Cette caractéristique se retrouve au niveau des trois régions et en particulier, à Bruxelles où la part d hommes est de 79,8% dans le secteur. Cette proportion est largement supérieure à celle qui prévaut sur l ensemble de la Région bruxelloise (52,2% d hommes). Toutefois, les hommes sont majoritaires dans le transport et la logistique, réputés comme offrant davantage de fonctions représentées comme «masculines». Ainsi, dans le transport de personnes et de marchandises, leur proportion atteint 85,5%. Par contre, les agences de voyages se distinguent par un emploi féminin dominant (68,4%), en raison notamment du caractère plus administratif du travail exercé dans ce segment. 5. L hinterland bruxellois REGION HINTERLAND SECTIONS et DIVISIONS NACE-BEL NOMBRE D ETABLISSEMENTS 2007 2008 2009 Brabant flamand 1135 1161 1126 Brabant wallon 264 272 259 Total 1.399 1.433 1.385 Tableau: Etablissements hinterland (ONSS) Hinterland-Etablissements 1200 1000 800 600 2007 2008 2009 400 200 0 Brabant flamand Brabant wallon L hinterland bruxellois (principalement le brabant flamand) regorge d activités dans ce secteur ; on trouve d ailleurs plus d établissements dans le brabant flamand qu à Bruxelles en 2007 mais cette tendance s inverse sur la période puisqu on constate que tant dans le brabant flamand (-3,0%) que dans le brabant wallon (-4,8%), le nombre d établissements est - 8/27 -
en légère baisse entre 2008 et 2009 et ce, alors que la tendance était plutôt à la hausse entre 2007 et 2008 ; ce qui laisse supposer que la crise n a pas été sans effet sur le secteur. REGION HINTERLAND SECTIONS et DIVISIONS NACE-BEL NOMBRE DE TRAVAILLEURS 2007 2008 2009 Brabant flamand 33.114 34.105 32.278 Brabant wallon 4.572 4.595 4457 Total 37.686 38.700 36.735 Tableau: Travailleurs hinterland (ONSS) Hinterland-Travailleurs 35.000 30.000 25.000 20.000 15.000 2007 2008 2009 10.000 5.000 0 Brabant flamand Brabant wallon Au niveau des travailleurs, les mêmes tendances peuvent être constatées puisque entre 2008 et 2009, le secteur perd 5,4% de ses travailleurs dans le Brabant flamand et 3,0% de ses travailleurs dans le Brabant wallon. Ici aussi on remarque une tendance à la hausse entre 2007 et 2008. 6. Comparaison au niveau national SECTIONS et DIVISIONS NACE-BEL (2008) BELGIQUE NOMBRE D'ÉTABLISSEMENTS 2007 2008 2009 Transport et entreposage 10.405 10.732 10.689 Tableau: Etablissements belges (ONSS) - 9/27 -
Au niveau national, le nombre d établissements reste assez stable entre 2007 et 2009. En 2009, la Région bruxelloise représentait 9,7% des établissements actifs dans ce secteur en Belgique, soit un peu plus qu en 2008 (9,3%) et plus ou moins la même part qu en 2007 (9,8%). Belgique- Etablissements 12.000 11.000 10.000 9.000 8.000 2007 2008 2009 7.000 6.000 5.000 Transport et entreposage SECTIONS et DIVISIONS NACE-BEL (2008) BELGIQUE NOMBRE DE TRAVAILLEURS 2007 2008 2009 Transport et entreposage 226.872 228.926 219.897 Tableau: Travailleurs belges (ONSS) Le nombre de travailleurs au niveau national est en baisse (-3,1%) entre 2007 et 2009. On notera qu entre 2007 et 2008, la tendance était plutôt à la hausse avant une baisse de 3,9% entre 2008 et 2009. Cette tendance à la baisse est toutefois moins marquée qu au niveau Bruxellois. Le nombre moyen de travailleurs par établissement est de 20,6 en 2009 au niveau national contre 26,9 à Bruxelles. En moyenne, on trouve donc des établissements de plus grande taille à Bruxelles que dans le reste de la Belgique. En 2009, la Région bruxelloise représentait 12,7% des travailleurs actifs dans ce secteur en Belgique, soit un peu moins qu en 2007 (13,2%) et plus ou moins la même part qu en 2008 (12,9%). - 10/27 -
Belgique-Travailleurs 230.000 225.000 220.000 215.000 2007 2008 2009 210.000 205.000 200.000 Transport et entreposage L IBOT 1 nous donne également quelques tendances plus récentes sur l évolution du secteur : «L année 2011 avait commencé avec plein d espoir : la crise semblait avoir disparu par une augmentation des activités et une demande croissante en personnel. L espoir fut de courte durée. En juin, nous constations les premiers signes d un changement. Après l été, une forte baisse s est poursuivie pour finalement arriver au niveau de la fin 2010. L'année 2012 a débuté par une faible demande en personnel. Le nombre d'emplois vacants a augmenté mais reste au niveau de la fin 2010. Il n'est temporairement pas question d'une relance.» 7. Offre de formation hors BRUXELLES FORMATION et hors enseignement Au niveau de la formation professionnelle, nous n avons pas identifié beaucoup d offres de formation à Bruxelles en dehors de l offre mise en place par BRUXELLES FORMATION Logistique. En effet, nous pouvons uniquement mentionner les formations de magasinier et de cariste données par le CEFA de Bruxelles. Dans l enseignement secondaire professionnel, les élèves peuvent suivre l option «conducteur de poids lourds». Cette option est organisée au 3 ème degré de l enseignement secondaire professionnel, en d autres mots, en 5 ème et 6 ème année. Certaines écoles organisent une 7 ème année de spécialisation en Transport Spécialisé. Cette option ne semble toutefois pas exister dans l enseignement bruxellois. 1 Institut belge des organisateurs de transport. - 11/27 -
8. Conclusion A Bruxelles, l évolution du secteur a été positive. Sur cinq ans (entre 2002 et 2007 soit avant la crise), son effectif salarié a ainsi augmenté de 2.231 unités (soit une hausse de 10,2%). Cette croissance est plus forte que celle qui caractérise la Région bruxelloise durant cette période (3%). Ce sont les transports de personnes et de marchandises qui réalisent la plus grande progression (2.168 emplois supplémentaires) sur cette période. Au sein de ce segment, la hausse est particulièrement forte pour les transports ferroviaires. La logistique, segment peu représenté, connaît aussi une importante croissance (hausse de 58,6%, soit 255 emplois supplémentaires). Remarquons que, selon les chiffres fournis par l ONSS, cette tendance ne se poursuit pas après 2007. En effet, entre 2007 et 2008, le secteur est orienté à la baisse et le nombre d établissements diminue de 2,2% (selon les chiffres de l ONSS), se stabilisant à 996 établissements en région de Bruxelles Capitale fin 2008 avant de repartir à la hausse entre 2008 et 2009. Le nombre de travailleurs (ou nombre de postes) diminue de près de 2% pour se stabiliser à 29.448 dans cette même région au 31/12/2008. Les chiffres pour l année 2009 confirment la tendance à la baisse qui, entre 2007 et 2009, se situe à plus de 7%. Au niveau des travailleurs résidants à Bruxelles, on constate également une tendance à la baisse entre 2007 et 2009 (- 2,7%) mais on constate qu entre 2009 et 2010, cette tendance s inverse avec une augmentation de 1,4%. - 12/27 -
B. Indicateurs du métier de dispatcheur 1. Définition et description du métier Selon la fiche métier du SIEP : Le travail du dispatcheur varie fortement d une entreprise à l autre. Mais en règle générale, il assure la coordination et le contrôle des déplacements des véhicules et de leur chargement. Il occupe par conséquent une fonction d encadrement d équipe. Son objectif est la meilleure rentabilité du transport possible. Ses activités principales : - réception de l ordre d exécution, obtention de tous les renseignements utiles pour l organisation du transport et répondre à toute demande d information, encodage de la demande ; - définition des modes opérationnels possibles et analyse de toutes les composantes de la demande (caractéristiques du produit et du conditionnement, délais de livraison, horaire de chargement et de déchargement, ) ; - choix du matériel de transport le plus adapté, établissement de différents itinéraires et rédaction de plusieurs propositions ; - calcul du coût du transport (prix de base, assurance, marge bénéficiaire, réduction pour groupage, fret de retour, chargement de nuit, ) et négociation de l offre avec l expéditeur ; - prise de contact avec les transporteurs routiers et les chauffeurs afin de leur communiquer toutes les informations utiles ; - établissement du planning des chauffeurs, réalisation d un tableau journalier (numéro de la commande, coordonnées du chauffeur, désignation du matériel de transport, itinéraire, délais et lieux de chargement et de déchargement) pour le fret aller-retour, établissement et contrôle des documents pour le transport ; - suivi du transport jusqu à destination (via GSM, téléphone, terminal de communication par satellite ou fax). Grâce au système GPS, il pourra toujours suivre visuellement sur son écran d ordinateur la position de la marchandise, et cela tout au long du trajet. Le dispatcheur peut aussi œuvrer au sein d entreprises de transport public (ex. : TEC, STIB, SNCB) où son rôle sera quelque peu différent. Il officie au sein du dispatching, véritable centre de commande de la circulation, où il est en contact avec les conducteurs. Dès que ceux-ci lui signalent une anomalie (problème sur le réseau ou dans le véhicule, avarie au véhicule, ), il est chargé de trouver et de mettre en application des solutions. Pour ce faire, il doit garder son calme en toutes circonstances, être à l écoute des autres et être en mesure de hiérarchiser les priorités. En d autres mots, il doit pouvoir faire une distinction entre de véritables problèmes et des incidents de moindre importance. 2. Evolution des effectifs a) Nombre d entreprises et de personnes actives dans ce métier à Bruxelles Le métier de dispatcheur est toujours en lien avec une activité de transport. Toutefois, cette activité peut s exercer dans différents domaines. Nous avons référencé plusieurs domaines d activité où le métier de dispatcheur peut s exercer : Le transport et entreposage: C est au sein de ces établissements que l on va trouver le plus de dispatcheurs. On peut évaluer le nombre d établissements actifs dans ce domaine à plus de 1000, comme nous l avons fait dans la partie précédente de ce dossier. Toutefois, ce secteur couvre des activités diverses et variées et le profil de travailleurs recherché va varier en fonction de l activité demandée. Nous avons tenté, ci-après, de lister ces différentes activités. - 13/27 -
1- Transport de marchandises : cette activité englobe le transport de marchandises d un point A à un point B par la route, le rail, les airs ou par l eau. On y trouve donc des sociétés de livraison (petites ou grandes) mais aussi des sociétés comme Brucargo, le port de Bruxelles ou le groupe SNCB logistics. 2- Transport de personnes : cette activité englobe le transport de personnes d un point A à un point B par la route, le rail, les airs ou par l eau. On y trouve des sociétés de taxis mais aussi des sociétés comme la Stib ou De lijn, les entreprises en charge de la répartition du trafic aérien. 3- Transport de courrier : on va trouver dans ce domaine des sociétés comme la poste ou DHL. L industrie manufacturière Ce secteur recrute également des dispatcheurs pour le transport et la livraison des marchandises (matière première et produit fini) en interne ou sur différents sites de production. La grande distribution Le dispatcheur est également un profil recherché dans la grande distribution. Il y est responsable de la coordination et de la répartition des missions de transport entre les chauffeurs qui approvisionnent les différents magasins d un même groupe. On trouve également des dispatcheurs dans la construction, la gestion des déchets, le transport de fonds, les services de secours, etc. En bref, on peut trouver des dispatcheurs dans tous les secteurs où il y a du transport important à organiser. Cela en fait un métier transversal et moderne. Un dispatcheur peut donc trouver de l emploi dans de nombreux secteurs ; il est dès lors particulièrement difficile d évaluer le nombre d entreprises et de personnes actives dans ce métier. - 14/27 -
3. Caractéristiques de l offre et de la demande d emploi a) Offres dans ce métier parues chez Actiris et taux de satisfaction Profession 2008 2009 2010 2011 Reçues Dispatcheur routier 8 4 4 5 21 Responsable logistique 37 14 36 49 136 Réassortisseurs-Manutentionnaires (Logistique) 372 215 297 325 1209 Total 417 233 337 379 1366 Tableau: Offres d emploi reçues par Actiris (Observatoire) L observatoire signale 1366 offres dans les catégories liées au dispatcheur et on remarque que la tendance est plutôt à la hausse entre 2009 et 2011 (+62,6%). Il est important de préciser que, dans ce tableau, l année 2008 ne porte que sur une demi-année 2. Nous éviterons donc les comparaisons avec cette année. Sur base des catégories d Actiris, on remarque que les offres d emploi pour les dispatcheurs routiers sont faibles et stables. Au fil du temps, elles représentent 1,6% des offres signalées. Les offres pour les responsables en logistique ont, elles, plus que triplé en 3 ans. Toutefois, c est dans la très large catégorie Réassortisseurs - Manutentionnaires (Logistique) que l on trouve le plus d offres. Cependant, cette catégorie nous semble trop vaste pour permettre une analyse détaillée ; c est pourquoi nous avons demandé à l Observatoire de nous détailler plus avant cette catégorie pour l année 2011. Fonctions Employé à la planification et à la logistique (transport routier) 39 Chef magasinier - responsable magasin 27 Employé magasinier - gestionnaire de stock sur pc 77 OE Ouvrier magasinier 71 Cariste (clark) 18 Réassortisseur 52 Chargeur - déchargeur 7 Déménageur 7 Manutentionnaire 27 sous-total 325 Tableau: Offres d emploi reçues par Actiris (Observatoire) Ce détail nous permet de constater que ce sont les fonctions d Employé magasinier (77), Ouvrier magasinier (71), Réassortisseur (52) et la fonction d Employé à la planification et à la logistique (transport routier) qui comptent le plus d offres dans cette catégorie. Cependant, dans cette liste, seule cette dernière fonction nous semble avoir un lien avec le métier de dispatcheur. Nous pensons donc que le nombre d offres, pour 2011, pour un poste en lien avec le dispatching est largement surestimé et situé en 2011 à 39 offres. 2 Suite à la modification des codes chez Actiris - 15/27 -
Taux de satisfactions en 2011 Fonctions % Dispatcheur routier 4/5 Employé à la planification et à la logistique (transport routier) 41,0 Responsable logistique 42,9 Total 44,1 Tableau: Taux de satisfaction (Observatoire) Il n est pas possible de calculer un taux de satisfaction pour la fonction de dispatcheur routier tant le nombre d offres est faible. Toutefois, si on prend en considération les deux catégories les plus proches de cette fonction, on obtient un taux de satisfaction de 44,1% ; ce qui est relativement faible, comparé au taux de satisfaction pour l ensemble des professions qui étaient en 2010 de 68,0 % et est assez stable d année en année. b) Offres parues récemment dans les principaux journaux et sites internet. Brabant flamand Brabant wallon Bruxelles Capitale total Nombre de postes 16 5 12 33 Intérim 8 3 6 17 % 50,0 60,0 50,0 51,5 Tableau : Offres d emploi parues (presse) Parmi les offres étudiées, plus de la moitié proposaient des postes en intérim ; ce qui confirme que le secteur de l intérim est assez présent dans ce métier. c) Profils demandés par les employeurs via l analyse des offres (journaux et Internet) Connaissances techniques complémentaires demandées Nombre de poste % Connaissance administrative 4 12,12 Gestion de planning et de stock 12 36,36 Informatique de base 18 54,55 Connaissance de Logiciel spécifique (Siebel, lotus note, ou SAP) 6 18,18 Connaissance géographique belge (réseau routier) 8 24,24 Connaissance géographique international (réseau routier) 4 12,12 Courrier express 2 6,06 Electromécanique ou électricité 4 12,12 Connaissance en GMAO 3 2 6,06 Nombre total de postes disponibles 33 100,00 Tableau : Répartition des compétences techniques complémentaires (Offres d emploi) Les connaissances complémentaires les plus demandées portent sur une bonne connaissance en informatique de base soit principalement la suite Office. Cette exigence est à mettre en lien avec l exigence de connaissance en matière administrative et la 3 La gestion de maintenance assistée par ordinateur. - 16/27 -
connaissance de certains logiciels spécifiques. Si cette exigence est explicitement formulée dans 54,6% des offres, elle apparaît importante pour tous les postes étudiés mais à des degrés divers en fonction du secteur dans lequel le dispatcheur doit exercer sa profession. Certaines compétences sont demandées exclusivement dans certains domaines précis, par exemple, les offres pour des postes de dispatcheur dans le domaine du transport de personnes demandent des connaissances en Electricité et/ou en Electromécanique. Nous avions par ailleurs rencontré les responsables du recrutement à la Stib dans le cadre d une étude précédente 4 et ceux-ci nous avait confirmé cette demande et fait part de leur difficultés à recruter des dispatcheurs compétents. Les connaissances en gestion de planning et de stock ainsi que la connaissance des réseaux routiers apparaissent également régulièrement. Compétences et expérience demandées Nombre de postes % 1 année d expérience minimum 20 60,61 Min Diplôme sec supérieur 11 33,33 Permis B 6 18,18 Véhicule 3 9,09 Motivation/initiative 3 9,09 Min bachelor 5 15,15 Min connaissance du français et du néerlandais 29 87,88 Anglais 10 30,30 Autonomie 2 6,06 Dynamisme 4 12,12 Sociabilité/esprit d équipe 8 24,24 Flexibilité (horaire, Travail à pause) 18 54,55 Organisé/mature 3 9,09 Allemand 2 6,06 Orienté solution (problème technique, gestion des imprévu) 6 18,18 Résistance au stress 14 42,42 Polyvalence 2 6,06 Bon contact client 17 51,52 Nombre total de postes disponibles 33 100,00 Tableau: Répartition des exigences (offres d'emploi) Sur base de l analyse des offres étudiées, il apparait que les employeurs, issus essentiellement du secteur des transports et de la logistique, souhaitent régulièrement des candidats ayant des connaissances en langues surtout en néerlandais et dans une moindre mesure en anglais. Avoir de l expérience constitue un atout plus important que la possession d un diplôme de secondaire supérieur. De plus, par la spécificité de son travail, le dispatcheur doit être résistant au stress car il doit souvent faire face à l imprévu et pouvoir réagir rapidement. Les horaires proposés dans les offres que nous avons étudiées nécessitent également une certaine flexibilité et dans certains domaines, le dispatcheur est en contact direct avec la clientèle et doit savoir adopter le comportement adéquat. 4 Recrutement et formation du personnel en question, Analyse des besoins de cinq entreprises bruxelloises : Bruxelles Propreté, Vivaqua, STIB, Sibelga, IBGE - 17/27 -
d) Nombre de demandeurs d emploi inscrits dans ce métier chez Actiris Fonctions faible Moyen Haut Autres RMO Dispatcheur routier 13 6 2 6 27 Employé à la planification et à la logistique (transport routier) 11 9 19 25 64 Responsable logistique 20 27 50 36 133 Total 44 42 71 67 224 Tableau: Réserve de main d œuvre d Actiris en 2011 (Observatoire) La réserve de main d œuvre pour les trois fonctions que nous étudions est de 224 personnes. Si elle est assez faible pour la fonction de dispatcheur (27 personnes), elle est plus importante pour la fonction d employé à la planification et surtout pour le responsable logistique. Si les viviers de recrutement parmi les chercheurs d emploi ne sont pas pléthoriques, ils semblent suffisants pour soutenir la mise en place d une formation qualifiante de dispatcheur surtout que ce type de formation peut également s appuyer sur des viviers dans d autres secteurs tels que le secteur administratif ou industriel. Plus de 50% de la réserve de main d œuvre d Actiris pour ces fonctions est au minimum moyennement qualifiée. Toutefois, en chiffre absolu, cela ne représente que 113 personnes. Il convient donc d être vigilant car des risques d avoir des difficultés à alimenter une formation de ce type existent. e) Etat de la pénurie Cette fonction n a jamais été référencée dans la liste des fonctions critiques de l Observatoire mais en raison des codes utilisés par Actiris pour classer ces fonctions cela n est pas vraiment surprenant. Le code Dispatcheur routier étant trop restreint pour arriver aux 20 offres par an nécessaires à l entrée dans la liste des fonctions critiques. Cette fonction n est pas non plus référencée comme critique en Wallonie mais elle l est en Flandre sous l intitulé «Dispatcher transportplanner». Secteur Fonctions Critiques 2006 2007 2008 2009 2010 Logistique Employé transport et expédition polyvalent X X Si comme mentionné précédemment, le métier de dispatcher n est pas comme tel référencé comme critique à Bruxelles. On notera que la fonction «d employé transport et expédition polyvalent» à été référencé par l Observatoire en 2006 et 2008. On peut considérer que cette fonction est très proche de celle de dispatcher. - 18/27 -
4. L'offre de formation hors BRUXELLES FORMATION et hors enseignement Nous n avons identifié aucune offre de formation à Bruxelles pour ce métier en dehors de l activité de BRUXELLES FORMATION. Toutefois, en interne, nous pensons que des liens peuvent être établis avec les formations d employé en logistique et éventuellement avec la formation d agent de méthode données par le centre BRUXELLES FORMATION management et multimediatic. Soulignons également une formation donnée aux cours du soir par Syntra. Précisons que les métiers de l'organisation et de la gestion logistique sont variés et les voies d'accès différentes. Si certains métiers ne requièrent pas de diplôme particulier, la plupart nécessitent une formation de l'enseignement supérieur. Une expérience professionnelle significative est souvent prisée, et peut parfois suffire. Nous n avons pas identifié de filière de l enseignement permettant d accéder directement à la fonction de dispatcheur. Au niveau de l enseignement supérieur, nous avons identifié l existence d un baccalauréat en transport et logistique. 5. Stagiaires sous contrat avec BRUXELLES FORMATION BRUXELLES FORMATION n a à ce jour aucune activité liée directement à cette fonction. - 19/27 -
A. Perspectives sectorielles III. Perspectives Les échanges commerciaux internationaux (mondialisation), intra-européens et intranationaux, sont en constante augmentation. Le volume de marchandises à transporter continuera à croître dans les années à venir. 1. Transport intermodal Au niveau des infrastructures, de nombreux investissements publics ont été réalisés (dans les canaux, des zonings, les aéroports régionaux). Ces investissements (très visibles en Wallonie notamment) visent à favoriser le développement du transport intermodal. Il consiste à assurer un transport en empruntant successivement différents modes de transport (transport par différents modes successifs : fluvial, routier, rail, aérien). S il n est pas neuf, ce type de transport a tendance à se multiplier suite à la hausse des prix des carburants et l engorgement des routes. Le transport intermodal a donc principalement pour objectif de diminuer le transport routier en utilisant tant que possible les voies ferrées (ferroutage) et/ou les voies d eau. Ce qui favorise le transport intermodal, c'est l Europe, la polarisation des activités de fabrication et d'entreposage, l'allongement des distances de transport et, plus généralement, la montée des préoccupations écologiques. L intermodalité est d ailleurs un exemple typique de la façon dont économie et écologie peuvent être associées. Toutefois, le transport intermodal est complexe dans son organisation. Il a donc un impact sur le travail du dispatcheur. B. Perspectives métiers 1. Nouvelles technologies (ERP et Tracking & tracing) Le dispatcheur doit aujourd hui et sans doute de plus en plus pouvoir utiliser toute une série de logiciels qui tendent à devenir indispensables. On trouve parmi ces logiciels les différents ERP (on a pu notamment en repérer certains dans notre analyse d offres) mais également des logiciels de «tracking and tracing» qui permettent de suivre en temps réel le positionnement d un colis et de suivre ses déplacements. Cette prouesse se fait par l intermédiaire d une balise GPS/GPRS robuste, capable d appréhender son environnement et autonome en énergie. Ces logiciels sont déjà très présents dans toute une série de grandes entreprises et sont même parfois directement accessibles au client qui peut ainsi voir où se trouve la marchandise qu il a commandée ; c est notamment le cas dans les entreprises de transport de courriers. - 20/27 -
IV. Etude de l opportunité du Dispatcheur A. L opportunité par rapport à l offre de formation existante Il s'agit de voir comment le projet vient modifier les équilibres de l'offre sur le territoire : 1. Cohérence avec les politiques régionales Un tel projet de formation nous semble plutôt en accord avec les politiques régionales. La région a notamment investi pas mal de moyens pour permettre le redéploiement du port de Bruxelles car on a tendance à l oublier mais Bruxelles est bien une ville portuaire. Pour la Région bruxelloise, le Port, avec ses 24 millions de tonnes de marchandises transitées chaque année, est un atout de premier plan, tant au niveau économique que de l'emploi. Un plan d action pour le port de Bruxelles a d ailleurs été mis en place entre 2005 et 2009. Les politiques régionales portent également une attention particulière au développement des transports en commun. 2. L'offre de formation L offre de formation dans ce métier est pratiquement inexistante à Bruxelles. 3. Concurrence ou complémentarité Aucune concurrence n est à signaler puisque l offre en formation professionnelle à Bruxelles est inexistante. Par contre, des complémentarités pourraient être établies avec certains produits des centres MMTIC (d agent de méthode, SAP) et Bureaux et services (employés). 4. Possibilité de filière Nous n avons pas identifié de filières possibles. - 21/27 -
B. L opportunité par rapport à la demande de formation Il s'agit de mesurer le potentiel de recrutement de la formation, c'est-à-dire la faisabilité d'avoir un nombre donné d'inscrits. 1. Mesure de l'attractivité du métier Globalement, les métiers du secteur de la logistique ne sont pas parmi les plus attractifs. Le métier de dispatcheur souffre d un manque de visibilité qui le rend assez méconnu du grand public ; ce qui n aide en rien son attractivité. Nous pensons également que les horaires de travail et son exposition au stress sont des handicaps de taille à l attractivité de ce métier. De plus, nous n avons identifié aucune initiative sectorielle visant à améliorer l attractivité de ce métier. Nous pensons donc que l attractivité de ce métier est assez limitée. 2. Mesure des viviers potentiels de recrutement Les viviers de recrutement parmi les demandeurs d emploi s élève à plus de 220 personnes. Ils semblent donc suffisants pour soutenir la mise en place d une formation qualifiante de dispatcheur. Ce type de formation peut s appuyer sur des viviers dans d autres secteurs. Notons que plus de 50% de la réserve de main d œuvre d Actiris pour ces fonctions est au minimum moyennement qualifiée. Malgré cela nous pensons que le risque d avoir des difficultés à alimenter une formation de ce type n est pas nul. 3. Mesure de la proximité Nous pensons que la mesure de proximité est favorable car le centre de formation est proche des demandeurs d emploi potentiels et proche des entreprises concernées par ce type de profil. Toutefois, un nombre important d emplois est situé en Flandre ; ce qui signifie que les stagiaires sortant d une formation de ce type peuvent compter sur un vivier d emplois important à condition d être mobile et de parler suffisamment le néerlandais. - 22/27 -
C. L opportunité par rapport à la demande économique Il s'agit de mesurer le potentiel d emplois disponibles. 1. Entreprises actives dans le secteur Entre 2007 et 2009, le nombre d établissements a augmenté de 1,9%. Dans l hinterland et au niveau national, la tendance est plutôt à la baisse. 2. Le volume de l emploi dans le secteur Le secteur a perdu 7,2% de ses travailleurs sur cette période entre 2007 et 2009. Le nombre moyen de travailleurs par établissement est donc logiquement en baisse passant de 29,5 en 2007 à 26,9 en 2009. Sur la période étudiée, on constate donc une diminution moyenne de 2 à 3 travailleurs par établissement du secteur à Bruxelles. Les mêmes tendances sont observées au niveau de l hinterland et au niveau national. 3. Entreprises actives dans le métier Le métier de dispatcheur est un métier transversal c est-à-dire qu il peut s exercer dans différents secteurs et ce, même s il est toujours en lien avec une activité de transport. Nous avons référencé plusieurs domaines d activité où le métier de dispatcheur peut s exercer : Transport (personne ou marchandise) et entreposage, Industrie, grande distribution, etc 4. Volume d emploi dans le métier Il est particulièrement difficile d évaluer le nombre d entreprises et de personnes actives dans ce métier à Bruxelles. Toutefois, comme pour tous les métiers transversaux, on peut supposer que son volume est lié aux fluctuations de l activité économique globale de la Région. En cette période de crise, la tendance est donc plutôt négative ; ce que confirment les tendances sectorielles observées précédemment. 5. Perspectives Le métier de dispatcheur est un métier d avenir. En effet, les échanges commerciaux internationaux (mondialisation), intra-européens et intra-nationaux, sont en constante augmentation. Le volume de marchandises à transporter continuera à croître dans les années à venir. Les perspectives d emploi dans les métiers du dispatching sont donc plutôt bonnes. On peut également supposer que l importance de la maîtrise de l informatique (déjà très présent) sera de plus en plus importante dans le métier. Le dispatcheur sera également très exposé aux changements qui affectent le secteur du transport. - 23/27 -
6. Les offres d emploi Si le nombre d offres pour cette fonction est assez limité chez Actiris, nous avons de notre coté identifié 33 offres d emploi sur les trois derniers mois ; ce qui est un nombre relativement important. Plus de la moitié de ces offres portait sur des emplois situés dans l Hinterland bruxellois (surtout en Brabant flamand). Sur base de l analyse des offres étudiées, il apparait que les employeurs, issus essentiellement du secteur des transports et de la logistique, souhaitent régulièrement des candidats ayant des connaissances en langues -surtout en néerlandais- et dans une moindre mesure en anglais. Avoir de l expérience constitue un atout plus important que la possession d un diplôme de secondaire supérieur. De plus, par la spécificité de son travail, le dispatcheur doit être résistant au stress car il doit souvent faire face à l imprévu et pouvoir réagir rapidement. Les horaires proposés dans les offres que nous avons étudiées nécessitent également une certaine flexibilité et dans certains domaines, le dispatcheur est en contact direct avec la clientèle et doit savoir adopter le comportement adéquat. Les connaissances complémentaires les plus demandées portent sur une bonne connaissance en informatique de base, soit principalement la suite Office. Cette exigence est à mettre en lien avec l exigence de connaissance en matière administrative et la connaissance de certains logiciels spécifiques. Si cette exigence est explicitement formulée dans 54,55% des offres, elle apparaît importante pour tous les postes étudiés mais à des degrés divers en fonction du secteur dans lequel le dispatcheur doit exercer sa profession. Les connaissances en gestion de planning et de stock ainsi que la connaissance des réseaux routiers apparaissent également régulièrement. Toutes ces exigences peuvent toutefois varier en fonction du domaine d activité où s exerce le métier. 7. Etat de la pénurie La fonction de dispatcheur n a jamais été référencée dans la liste des fonctions critiques. Cette fonction n est pas non plus référencée comme critique en Wallonie mais elle l est en Flandre sous l intitulé «Dispatcher transportplanner». On notera que la fonction «d employé transport et expédition polyvalent» à été référencé par l Observatoire en 2006 et 2008. - 24/27 -
D. Conclusion Mesures d'opportunité évaluation positive évaluation négative Total Cohérence avec les politiques régionales + + Renforcement de l'offre de formation ++ ++ Concurrence ou complémentarité ++ ++ Possibilité de filière - - Mesure de l'attractivité du métier - - Mesure des viviers potentiels de recrutement + + Mesure de la proximité + + Le volume d emploi dans le secteur - - Entreprises actives dans le secteur + + Entreprises actives dans le métier + - +/- Volume d emploi dans le métier + - +/- Perspectives + + Les offres d emploi + + Etat de la pénurie + - +/- Total 13 6 7 Nous avons identifié peu de formations dans le domaine à Bruxelles et il y a donc là une place à prendre dans un métier résolument tourné vers l avenir et aux nombreuses opportunités d emplois dans et en dehors du secteur de la logistique. On peut également dire qu un dispatcheur bien formé trouvera toujours un emploi. En effet, il s agit d une fonction clef dans un environnement économique de plus en plus mondialisé et attentif au développement des transports en commun par souci d économie et d écologie poussant ainsi le développement du transport de marchandises et de personnes. Toutefois, pour relever le défi d une telle formation, il convient de garder à l esprit plusieurs points d attention spécifiques. Tout d abord, il faut parvenir à trouver des candidats capables d exercer ce métier et parvenir à les hisser au niveau voulu par les employeurs. Au vu de l importance et du niveau de qualification de la réserve de main d œuvre, ceci nous paraît possible mais il convient de rester attentif à l évolution de cette réserve de main d œuvre et à son niveau car les possibilités de mette en place des filières permettant d alimenter une formation comme celle-ci semblent limitées. Rappelons également que les exigences des employeurs portent sur de nombreux critères (un dispatcheur doit maitriser l informatique et les langues, pouvoir réagir rapidement, etc.) qui ne sont pas simples à intégrer dans une formation professionnelle. D autant plus qu ils varient fortement d un domaine à l autres. Deuxièmement, le manque d attractivité ou de visibilité du métier risque de nous laisser avec des formations à moitié vides. Nous pensons donc que la mise en place d une formation de ce type est tout à fait opportune à Bruxelles mais qu elle nécessite une réflexion spécifique au niveau du recrutement des stagiaires, du parcours et du contenu de formation. - 25/27 -
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