,3 Bruxelles, le 29 novembre 2000 /H FRPPLVVDLUH 6ROEHV SUpVHQWH /pfrqrplh GH O8QLRQELODQGH &RPPH OpFRQRPLH GH O8( DERUGH XQH SpULRGH LPSRUWDQWH SDU OHV WUDQVIRUPDWLRQVUDGLFDOHVTXLYRQWVRSpUHUOHWKqPHPDMHXUGH/pFRQRPLH GH O8QLRQ ELODQ GH HVW FHWWH DQQpH OD YLDELOLWp GH OD FURLVVDQFH pfrqrpltxh j PR\HQ WHUPH 6XU OD EDVH GHV SUpYLVLRQV GDXWRPQH GH OD &RPPLVVLRQ SXEOLpHV OD VHPDLQH GHUQLqUH OH ELODQ SURFqGH j XQH DQDO\VH DSSURIRQGLH GHV SHUVSHFWLYHV HW GHV GpILV TXL VH SUpVHQWHURQW SRXU OpFRQRPLH GH O8( HQ JpQpUDO HW OD ]RQH HXUR HQ SDUWLFXOLHU,O H[DPLQH HQ RXWUH TXDWUH TXHVWLRQV FOpV TXL GHYURQW UHWHQLU ODWWHQWLRQ GHV GpFLGHXUV L OD YLDELOLWp GH OD UHSULVH GDQV OD ]RQH HXUR LL OLPSDFW GH OD QRXYHOOH pfrqrplh VXU OpFRQRPLH HXURSpHQQH LLL OD UHODWLRQ HQWUH OD FURLVVDQFH pfrqrpltxhhwodspuhqqlwpghohqylurqqhphqwhwlyodfrqyhujhqfhuphooh HWOHUDWWUDSDJHGHVUpJLRQVPRLQVGpYHORSSpHVGHO8( Lors de la présentation du rapport établi par la direction générale des Affaires économiques et financières, le commissaire Solbes a mis en lumière le fait que OD VLWXDWLRQpFRQRPLTXHGDQVO8(pWDLWODPHLOOHXUHGHSXLVXQHGpFHQQLH%LHQTXHOH UHQFKpULVVHPHQW GX SpWUROH VRLW GH QDWXUH j DIIDLEOLU TXHOTXH SHX OLPSXOVLRQ GH FURLVVDQFH ODFWLYLWp pfrqrpltxh GHYUDLW FRQWLQXHU j VH GpYHORSSHU DX U\WKPH VRXWHQX GHQYLURQ GXUDQW OHV SURFKDLQHV DQQpHV 'DQV FH FOLPDW OD SROLWLTXH pfrqrpltxhghyudlwrwuhd[phvxuodplvhhqsodfhgxqhuhsulvhvrxwhqxhgxudeoh HWWLUpHSDUODGHPDQGHLQWpULHXUH&HWWHRULHQWDWLRQ HVW LQGLVSHQVDEOH SRXUUpDOLVHU XQ WDX[ GHPSORL pohyp j PR\HQ WHUPH SRXU UDPHQHU OH WDX[ GH FK{PDJH j XQ QLYHDX DFFHSWDEOH HW SOXV JpQpUDOHPHQW SRXU FRQWULEXHU DX UppTXLOLEUDJH GHV VWUXFWXUHV LQpJDOHV GH OD GHPDQGH JOREDOH,O VHUD HVVHQWLHO GH FRQGXLUH GHV SROLWLTXHVYLVDQWjDFFURvWUHODFDSDFLWpGHSURGXFWLRQGHOpFRQRPLHGHO8(GHVRUWH TXHORIIUHSXLVVHFRQWLQXHUjVDWLVIDLUHXQHIRUWHGHPDQGHLQWpULHXUH6LOHVWYUDLTXH ODQRXYHOOHpFRQRPLHGHYUDLWFRQFRXULUjODUpDOLVDWLRQGHFHWREMHFWLIXQHXWLOLVDWLRQ DFFUXH GH OD PDLQG XYUH HW ODXJPHQWDWLRQ GH OLQYHVWLVVHPHQW MRXHURQW XQ U{OH GpWHUPLQDQW /8( SRXUUD GDXWDQW SOXV IDFLOHPHQW UHOHYHU OHV GpILV SRVpV SDU OHQYLURQQHPHQWHWOD FRQYHUJHQFH UpHOOH TXHOOH DXUD UpXVVL j VLWXHU VRQ pfrqrplh VXUXQHWUDMHFWRLUHGHFURLVVDQFHpOHYpHHWVRXWHQXH &RQGLWLRQVSURSLFHVjXQHFURLVVDQFHYLJRXUHXVHHWVRXWHQXHGDQVOD ]RQHHXUR Le bilan de 2000 se fonde sur les prévisions d'automne de la Commission, qui ont été rendues publiques la semaine dernière et dont il ressort que l'expansion économique restera vigoureuse en 2000 et au-delà. L'économie de la zone euro est entrée dans une nouvelle phase de forte croissance, avec la perspective d'une progression du PIB réel dans la zone euro d'environ 3 % au cours des deux années à venir.
L'expansion demeurera vive, étant donné les effets conjugués d'une évolution favorable de l'emploi, d'une confiance solide et d'un environnement extérieur propice. L'inflation de base est restée faible, reflétant à la fois la persistance de la modération salariale et l'amélioration du fonctionnement des marchés de produits et de services. Au cours des deux dernières années, la demande intérieure a été le principal moteur de la croissance économique et il est essentiel qu'elle conserve sa fermeté afin de permettre une reprise soutenue et non inflationniste. Le bilan de 2000 examine trois risques qui pourraient faire obstacle à une forte expansion économique dans la zone euro au cours des années à venir: la hausse des prix du pétrole, les déséquilibres économiques et financiers mondiaux et une croissance insuffisante du potentiel productif. - Une comparaison analytique avec les crises pétrolières précédentes donne à penser que la forte hausse des prix du pétrole ne va pas compromettre la reprise. Il est probable que son impact sur l'offre demeure modeste et que les effets sensibles de la détérioration des termes de l'échange sur la demande ne soient que transitoires, à condition de maintenir un dosage équilibré des politiques macroéconomiques. - La solidité de la demande intérieure et la forte croissance de l'emploi devraient permettre à la zone euro de faire face à un ajustement ordonné des déséquilibres économiques et financiers mondiaux qui se sont accumulés depuis plusieurs années. Une correction abrupte et désordonnée pourrait toutefois compromettre la durabilité de l'expansion dans la zone euro. Dans ce contexte, la faiblesse prolongée de l'euro est préoccupante. - Pour que la zone euro puisse enregistrer une croissance de 3 % (ou plus) sans créer des tensions inflationnistes à moyen terme, il lui faudra améliorer son potentiel productif. La mobilisation croissante de la main-d'œuvre, les perspectives favorables concernant l'investissement, et l'amélioration de la productivité rendue possible par le progrès technique dans le domaine des TIC sont autant d'éléments qui portent à considérer que la capacité de production au sein de la zone euro a augmenté et pourrait continuer dans cette voie, permettant ainsi à l'offre de suivre globalement la croissance de la demande. À la lumière de l'expérience de la fin des années 1980, où un dosage macroéconomique inapproprié avait prématurément étouffé la reprise, deux éléments suscitent des inquiétudes quant au dosage actuel et futur. Premièrement, les conditions monétaires sont restées accommodantes, le relèvement des taux d'intérêt ayant été contrebalancé par par la faiblesse persistante de l'euro. Cela risque de créer une structure de croissance déséquilibrée, dans laquelle les exportations, et non la demande intérieure, seraient la composante la plus dynamique de la demande finale. Deuxièmement, la plupart des États membres ont communiqué leur intention de procéder à des allégements fiscaux et à des réformes de leurs systèmes d'imposition en 2001. Il s'agit de réformes bienvenues, car une réduction significative de la charge fiscale est un aspect essentiel d'une stratégie économique visant à développer le potentiel de production. Néanmoins, puisque ces réductions d'impôt ne sont pas accompagnées de réformes significatives des systèmes de prestations ni de mesures de maîtrise des dépenses, elles pourraient être perçues comme étant temporaires et comme accentuant une orientation procyclique de la politique budgétaire à un moment où la croissance de la demande est déjà relativement robuste. 2
/HV SUHPLHUV VLJQHV GH OpPHUJHQFH GXQH QRXYHOOH pfrqrplh GDQV O8(VHPDQLIHVWHQW Ces dernières années, le dynamisme de l'économie de l'union a conduit à se demander si la reprise ne sera pas calquée sur le phénomène de "nouvelle économie" que connaissent les États-Unis depuis le milieu des années 1990. Bien que l'on ne dispose que de peu d'indices d'une pénétration des TIC caractéristiques de la "nouvelle économie" dans l'union au niveau macroéconomique, il est permis de penser que celle-ci est imminente. Les forces motrices de la croissance de productivité, constatées dans l'économie américaine, sont également à l'œuvre dans l'ue, et plus encore dans certains États membres, dont, plus particulièrement, l'irlande, la Finlande et la Suède. Les dépenses concernant les TIC augmentent régulièrement et l'exercice de chiffrage effectué dans le chapitre 3 du bilan de 2000 montre que la contribution des TIC à la croissance de la production a été d'environ 0,5 à 0,7 point pendant la seconde moitié des années 1990. Cela signifie que, du point de vue de la contribution macroéconomique des TIC au PIB, l'ue accuse un retard de près de la moitié d'une décennie sur les États-Unis. Bien que l'ue ait été distancée par les États-Unis pour le passage à la "nouvelle économie", le retard n'est pas tellement important et pourrait être rattrapé assez rapidement. À maints égards, les conditions préalables au développement de la nouvelle économie commencent à être réunies dans l'ue. Le passage progressif à une économie davantage fondée sur les services s'est accompagné d'un recours croissant aux TIC, renforçant lui-même la tendance. De plus, la pénétration des équipements TIC et leur emploi augmentent, du fait que l'acquisition d'équipements TIC à la fin de la décennie 1990 a absorbé une part des ressources de l'économie beaucoup plus importante qu'au début des années 1990. La qualification de la maind'œuvre s'est nettement améliorée au cours de deux dernières décennies. La capitalisation du marché des valeurs de haute technologie s'est sensiblement accrue et les investissements en capital-risque ont plus que triplé pendant les trois dernières années. Enfin, l'union bénéficie actuellement d'un facteur de dynamisme qui lui est propre, à savoir l'impact conjugué de la création du marché unique et de l'adoption de la monnaie unique. Pour accélérer l'adoption de nouvelles technologies, les responsables politiques doivent lever les obstacles existants et créer un environnement économique plus dynamique: encourager l'esprit d'entreprise, favoriser la concurrence, renforcer l'efficacité des marchés financiers, promouvoir des incitations en faveur de la R&D, assurer l'existence du capital humain nécessaire et d'une main-d'œuvre qualifiée et veiller à la flexibilité des marchés du travail. &URLVVDQFHpFRQRPLTXHHWSpUHQQLWpGHOHQYLURQQHPHQW Des politiques environnementales résolues ont permis de découpler dans une mesure appréciable la croissance économique et les pressions sur l'environnement. En effet, les craintes, qui ont été exprimées dans le passé, de voir le développement de l'activité économique provoquer un épuisement des ressources naturelles sont apparues non fondées. Par ailleurs, ces politiques ont permis de limiter l'intensité de pollution de la croissance. Un aspect tout à fait prioritaire de la politique de protection de l'environnement de l'union est constitué par les émissions croissantes de gaz à effet de serre et par leur impact sur les changements climatiques. 3
Puisque la lutte contre la pollution devient plus coûteuse, il importe d'envisager le recours à des instruments basés sur le marché, qui fixeraient un prix à la pollution ou qui comporteraient des incitations fiscales. Les instruments basés sur le marché devraient être également adoptés dans d'autres domaines où cela se justifie, notamment celui de la consommation d'énergie, car ils fournissent des moyens moins coûteux mais tout aussi efficaces d'assurer la protection de l'environnement. Une intégration appropriée des politiques économiques et environnementales au sein de l'ue est nécessaire pour assurer la complémentarité de la croissance économique et de la qualité de l'environnement. À cet égard, les politiques environnementales devraient mieux tenir compte de leur impact économique, tandis que les réformes économiques, notamment structurelles, ne devraient pas négliger les questions environnementales. Il conviendrait d'éviter les chocs perturbateurs, un gradualisme crédible étant la meilleure approche pour atteindre les objectifs économiques et environnementaux à long terme dans des conditions politiquement acceptables. &RQYHUJHQFHUpHOOHHWUDWWUDSDJHGXUHWDUGGDQVO8QLRQ Si le processus de rattrapage sur le long terme dans l'ue est clairement établi au niveau des États membres, la situation est moins nette au niveau régional. Les quatre pays de la cohésion sont parvenus à rapprocher leur revenu par habitant de la moyenne de l'ue, même si l'irlande et le Portugal ont obtenu de meilleurs résultats que l'espagne et la Grèce. Cependant les disparités régionales dans les pays de la cohésion se sont souvent accentuées, ce qui témoigne d'un arbitrage entre un fort taux de croissance nationale et une réduction des disparités interrégionales caractéristique des premiers stades du rattrapage, le processus tendant à être entraîné initialement par quelques pôles de croissance. Des études récentes sur la localisation géographique de l'activité économique dans l'ue ne confortent pas l'idée selon laquelle un renforcement de l'intégration économique contribue à accroître la spécialisation régionale et la concentration spatiale des industries. Les choses sont plus nuancées. Si un mouvement de concentration s'est produit dans les industries à forte intensité de main-d'œuvre non qualifiée en Europe méridionale, on a pu observer une dispersion dans certaines industries qui, initialement, étaient concentrées. En fait, le mouvement de concentration et de spécialisation dans l'industrie est un processus lent et cumulatif, dont l'impact sera limité par le phénomène structurel général que constitue le passage de l'industrie manufacturière aux services, et par l'importance croissante que revêtent l'accès au marché et les ressources humaines par rapport aux économies d'échelle. Les facteurs essentiels qui ont permis le processus de rattrapage sont la stabilité macroéconomique, les réformes structurelles et les dotations en équipements publics et en ressources humaines dans les régions en retard de développement. Ceci permet de tirer certaines leçons en ce qui concerne le rattrapage des pays d'europe centrale et orientale. 4
Ce rattrapage supposera la formulation de politiques et de conditions nationales permettant de supprimer les entraves à une allocation efficace des ressources et à leur accumulation. Il faudra par ailleurs donner la priorité aux ressources disponibles pour l'investissement public et veiller à ce qu'elles soient mises en œuvre en fonction notamment des deux grands objectifs que sont la convergence nationale et la réduction des disparités régionales, étant entendu que ce dernier devra vraisemblablement s'inscrire dans un effort à plus long terme. Le rapport sera disponible sur l'internet à l'adresse suivante : http://europa.eu.int/comm/economy_finance/document/review/2000reviewen.htm. 5