CYBERGUN (CYB - FR0004031839)



Documents pareils
(en millions d euros) Ventes 247,1 222,9 Marge brute (55,7) (30,8) En pourcentage du chiffre d affaires -22,5 % -13,8 %

Bonne tenue de l activité au premier semestre 2009

C e g e r e a l - R é s u l t a t s a n n u e l s 2013 : Une année de consolidation et de certifications

Résultats Semestriels Paris, le 1er octobre 2008

RESULTATS DE L EXERCICE 2014

COMMUNIQUÉ DE PRESSE. 1 er TRIMESTRE 2015 : LA DYNAMIQUE DE CROISSANCE DES ACTIVITES COMMUNICATION & SHIPPING SOLUTIONS SE POURSUIT

Pérennisation de l entreprise. Participation au contrôle de gestion

1 er trimestre : Résultats en ligne avec les objectifs annuels

Résultats de l exercice clos au 31 Août 2013 (Période du 1 er Septembre 2012 au 31 Août 2013) Résultat net pénalisé par la faiblesse de l activité

L INVESTISSEMENT JOUE À «CASH-CASH»

Chiffre d affaires 2014 pro forma : 3 370,1 M Résultat Net Part du Groupe pro forma : 92,8 M

Une performance annuelle conforme aux objectifs Résultat opérationnel courant : +13.5% (**)

INTERVENANTS ROLAND FITOUSSI DIDIER FAUQUE NICOLAS REBOURS. + Président du Conseil d administration. + Directeur Général. + Directeur Général Délégué

LEADER MONDIAL DU PETIT ÉQUIPEMENT DOMESTIQUE

Résultats annuels 2013 & perspectives. «Du mobile au Big Data»

N 2. Generix fait figure de pionnier dans le Software as a Service, qui va bouleverser l univers du commerce et de la distribution.

Résultats annuels 2013

NETBOOSTER FR ALNBT FAIR VALUE: 6,6

Conseils pour l'élaboration du plan d affaires "business plan"

Chapitre 3 - L'interprétation des documents financiers et la planification financière. Plan

Cegedim : Un chiffre d affaires 2013 en léger recul en organique*

La société mère : Rapport de gestion exercice clos le 31 décembre 2010 (dont

Résultats annuels 2013 en forte croissance

RESULTATS DU 1 ER SEMESTRE

A Toute Vitesse (FR MLATV) FAIR VALUE : 12

Communiqué de presse 5 mars 2015

DELHAIZE GROUPE, UN DISTRIBUTEUR ALIMENTAIRE LEADER

RÉSULTATS ANNUELS 2014

Compte rendu Cogefi Rendement Conférence téléphonique du 13/03/15 avec Lucile Combe (gérant)

Résultats semestriels 2007 & Perspectives. 31 octobre 2007

Communiqué de Presse. S S Exercice 2014

Résultats annuels 2014

Excellente performance au premier semestre 2011 pour Sopra Group

RÉSULTATS 2013 Excellente année de croissance profitable : chiffre d affaires et EBITDA ajusté historiques

Valoriser dans une optique de développement: réussir une levée de fonds

Au second semestre 2010 : Sur l année 2010 : Perspectives 2011 :

Retour à la croissance

BILAN ÉCONOMIQUE PRÊT-À-PORTER FÉMININ 1 ER SEMESTRE 2014

Croissance soutenue et résultats solides en 2012 *** Accor s engage dans un plan de transformation profond pour accélérer sa croissance

Résultats du 3 ème trimestre Chiffre d affaires de 321 M en hausse de 46 % Résultat opérationnel de 72 M soit une marge de 22%

Document de référence

Communiqué de presse S

Introduction en Bourse sur Eurolist by Euronext TM Paris

Résultats Progression de +7,0% du résultat d exploitation à structure et taux de change comparables hors VNA

Résultats annuels 2014

RÉSULTATS ANNUELS 2013 Réunion financière du 5 mars 2014

AOF. L analyse fondamentale. bourse. mini-guide. Comment investir en Bourse? Mai 2009

Diminution de l endettement net consolidé de 8 % sur le semestre

Groupe Monceau Fleurs

Réunion d information

LA GESTION DU RISQUE DE CHANGE. Finance internationale, 9 ème édition Y. Simon et D. Lautier

Carrefour : Résultats annuels 2012 Hausse du chiffre d affaires et du résultat net part du Groupe Renforcement de la structure financière

RESULTATS ANNUELS 2013 PRESENTATION SFAF

Résultats annuels 2004 Stratégie et Perspectives

Le Groupe Crédit Mutuel en 2007 (1) La dynamique du développement et le 3 e résultat des banques françaises

ANALAYSE FINANCIERE 1] BILAN FONCTIONNEL

Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada

Diagnostic financier - Corrigé

La Fnac progresse en 2013 : Résultat opérationnel courant en progression de 13% Résultat net positif

Les tableaux de flux de trésorerie en règles françaises et internationales : essai de synthèse

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc

Activité et Résultats annuels 2014

Faurecia : un premier semestre 2015 en très forte progression ; guidance annuelle révisée à la hausse

-1 - Groupe SQLI Présentation des résultats semestriels 2004

Résultats semestriels 2014 & perspectives. «Du mobile au Big Data»

Résultats du 1 er semestre 2011 Reprise de cotation

Conférence Investisseurs. 1 er avril 2008

Résultats annuels 2014

L épreuve se compose de quatre exercices indépendants.

Chiffre d affaires de Casino unité : million d euros / Source : Casino

Résultats de l exercice 2014 Paris, 20 mars 2015

Mobile : 15% de part de marché, 3 ans seulement après le lancement

Cegedim : Une année 2014 stratégique

Synthèse du marché 2 Marchés Internationaux 2 Infos marchés et secteurs 3

5 raisons d investir dans des fonds d actions américaines

RAPPORT D ACTIVITÉ ET ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS ANNUELS

Le RMB chinois comme monnaie de mesure internationale : causes, conditions

GTT annonce un excellent premier semestre 2014 avec un résultat net en hausse de 18 % Confirmation des objectifs 2014

Montpellier. 24 mai 2011

DCG session 2010 UE4 Finance d entreprise Corrigé indicatif. Dossier 1 - Diagnostic financier

RÉUNION D INFORMATION

Réunion d actionnaires Investir. Paris, 02 juillet 2015

Résultats 2014 du groupe ERAMET en amélioration

Résultats annuels 2014 & perspectives. «Du mobile au Big Data»

Commentant le niveau d activité du groupe sur l année 2012, Luc Oursel, Président du Directoire d AREVA, a déclaré :

TD n 1 : la Balance des Paiements

Investissement étranger à la Bourse de Casablanca

LES ETAPES DE LA CREATION

Rapport Financier Semestriel 30/06/

Achat Spéc. Cours (10/02/2012) : 1,02 FR ALFRE. Objectif : 4,90. Potentiel : +385%

Les résultats du premier semestre 2007 sont encore totalement affectés par la situation stratégique antérieure et les charges du passé.

Rapport financier du premier trimestre de

Résultats annuels janvier 2015

SOMMAIRE COMPTES CONSOLIDES SUR LE DERNIER ARRETE INTERMEDIAIRE

AS Equities Opportunity Switzerland (CHF)

CUSTOM SOLUTIONS SA RAPPORT DU CONSEIL D ADMINISTRATION SUR LA GESTION DU GROUPE. Sociétés Forme Pays d immatriculation

METTEZ DU GÉNIE DANS VOS FINANCES AVEC LES FONDS FÉRIQUE. Offerts aux ingénieurs et diplômés en génie, à leurs familles et à leurs entreprises

Questions fréquentes Plan de restructuration

RESULTATS ANNUELS. 13 mars 2014

CAMPAGNE ANNUELLE DES EPARGNES ACQUISES

Transcription:

Paris, le 5 juillet 2004 CYBERGUN (CYB - FR0004031839) Stratégie : Le développement international en confortant sa place de leader mondial. La société «Les Trois Pylônes», créée en 1986 par Mr Jérôme Marsac un passionné de modèles réduits, devient en 1993 une société d importations et de distribution de produits inédits : les Air Soft Gun, répliques de pistolets factices projetant des billes en plastique de 6 mm. Le marché des répliques et de leurs accessoires représente un marché d un peu plus du milliard de dollars en 2004, en croissance de 8% par an. Le marché du Soft Air est une niche qui se situe à l intersection de 3 univers : les activités «outdoor», l entraînement sur cible, le cinéma et la collection. L Air Soft Gun, injecté essentiellement en matériaux synthétiques, est un produit de loisir sans danger, avec 3 mécanismes standard (pompe à ressort, expansion de gaz ou moteur électrique). Ces armes factices offrent une certaine précision et la sensation de tir grâce à l effet Blow Back et les brevets Bax et Cyclone (3 brevets appartenant à la société, le troisième étant le Clear). De faible puissance (énergie inférieure à 1 joule) et donc inoffensives, ces copies conformes d armes aux capacités de reproduction multiples, sont réservées à un public majeur. La cible commerciale est principalement constituée du grand public (93% contre seulement 7% de «fanatiques»). La gamme de prix des produits, fabriqués exclusivement en Asie, s étend de 15 à 500 euros avec un prix moyen inférieur à 60 euros. La société, devenue alors une S.A., signe en 1997 son premier contrat de licence exclusive européenne (aujourd hui élargie au monde) avec Smith & Wesson. Ce contrat lui permet l importation et la distribution de modèles de marques dont les droits intellectuels sont garantis. Les autres grands noms de la défense (Colt, Walther, Sig Sauer/Mauser, Taurus, Imi (Uzi), Desert Eagle, Famas, Tanfoglio, DPMS Panther Arms, Thomson, Auto-Ordnance et depuis le 11 juin 2003 Kalashnikov ), conscients des enjeux que cela représente, n hésitent pas à suivre le mouvement ce qui permet à la société de disposer d un portefeuille de licences exclusives mondiales. Entre 1996 et 1999, le CA progresse de 400% et «Les Trois Pylônes» devient alors en quelques années leader mondial sur le marché de la réplique exacte de pistolet sous licences. La société simplifie son nom pour devenir «3P». Et, le 09/12/1999, l entreprise entre sur le Marché Libre de la bourse de Paris (au prix de 11 euros). Au début de l année 2000, 3P signe un contrat de licence exclusive mondiale avec Colt portant sur la marque et l intégralité de ses modèles (dont les pistolets vidéo). Beretta, Taurus et Desert Eagle ne tardent pas à suivre, offrant à 3P de nouveaux débouchés. En septembre 2001, 3P devient Cybergun. 2001 est aussi l année des premières prises de commandes aux USA, territoire encore non exploité par l entreprise. L année 2002 est une année charnière avec le développement du marché américain et la conquête de nouveaux marchés, notamment en Europe de l Est, ainsi que la signature de nouvelles licences avec les intervenants du marché japonais. C est l année également des grands investissements (achats de moules, créations de packaging, innovations techniques, acquisitions de nouvelles licences ). Le 05/07/2002, Cybergun réussit son transfert au second marché, dans un contexte boursier pourtant peu favorable à ce type d opération.

Les atouts de Cybergun sont les suivants : Contrôler la fabrication sans en subir les contraintes : Cybergun intervient dès la conception des produits, au niveau des outillages et des packagings. La société dispose d usines en Asie avec actuellement de 9 sous-traitants sur Taïwan, les Philippines, la Corée et le Japon. Au 31/04/2004, les cinq premiers fournisseurs représentaient 82.3% du total des approvisionnements de la société. Cybergun est propriétaire des moules dont elle a l exclusivité de par ses licences. Cybergun bénéficie d une grande diversité de la gamme et d une répartition homogène des marques. Poursuivre une politique de licences : La société détient actuellement un portefeuille de 19 marques avec une exclusivité mondiale pour 18 d entre elles. Seule la licence Walther a une exclusivité mondiale selon les produits. Les produits de marque propre Cybergun ne représentent que 27% du CA. Ce portefeuille de marques n induit pas la constitution d un goodwill mais seulement des frais juridiques. L expertise juridique est un élément essentiel du métier de Cybergun car les licences exclusives sont le moteur du développement de la société. La réglementation sur la propriété intellectuelle est de plus en plus contraignante. Cybergun doit également lutter contre le «piratage». D ailleurs, les victoires juridiques permettent à Cybergun d acquérir des fonds de commerce, en Europe et récemment aux USA, sans pour autant acheter des goodwill. La personne «clé» du département juridique est Mr Vincent Bouvet, qui collabore avec Mr Jérôme Marsac depuis plus de vingt ans. D autre part, les marques Air Soft Gun et Soft Air sont des marques déposées par la société. La conquête des USA : La croissance de la société est essentiellement tirée par les USA. Ce succès a justifié la création de la filiale Cybergun USA LLC, en novembre 2003 à Fort Lauderdale, en Floride, et l embauche de personnel qualifié (dont Mr John Steele depuis septembre 2003, qui était auparavant vice-président du licensing chez Smith & Wesson) pour épauler le distributeur unique Softair USA, qui était chargé depuis maintenant cinq ans de l organisation et de la distribution de ses produits sur le continent américain. Après 18 mois d étude pour une application de ses droits et la mise aux normes de ses produits, Softair USA a pris en 2001 ses premières commandes auprès de grossistes nationaux. Le business modèle sur le marché américain est spécifique avec la livraison en direct (par mer) des sous-traitants asiatiques vers Softair USA, répartiteur/logistitien. Softair USA réceptionne la marchandise, la conditionne et assure le suivi client. Le contrôle qualité est fait par le bureau Véritas directement chez les fournisseurs asiatiques. Aujourd hui, le portefeuille de clients de Softair USA s est étoffé, comptant près de 1300 points de vente couvrant quasiment tout le territoire américain. Softair USA dispose d une force de vente sur le terrain, avec une soixantaine de vendeurs. Le «client» est essentiellement une chain store (13 enseignes différentes actuellement). On peut citer Academy Sports & Outdoors, Big 5, Dunham s Sports, Galyans et Dick s sporting Good s). Les grandes enseignes de distribution «outdoors» ont désormais mis en place un rayon Softair permanent, entre le rayon Paintball et le rayon Pistolet à plomb. On dénombre également 45 000 armuriers aux USA et le taux de pénétration de la société dans ce domaine est évalué à moins de 1% ce qui laisse espérer un fort développement. Le 28 juin 2004, Softair USA est devenu filiale à 100% de Cybergun, avec effet rétroactif au 1 er avril 2004. Le paiement s est effectué en cash. Les impacts pour l ensemble du Groupe sont importants : nouvelle répartition du risque client puisque désormais les clients sont directement les chaînes US, augmentation du poste stocks car les stocks deviennent propriété de Cybergun, accroissement de la marge brute (de 40% à 50%) et des charges d exploitation. Au 31/03/2004, l encours client est de 4.45 Me. D autre part le premier magasin Softair Dépôt a vu le jour à Phoenix en mars 2004. Cette politique d ouvertures de magasins en propre devrait s accélérer (déjà 1 en Floride en mai et 1 en Californie en juin). L idée est d avoir une boutique par Etat. Ces boutiques servent de laboratoire pour l amélioration des produits et des services Cybergun. Les accords en Asie : Cybergun a signé pour la première fois, en décembre 1999, 3 accords de sous-licence avec des producteurs japonais indépendants qui leur donnent le droit de fabriquer et distribuer quelques-unes des marques dont Cybergun détient la licence. Aujourd hui 30 accords sont signés, au Japon, en Corée mais aussi dans d autres pays asiatiques. Ceux-ci permettent à leurs

bénéficiaires de commercialiser en toute légalité les Air Soft Gun sur le marché asiatique, ouvrant ainsi à Cybergun un marché considérable. La conquête de nouveaux marchés en Europe : Cybergun travaille en Europe avec des partenaires fiables, souvent exclusifs, et parfois liés par un contrat d achat sur l année (Sportsmarketing au Royaume-Uni, AB fond Produkter en Suède). L axe de développement en Europe est la conquête des nouveaux marchés, notamment dans les pays de l Est (Roumanie, Hongrie, Slovénie ). Par exemple Mr Armen Ekmekdje est le directeur de projets et coordinateur en Russie. En Allemagne, Cybergun a repris des parts de marché. La concurrence existe aussi bien sur le marché du Soft Air (avec des sociétés sous licence comme Western Arm, Umarex ou Crossman et des sociétés sans licence comme Daisy ou des producteurs en Asie) que par d autres types de jeu de tir (carabines à plomb où l on retrouve les sociétés Umarex, Daisy et Crossman ; le paintball avec des sociétés comme Brass-eagle ou K2). La stratégie de Cybergun est de gagner des parts de marché sur le plomb (avantage concurrentiel aux Etats-Unis car c est moins dangereux), faire croître le marché existant du Soft Air, accélérer son développement international (Europe de l Est après les USA) et enfin s attaquer au marché du paintball (aux USA, Cybergun gagne déjà des mètres linéaires). Perspectives d activité : Forte croissance, qui vient exclusivement des Etats -Unis. Le CA 2003/2004 (clos le 31/03/2004) s établit à près de 20 Me, en hausse de plus de 60% par rapport au CA 2002/2003 (CA de 12.25 Me). Hors effet de change, Cybergun aurait affiché une croissance de 80%. Depuis 1996 (CA de 1.83 Me), le taux de croissance moyen annuel est de 35%. En 8 ans, Cybergun a réussi sa mutation d acteur local spécialisé à une entreprise globale, leader mondial sur son marché. La hausse des ventes aux Etats-Unis a été de 300% au cours de l exercice (CA de 11.6 Me contre 3 Me en 2002/2003 et seulement 0.9 Me en 2001/2002). 60% environ du CA global est représenté par un client : la société Softair USA. Le Groupe Cybergun est fortement exposé sur le dollar puisque 78% du CA est réalisé dans cette devise. Mais ses coûts sont également en partie en dollars et l exposition nette du Groupe sur l exercice est d environ 4 millions de dollars (environ 20% du CA). Les autres pays à l export présentent un CA global stable (5.1 Me) marqué par une reprise en Europe en fin d exercice. L export représente désormais 84% du CA. En quatre ans, le CA export a été multiplié par 5. Le Groupe Cybergun est présent dans plus de 20 pays. En France (hors boutiques), le CA est en baisse de 21% à 2.3 Me contre 2.9 Me. Le recul se poursuit (CA de 4.1 Me en 2001/2002) dans un climat morose et avec des circuits commerciaux devenus obsolètes. Les boutiques enregistrent un CA satisfaisant à 0.52 Me contre 0.38 Me. Une cinquième boutique s est ouverte à Paris 16 ème. Ces boutiques servent de laboratoire pour l amélioration des produits et des services Cybergun. Le CA sous licences se replie de 34% à 0.5 Me contre 0.8 Me. Cybergun a ajusté sa stratégie dans le secteur des jeux vidéos. La société préfère désormais accorder des sous-licences aux distributeurs de jeux vidéos pour leur permettre de fabriquer eux-mêmes ces produits. Sur l exercice 2004/2005, les dirigeants attendent un CA de 35 millions de dollars (près de 30 Me). La croissance en Europe devrait atteindre 20% mais ce sont encore les Etats-Unis qui tireront le CA. Au Q1, le CA atteint 7.5 millions de dollars, supérieur à l objectif de 6.5 millions de dollars, et avec 50% de hausse sur 2003/2004. Nous estimons que la société devrait afficher un CA 2004/2005 supérieur à 30 Me.

Perspectives de résultats : Amélioration de la rentabilité. Les charges d exploitation sont, comme le CA, en sensible hausse de près de 50% (à 18.1 Me contre 12.1 Me) principalement sous l effet de la hausse du poste achats de marchandises (et droits de douane) qui passe à 12.4 Me (+75.6%)! Mais la masse salariale a été maîtrisée (6.8% du CA en 2003 contre une moyenne de 8.5% sur les trois dernières années) avec un effectif moyen au 31/03/2004 de 32 personnes. Les charges externes représentent 13.5% du CA contre 20.5% sur les deux exercices précédents. Le montant de la R&D s est élevé à 0.15 Me en 2003/2004 et a entraîné un crédit d impôt de 0.07 Me Le Résultat d exploitation 2003/2004 est en très nette amélioration à 2.2 Me contre 0.4 Me en 2002/2003 et 1.9 Me en 2001/2002. La MOP du Groupe est proche de 11% contre 3.2% en 2002/2003. Le Résultat financier est une charge de 0.6 Me contre une charge de 0.1 Me l exercice précédent. Il comprend une perte de change de 0.4 Me. Le RCAI ressort à 1.6 Me, en très net redressement par rapport à 2002/2003 et d un montant proche de celui de 2001/2002 (1.7 Me). Le Résultat exceptionnel est une charge de 0.2 Me contre un produit de 0.2 Me. Après impôts sur les bénéfices de 0.4 Me, le Résultat des sociétés intégrées est légèrement supérieur à 1 Me. La dotation aux amortissements des écarts d acquisition est extrêmement faible. Le Résultat net pdg s élève à 1 Me contre 0.3 Me en 2002/2003. La marge nette est légèrement supérieure à 5%. Le BPA est de 0.46 euro. Pour l exercice 2004/2005, les dirigeants atte ndent une nouvelle amélioration des marges, avec des objectifs de MOP et de marge nette respectivement de 17% et de 9%, soit un RE de l ordre de 5 Me et un RN pdg de 2.7 Me. Ces niveaux de marge nous paraissent ambitieux dans un contexte de faiblesse durable du dollar mais, néanmoins, ils seront en nette amélioration par rapport à ceux de 2003/2004. La MBA des sociétés intégrées s établit à 1.4 Me en 2003/2004 contre 0.5 Me en 2002/2003, soit une hausse de 260%! La variation de BFR est un besoin de près de 1 Me. Le flux net de trésorerie lié à l activité est de 0.4 Me contre un montant proche de 1 Me en 2002/2003. Le flux de trésorerie lié aux opérations d investissements est de 0.3 Me. Le cash flow courant est de +0.1 Me, ce qui montre que la société a réussi à autofinancer sa forte croissance de l exercice. La variation nette d emprunts est de 1.3 Me tandis que les dividendes versés aux actionnaires de la société mère sont de 0.3 Me. Le flux de trésorerie lié aux opérations de financement est de +1 Me. La variation de trésorerie ressort à 1.1 Me, venant renforcer les disponibilités. Situation financière : Saine avec un endettement qui reste maîtrisé malgré la forte croissance de l activité. Au 31/03/2004, les dettes financières brutes s élèvent à près de 5 Me. En novembre 2003, un nouvel emprunt de 2.5 Me a été négocié au taux moyen de 4% l an, qui sera intégralement amorti sur 7 ans. Les disponibilités et VMP sont de 2.3 Me. La dette nette est de 2.7 Me pour des capitaux propres de 5.8 Me. Le gearing ressort à près de 47% (contre 48% en 2002/2003). Le gearing était de 200% en 1999/2000. Le transfert au Second Marché le 4 juillet 2002 avait permis de lever un peu plus de 2 Me (180 000 titres au prix de 11.91 euros). Les fonds propres ont été multipliés par près de 14 en 7 ans (seulement 0.42 Me en 19996/1997). Les stocks et en-cours sont en baisse à 3.3 Me contre 3.5 Me. Par contre, le poste clients et comptes rattachés est en forte progression de plus de 60%, parallèlement à la croissance du CA, à 4.3 Me contre 2.6 Me alors que le poste fournisseurs a baissé à 1 Me contre 1.6 Me. Des délais de paiement ont été négociés avec la totalité des fournisseurs de la société qui seront essentiellement payés par des traites ou crédits documentaires. La relative concentration du poste client s explique par la stratégie de ventes du Groupe auprès des chain store aux Etats-Unis.

Cybergun étant dans une phase de fort développement et d implémentation aux USA, des délais de paiement importants ont été consentis d une part par Softair USA aux chain store et d autre part par Cybergun à Softair USA et Cybergun USA. Le Groupe a anticipé un fort accroissement de son BFR grâce à un financement par des emprunts moyen/long terme ainsi que par des cessions de créances Softair sous forme de MCNE (Mobilisation de Créances Nées de l Etranger) d un montant de 1.7 Me au 31/03/2004. En date du 06/05/2004, des BSA ont été attribués à titre gratuit à raison d un BSA offert pour une action Cybergun détenue. 10 BSA donnent le droit de souscrire à 1 action nouvelle de Cybergun au prix de 17 euros entre le 06/05/2004 et le 06/05/2006. L exercice de ces BSA donnerait lieu à la création de 223 074 actions et à une augmentation de capital d environ 3.8 Me. La dilution est inférieure à 10%..La société Cybergun fait l objet d un contrôle fiscal au titre des exercices 1999/2000, 2000/2001, 2001/2002 et 2002/2003. La direction reste confiante sur l issue de ce contrôle et donc aucune provision n a été constituée dans les comptes. La société fait également l objet d un contrôle URSSAF. La répartition du capital est la suivante : la famille Marsac 57%, Mr Bouvet 3%, Mr Naccache 9%, Mr Le Coadou 3%, les salariés 1% et le public 27%. Au titre de l exercice 2003/2004, le dividende versé est de 0.56 euro net ce qui représente 1.87 Me, en croissance de 75% par rapport à l exercice précédent. A noter que Cybergun propose de toucher 60% de ce dividende en actions. Sur le cours actuel de 14.50 euros, le rendement global ressort à 5.8%. Le montant du dividende versé par action a constamment augmenté depuis 1996. Statut fondamental : A la fois une valeur de croissance et de rendement. Après un exercice 2002/2003 difficile marqué par un ralentissement substantiel du marché européen, une chute de près de 80% du RE à 0.4 Me et de plus de 73% du RN pdg à 0.3 Me, l exercice 2003/2004 marque le redressement du Groupe Cybergun grâce à sa formidable croissance aux Etats -Unis. La stratégie commerciale offensive du Groupe au cours des dernières années commence à porter ses fruits. Les ventes de Softair USA ont atteint 11.6 Me au cours de l exercice 2003/2004, multipliées par près de 4 par rapport à 2002/2003. Cybergun bénéficie de l augmentation de ses points de vente aux USA (environ 1300 actuellement) mais aussi de la montée en puissance des chain store qui affichent une croissance annuelle de l ordre de 15/20%. La politique américaine actuelle de Cybergun passe par l accroissement du réseau de distribution. La prise de contrôle à 100% de Softair USA, son distributeur américain qui devient une filiale, est stratégiquement importante (et était devenue nécessaire pour sécuriser l activité car Softair USA représentait 60% du CA du Groupe). Cybergun compte poursuivre sa politique de licences pour constituer de fortes barrières à l entrée. Il détient déjà un portefeuille unique au monde mais il lui faut encore acquérir les droits de marques comme Remington, Browning ou Wintchester. Dans un contexte porteur outre -atlantique et en amélioration en Europe, les perspectives de croissance sont très fortes, avec un objectif de CA 2004/2005 de l ordre de 30 Me (+50%). Sa situation financière est saine et lui permet de financer son BFR. L exercice des BSA d ici le 06/05/2006 lui permettrait de renforcer ses fonds propres (3.8 Me) et d avoir des moyens financiers supplémentaires pour effectuer des opérations de croissance externe. Au cours actuel de 14.50 euros, la capitalisation boursière s élève à un peu plus de 32 Me. Le PER 2003/2004 ressort à plus de 31 fois et le PER 2004/2005 estimé est de l ordre de 12 fois. La

Valeur d Entreprise est d environ 35 Me. Les ratios boursiers sont les suivants : VE/CA 2004/2005 estimé de l ordre de 1.1 fois, et VE/RE 2004/2005 estimé autour de 7 fois. Nous recommandons l achat de l action Cybergun pour ses perspectives de croissance notamment aux Etats -Unis, mais aussi comme valeur de rendement compte tenu d une politique de dividendes récurrente. Les gestions de convertibles pourront créer une convertible synthétique à l aide des BSA. FinanceFi 01 44 79 94 80 http://www.financefi.fr/