I Chiffres clés Présentation et évolutions pour le GFE 13 «Logistique, conduite, manutention, magasinage» En Poitou-Charentes, selon les résultats du recensement de la population réalisé en 1999, les professions les plus représentées dans ce GFE sont : les Conducteurs routiers et grands routiers salariés (23 %), les Manutentionnaires et agents non qualifiés des services d exploitation des transports (13 %), les Conducteurs-livreurs et coursiers salariés (12 %), les Magasiniers (10 %), les Ouvriers du tri, de l emballage et de l expédition (9 %), ce qui situe ce GFE au 6ème rang en terme d actifs occupés : 7,1 % de la population active régionale. Les principaux secteurs d activité employant (en 1999) les 44 091 professionnels recensés dans GFE sont : les Transports terrestres (29 %), le Commerce de gros et les intermédiaires du commerce (16 %), les Services fournis aux entreprises (8 %), les Industries alimentaires (6 %), les Services auxiliaires des transports (5 %), la Santé et l action sociale (5 %). Points de repère Formation initiale (2007 /2008) 449 élèves, apprentis ou étudiants en année terminale dont : 329 par la voie scolaire, 120 en apprentissage. Il y a eu en 2007 : 2 passages en VAE pour ce GFE. Formation continue sur financements publics (2006) 838 stagiaires engagés en 2006. Emploi (estimations enquête emploi 2005) 50 240 emplois recensés soit une hausse de plus de 13 % par rapport à 1999, 60 % sont qualifiés (proportion stable depuis 1999), 22 % sont non qualifiés, les autres CSP sont minoritaires, leur part respective ne dépassant pas 4 %. La part des actifs possédant une formation de niveau IV augmente (13 % contre 9 % en 1999), de même que celle des actifs ayant une formation supérieure (4 % à 7 %), au détriment de ceux de niveau V (de 45 % à 34 %). Malgré cette augmentation de niveau, 40 % des actifs sont sans diplôme. Le taux d'emploi lors de l'insertion dans la vie active est le plus fort de tous les GFE : 81 % des jeunes ont un emploi six mois après leur sortie de formation. Marché du travail (mars 2008) 7 137 personnes inscrites comme demandeurs d emploi (diminution de 13 % par rapport à 2004), 3 zones d emploi enregistrent une hausse (Cognac, Nord-Deux-Sèvres et Nord-Poitou). Les demandes se concentrent en majorité dans le domaine de la logistique (45 %) : agent de stockage, déménageur, agent de routage, agent de manipulation et de déplacement des charges... 29 % des demandeurs ont moins de 30 ans (41 % en 2004), et ils constituent une part importante des demandeurs dans le domaine du personnel d'accompagnement de transport (64 %). La part des chômeurs de longue durée a largement augmenté (+ 74 % entre 2004 et 2008), et elle est très nettement supérieure à celle observée sur l'ensemble des GFE (16 %). 8 563 offres d emploi ont été répertoriées en 2007, soit une hausse de 25 % par rapport à 2003. Ces offres sont majoritairement temporaires (45 %), mais leur part recule (moins 2 points depuis 2003) Le taux de tension est plus fort dans le Sud-Deux-Sèvres et la Haute-Charente, à la Rochelle et Poitiers.
II - La formation professionnelle initiale en 2007
Etablissement Commune Formation proposée Effectif NIVEAU 3 CFA AFT-IFTIM POITIERS TECHNICIEN SUPERIEUR METHODES EXPLOIT LOGISTIQUE 10 POITIERS 1BTS1 TRANSPORT 9 2BTS2 TRANSPORT 35 LYCEE PROFESSIONNEL JEAN ALBERT GREGOIRE SOYAUX 2BTS2 TRANSPORT 17 LYCEE PROFESSIONNEL LOUIS DELAGE COGNAC FCIL3 TECHNICIEN SUPERIEUR PACKAGING 5 NIVEAU 4 CFA AFT-IFTIM POITIERS TERPRO LOGISTIQUE 9 1BPR1 LOGISTIQUE 7 POITIERS TERPRO EXPLOIT.DES TRANSPORTS EUROPEENNE 22 TERPRO LOGISTIQUE 7 LYCEE PROFESSIONNEL CARROSSERIE G BARRE NIORT TERPRO LOGISTIQUE 16 LYCEE PROFESSIONNEL JEAN ALBERT GREGOIRE SOYAUX TERPRO EXPLOIT.DES TRANSPORTS EUROPEENNE 20 TERPRO LOGISTIQUE 19 NIVEAU 5 CFA A 86 VENOURS ROUILLE 2CAP2 CONDUITE D'ENGINS DE TRVX PUBLICS 27 1BEP1 CONDUITE & SERVIC.DS TRANSP.ROUT. 1 CFA AFT-IFTIM POITIERS TERBEP CONDUITE & SERVIC.DS TRANSP.ROUT. 15 TERBEP LOGISTIQUE ET COMMERCIALISATION 5 CFA CCI 86 POITIERS 2CAP2 AGENT ENTREPOSAGE ET MESSAGERIE 11 TERBEP LOGISTIQUE ET COMMERCIALISATION 16 2CAP2 CONDUITE ROUTIERE 9 POITIERS TERBEP CONDUITE & SERVIC.DS TRANSP.ROUT. 73 TERBEP LOGISTIQUE ET COMMERCIALISATION 10 LYCEE PROFESSIONNEL CARROSSERIE G BARRE NIORT TERBEP LOGISTIQUE ET COMMERCIALISATION 17 1CAP1 CONDUITE ROUTIERE 12 LYCEE PROFESSIONNEL JEAN ALBERT GREGOIRE SOYAUX 2CAP2 DEMENAGEUR PROFESSIONNEL 10 TERBEP CONDUITE & SERVIC.DS TRANSP.ROUT. 45 TERBEP LOGISTIQUE ET COMMERCIALISATION 22 III - Analyse et faits marquants Synthèse issue du groupe témoin Points marquants CONTEXTE ÉCONOMIQUE Ce GFE bénéficie d'un contexte économique porteur, la mondialisation, l'accroissement des échanges et la modification des modes de vie positionnant les transports au coeur de l'économie. Ce contexte favorable contraint pour autant le secteur a se restructurer, le caractère artisanal des entreprises régionales n'étant pas adapté à la nouvelle échelle d'organisation du travail. Le paramètre environnemental et l'augmentation du coût du carburant posent cependant des limites à la progression du transport routier, que reste pourtant l'un des moyens de transport favoris. La nécessité pour les entreprises d'augmenter leur compétitivité les conduit à externaliser leur fonction logistique, cela ayant pour conséquence un développement de cette activité qui devient stratégique pour l'ensemble de l'économie régionale. GESTION DES RESSOURCES HUMAINES Les métiers de ce secteur ont connu une considérable évolution avec l'essor des NTIC (moyens de communication embarqués, gestion des données), cette «révolution technologique» impactant directement le niveau des compétences requises pour la pratique de ces métiers.
Ces professions devront faire face à une adaptation de leur gestion des ressources humaines, afin d'accompagner l'évolution structurelle des métiers. Il paraît essentiel d'accompagner ces entreprises artisanales dans la gestions prévisionnelle des emplois et des compétences. Un des enjeux forts sera d'attirer les jeunes vers ces métiers, ainsi que les femmes, peu présentes, en communiquant une image plus juste. Il sera également nécessaire de fidéliser les salariés en permettant la consolidations d'emplois à temps plein et en CDI. DES PISTES D'ACTIONS : communiquer une image plus juste et positive de ce secteur pivot, proposer des formations complémentaires adaptés aux besoins des entreprises et aux évolutions réglementaires, développer de nouvelles formations plus adaptées à l'élargissement des activités prises en charge par les entreprises de transport (logistique) garantir un équilibre géographique des formations dispensées ou du moins faciliter la mobilité des formés. Approche par métiers Transports routiers de marchandises Les entreprises estiment que le Bac Pro Exploitation des Transports est peu adapté aux fonctions d'exploitation : elles pointent le manque d'adaptabilité et de qualités relationnelles chez les jeunes, qui de ce fait se retrouvent malgré tout conducteurs routiers, alors que les postes à responsabilité sont confiés à des niveaux II et III. Les diplômés en BEP poursuivant majoritairement leurs études vers le Bac, les recruteurs qui recherchent prioritairement des niveaux V ne trouvent pas les effectifs qu'ils souhaitent. Travaux publics Bien que la formation initiale tende à être conforme aux besoins des entreprises, les professionnels soulignent que les nouvelles technologies (GPS, laser, informatique...) nécessitent de nouvelles compétences acquises essentiellement dans le cadre de la formation continue ou du perfectionnement sur poste de travail. Transports routiers de personnes Le manque de formation initiale dans cette spécialité ainsi que l'âge minimum de 21 ans pour l'obtention du permis D ne permettent pas de valoriser ces professions auprès des jeunes. Ambulanciers Les représentants du secteur demandent un accroissement des effectifs en formation (initiale et continue) afin de répondre aux besoins grandissants des entreprises, en élargissant la capacité d'accueil des deux établissements hospitaliers d'angoulême et de Poitiers, et préconisent le développement de l'information sur ces métiers lors de l'orientation. Logistique Les entreprises insistent sur le manque de maîtrise de l'environnement informatique intégré aux outils de travail.
IV Orientations et priorités Approche par voies de formation Compte-tenu du coût très important des infrastructures et des outils de formation dans ces filières et de l'espace nécessaire en terme de locaux, il paraît important de mutualiser les moyens techniques en concentrant les volets pratiques des formations au sein de pôles existants et bien identifiés, tout en conservant la possibilité de dispenser les volets théoriques dans des lieux plus variés. Les professionnels souhaiteraient que les contenus de formation intègrent davantage de compétences en matière de TIC appliquées aux métiers du transport et de la logistique : gestion de données numérisées, GPS, laser... on est moins dans la recherche d'une qualification longue que dans celle d'une certification modulaire de type CACES, FCOS, permis C, EC, D... Face à la forte volatilité des actifs qui est observée pour ce secteur, la collectivité souhaite que les entreprises mobilisent leurs moyens pour fidéliser leurs salariés et les former. Ce point sera traité dans l'un des axes du contrat d'objectifs territorial qui est en cours de négociation. En formation initiale sous statut scolaire : Le maintien d'une offre de formation sous statut scolaire de niveau 5 (CAP agent entreposage et messagerie, CAP déménageur professionnel) peut permettre l'accès à ce secteur aux personnes les plus éloignées des niveaux IV. L'offre de formation recouvrant le champ de la logistique attire encore de faibles effectifs alors que la profession exprime des besoins en termes de recrutement. Un développement de cette filière pourrait être envisagé à condition d'en organiser les modalités, notamment par la mutualisation des moyens entre établissements. Etant donné la demande professionnelle de formations de niveau élevé, la mise en place d'un Master Professionnel dans la région pourrait être une réponse adaptée. De même, afin de répondre au souci d'adaptation aux postes de travail par la maîtrise de techniques légères (GPS, laser...) la mise en place de FCIL mixant différents publics pourrait être une piste. En apprentissage : L'apprentissage se développe dans le domaine de la logistique (avec + 72 places à la rentrée 2008 allant du niveau 5 au niveau 1). Le nouveau CAP tri, acheminement et distribution du courrier, mis en place en partenariat avec la Poste, fait le plein. La mise en place de modules courts par la voie de l'apprentissage pourrait être étudiée avec des contrats compris entre 6 mois et un an. En formation continue : Une partie importante de l'accès à l'emploi dans ces filières se fait par le biais de certifications, d'où le recours fréquent à la formation continue dans ce GFE. Pour ces mêmes raisons, la VAE est un dispositif encore peu utilisé. L'implication des entreprises reste nécessaire pour développer la fidélisation des salariés. Pour les CACES 1,3, 5 : la formation sera limitée à une action collective par département ; les autres demandes seront étudiées dans le cadre du Chèque Régional d'accès à la Certification dès lors que la demande de CACES est attachée à une autre certification. Pour les permis voyageur (D) et marchandises (C et EC), FIMO et FCOS : l'offre de formation sera contenue à 600 places pour l'année et financée dans le cadre de la convention Assédic-Région. Pour les ambulanciers : face au fort turn over observé par la profession, des engagements ont été pris visant à améliorer les conditions de travail sous forme de charte qualité. En accord avec la Région, une maison de l'ambulancier implantée à Rochefort, financée à travers la collecte de la taxe d'apprentissage et la mobilisation des fonds consacrés aux contrats de professionnalisation, va compléter l'offre existante en formation initiale. Pour les auxiliaires ambulanciers : cette nouvelle formation donne lieu à la délivrance d'une attestation de formation qui pourra être financée soit à l'aide d'une Allocation de Formation Préalable à l'embauche (AFPE) pour les demandeurs d'emploi indemnisés, soit à l'aide d'une Action Préparatoire à l'embauche (APR) pour les autres demandeurs d'emploi ou bien par les OPCA pour les salariés en cours d'emploi.