PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE, SOCIAL ET CULTUREL (PDESC) DE LA COMMUNE RURALE DE NIORO TOUGOUNÉ RANGABÉ

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Transcription:

REGION DE KAYES REPUBLIQUE DU MALI CERCLE DE NIORO UN PEUPLE UN BUT UNE FOI COMMUNE DE NIORO TOUGOUNE RANGABE PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE, SOCIAL ET CULTUREL (PDESC) 2018-2022 DE LA COMMUNE RURALE DE NIORO TOUGOUNÉ RANGABÉ APPUI TECHNIQUE ET FINANCIER: UNICEF 1 Novembre 2018

CARTE DE LA COMMUNE DE NIORO TOUGOUNÉ RANGABÉ 2

TABLES DES MATIERES I/Introduction II/ PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE DE NIORO TOUGOUNÉ RANGABÉ III-/ ACTIVITES ECONOMIQUES IV/ ACTIVITES SOCIALES V/ EQUIPEMENTS ET INFRASTRUCTURES VI/ DECENTRALISATION ET BONNE GOUVERNANCE VII/ PROGRAMMATIONS DES ACTIONS DE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE Sigles et abréviations SYCOTEN : Syndicat des collectivités Territoriales du cercle de Nioro P2RS : Programme de Résilience au Sahel ADG : Association pour le développement global CRFD : centre des Ressources et de Formation à la Décentralisation SECOM : Service commun PAM : programme Alimentaire Mondial OMD : Objectif du Millénaire pour le Développement DNCT ; Direction Nationale des Collectivités Territoriales AGR : Activités Génératrices de Revenus AMPPF : Association Malienne pour la promotion de la planification familiale ANICT : Agence National d Investissement des Collectivités Territoriales AN-RM : Assemblée Nationale-République du Mali APEJ : Agence pour la Promotion et l Emploi des Jeunes AVRL : Association pour la Valorisation des Ressources Locales BDM SA : Banque de Développement du Mali CLOCSAD : Comité Local d Orientation de Coordination de Suivi des Actions de Développement CDR : Comité de Développement Régional CPS : Cellule de Planification et de la statistique CSCRP : Cadre Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté DRPSIAP : l Aménagement du Territoire et de la population ESPGRN : Equipe Système de Production et Gestion des Ressources Naturelles 3

FAO : Fonds des Nations Unies pour l Alimentation et L Agriculture INPS : Institut National de Prévoyance Sociale KARED : Agence du Kaarta pour l Action et la Recherche Développement L AMADER : Agence Malienne pour le Développement de l Electrification Rurale L OMVS : Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal MC : Mouvement Citoyen ODIK : Opération pour le Développement Intégré du Kaarta PRODESO : Programme du Développement de l Elevage dans le Sahel Occidental PRODEC : Programme Décennal de L Education et de la Culture PRODESS : Programme Décennal de la Santé Sociale SDA : Schéma Directeur d Approvisionnement SOTELMA : Société des Télécommunication du Mali 4

I- Introduction A la sortie des événements de Mars 1991, le Mali avec la Conférence Nationale du 28 février s est doté d une nouvelle Constitution. L un des axes majeurs des grands changements intervenus dans la gestion des affaires du pays est la décentralisation, qui est un système d administration des communautés d un territoire donné organisées en collectivités, dotées d une personnalité morale, de l autonomie de gestion et dirigées par des organes élus. Cette décentralisation dont la mise en route a commencé en 1995 avec la création des Collectivités : 703 communes, 49 cercles, 8 régions et le District de Bamako ; s est concrétisée en 1999 avec la mise en place des organes des collectivités territoriales (conseil communal, conseil du cercle, assemblée régionale) à l issu d un processus électoral long. C est ainsi que depuis cette date, les 703 communes dont celles du district de Bamako, les 49 conseils de cercle, les 8 conseils de région et le conseil du District, ont été dotés des organes pour gérer l ensemble de leurs affaires. La mise en œuvre de la décentralisation est réglementée au Mali par un certain nombre de textes dont notamment la loi n 2017 051 du 02 Octobre 2017 portant Code des Collectivités Territoriales en République du Mali, modifiée par la loi n 98 010 du 19 juin 1998 et la loi n 98 066 du 30 décembre 1998. La collectivité territoriale décentralisée de la commune dispose des compétences générales et spécifiques limitées ou régularisées. Elle a mission, de la conception ; de la programmation et de la mise en œuvre des actions de développement économique, social et culturel de toute la commune. Ce présent PDESC s inscrira dans les orientations nationales voire internationales données par la prospective Mali 2025 : L opérationnalisation de l Etude Nationale Prospective (ENP Mali 2025), adoptée par le Gouvernement en 2000, qui a comme objectif la mobilisation de tous les acteurs autour de la réalisation des objectifs de développement, passe par sa prise en charge dans l élaboration et le suivi de la mise en œuvre des cadres stratégiques de développement à moyen terme. L ENP Mali 2025 a révélé que la perception des Maliens sur les problèmes de la pauvreté peut se résumer : au niveau très bas des revenus, les conditions naturelles défavorables, les difficultés d accès aux services publics de base, la mauvaise gestion des ressources nationales et la corruption ainsi que l enclavement du pays. Il est aussi ressorti que seul des investissements soutenus dans le domaine de l agriculture, la création de nombreux emplois, le renforcement de la solidarité et de l entraide et une meilleure gestion des ressources permettront un recul significatif de la pauvreté. L ENP Mali 2025 révèle aussi, qu à l horizon 2025, les Maliens aspirent à un développement du pays qui aura comme base le secteur primaire, le développement des industries agroalimentaires, textiles et minières, la décentralisation de la gestion publique, le désenclavement intérieur et extérieur du pays et un développement plus équilibré du territoire. Les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD/ODD) : c est à dire : - Renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle - Assurer l'éducation primaire pour tous ; 5

- Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes ; - Réduire considérablement les effets des changements climatiques sur le territoire communal - Réduire de 2/3 la mortalité infantile ; - Réduire de 3/4 la mortalité maternelle ; - promouvoir la protection sociale - Combattre le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose ; - Assurer un environnement durable; Le CSCRP (CSLP II) Le Gouvernement a préparé de manière participative le CSCRP, qui de nos jours constitue le cadre unique de référence des politiques et stratégies de développement en matière de la réduction de la pauvreté au Mali. Il est fondé sur un scénario volontariste de croissance économique moyenne de 7% par an, le CSCRP propose trois orientations stratégiques pour l atteinte de ses objectifs. Il s agit de : a)- le développement des infrastructures et du secteur productif; b)- la poursuite et la consolidation des réformes structurelles et; c)- le renforcement du secteur social. De concert avec les orientations prédéfinies, le PDESC constitue un outil important de pilotage pour les élus devant répondre aux aspirations de développement de leurs populations. C'est un document participatif, indiquant les objectifs et actions de développement prioritaires du cercle et coordonnant leur mise en œuvre sur plusieurs années (2018-2022). 1.1 Contexte et justification L avènement de la démocratie au Mali a exigé du pouvoir central une autre forme de gestion de son territoire à travers la création des entités territoriales à différents échelons avec le quitus de la libre administration au niveau de chaque territoire : la décentralisation. La Décentralisation, soutenue et voulue par l'écrasante majorité de la population, est vue comme un modèle de gestion qui permet de donner un nouvel élan au développement local. L engagement du Mali vers cette forme de gestion a été marqué depuis les premières heures de la troisième république à travers les lois suivantes : La loi N 2017-052 du 02 Octobre 2017 déterminant les conditions de la libre administration des collectivités territoriales, qui stipule que les CT ont pour mission la conception, la programmation et la mise en œuvre des actions de développement économique, social et culturel d intérêt régional et local. A son article 4, elle précise que tout transfert de compétence à une collectivité doit être accompagné de transfert concomitant par l Etat à celle-ci des ressources et moyens nécessaires à l exercice normal de ces compétences. 6

7 La loi N 95-022 portant statut des fonctionnaires des collectivités territoriales. La loi N 2017-051 du 02 Octobre 2017 portant code des collectivités territoriales détermine pour chaque catégorie de collectivité un certain nombre d attributions (compétences ou prérogatives) en fonction de sa vocation spécifique de prestation de service public local. Ainsi les collectivités territoriales règlent par délibération leurs propres affaires dont la liste de ces affaires est contenue dans le code des collectivités. Chaque collectivité dispose d un organe délibérant et d un organe exécutif. La loi N 96-059 portant création des communes. La loi N 99-035 du 10 août 1999 portant création des collectivités territoriales de cercles et de régions. Le Décret N 95-210/P-RM du 30 mai 1995 déterminant les conditions de nomination et les attributions des représentants de l Etat au niveau des collectivités territoriales. Le Décret N 02-313/ P-RM du 04 juin 2002 fixant les détails des compétences transférées de l Etat aux collectivités territoriales en matière d éducation. Le Décret N 02-314/ P-RM du 04 juin 2002 fixant les détails des compétences transférées de l Etat aux collectivités territoriales des niveaux cercle et cercle en matière de santé. Le Décret N 02-315/ P-RM du 04 juin 2002 fixant les détails des compétences transférées de l Etat aux collectivités territoriales en matière d hydraulique rurale et urbaine. Le Décret N 06-436/ P-RM du 16 octobre 2006 déterminant les modalités de coopération entre les collectivités territoriales en République du Mali. Ces différents textes renforcent le pouvoir des élus à travers un cadrage institutionnel et technique des activités quotidiennes que mènent les collectivités territoriales en république du Mali. Les collectivités territoriales doivent se doter de moyens humains, matériels et financiers leurs permettant de réaliser le développement local. Les partenaires au développement et l Etat appuient les collectivités territoriales dans le processus de décentralisation et de la démocratisation. 1.2 Les objectifs : L objectif général du PDESC est de doter la collectivité d un outil de développement harmonieux et durable. Un plan annuel est déduit de la programmation quinquennale avec une possibilité d actualiser des données au besoin. Les objectifs spécifiques sont les suivants : La prise en compte des préoccupations et des besoins exprimés directement par les populations à travers un processus participatif. Le contrôle du développement de la collectivité pour éviter un développement anarchique grâce à la coordination et à l arbitrage des actions de tous les partenaires techniques et financiers. L harmonisation et l équité dans la répartition des actions entre les différentes composantes géographiques et sociales de la collectivité (tous les villages ou quartiers et tous les groupes sociaux doivent bénéficier des mêmes chances de développement) et la prise en compte globale et équilibrée de tous les secteurs de développement du Mali.

La bonne gestion des ressources humaines, financières et techniques locales dans le temps (éviter le pilotage à vue et le gaspillage pour une durabilité des actions) grâce à leur planification. Une participation accrue des bénéficiaires dans la mise en œuvre des actions de leurs localités retenues dans le PDSEC 1.3 Les méthodologies : L élaboration du présent PDESC a été axé sur une démarche méthodologique participative sous la responsabilité des élus communaux, avec l appui, financier de l'unicef à travers la direction régionale du développement social et de l'économie solidaire. Le Centre de Ressources et de Formation à la Décentralisation (CRFD) de Nioro, le service commun (SECOM), les services techniques et les autres partenaires de la commune ont été d un apport capital dans réussite de cette démarche.. Ainsi dans le cadre de l élaboration du présent PDSEC, la commune maitre d ouvrage de l action, a créé une commission chargée de l élaboration du PDESC composé essentiellement d élus, renforcée par les représentants des services techniques et de la société civile. Le processus a suivi les différentes étapes de planification indiquées dans le guide produit par l'agence de développement régional (ADR) L élaboration du plan a donné lieu à différentes séances de travail réunissant les principaux acteurs du processus afin de produire les documents indispensables à la démarche de planification. Ces documents sont les suivants : Données statistiques disponibles sur le développement de la commune (Situation de Référence) Synthèse de la situation de référence Leçons tirées du bilan de l ancien PDESC : (BICO) Synthèse de l état des besoins actuels de la population Grandes orientations politiques de la commune Code de conduite pour l atelier de planification Code déontologique Synthèse des projets et programmes des partenaires actuels La démarche adoptée par l'unicef pour l élaboration de ce présent Plan de Développement Social, Economique et Culturel (PDSEC) se résume en sept (07) étapes. 8

Etapes Objectifs 1. Préalables Phases d'adoption par le CC, de mise du CPC, formation des membres du CPC, de contractualisation, 2. Campagne d information et de Informer et sensibiliser les populations sur leurs rôles et responsabilités afin qu elles sensibilisation s impliquent dans le processus d élaboration du PDESC. 3. Diagnostic villageois Recenser les potentialités et difficultés réelles du développement perçu par la communauté qui s exprime sans aucune influence extérieure. 4. Journées de Concertation et de Restituer et faire valider les données collectées dans les villages en présence de Consultation Intercommunautaire leurs représentants et du conseil communal. Amender les données collectées tout en précisant les actions de développement retenues par villages 5. Atelier de programmation et de Analyser les résultats des journées de concertation et de consultation planification intercommunautaire Elaborer le plan quinquennal et le programme de la première année. 6. Restitution / validation Recueillir l avis des populations sur les résultats de l AP et Adoption définitive du 7. adoption du PDESC par le conseil communal PDESC Faciliter la mise en œuvre effective du PDESC 9

II- Présentation générale de la commune de Nioro Tougouné Rangabé Tableau I : liste des villages de la commune N Village N Village N Village 1 Benna Kaarta 7 Guimbel Bouna 13 Nioro Tougouné Ouolof 2 El Gaoussa 8 Hamady Oumourou 14 Nioro Tougouné Rangabé 3 Filfilode 9 Hamaké 15 Sabou Allah 4 Fossé Rangabé 10 Kahi Ouolof 16 Séoundé 5 Gourel Hairé 11 Kothiou wone 17 Sobéla Débékouroumba 6 Guimba Nianga 12 Mounia Ouolof 18 Tintiba Ouolof MONOGRAPHIE SOMMAIRE I. PRESENTATION DE LA COMMUNE : 10 A. HISTORIQUE : Plusieurs versions expliquent l historique de Nioro Tougouné Rangabé. Cependant elles s accordent toutes sur le fait que les Massassi ont été les premiers occupants des lieux. C est ainsi que Mamadi Kandia Coulibaly et son cadet Balla Moussa quittèrent l actuel Ségou et s installèrent à Nioro. L ainé Mamadi occupa l emplacement de l actuel Camp Militaire El Hadji Omar TALL. Mamadi fut assassiné d ailleurs par El Hadji Omar TALL lors des conquêtes de ce dernier. Balla ; le jeune frère qui s était installé à 7km de son grand frère à donné le Nioro Tougouné au lieu (Petit Nioro) D après la légende à la fin du règne de Balla, les DIALLO ont pris la relève. Ayant habité d abord à Gnarouveli kele wadje (alors qu aucun des villages de l actuel n existait encore) un jour Boubou Amadou DIALLO donna un fétiche à Dabeli Mody DIALLO son «Mobe» en lui disant ceci «va là où tu trouveras un âne entrain de se rouler par terre, tu enterreras ce fétiche exactement à cet endroit» c est à ce lieu que devaient s installer les DIALLO de Gnarouveli kele wadji. Les bambaras et Diawambés qui occupaient les lieux ont vite compris qu ils n ont plus intérêt à rester. ILS ont aussitôt quitté les lieux avant l arrivé de Mody DIALLO A leur arrivée ils ont ajouté le qualificatif Rangabé. Nom et prénom du fondateur Boubou Amadou, date de fondation vers 1849

B.SITUATION GEOGRAPHIQUE : La commune rurale de Nioro Tougouné Rangabé est située à 5km au nord de la ville de Nioro. Elle est limitée au nord par la république islamique de Mauritanie, à l Est par la commune de Yéréré, au Sud par la commune rurale de Gadiaba Kadiel et à l ouest par les communes de Youri et de Gavinané. Elle est constituée de 18 villages pour une population estimée à 17 373 habitants dont 8297 hommes et 9076 femmes. 1.1 Traits physiques Climat - Végétation et Relief Le climat est du type sahélien et est caractérisé par l alternance de deux saisons avec les températures variant entre 19 et 41 selon les saisons. La saison des pluies qui s étend de juillet à octobre est courte. Celle plus longue est la saison sèche qui s étend de novembre à juin. Les précipitations varient entre les mois de juillet et septembre. La pluviométrie est comprise entre 350 et 550 mm de pluie/an. Les sols sont plutôt sablonneux, pour la plupart pauvres et facilement érodés. Les sols argileux se rencontrent au niveau des mares et des basfonds. La végétation est composée essentiellement d acacias et d épineux. La couverture végétale est constituée essentiellement d herbes annuelles. Le relief est fait dans l ensemble de plaines et de collines. Réseau hydrographique Le réseau hydrographique est constitué essentiellement par la présence de nombreuses mares dont la plus importante est le Louadou qui tarissent précocement 2 à 6 mois. 11 Tableau II : État des pistes et distances par rapport au chef lieu de commune Distance/chef lieu Distance/chef lieu Distance/chef lieu de Village Village Village de la commune km de la commune km la commune km/m Banna Kaarta 1,5 Guimbel Bouna 20 Nioro Tougouné Ouolof 500m Hamady Nioro Tougouné El Gaoussa 25 8 chef lieu Oumourou Rangabé

Filfilode 10 Hamaké 35 Sabou Allah 12 Fossé Rangabé 7 Kahi Ouolof 5 Séoundé 12 Gourel Hairé 7 Kothiou wone 10 Sobéla Débékouroumba 25 Guimba Nianga 10 Mounia Ouolof 10 Tintiba Ouolof 1,5 12 Toutes ces pistes qui relient les villages au chef lieu de la commune sont d un état passable. 1-1./ Traits humains 1-3-1 La population : La population de la commune de Nioro Tougouné Rangabé compte 17 373 habitants selon les résultats du diagnostic de la commune de septembre 2018. Tableau III : Données démographiques et ethniques Village Population Ethnies Soninké Peulh Maure Oulof BENNA KAARTA 563 x NIORO TOUGOUNE OUOLOF 557 x FILFILODE 446 x FOSSE RANGHABE 580 x GOUREL HAIRE 938 x GUIMBA NIANGA 869 x GUIMBEL BOUNA 346 x HAMADY OUMOUROU 1 017 x HAMAKE 1 395 x x x KAHI OUOLOF 1 024 x KOTHIOU WONE 86 x MOUNIA OUOLOF 294 x NIORO TOUGOUNE RANGABE 1 139 x x SABOU ALLAH 350 x SEOUNDE 795 x SOBELA DEBEKOURAMBA 1 652 x

TINTIBA OUOLOF 1 150 x x BENNA KAARTA 563 x Total 13 201 Source: RGPH 2009 Situation des groupes vulnérables : 1. Personnes Handicapées : Villages 13 Types d handicaps Moteurs visuels Auditfs Mentaux Albinos Bègue Petite taille Poly handicaps H F H F H F H F H F H F H F H F Benna Kaarta 7 16 4 8 1 1 4 2 3 0 1 0 0 0 0 0 47 EL gaoussa 0 3 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 6 Filfilode 1 1 1 0 1 2 1 0 0 0 2 1 0 0 1 0 11 Fossé Rangabé 1 1 8 4 4 4 6 4 0 0 0 0 0 1 6 7 46 Gourel Hairé 5 2 14 3 1 0 3 2 0 0 3 2 0 0 2 3 40 Guimba Nianga 2 1 3 2 4 3 1 0 0 0 3 1 0 0 1 1 22 Guimbel Bouna 1 0 3 2 3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 11 Hamady Oumourou 1 2 5 1 1 1 6 1 0 0 1 0 0 0 1 2 22 Hamaké 3 1 3 2 4 3 5 3 0 0 8 3 0 0 2 0 37 Kahi Ouolof 0 0 2 0 0 1 0 2 1 0 0 2 2 0 2 0 12 Kothiou wone 2 0 3 1 4 2 2 0 0 0 8 4 0 0 1 0 27 Mounia Ouolof 1 0 0 0 1 2 1 0 0 0 2 1 0 0 0 0 8 Nioro T. Rangabé 4 3 3 1 1 0 5 6 0 0 2 0 0 1 0 0 26 Nioro T. Ouolof 2 1 0 2 4 0 2 2 0 1 1 0 1 0 3 2 21 Sabou Allah 4 2 6 6 0 3 3 1 0 0 2 2 0 1 1 0 31 Séoundé 7 8 6 5 3 3 3 4 0 0 7 4 0 0 1 3 54 Total

Sobéla Débékouroumba 5 2 7 5 8 4 7 3 0 0 30 10 0 0 3 8 92 Tintiba Ouolof 8 0 3 7 7 4 5 0 2 1 5 2 4 1 1 0 50 TOTAL 54 43 72 50 47 33 54 30 6 2 75 32 7 4 27 27 563 Année de référence : 2018 Sources : Mairie-villages 1-3-2 Les Ethnies existantes : Les principales ethnies de la commune sont les peulhs, les ouolofs, les soninkés, les bambara et les maures. 1-3-3 Le mouvement migratoire de la population C est le phénomène le plus perceptible qui intéresse l ensemble de la zone. Face aux handicaps naturels d une région où vivent les populations diminues, l exode apparaît dans bien des cas comme un exutoire aux difficultés rencontrées. Les villages concernés par le phénomène de migration sont surtout : Hamaké, Hamady Oumourou, Fossé Rangabé, Séoundé, Tintiba Nioro Tougouné Ouolof Nioro Tougouné Rangabé, Kahi Ouolof, Banna Kaarta, Gourel Hairé Guimba Nianga et certains hameaux comme Welinguara et Baîdidoungou. La commune se caractérise par de fortes migrations vers les grandes villes du pays, certains pays africains, l Europe surtout la France et les USA. Malgré qu elle détourne un grand nombre d actifs, elle assure néanmoins le complément nécessaire à la survie et à l amélioration des conditions d existence des populations. On distingue plusieurs types de courants migratoires : les migrations traditionnelles qu elles soient temporaires ou de longue durée, ont les nouvelles destinations vers les pays industrialisés (France, USA, Asie.) - Les migrations saisonnières sont effectuées dans le cercle même, dans certaines villes du Mali ou dans des pays limitrophes tels : le Sénégal, la Côte d Ivoire, la Mauritanie. Les exodants retournent généralement à la saison hivernale dans leurs villages pour les travaux agricoles. - Les migrations de longue durée ont pour destination en Afrique : Sénégal, la Côte d Ivoire, le Sierra Leone, le Congo, le Gabon, la R.D.C, la Zambie, la Libye etc. 14

15 1-2./ La dynamique sociale Tableau n 2 : les associations et organisations sociales N Nom l institution ou l organisation Statut (moderne ou traditionnel) N récépissé et/ ou date de création Nbre d adhérant s Principales activités Zones couvertes (villages concernés) 1. Association de santé communautaire moderne 15 Villages Soins de santé communautaire 15 villages ASACO Tintiba 2. Association de santé communautaire ASACO Hamaké moderne 02 Villages Soins de santé communautaire 15 villages 3. Benkadi Moderne 013-211/CN Salubrité Tintiba 4. Moderne 2015-051/CN Organiser et structurer Nioro du sahel 5. Femmes Eleveurs Moderne 2015-040/CN 19 membres Promouvoir l élevage Gourel haire 6. DIKHANA NOUKHAFO 2015-047/CN 27 membres Promouvoir le développement Econome Débékouroumba 7. Eleveurs de Hamady Oumourou 2016-081/CN Promouvoir le produit de l élevage Hamady Oumourou 8. Fedde bamtare Rewbe 2016-082/CN Développe agro écologie Séoundé 9. Femmes de Débékouroumba 2016-077/CN 15 membres Promouvoir le développement Débékouroumba 10. Personnes handicapes 2017-047/CN 21 membres Créer un cadre d échanges entre les personnes handicapées pour leur épanouissement Commune 11. Laabale cellal 2018-029/CN 15 membres Hygiène et Assainissement Gourel Hairé 12. Belé Dendi 2009-192/CN Renforcer les capacités des membres Nioro T. Rangabé 13. Villageoises des Femmes 2000-2111/CN Aménagement, exploitation périmètre Nioro T Rangabé maraicher 14. Fede Guatamare 2009/190/CN Renforcer les capacités des nombres 15. Sinji des femmes 2006/299/CN Amélioration des conditions socioéconomiques Nioro T Rangabé 16. Sindjia ton 24-03-2009 Assure le bien-être de ses nombres Nioro T Rangabé 17. Fede Kaoural 2009-057/CN Instaure un parfait climat de solidarité Gourel-haire entre les nombres 18. SAIDATY 14-04-2009 Contribue au développement du village Sobéla Débékouroumba 19. Kaoural Moderne 2008-072/CN Lutte contre la pauvreté 20. Promouvoir l indépendance économique Benna

de la femme à travers des activités génératrices de revenus (maraichage, travaux, artisanaux, petit commerce) 21 Kaoural Welle Moderne 2008-318/CN Développer maraichage afin d améliorer condition des membres de l association en particulier et de toute la population de village de Tintiba 22 BADENYA TON Moderne 000051/CN La promotion de l intérêt de ses membres, la sensibilisation des populations de la commune sur le SIDA, l excision la scolarisation des filles et les mariages précoces l octroie de petit crédit 23 Fede sokkere emdam Moderne 009-092/CN La promotion de l agriculture et le développement des génératrices des revenus au profit de ses membres 24 Fede Hoolaregie 009-0093/CN Renforcer les capacités technique de ses membres exploitations d un muni centre agricoles, organisation des sessions de formation de ses membres 25 SINDIYA TON Moderne 24-03-2009 Assurer le bien être de ses membres, assurer la promotion économiques de ses membres la promotion sociale des adhérentes, promouvoir les rapports entre association 26 Fede meente denbal neenbe La gestion des conflits dans le cercle et partout au Mali 27 Fede Guatamare Moderne 2009-190/CN Renforcer les capacités des membres de l association par la formation et le 28 SINDIYA TON Moderne 000299/CN L amélioration des conditions socioéconomique de ses membres d assurer leur bien-être social 29 Fedde Kaoural moderne 009-O57/CN D instaurer un parfait climat de solidarité entre les membres et le village plus tout résident de la commune 30 SAIDATY moderne 14-04-2009 Renforcer les capacités des membres de l association par la formation de recyclage 16 Kaarta Tintiba Ouolof GUIMBA NIANGA Tintiba Ouolof Hamady Oumourou Nioro T Rangabé Nioro T ouolof Nioro T Rangabé Nioro T Rangabé Gourel haire Débékouroumba

Femmes de kobi louadou moderne 2018-011/CN Renforcer la cohésion sociale entre toutes les femmes de KOBI assurer le bien-être social des femmes et les revenues tels que embouches des animaux et le petit commerce Année et source des données : Mairie Développement social 17

III- Activités économiques En proie entre le Sahel Malien et le Sahara Mauritanien, les communautés de la commune rurale de Nioro Tougouné Rangabé, pratiquent les activités économiques suivantes: Agriculture, l élevage, l'artisanat et le commerce. Ces années successives de baisse de cumul pluviométrie a fortement secoué le rendement des cultures. Sur la ligne frontalière avec la Mauritanie, les activités commerciales peuvent demeurer un créneau porteur pour le développement local. 3.1 Agriculture Malgré les années successives de sécheresse, l'agriculture demeure la principale activité des populations de la commune. Les principales spéculations cultivées sont: le sorgho associé au niébé, du mil, de l arachide et dans ces dernières années du niébé et de la pastèque en culture pure. Suite à la rareté des pluies, les attaques des prédateurs et des depredateurs de ces dernières années les rendements des cultures ont fortement diminués. Tableau Données pluviométriques : Années 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Moyenne pluviométrique (mm) 463mm 532mm 672mm 645,8mm 423,7mm 505,9mm 567;8mn 398mm 588mm/32j Les effets induits du changement climatique, ont manifestement modifié la fréquence et la régularité des précipitations dans la commune rurale de Nioro Tougouné Rangabé. La pluviométrie de la commune pour les dix (10) dernières années a oscillé entre 375 et 677mm. Si la quantité de pluie tombée correspond légèrement à la zone sahélienne, force est de constater que sa répartition dans le temps et dans l espace fait que dans la plus part des cas les plantes ne bouclent pas leur cycle. Depuis trois ans de suite les populations et le cheptel de la commune restent sous la pression de la mauvaise pluviométrie avec les conséquences suivantes: mauvaise récolte, insuffisance de pâturages, famine, exode rural, transhumance, malnutrition, etc. Pour répondre au déficit pluviométrique, la commune a pris des mesures suivantes: vente des petits ruminants pour assurer le complément alimentaire, la construction des banques de céréales et des banques d'aliment bétail, l'aménagement des PM et des bas fonds, les demandes incessantes d'appui céréalier auprès de l'etat, des migrants et des partenaires au développement, etc. Tableau : Moyens de production agricole 18

Commune Nioro Tougouné Rangabé Nombre Matériels agricoles Animaux de traits d UPA Charrue Multiculteur Charrettes herses Semoirs Tracteur Bovins Equins Asins 1 099 2 500 0 790 11 1 0 250 57 1450 Les différents moyens de production servent à l'exploitation agricole hivernale. Ils sont tous destinés au labour. La commune ne dispose ni tracteur ni matériels de sarclage ou de récolte. Cependant la commune dispose un nombre important d'animaux de trait (boeuf, chevaux et âne) C.2. AGRICULTURE Tableau N 13 : Caractéristiques générales de l agriculture dans le cercle Superficie potentielle Superficie mise en Taux de mise en Pluviométrie par an Existence des jachères cultivable valeur valeur 68583,50ha 66795,86 ha 97,39% 401,03mm en 30jours 1787,64 ha Tableau N : 14 éléments de la production agricole Spéculations Production totale (tonne) Superficie mise en valeur en ha Rendement/ ha Kg Intrants agricoles Types et sources Sorgho 13 715 21066 400 Fumure organique (locale), Semences locales et améliorées (variétés hâtives, et Zone/ villages de production Commune Principale utilisation des productions agricoles en quantité autoconsommation 19

tardives) Mil 3906,6 11270 310 Fumure commune autoconsommation organique (locale), Semences locales et améliorées (variétés hâtives, et tardives) Riz 27,29 133 330 Dumure Autoconsommation oragnique, Varièté hâtive Mais 6,717 41 150 Fumure Autoconsommation et vente organique (locale), Semences locales et améliorées (variétés hâtives, et tardives) Niébé 2566 9184 300 Fumure Autoconsommation et vente 20

organique (locale), Semences locales et améliorées (variétés hâtives,) Arachide 2274 7815 300 Fumure organique (locale), Semences locales et améliorées (variétés hâtives, et) Autoconsommation et vente Année et source des données : secteur agriculture Nioro 2017-2018 Les récoltes des champs ne couvrent plus le besoin céréalier des producteurs de la commune depuis plus d'une vingtaine d'année. En année de bonne pluviométrie les récoltes peuvent couvrir jusqu à 6 mois les besoins céréaliers des UPA, cette couverture se limite à 2 voire 3 mois en année moyenne. Le complément céréalier des UPA est assuré par les revenus de la migration et de l exode rural des jeunes et de la vente du bétail dans certains cas. La recrudescence des attaques des déprédateurs ces dernières années ont fortement contribué à réduire la production céréalière de la commune et presque l abandon de certaines variétés à cycle long par beaucoup d UPA de la commune. 21

Production maraichère Spéculations Production totale (Tonne) Superficie mise en valeur ( ha) Rendement/ha (Kg) Intrants agricoles Types et sources Concombre 19 2,4 8 000 Fumure organique, variétés locales et améliorées Piment 14 1,8 8 000 Fumure organique, variétés locales et améliorées Aubergine 26 2,6 10 000 Fumure organique, variétés locales et améliorées Chou 18 0,9 20 000 Fumure organique, variétés locales et améliorées Gombo 1136 142 8 000 Fumure organique, variétés locales et améliorées Manioc 29 3,65 8 000 Fumure organique, variétés locales et améliorées Courge/courgette 70 8,8 8 000 Fumure organique, variétés locales et améliorées Tomate 43,2 2,7 16 000 Fumure organique, variétés locales et améliorées Melon 14 1,8 8 000 Fumure organique, variétés locales et améliorées Pastèque 567 22 18 000 Fumure organique, variétés locales et améliorées Oignon 1575 157,5 10 000 Fumure organique, variétés locales et améliorées Zone/ villages de production Commune Commune Commune Commune Commune Commune Commune Commune Commune Commune Commune Le maraîchage est une activité phare des groupements des femmes, les principales cultures pratiquées dans les périmètres sont : Le Jaxatu, la laitue, la tomate, le choux et l échalote/oignon, concombre, l'épinard, le piment, le gombo, le haricot, etc. Les activités maraîchères dans la commune souffrent de la divagation des animaux, de l insuffisance des eaux d arrosage et de l'insuffisance de semences de qualité. Les productions des différents jardins des femmes sont faiblement évaluées dans la commune. 22

Tableau n 20 : Infrastructures d élevage village /Localisation Nbre de marchés à bétail Nbre de parcs de vaccination Nbre de piste de parcours Nbre de point d eau Nbre de cabinets vétérinaires Nbre d'établissements pharmaceutiques vétérinaires Benna Kaarta 0 0 01 0 0 0 EL gaoussa 0 0 01 0 0 0 Filfilode 0 01 en bois épineux 01 0 0 0 Fossé Rangabé 0 01 0 0 0 Gourel Hairé 0 01 en bois épineux 01 0 0 0 Guimba Nianga 0 01 en bois épineux 01 0 0 0 Guimbel Bouna 0 0 01 0 0 0 Hamady Oumourou 0 0 01 01 0 0 Hamaké 0 01 en bois épineux 01 0 0 0 Kahi Ouolof 0 0 01 0 0 0 Kothiou wone 0 01 en bois épineux 01 0 0 0 Mounia Ouolof 0 01 0 0 0 Nioro T. Rangabé 0 01 en pierre 01 00 00 00 Nioro T. Ouolof 0 01 en pierre 01 0 0 0 Sabou Allah 0 0 01 0 0 0 Séoundé 0 0 01 0 0 0 Sobéla 0 0 01 0 0 0 Débékouroumba Tintiba Ouolof 0 0 01 0 0 0 Total 0 07 18 01 0 0 NB : Dans l ensemble, la commune est dépourvue d infrastructures zoo sanitaires (parcs de vaccination, aire d abatage, boucherie, etc..), d où une mauvaise couverture sanitaire. cependant, la piste de transhumance centrale passe par les villages de Sobéla Débékourouba, Filfilidé. 23

Tableau n 21 : Indicateurs dans le domaine de l élevage Indicateurs Normes Valeurs actuelles dans la Ecarts Explication des écarts commune Taux de couverture Zoo sanitaire 80 à 85% 20 à 35% -60 à -50% Insuffisance voire absence d infrastructures adéquates Refus/Réticence des éleveurs, mouvements des animaux, Ratio encadreur/éleveur - 6 agents par éleveur de 05 communes automédication (informelle) - Insuffisance/irrégularité de recrutement par les acteurs (Etat, privés, collectivités) Taux de mortalité par maladie dominante Pasteurellose bovine 50 à 80% 90% +25 à 40% Refus, réticence des éleveurs aux vaccinations, long séjour au sud Pasteurellose ovine 20% 50% +30% Refus, réticence des éleveurs aux vaccinations, long séjour au sud Fièvre aphteuse 60%(jeunes) 90% +30% Refus traitement adéquat, arrivée massive des animaux étrangers Entérotoxemie ovine 100% 100% +30% En cas d apparition sporadique sévère Péripneumonie contagieuse bovine 50 à 70% - - Risques/ menaces existent vue les mouvements intempestifs du nord au sud Syndrome paralytique des bovins Non connu Non connu Non connu Persistance/recrudescence vu le déficit alimentaire Effectifs estimés : bovins : 17600 têtes, ovins : 19100 têtes, caprins : 24600 têtes, équins : 200 têtes, arsins : 1600 têtes, volailles : 42 600, dromadaire : 425 Sources : Services vétérinaires, année : 2017/2018 24

Effectif du cheptel de la commune Cheptels Effectifs Observations 2014 2015 2016 2017 2018 Les ovins/caprins sont associés dans les Bovins 450 520 474 1337 1337 rôles de 2017,2018. Ovins 285 385 321 2469 2469 Les nombres du cheptel n ont pas varié Caprins 345 445 430 aussi pour les mêmes années. Asins 349 378 420 566 566 Equins 166 234 240 96 96 La baisse du cumul pluviométrique d année en année a fortement réduit le potentiel du cheptel communal, les herbes poussent mal et les points d eau tarissent précocement. Ces manifestations ont conduit certains éleveurs de la commune à diminuer leurs effectifs en stabulation ou pratiqué la transhumance de leurs bétails vers des zones de pâturage fournis. Néanmoins, malgré ces conditions, les petits ruminants surtout les ovins/caprins se développement normalement..la contribution de l élevage est plus que jamais importante dans la vie de la famille. : Le lait et la viande renforcent l alimentation. Le bétail constitue une source de revenu importante pour les familles. 25 3.3 l exploitation forestière : La commune de Nioro Tougouné Rangabé dispose un massif forestier important appelé "Lorakbande". Les principales espèces restent les Acacia (Acacia sénégal, Acacia Nilotica et Acacia sisal), le Balanites egyptiaca et le jujuphis mauritiana. Vu la rarété des bois de chauffe, de bois d'oeuvre ce massif est assujetis à la pression des bûcherons des communes voisines de Nioro Tougouné Rangabé. (Communes Mauritaniennes, et Maliennes). Les faunes qu'on rencontre dans ce massif forestier sont les phacochères, les hyènes, les singes, les chacals et d'autres gibiers rongeurs. Si les mesures ne sont prises pendant les 20 années à venir ce patrimoine commun qui restent la source d'exploitation en bois de nombreuses communes finira par disparaître. Parmi les arbres les plus fréquents sur le territoire communal, on peut citer : N Nom des espèces par importance de nombre Utilisations 1 Balanites égyptiaca Fourrages, bois de chauffe, activités artisanales 2 Acacia Sénégal sa gomme à une grande valeur commerciale, Elle est utilisée comme rafraichissant 3 Jujuphis mauritiana Fourrages, bois de chauffe, activités artisanales

4 Acacia Nilotica Bois de chauffe, fourrage, ces fruits sont utilisés pour le tanner la peau des animaux 5 Acacia sisal bois de chauffage te pour sa gomme 6 Acacia Albida Fourrages, bois de chauffe, activités artisanales ses fruits et ses feuilles sont utilisés dans l alimentation humaine Sous la pression anthropique, la rareté des pluies, de nombreuses espèces forestières et fauniques ont disparu et d'autres en voie de disparition. 3.4 Le commerce : Malgré les opportunités qui lui sont offertes (commune frontalière avec la RIM, l'immensité de la commune, la proximité avec Nioro), la commune de Nioro Tougouné Rangabé ne dispose qu'un seul marché à Sobéla Débékourouba. Le commerce dans la commune de Nioro Tougouné Rangabé se limite aux articles présentés par les quelques étalagistes dans les villages, les commerçants ambulants venus de Nioro et les vendeurs de condiments.. Sa proximité avec la commune urbaine de Nioro fait que tous les 90% des échanges commerciaux se font à Nioro.. Les activités artisanales dans la commune de Nioro Tougouné Rangabé se résument : à la poterie, à la forge, la couture, la menuiserie, la mécanique moto, quelques maçons non qualifiés. Vu leur inorganisation et leur faible qualification, les artisans ne sont pas nourris par les fruits De leur labeur IV - ACTIVITÉS SOCIALES 4.1 Santé Etat des lieux : La commune de Nioro Tougouné Rangabé dispose de deux centres de santé communautaire à Tintiba Ouolof et à Hamaké. Un centre secondaire de santé à Débékouroumba et un site ASC à Gourel Hairé. La commune étant une zone de concentration, le CSCOM de Hamaké reçoit les nomades des communes voisines ainsi que les transhumants Mauritaniens qui séjournent sur le territoire communal. Ces structures sanitaires s approvisionnent en médicament DCI à partir du centre de santé de référence de Nioro du sahel, la prise en charge des médicaments est assurée par l ASACO. Les produits sont gérés par un gérant de pharmacie sous la supervision du DTC. Tableau : Données de la santé à Nioro Tougouné Rangabé SANTE : 26

Tableau n 7 : Infrastructures sanitaires et ressources humaines Villages Service de santé* Fonctionnalité Oui/ non Nombre de consultations annuelles Existe structure de gestion? Si oui, estce fonctionnel Personnel disponible Tintiba Ouolof CSCOM Oui 6085 Oui, fonctionnel Type Nbr Prise en charge Infirmier 01 Collectivité Matrone 02 Mairie/ASACO Aide soignant 01 ASACO Manœuvre 01 ASACO Gourel Hairé Site ASC OUI - Oui, fonctionnel Aide soignant 01 USAID Hamaké CSCOM Oui Oui, fonctionnel Infirmier 01 Etat Matrone 02 ASACO Aide soignant 01 ASACO Manœuvre 01 ASACO Sobéla Débékouroumba Centre de santé secondaire Oui Oui, fonctionnel Aide soignant 01 ASACO Matrone 01 ASACO Manœuvre 01 ASACO Année et source des données : DTC 2018 *Services de santé : - Dispensaire - - Centre de référence - Case de santé - maternité - Pharmacie/dépôt - Case d accouchement - CSCOM 27

8.Femmes porteuses de fistule vésico vaginale: Villages Nbre de femmes démunies seules chargées de famille Nbre d enfants de en charge Nbre d enfants scolarisés Nbre d enfants non scolarisés Nbre d enfants ne disposant d acte de naissance Benna Kaarta 1 4 0 4 2 EL gaoussa 0 0 0 0 0 Filfilode 0 0 0 0 0 Fossé Rangabé 0 0 0 0 0 Gourel Hairé 0 0 0 0 0 Guimba Nianga 0 0 0 0 0 Guimbel Bouna 0 0 0 0 0 Hamady Oumourou 0 0 0 0 0 Hamaké 0 0 0 0 0 Kahi Ouolof 0 0 0 0 0 Kothiou wone 0 0 0 0 0 Mounia Ouolof 0 0 0 0 0 Nioro T. Rangabé 0 0 0 0 0 Nioro T. Ouolof 0 0 0 0 0 Sabou Allah 0 0 0 0 0 Séoundé 0 0 0 0 0 Sobéla Débékouroumba 0 0 0 0 0 Tintiba Ouolof 0 0 0 0 0 Total 1 4 0 4 2 Année de référence : 2017 Sources : CSCOM Tintiba Tableau n 8 : Equipements des services de santé 28

Villages Service de santé Type d équipement et leur état Latrines et état Clôtures et état Points d eau et état Incinérateurs et état Gourel Hairé Site ASC Armoire, balance en bon Oui, en bon Mauvais état Oui, en bon état Non disponible état état Hamaké CSCOM Non disponible Sobéla Centre secondaire Oui, en bon Non disponible Débékouroumba de santé état Tintiba Ouolof CSCOM (11 Frigo, tables, armoires Oui, en bon Non disponible villages) métalliques, lits, puits citerne et matelas en bon état Panneaux et batteries en dégradation avancée Moto Yamaha DTC, amortie, insuffisance de chaises et bancs pour patients état Total Exemple d équipement : Frigo, glacière, ambulance, moto, RAC, plateau médical : Année et source des données :2018 CSCOM Maladies courantes Tranches d âges touchées par sexe Services de santé sollicités (inclut tradithérapeutes) Nom Période dans l année 0-5ans 5-15ans 15-45ans 45 et plus CSCOM Tintiba H F H F H F H F Paludisme Jan-déc 30 15 50 61 66 90 60 53 Diahrée simple Jan- Déc 15 12 29 25 16 10 08 06 HTA Mars-juillet 00 00 00 00 26 14 56 74 (forte chaleur) Toux, rhume Fév-Mars 08 12 22 34 40 31 18 21 CSCOM Tintiba, site Asc, csref Nioro 29

Tableau n 9 : Maladies courantes Année et source des données : CSCOM Tintiba 2017 4.2 Education Education formelle Tableau : caractéristique de l éducation formelle Ville Type Etat Comité de gestion/fonctionn alité Nioro Tougouné EF 2 er cycle Dégradé CG peu Rangabé opérationnel Nioro Tougouné EF 1er cycle Dégradé CG à bonne Rangabé fonctionnalité Tintiba Ouolof EF 1er cycle Bon CG à bonne fonctionnalité Hamaké EF 1er cycle Bon CG à bonne fonctionnalité Débékourouba EF 1er cycle Mauvais CG à bonne fonctionnalité Nombre de Nombre d'élèves Nombre Nombre salles de classe Nombre de garçons Nombre de filles de maître de table bancs 03 27 27 07 24 03 60 80 4 03 40 86 03 75 03 69 26 03 03 02 14 Louwed I EF 1er cycle Bon 03 02 10 Louwed II EF 1er cycle Bon 03 02 10 Hamady Oumourou EF 1er cycle Bon CG à bonne 01 01 09 fonctionnalité Gourel Haïré EF 1er cycle Bon CG à bonne 01 01 fonctionnalité Séoundé EF 1er cycle Bon CG à bonne fonctionnalité 03 03 30 Commentaire :

Le nombre de salle de classe de Nioro Tougouné Rangabé n offre pas des conditions d'accueil de l'ensemble des enfants scolarisables. C est ainsi que la commune à travers les migrants sont a pied d œuvre pour la construction de nouvelles salles de classe à Nioro Tougouné Rangabé. Education non formelle Tableau : caractéristique de l éducation non formelle Ville Type Nature matériaux construction Nioro Tougouné Rangabé Centre d alphabétisation Medersa (9 salles : 1 ère -9 ème ) Ciment, sable, graviers Ciment sable, gravier Nombre d animateurs Année de création Source de financement Homme femme total 2 2 4 1972 ODIK, UNESCO 7-6 1982 Ressortissant 1. Scolarisation des enfants en situation difficile : Enfants en situations difficiles Enfants Orphelins Enfants des parents indigents Tableau : Scolarisation des enfants en situation difficile par niveau d'étude et sexe y compris les medersas (Nombre) 1 ère Année 2 ème Année 3 ème Année 4ème Année 5 ème Année 6 ème Année 7 ème Année 8ème Année 9ème Année Garçon 6 2 2 5 3 1 0 0 0 Fille 7 3 8 9 2 2 0 0 0 Total 13 5 10 14 5 3 0 0 0 Garçon 45 31 17 38 20 15 2 2 2 Fille 60 21 14 43 46 10 5 2 2 Total 105 52 31 81 66 25 7 4 4 Total Garçon 51 33 19 33 23 16 2 2 2 Fille 67 24 22 52 28 12 5 2 2 Total 118 57 41 85 51 28 7 4 4 31

Année de référence : 2017-2018 Sources : Mairie Directeurs d école Situation des enfants handicapés non scolarisés: Villages Types d handicaps Moteurs visuels Auditfs Mentaux Albinos Petite taille Poly handicapés Total G F G F G F G F G F G F G F Benna Kaarta 1 0 0 0 1 1 3 2 3 0 2 0 0 0 13 EL gaoussa 2 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 3 Filfilode 0 0 1 2 0 3 0 0 0 0 0 0 3 3 12 Fossé Rangabé 2 1 2 0 2 0 0 2 0 0 0 0 1 1 11 Gourel Hairé 0 1 5 3 1 2 1 1 0 0 0 0 0 0 14 Guimba Nianga 0 0 0 1 2 1 1 1 0 0 0 0 1 0 7 Guimbel Bouna 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1 Hamady Oumourou 1 0 1 2 1 1 5 1 0 0 0 0 0 0 12 Hamaké 1 0 0 0 2 0 1 2 0 0 0 0 0 0 6 Kahi Ouolof 1 2 1 1 6 1 0 1 0 0 2 0 1 0 16 Kothiou wone 1 0 1 0 0 2 0 0 0 0 0 0 1 1 6 Mounia Ouolof 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 1 Nioro T. Rangabé 7 2 0 0 0 0 10 1 0 0 1 1 1 0 23 Nioro T. Ouolof 0 1 3 2 3 0 5 2 0 1 1 0 1 2 21 Sabou Allah 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 Séoundé 2 2 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 6 Sobéla Débékouroumba 4 1 0 0 1 0 0 0 1 1 0 0 3 2 13 Tintiba Ouolof 1 0 0 2 10 2 3 1 1 1 4 1 1 1 28 32

TOTAL 24 10 15 14 29 14 30 15 5 3 10 2 13 10 194 Année de référence : 2018 Sources : Mairie -villages SITUATION DES POINTS D EAU: année 2017 33

Villages Nbr de village s RGPH Actualit é en 2017 Nbr de hameau x Nbr de Puits permanen t Nbr de Puits Non permanen t Nbr De PMH Nbr PMH en Fonct Nbr PMH en panne Nbr de BF /B A Nbr De BP Nbr Total de EPEM Nbr de EPE M fonct Villag e Sans PEM Taux Desserte 2017 Benna 1 794 0 1 0 1 0 1 0 0 2 1 0 100,00 397 Kaarta El-Gaoussa 1 600 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0,00. Filfilode 1 629 3 0 0 1 1 0 0 0 1 1 0 63,58 629 1 818 0 1 0 0 0 0 0 0 1 1 0 48?69 818 FOSSE RANGABE Gourel Hairé 1 1323 0 3 0 2 1 1 0 0 5 4 0 100,00 265 Guimba Nianga 1 1226 1 2 0 1 0 1 0 0 3 2 0 97,89 409 Guimbel Bouna 1 488 0 1 1 1 0 1 0 0 3 2 0 100,00 163 1 1435 2 2 0 2 1 1 0 0 4 3 0 100,00 359 HAMADI OUMOUROU HAMAKE 1 1968 0 2 0 2 1 1 3 3 7 6 0 100,00 278 KAHI OUOLOF 1 1444 0 4 0 1 0 1 4 0 9 8 0 100,00 160 KOTHIWO 1 121 1 0 0 2 2 0 0 0 2 2 0 100,00 61 NE Mounia Ouolof Nioro T Ouolof Nioro 1 415 0 0 0 3 3 0 0 0 3 3 0 100,00 138 1 786 0 3 0 1 1 0 3 16 7 7 0 100,00 106 1 1607 4 2 0 1 1 0 3 10 6 6 0 100,00 257 T.Rangabé SABOU ALLAH 1 494 0 1 0 2 1 1 0 0 3 2 0 100,00 165 SEOUNDE 1 1121 0 0 0 3 2 1 1 3 4 3 0 100,00 260 SOBELA Débékouroumba 1 2330 1 2 0 3 2 1 0 0 5 4 0 85,83 466 34 1 1622 0 1 0 1 0 1 3 4 5 4 0 100,00 318 TINTIBA OUOLOF Ratio /habita nt

TOTAL 18 19221 12 25 1 27 16 11 17 36 71 60 1 88,68 293 NB : le calcul est fait en fonction de 1PEM pour 400habitants (1PEM dessert 400habitants). 4.3 Hydraulique villageoise 4.4 Tableau N 26 : Indicateurs dans le domaine de l hydraulique Indicateurs Normes Valeurs actuelles Sources Explication des écarts Taux de couverture des besoins en eau potable Distance moyenne d accès à un point d eau Ratio Point d eau/par habitant 100% 88,68% Rapport inventaire des PEM Mali 2015 Inférieur à 1Km Inférieur à 1Km Rapport inventaire des PEM Mali 2015 1PEM/400hts 1PEM/293hts Rapport inventaire des PEM Mali 2015 Mauvaise qualité de l eau souterraine Insuffisance d eau de la nappe phréatique Mauvaise qualité de l eau souterraine Insuffisance d eau de la nappe phréatique Année et source des données : Rapport inventaire des PEM Mali 2015 La situation hydrologique de la commune de Nioro Tougouné Rangabé a connu un essor favorable avec la réalisation d une adduction d eau potable à Nioro Tougouné Rangabé avec l appui des partenaires de l'uemoa. la profondeur de la nappe phréatique complique les chances d aboutir à un puits à grand diamètre dans certains villages de la commune. L option de la commune en matière de couverture en eau potable s oriente maintenant vers les forages équipés de pompe manuelle ou des adductions d'eau potable et sommaire. Concernant le mode de gestion de l AEP de Nioro Tougouné Rangabé on peut noter : la tenue des réunions des organes de gestion Recouvrement des redevances d eau tous les mois Ouvertures des bornes fontaines : 12/12 Respect des règles de vente : Bien Existence d un compte de l AEP à la banque BDM Nioro Le suivi/contrôle technique et financier est assuré par le STEFI (système technique et financier) 35

Les pannes du réseau d adduction d eau potable sont peu fréquentes, les durées de réparation pour les quelques connues n' ont pas dépassées un jour. Le coût de réparation varie entre 50 000 et 40 000 F CFA. La commune possède peu de mare pérenne sur son terroir la plupart ne retiennent l eau qu un mois après l arrêt des pluies. 2-2-4 Développement social Situation des groupes vulnérables : 1. Personnes Handicapées : Villages Types d handicaps Moteurs visuels Auditfs Mentaux Albinos Bègue Petite taille Poly handicaps Total 36 H F H F H F H F H F H F H F H F Benna Kaarta 7 16 4 8 1 1 4 2 3 0 1 0 0 0 0 0 47 EL gaoussa 0 3 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 6 Filfilode 1 1 1 0 1 2 1 0 0 0 2 1 0 0 1 0 11 Fossé Rangabé 1 1 8 4 4 4 6 4 0 0 0 0 0 1 6 7 46 Gourel Hairé 5 2 14 3 1 0 3 2 0 0 3 2 0 0 2 3 40 Guimba Nianga 2 1 3 2 4 3 1 0 0 0 3 1 0 0 1 1 22 Guimbel Bouna 1 0 3 2 3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 11 Hamady 1 2 5 1 1 1 6 1 0 0 1 0 0 0 1 2 22 Oumourou Hamaké 3 1 3 2 4 3 5 3 0 0 8 3 0 0 2 0 37 Kahi Ouolof 0 0 2 0 0 1 0 2 1 0 0 2 2 0 2 0 12 Kothiou wone 2 0 3 1 4 2 2 0 0 0 8 4 0 0 1 0 27 Mounia Ouolof 1 0 0 0 1 2 1 0 0 0 2 1 0 0 0 0 8 Nioro T. Rangabé 4 3 3 1 1 0 5 6 0 0 2 0 0 1 0 0 26

Nioro T. Ouolof 2 1 0 2 4 0 2 2 0 1 1 0 1 0 3 2 21 Sabou Allah 4 2 6 6 0 3 3 1 0 0 2 2 0 1 1 0 31 Séoundé 7 8 6 5 3 3 3 4 0 0 7 4 0 0 1 3 54 Sobéla 5 2 7 5 8 4 7 3 0 0 30 10 0 0 3 8 92 Débékouroumba Tintiba Ouolof 8 0 3 7 7 4 5 0 2 1 5 2 4 1 1 0 50 TOTAL 54 43 72 50 47 33 54 30 6 2 75 32 7 4 27 27 563 Année de référence : 2018 Sources : Mairie-villages Sources : mairie et villages. Situation des femmes démunies chefs de ménage : Villages 1. Femmes démunies seules chargées de famille : Nbre de femmes Nbre d enfants Nbre d enfants démunies seules de en charge scolarisés chargées de famille Nbre d enfants non scolarisés Nbre d enfants ne disposant d acte de naissance Benna Kaarta 9 29 0 29 29 EL gaoussa 3 8 0 8 8 Filfilode 2 5 0 5 5 Fossé Rangabé 14 21 2 19 16 37