Environnement économique de l entreprise. Séance 2. Simon Porcher porcher.iae@univ-paris1.fr



Documents pareils
Concurrence imparfaite

FORMULES DE CALCUL. Prix = PV TTC = PV HT x (1 + taux de TVA) TVA = PV HT x taux de TVA PV HT = PV TTC 1 + taux de TVA

Dérivés Financiers Contrats à terme

Excel Avancé. Plan. Outils de résolution. Interactivité dans les feuilles. Outils de simulation. La valeur cible Le solveur

Principe d optimisation. Optimisation technico-économique. Coût. Isolation thermique. Isolation optimale

Logistique, Transports

Les investissements internationaux

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique

Les coûts de la production. Microéconomie, chapitre 7

Livret 10. Mise à jour février Département Tertiaire

OUTILS EN INFORMATIQUE

Epreuve de Sciences économiques et sociales

LE RISQUE DE CHANGE INTRODUCTION : LE MARCHE DES CHANGES : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT. touscours.net

Becca Distribution Inc

- Introduction : la globalisation commerciale d hier et d aujourd hui

Microsoft Excel : tables de données

Le crédit relais immobilier

MegaStore Manager ... Simulation de gestion d un hypermarché. Manuel du Participant

I. Entrée en vigueur de l avenant salaires n 21 à compter du 1 er novembre 2013

L oligopole ESCP

Les conséquences de la crise financière et économique sur l implantation internationale des PME et ETI

Introduction à la gestion de l entreprise

La Journée de solidarité

P A P 1 D 1 -S 1 S 1 D 1

Variations du modèle de base

L ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES (A.C.P.) Pierre-Louis GONZALEZ

Coût de fabrication ou d achat. Calcul des besoins Management Industriel et Logistique (4) (2) (1) (2)

CRÉDIT D'IMPÔT RECHERCHE ET JEUNES DOCTEURS

Monia Amami Franck Brulhart Raymond Gambini Pierre-Xavier Meschi

Théorie Financière 4E 4. Evaluation d actions et td d entreprises

Introduction à la gestion de l entreprise

L Épargne des chinois

Licence professionnelle Systèmes informatiques et logiciels spécialité développement d'applications Internet/Intranet

CREER UNE ENTREPRISE A JERSEY

Quel est le temps de travail des enseignants?

Modules de formation H R S E R V I C E S

Les pourcentages. Un pourcentage est défini par un rapport dont le dénominateur est 100. Ce rapport appelé taux de pourcentage est noté t.

La nouvelle grande révolution. pure energy

LA GESTION DE LA FORCE DE VENTE ABORDEE SOUS L ANGLE DE LA REMUNERATION

CONSULTATION LIVRE VERT DE LA COMMISSION EUROPEENNE. CONTRIBUTION DE WINAMAX Opérateur de Poker en ligne en France

Faurecia : un premier semestre 2015 en très forte progression ; guidance annuelle révisée à la hausse

L ÉCHO de GUSTAVE La Page d Economie du Lycée Gustave Eiffel de Budapest

Marchés Financiers. Cours appliqué de finance de marché. Change

Cours Marché du travail et politiques d emploi

PROCÈS-VERBAL DE DÉSACCORD DU 22 JANVIER 2013

Le Crédit Relais Immobilier

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://

Des caisses diversifiées et gérées professionnellement. Les Caisses privées

Direction des Études et Synthèses Économiques Département des Comptes Nationaux Division des Comptes Trimestriels

Séquence 2. La production dans l entreprise. Sommaire

Guide pratique de l épargnant

Chapitre 1 Quelles sont les sources de la croissance?

L écart salarial entre les femmes et les hommes en Belgique

L éducation financière. Manuel du participant Les notions de base du crédit

Rédaction d un Plan d affaires

Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés

CICE - Présentation Accès à DS mode CICE

Chapitre 2 Introduction aux objectifs des coûts. Pr. Zoubida SAMLAL-Doctorante en Risk Management MBA, CFA

COORDINATION NON COOPÉRATIVE: MÉTHODES D ENCHÈRES

Bénéficiaire de l'allocation de solidarité spécifique. Vos droits en cas de reprise d'activité

LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE COMPARAISON DE LA POLITIQUE DES «35 HEURES» AVEC LES POLITIQUES D AUTRES PAYS MEMBRES DE L OCDE

L indispensable à la croissance de votre entreprise LE VRP MULTICARTE! Petit aujourd hui forcément grand demain CCVRP

L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte

La comptabilité de gestion : Fiche pourquoi?

Les marchés financiers sont-ils rationnels?

Accès aux antiviraux contre les hépatites dans les pays à bas et moyens revenus : produire localement des génériques. Maurice Cassier CNRS CERMES3

Laure DELAHOUSSE Directrice Epargne Retraite. Epargne Retraite, l heure des choix FIER Paris avril 2012

Ma banque, mes emprunts et mes intérêts

LES CONTRATS EN AVICULTURE. Comité Volailles FranceAgriMer, 31 janvier

LA COMPLEMENTAIRE SANTE OBLIGATOIRE : QUESTIONS/REPONSES

Liège, le 8 juillet 2014 APPEL EXTERNE AUX CANDIDATURES N

MODELE DE CONTRAT DE TRAVAIL A DUREE INDETERMINEE ENTRE PARENTS ET ASSISTANTES MATERNELLES

LISTE D EXERCICES 2 (à la maison)

Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech

Chapitre 1. L intérêt. 2. Concept d intérêt. 1. Mise en situation. Au terme de ce chapitre, vous serez en mesure de :

ANALYSES DES PROPOSITIONS DU MEDIATEUR

Pierre Marchand Consultant

Cegid Business Paie. Mise à jour plan de paie 01/03/2014. Service d'assistance Téléphonique

LE FACTURIER EN LIGNE

ENSAE, 1A Maths. Roland Rathelot Septembre 2010

Croissance des ventes en France et amélioration de la génération de free cash flow

DES PAROLES ET DES ACTES : LES 4 MENSONGES DE MONSIEUR LENGLET

Elaboration et Suivi des Budgets

Programmation linéaire

Annexe B : Exemples. Avis de vente aux enchères liées Système de plafonnement et d échange de droits d émission de gaz à effet de serre (GES)

LA COMPLÉMENTAIRE SANTE OBLIGATOIRE : QUESTIONS - RÉPONSES

Livret du joueur KEY FLASH. Montage et commercialisation de clés USB originales. Sommaire

COURS GESTION FINANCIERE SEANCE 4 CHOIX DU NIVEAU DU FONDS DE ROULEMENT PLANS DE TRESORERIE FINANCEMENTS ET PLACEMENTS A COURT TERME

La pension de vieillesse au Luxembourg: réglementation et modalités de calcul. Florence Navarro

SPP, ou plan d achat d actions

Comment prendre soin de son argent? Séminaire de préparation à la retraite ONU 27 mars 2015 Marie-Pierre Fleury Patrick Humair

Utiliser des fonctions complexes

Macroéconomie. Monnaie et taux de change

Evolution des dépenses de fonctionnement en par habitant

Quelle part de leur richesse nationale les pays consacrent-ils à l éducation?

I / Un marché planétaire de la devise

Focus. Lien entre rémunération du travail et allocation de chômage

Simulation d application des règles CNAV AGIRC ARRCO sur des carrières type de fonctionnaires d Etat

Livret d accueil. Notice - modèle type de livret d accueil Conseils pour assurer une intégration réussie. Livret d accueil.

Chapitre 4 : cas Transversaux. Cas d Emprunts

Transcription:

Environnement économique de l entreprise Séance 2 Simon Porcher porcher.iae@univ-paris1.fr

Les délocalisations

Quelques chiffres Salaire brut horaire moyen dans le textile Moyenne UE: 14 $ US : 20 $ Turquie: 3 $ Inde: 0,5 $ Gagnants et perdants des délocalisations? France fût attractive: position géographique, qualité de la MO UK attractif: finance, fiscalité Pouvoir d achat Travailleurs peu qualifiés perdants

Quelques chiffres Aux États-Unis, entre 1979 et 1995, le salaire réel des travailleurs sans diplômes a baissé de 20 % alors que celui des titulaires d un diplôme universitaire a augmenté de 14 %. Phénomène identique en France via le chômage: écarts de salaire réel augmentent Liens avec les délocalisations? Simplement phénomène montrant un des effets négatifs de la mondialisation Délocalisations = plus généralement la concurrence des pays émergents Résultat également des stratégies d entreprises Importations et réexportations, c est le «made in Germany»

Le cas GM 2009: Etat US prend 60 % du capital de l entreprise. Restructurations des activités industrielles et délocalisations vers le Mexique Suppression de 20 000 emplois aux États-Unis. L entreprise est redevenue compétitive et l État américain vient de se retirer en quasi-totalité du capital de General Motors. Similaire à la restructuration de Chrysler en 1979 qui avait reçu à l époque une garantie de 1,5 milliard de dollars en échange de la suppression de 53000 emplois.

Quelques chiffres Délocalisations =/= IDE IDE: mouvements de capitaux pour maintenir une filiale à l étranger ou prendre contrôle d une entreprise à l étranger Ex: Carrefour en Chine Délocalisations: transferts d activités (et de capitaux) vers un autre pays, précédés de la fermeture d activités dans le pays domestique

Les raisons des délocalisations - Coût de la main d œuvre et cotisations sociales - Fiscalité - Coût de transports faibles - Stratégie de production (plus proche des fournisseurs / du marché) - Coût des matières premières inférieur dans les PVD - Organisation de la production et réglementations

Les raisons des relocalisations - Qualité de la main d œuvre / expérience (productivité) - Equipements de qualité - Adaptations rapides à la demande - Facilite la coordination des activités - Réduction des délais - Diminution des coûts de transports - La mondialisation gomme les écarts de prix des matières premières - Eviter le plagiat, espionnage industriel, les contrefaçons etc. - Problèmes de qualité des produits - Patriotisme économique

Point de vue des économistes - Juste meilleure allocation du capital - Renouvellement industriel ou destruction créatrice (Schumpeter) - Hausse du pouvoir d achat - 15 000 emplois sur 500 000 emplois industriels - «la société est encastrée dans l économie» Polanyi

Coût du travail n est pas essentiel La productivité : c est le rapport, en volume, entre une production et les ressources mises en œuvre pour l obtenir (INSEE) On distingue plusieurs types de productivité : du travail, du capital, des investissements, des matières premières, etc.

Explications de la faiblesse des gains de productivité? - Insuffisance des efforts d innovation - Insuffisance de la qualification de la population active par rapport à d autres pays (US, Suède) - Faiblesse du secteur des nouvelles technologies (qui connaît des gains de productivité importants) - En général, poids plus faible des secteurs les plus productifs.

Les délocalisations CSU (coût salarial unitaire : rapport entre coût salarial de la production et sa valeur) CSU = coût salarial total / quantités produites = coût horaire moyen de la main d œuvre / productivité horaire du travail Des coûts salariaux élevés ne sont pas un obstacle si la productivité est élevée.

Les délocalisations CSU peut être distordu par le taux de change La Chine a une productivité du travail 10 fois moins grande que les US Mais un coût du travail 33 fois moins grand CSU relativement avantageux pour les US mais sous-évaluation de la monnaie chinoise

Les délocalisations Les justifications des délocalisations sont principalement liées aux coûts de production (coût de la main d œuvre, fiscalité avantageuse, faibles coûts des matières premières). A l opposé, les raisons qui ont poussé les entreprises à relocaliser leur production en France ont peu à voir avec les coûts de production (problèmes de qualité, de communication, de délais, de plagiat, etc.). Pour permettre des comparaisons internationales sur les coûts salariaux, on utilise le coût salarial unitaire pour prendre en compte à la fois les salaires et la productivité.

Comprendre les décisions des entreprises: - Choix des techniques et des facteurs de production (quelle combinaison de facteurs de production?) - Choix de production (quelle quantité?) - Choix des prix (à qui vendre et à quel prix?) - Les économies d échelle

Le profit d une entreprise - But de l entreprise : maximiser leurs profits. - Comment écrit-t-on très simplement, le profit d une entreprise en économie? - Profit = Recettes totales Coûts totaux - π = RT CT - Recettes totales = Nb. de B&S vendus (Q) * Prix de vente (P)

Comment décompose-t-on sur le premier graphique le coût total? - Il est décomposé entre coûts fixes et coûts variables. - On a la relation : Coût total = coûts fixes + coûts variables, soit : CT(Q) = CF + CV(Q) - Coûts fixes : ce sont des coûts indépendants du nombre d unités produites par une firme. - Exemples? Location ou achat du bâtiment, achat des machines, etc. - Coûts variables : ce sont les coûts qui varient proportionnellement à l activité des firmes. - Exemples? Achat de matières premières, frais d expédition, de transport, etc.

Qu a-t-on représenté sur le deuxième graphique? - Le coût moyen de l entreprise : c est le coût de l entreprise par unité produite. - On a la formule : CM(Q) = CT / Q - Que remarque-t-on? - Le coût moyen commence par être décroissant, puis à partir de Q=3, il est croissant du nombre d unités produites. - Pourquoi?

Le concept d économie d echelle : - On parle d économies d échelle lorsque le coût moyen, c est à dire le coût par unité produite, décroit avec la quantité produite. - A quoi cela peut-il être dû? (P. 128/129) - Taille du site de production : Spécialisation et division du travail, Indivisibilité, Principe du contenant, Efficacité plus importante des grandes machines, Produits dérivés, Production en plusieurs étapes - Taille de l entreprise : Economies organisationnelles, Dépenses générales, Économies financières, Economies de variété. - Et lorsque le coût moyen est croissant du nombre d unités produites?

Le concept de déséconomies d échelle : - On parle de déséconomies d échelle lorsque le coût moyen d une entreprise augmente suite à une augmentation du nombre d unités produites. En général, à partir d un certain niveau de production, la firme souffre de déséconomies d échelle. - Quelles peuvent être les raisons? (P.130) - Des problèmes de management et de coordination - La répétitivité du travail

Comment déterminer la taille optimale de l entreprise? - On parle de niveau de production efficient lorsque l entreprise produit au minimum de ses coûts moyens. La taille minimale optimale pour une entreprise sera donc la taille au-delà de laquelle il n est plus possible de réaliser des économies d échelle. - Dans le cas étudié, quel serait le niveau de production efficient pour l entreprise? - Le niveau de production efficient pour l entreprise serait une production de 3 unités. En effet, c est le niveau de production pour lequel les coûts moyens sont minimaux.

Coût total : c est l ensemble des coûts supportés par l entreprise, soit la somme des coûts fixes et des coûts variables. Coûts fixes : ce sont les coûts qui ne varient pas avec le niveau de production. Coûts variables : ce sont les coûts qui varient avec le niveau de production. Coût moyen : c est le coût par unité produite, soit le coût total divisé par le nombre d unités produites. Niveau de production efficient : c est le niveau de production qui minimise les coûts moyens. Taille minimale optimale de l entreprise : taille au delà de laquelle il n est plus possible pour l entreprise de réaliser des économies d échelle.

Pour minimiser ses coûts de production, l entreprise peut également devoir choisir entre plusieurs alternatives pour produire ses B&S. On parle alors d un choix de technique de production. L exercice 1.2 propose d étudier deux techniques de production différentes et de déterminer quelle technique sera plus avantageuse pour l entreprise en fonction du nombre d unités produites.

La technique de production 1: - A combien s élèvent les salaires? Le salaire mensuel est de 2 000 et il faut 10 employés, soit un total de salaires à 20 000 pour l entreprise. - Quels sont les coûts fixes? C est le coût des machines (dans ce cas, les salaires pourraient être compris dans les coûts fixes). 10 machines à 10 000, soit CF = 100 000. - Quels sont les coûts variables pour 0 unités, pour 2 000 unités produites? Le coût variable est de 4 euros par unité produite. CV(0) = 0 et CV(2 000) = 8 000. - Quel est le coût total pour l entreprise? CT2(Q) = Salaires + CF + CV(Q) = 20 000 + 100 000 + 4Q

La technique de production 2: - A combien s élèvent les salaires? Le salaire mensuel est de 2 000 et il faut 10 employés, soit un total de salaires à 20 000 pour l entreprise. - Quels sont les coûts fixes? C est le coût des machines (dans ce cas, les salaires pourraient être compris dans les coûts fixes). 1 chaîne de montage à 200 000, soit CF = 200 000. - Quels sont les coûts variables pour 0 unités, pour 2 000 unités produites? Le coût variable est de 1 euro par unité produite. CV(0) = 0 et CV(2 000) = 2 000. - Quel est le coût total pour l entreprise? CT1(Q) = Salaires + CF + CV(Q) = 20 000 + 200 000 + Q

Choix de la technique de production. - Comment l entreprise arbitre-t-elle entre les deux techniques de production? - L entreprise cherche à minimiser ses coûts pour un niveau de production donné. Si le prix des B&S produits par l entreprise est constant, minimiser les coûts revient à maximiser les profits des entreprises. - Cherchons pour quel niveau de production la technique de production 1 sera moins coûteuse pour l entreprise : - Façon 1 : par le tableau. On regarde les colonnes de coûts totaux. On remarque que la technique de production 1 est moins coûteuse jusqu à un niveau de production inférieur à 34 000 unités. A partir de ce niveau, la technique de production 2 est moins coûteuse pour l entreprise. - Façon 2 : par le calcul. On cherche Q tel que : CT1(Q) < CT2(Q) Soit 120 000 + 4Q < 220 000 + Q Soit 3Q < 100 000 => Q < 33 333 unités. Donc si l entreprise veut produire moins de 33 333 unités, elle devra choisir la technique de production 1, si l entreprise souhaite produire plus de 33 333 unités, elle devra choisir la technique de production 2 pour minimiser ses coûts.

Choix de la technique de production. - Quel impact d une baisse du salaire mensuel? Les deux techniques de production nécessitent d embaucher un nombre égal de travailleurs. Une baisse du salaire mensuel n aurait alors aucun impact sur le choix des entreprises. Ex : Avec salaire mensuel = 0. CT1(Q) < CT2(Q) => 100 000 + 4Q < 200 000 + Q => 3Q < 100 000 => Q < 33 333 unités.

Technique de production : on appelle techniques de production les différentes alternatives qu une entreprise possède pour produire ses B&S. Choix de la technique : Une entreprise étant rationnelle, elle va choisir la technique de production qui maximise ses profits. Or pour un niveau de production et de prix donnés des B&S produits par une entreprise, maximiser les profits revient à minimiser les coûts de l entreprise (i.e. minimisation du coût total ou du coût moyen).

On distingue les coûts fixes des coûts irrécupérables (sunk costs) Les coûts fixes ne sont pas nécessairement irrécupérables Investissements spécifiques vs. standards Si les investissements sont standard, il est parfois possible de les revendre. Loyer vs. équipements Il est important d ignorer les coûts irrécupérables lors des prises de décision concernant la production de l entreprise. Un agent rationnel ne tient pas compte des coûts irrécupérables dans sa prise de décision Exemple du mauvais film au cinéma, de l achat d un mauvais joueur joueur en NBA ou d un mauvais choix d investissement. Allez-vous vous continuer dans une mauvaise voie simplement parce que vous avez déjà investi beaucoup? 2/5

P.Q C(Q) = P.Q (CFR + CFI + CV(Q)) Le profit de l entreprise est égal à zéro lorsque : P= C(Q)/Q = Coût moyen Le profit de l entreprise est égale à - CFI quand : PQ-CFR-CV(Q)=0 P=(CV(Q)+CFR)/Q Donc tant que le prix est supérieur au coût variable moyen (incluant les CFR) il vaut mieux produire, même à perte car l activité permet de couvrir une partie des coûts moyens d exploitation A long terme cette situation est bien sûr intenable