Dossier de presse Formation professionnelle pour l insertion des personnes en situation de handicap : une action mise en œuvre par le Greta Riom Volvic Convention entre le rectorat et la bibliothèque sonore du Puy-de-Dôme (association des Donneurs de Voix) au bénéfice des élèves déficients visuels 1
Formation professionnelle pour l insertion des personnes en situation de handicap : une action du Greta Riom Volvic Depuis 1998, le Greta Riom Volvic propose un dispositif de formation qui permet à de jeunes adultes atteints de déficience intellectuelle légère à modérée de s intégrer socialement et professionnellement. Les stagiaires accueillis ont des niveaux et des parcours très hétérogènes. Grâce au soutien des familles et à la détermination des jeunes, ces derniers sont accompagnés vers un travail et un projet de vie en milieu ordinaire. Historique À l origine du projet, deux associations qui oeuvrent pour trouver une continuité dans la formation des enfants de leurs adhérents : Geist 21 (Groupe d étude pour l insertion sociale des personnes porteuses de trisomie 21) et le Collectif départemental pour l intégration des personnes handicapées. Ces associations appliquent et défendent le concept d intégration en milieu ordinaire, aussi bien scolaire, social que professionnel. En janvier 1998, ces deux associations, soutenues par l inspection académique du Puy-de- Dôme, confient au Greta l étude de faisabilité d un projet qui devrait permettre la poursuite des efforts de formation et d intégration initiés à l école élémentaire, puis en unité pédagogique d intégration ou à travers d autres structures (Segpa, IME ) vers une qualification professionnelle. Le projet est élaboré entre janvier et mars. Le lycée professionnel Marie Laurencin, membre du Greta, est prêt à accueillir l action. Il possède un plateau technique en adéquation avec les orientations professionnelles alors retenues : l entretien des locaux, le service et la cuisine de collectivité. Un partenariat Centre de formation d apprentis spécialisés / Greta est établi en fonction des moyens et des compétences de chacun : le Greta prend en charge la coordination générale et la formation en centre, le CFAS assure les tâches en entreprise. Le financement de base est sollicité auprès du Conseil régional d Auvergne afin d obtenir pour les bénéficiaires le statut de stagiaire de la formation professionnelle et la couverture sociale afférente. L Agefiph (Association de gestion des fonds pour l intégration des personnes handicapées) finance les surcoûts engendrés par la spécificité de l action. Celle-ci démarre en 1998 avec 10 jeunes. En 2002, le rectorat et la DDTEFP se joignent au financement de l action. Le rectorat prend en charge la rémunération du formateur technique. Depuis 2007, le Conseil régional d Auvergne prend en charge les coûts pédagogiques de la formation ainsi que la rémunération des stagiaires. De plus, cette action a été déclinée dans les trois autres départements d Auvergne (voir page 4). Suite à un appel à projet lancé par la Région, celle-ci a attribué au Greta Riom Volvic une subvention de 177 255 pour la mise en œuvre de cette action démarrée en septembre 2012 et pour un volume de 19 500 heures / stagiaires, soit 16 parcours environ. Il convient d ajouter à ce montant la rémunération des stagiaires. 2
La «formation professionnelle pour l insertion des personnes handicapées» s inscrit dans le cadre de la formation professionnelle tout au long de la vie pour tous les citoyens âgés de plus de 16 ans. Elle vise à développer la socialisation et les compétences des personnes adultes en situation de handicap pour préparer et assurer leur insertion professionnelle. En effet, l objectif de cette action est l insertion en milieu ordinaire de travail. Le dispositif fonctionne en entrées / sorties permanentes, les candidats pouvant être intégrés à tout moment à cette action, en fonction des places disponibles. Le public Les personnes susceptibles d être accueillies ont plus de 16 ans et moins de 26 ans et sont porteuses d une déficience d ordre intellectuel. Elles ne doivent pas avoir de troubles importants des fonctions psychosociales globales, du tempérament et de la personnalité tels que définis par la Classification Internationale du handicap et de la santé. Les jeunes concernés sont des bénéficiaires de la loi de 2005, ils doivent posséder une reconnaissance de qualité de travailleur handicapé (RQTH) au terme de leur première année de formation. Les critères de recrutement Les personnes intéressées doivent avoir un minimum d autonomie dans les transports. L équipe pédagogique ne prend pas en considération le niveau scolaire des candidats, mais est attentive à l envie de la personne d accéder à un emploi en milieu ordinaire de travail. Il est également souhaitable que la personne désire développer ses compétences tant professionnelles que sociales et culturelles au vue d une insertion réussie dans la vie sociale. La famille ou l organisme de tutelle doit s identifier comme l un des moteurs du projet social pour la partie la ou le concernant. L organisation pédagogique La formation professionnelle dure entre 8 et 15 mois et est réalisée en alternance (moitié du temps en centre, moitié du temps en entreprise). Les contenus sont individualisés en fonction des capacités des personnes et du choix d orientation professionnelle. Le temps de formation en centre est de 30 heures par semaine : - 18 heures d enseignement professionnel, - 3 heures d enseignement général, - 3 heures d activités socioprofessionnelles, - 3 heures d atelier «connaissance du monde de l entreprise», - 3 heures d activités de renforcement musculaire. En accord avec le contenu pédagogique et l objectif d atteindre l emploi en milieu ordinaire, l équipe travaille également l autonomie des stagiaires : déplacements, incitations à l autonomie sociale (sorties entre amis), travail sur le budget, aide à la passation du code de la route, propositions de solutions d hébergement. La formation professionnelle se réalise en trois phases : positionnement professionnel, formation et insertion. Ces différentes phases interviennent au fur et à mesure de l avancée de la personne. Durée moyenne d un parcours : 150 heures de positionnement, 1000 heures de formation. Le parcours peut aller jusqu à 1700 heures sur demande de dérogation auprès du Conseil régional. 3
Les métiers couverts Le positionnement sur un projet professionnel est abordé dès l entrée des stagiaires dans la formation. L équipe pédagogique est par principe ouverte à toutes les propositions émises par ces derniers. La première étape consiste en l étude du projet professionnel (niveau de qualification, conditions de travail ) pour l aborder dans une démarche «crédible» au regard des possibilités d embauche et du niveau des stagiaires. Vient ensuite une période de régulation pour parvenir à un projet professionnel viable. Les différentes activités professionnelles abordées sont : aide cuisine (restauration collective) sécurité entretien des locaux magasinage entretien des espaces verts maçonnerie lingerie carrelage aide administrative peinture en bâtiment aide-bibliothécaire électricité conditionnement La formation professionnelle pour l insertion des personnes en situation de handicap est porté par la délégation académique à la formation professionnelle initiale et continue du rectorat (Dafpic Gip). Elle est présente dans quatre Greta : - Greta Bourbonnais Combrailles (03) - Greta des Monts du Cantal (15) - Greta du Velay (43) - Greta Riom Volvic (63) Actuellement, 37 stagiaires sont inscrits sur les 4 sites. 23 enseignants sont impliqués dans cette action et proposent : - de la remédiation cognitive - un travail autour du projet professionnel et un suivi en entreprises - des formations aux gestes techniques - de l enseignement général - de la communication - du Théâtre - des activités culturelles et sportives. 4
Comment l insertion professionnelle est-elle rendue possible? La réalisation de stages Les stagiaires réalisent en moyenne 6 stages de 3 semaines par an, soit 27 semaines de stages en totalité. Ces stages permettent dans un premier temps de les accompagner vers la détermination de leur projet professionnel, puis sont utilisés pour les présenter à des employeurs potentiels. Ils permettent aux employeurs d envisager le potentiel des jeunes et également d affiner leurs profils de postes. La personne en situation de handicap apporte souvent un plus au sein d une équipe. Elle permet généralement de favoriser les relations sociales et d enrichir l image de l entreprise. Elle permet aux salariés de transmettre leurs savoirs en adaptant leur discours aux capacités de la personne. L obligation d embauche La loi de 1987 et celle de 2005 prévoient que toutes les entreprises de plus de 20 salariés doivent embaucher 6% de leur masse salariale en personnes en situation de handicap. Soit pour une entreprise de 20 salariés, une personne handicapée. Les entreprises peuvent s assujettir de cette obligation soit en embauchant un salarié, soit en sous-traitant une partie du travail auprès d un Esat ou encore en payant la contribution Agefiph (1500 x Smic horaire si ni emploi et ni sous-traitance). L aide à l embauche Les personnes en situation de handicap disposent de plusieurs aides qui peuvent favoriser leur embauche. Elles ont accès à tous les contrats de droit commun naturellement, mais bénéficient de souplesses, de dérogations (limites d âge par exemple) entrant dans le cadre de la compensation. Taux d insertion depuis 1998 Depuis sa création en septembre 1998, le dispositif a accueilli 118 stagiaires (dont 15 toujours en formation). 60 stagiaires ont obtenu un emploi, soit un taux d insertion de 55% en comptant les sorties avant fin de parcours. À ce jour, 30 stagiaires sont toujours en emploi et pour certains depuis près de 9 ans. Certains ont changé plusieurs fois d employeur. D où un taux d insertion dans la durée de 30% sur l effectif d origine. 5
Convention entre le rectorat et la bibliothèque sonore du Puy-de-Dôme (association des donneurs de Voix) au bénéfice des élèves déficients visuels Les élèves empêchés de lire pour cause de déficience visuelle, handicap moteur ou dyslexie ont, en dépit des compensations apportées à leur handicap, des difficultés à suivre le rythme normal de l enseignement (importance des documents devant être lus). L Association des Donneurs de Voix (ADV), reconnue d utilité publique en 1977, crée des enregistrements adaptés. Cette association vient de conventionner avec le rectorat de l académie de Clermont-Ferrand. La bibliothèque sonore du Puy-de-Dôme de l Association des Donneurs de Voix propose dans ce cadre des actions d enregistrements sonores d ouvrages de français inscrits au programme des classes de collège, de la sixième à la troisième. La convention signée avec le rectorat définit les modalités pratiques de collaboration entre établissements et bénévoles au bénéfice des élèves déficients visuels. - L élève emprunteur doit avoir un handicap reconnu par la MDPH et conforme aux statuts des Bibliothèques sonores. Une notification particulière sera mentionnée à cet effet dans le cadre de son projet personnalisé de scolarisation. - Le choix des ouvrages est à proposer à l enregistrement de la Bibliothèque sonore de Chamalières ou d une des bibliothèques du réseau, par les enseignants en fonction des programmes ; la fourniture d une liste de livres à enregistrer se fera par l intermédiaire du professeur documentaliste. - Les élèves se verront prêter un lecteur MP3 par l établissement, s ils n en disposent pas à titre personnel. - Le collège se charge du prêt des livres enregistrés disponibles au CDI aux élèves concernés. Il intègrera à son logiciel documentaire les emprunts des audio livres. - À l issue de chaque emprunt, l élève, aidé par ses parents, son AVS ou son professeur, remplira un questionnaire permettant d évaluer l impact du dispositif sur son acquisition des connaissances. De même, l enseignant examinera, de son côté, l intérêt et les incidences de ce mode de support sur les réussites des élèves en ayant bénéficié. - Des actions pédagogiques pourront être mises en place sur initiatives locales. Elles feront l objet d une évaluation lors du conseil d administration du mois de juin de chaque année scolaire, conseil auquel sera invité le représentant de l association des bibliothèques sonores. À titre expérimental, deux établissements ont déjà travaillé avec l association avant la signature de la convention : - le collège public d Olliergues (principal : Laurent Exbrayat) le collège privé de Saint Saturnin (directeur : Christian Rondepierre) 6
Scolarisation des élèves handicapés dans l académie 4 735 élèves handicapés dans les établissements publics et privés sous contrat au 12 septembre 2012 2406 élèves dans le premier degré 1380 élèves handicapés du premier degré scolarisés de façon régulière, même à temps partiel, dans les écoles Scolarisation individuelle (exclusivement hors CLIS) 1026 élèves handicapés du premier degré scolarisés de façon régulière, même à temps partiel, dans les écoles Scolarisation collective (CLIS) 2329 élèves dans le second degré 1355 élèves du second degré scolarisés de façon régulière, même à temps partiel, en collèges, lycées, lycées professionnels Scolarisation individuelle (exclusivement hors ULIS) 974 élèves du second degré scolarisés de façon régulière, même à temps partiel, en collèges, lycées, LP Scolarisation collective (ULIS) 108 Clis 100 en établissements publics 8 en établissements privés sous contrat 72 Ulis 65 en établissements publics 7 en établissements privés sous contrat 58 en collège 52 en établissements publics 6 en établissements privés sous contrat 3 en lycée 2 en établissements publics 1 en établissements privés sous contrat 11 en lycée professionnel publics 33 enseignants référents issus des premier et second degrés 28 en établissements publics 5 en établissements privés sous contrat 7
CONTACT PRESSE Béatrice Humbert Service communication du rectorat 04 73 99 33 00 - Ce.comm@ac-clermont.fr Réalisation impression : rectorat novembre 2012 30ex 8