TITRE: CENTRE PANAFRICAIN D INTERPRETARIAT ET DE TRADUCTION LIEU: BAMAKO- MALI CONTEXTE ET JUSTIFICATION Les OMD pour un pour un Développement Humain Durable L EPT L avènement de l Union Africaine, Le NEPAD et la Renaissance Africaine Diversité culturelle et linguistique en Afrique (2000 langues environ) Les Décennies de l Education en Afrique et la Refondation des Systèmes Educatifs La création de l Académie Africaine des Langues De l Organisation de l Unité Africaine (OUA) à l Union Africaine (UA), la question de revalorisation des langues africaines afin d en faire de véritables instruments du développement humain durable de l Afrique a toujours été à l ordre du jour. En 1986, le Kiswahili, l Arabe, le Français, l Espagnol et le Portugais furent reconnus comme langues de travail de l OUA. Pour des raisons économiques, politiques et socio- culturelles, la question des langues doit être, et est en fait considérée par la plupart du leadership du continent. La raison la plus urgente et la plus décisive pour cette reconsidération est l échec palpable de l éducation en Afrique. Aujourd hui, plus que jamais, la question est au coeur des efforts de la renaissance Africaine au 21ème siècle lancée en 1999 par le Président Thabo Nbeki. En 2001, sous l impulsion du Président Alpha Oumar Konaré, Président actuel de la Commission de l Union Africaine, l Académie Africaine des Langues (ACALAN) a vu le jour afin de promouvoir les langues Africaines. Le projet de Centre Panafricain d Interprétariat et de Traduction participe à l effort de promotion et de valorisation des langues nationales afin d en faire des langues de travail. On dit que l Afrique est le seul continent où l enfant apprend dans une autre langue quand il /elle va à l école. Or, on sait que les conséquences de l utilisation d une langue étrangère (de colonisation) peuvent être dramatiques: Au niveau du système éducatif: i. Le taux élevé d abandons, de redoublements et d exclusions ii. L apprentissage par Coeur, au lieu de penser devient la méthode de l éducation, et par conséquent fait des élèves et des sortants du système des esclaves. iii. Le processus focalisé sur l enseignement et l enseignant plutôt que sur l apprentissage et l apprenant iv. L exclusion des parents et de la communauté de façon générale du système éducatif et l école apparaissant comme quelque chose d étranger. Au niveau du développement en général
i. Il devient en général l affaire des seuls intellectuels qui parlent les langues officielles, laissant derrière la vaste majorité de la population et ce faisant compromettant la démocratie et le développement soutenable humain. BUT: Faire des langues africaines de véritables langues de travail dans un contexte multilingue. OBJECTIF Encourager la culture de la lecture en rendant disponibles dans les grandes langues Africaines des textes clés venant de par le monde (histoires, littérature, textes classiques aussi bien que des volumes sur les questions contemporaines, les contes) Assurer l efficacité en communication et en compression mutuelle dans les langues transfrontalières en général, et dans les langues de travail de l UA en particulier Renforcer la conscience citoyenne de l Africain au moyen du développement des langues africaines ; Développer des outils et méthodes d interprétariat et de traduction ; Promouvoir l harmonisation inter-langues au niveau continental ; Faciliter la création et la production de textes bilingues (langues africaines langues africaines, langues africaines- langues Européennes et vis versa ; Développer la coopération linguistique entre spécialistes dans les langues communes en vue de les moderniser ; Promouvoir les échanges socio- culturels et socio- économiques entre les communautés Africaines afin de contribuer à la réalisation de l intégration et de l unité Africaines Harmoniser (dans une certaine mesure) les variétés de certaines langues pour des fins d apprentissage et d enseignement ; Contribuer à la littérature universelle ; Former des interprètres et des traducteurs africains DESCRIPTION DU CENTRE Le Centre Panafricain d Interprétariat et de Traduction sera implanté à Bamako. Il assurera la coordination entre les centres régionaux de traduction et/ou d interprétariat et comprendra : Un bureau de Directeur/Coordinateur Une salle de Conférence 2 bureaux (pour les traducteurs/interprètes) Un Secrétariat Une Salle de Documentation/Equipement Une Salle de Traduction Un véhicule de fonction (Directeur/coordinateur) Un véhicule de liaison Fonctions : Production/formation à court, moyen et long terme
Formation : enseigner/apprendre les connaissances/compétences relatives à l interprétariat et à la traduction à travers des cours formels donnés dans les centres et/ou institutions créés à cette fin. Interprétariat : utiliser les connaissances/compétences relatives à l interprétariat dans les conférences/séminaires/rencontres nationaux et internationaux, et par conséquent revalorisant les langues Africaines. Traduction : (intra et inter- langues Africaines/Européennes) : d abord entre langues Africaines et ensuite entre langues Africaines et les langues de grande diffusion (Anglais, Français, Espagnol, Portugais, Arabe). Conception et Production de différents textes : les résultats de ces différentes activités d interprétariat et de traduction contribueront à produire des documents qui seront utilisés dans des activités d enseignement et d apprentissage dans nos langues. Structure managériale : Elle sera légère, travaillant avec les différents centres d interprétariat et de traduction existants de par le continent. A partir de cette identification et de celle des langues de travail de l UA (en plus des autres langues transfrontalières régionales), une capacité continentale sera établie, gérée de Bamako avec la possibilité d avoir des branches dans les sous régions. La formation de cette capacité se fera en collaboration avec les différents projets ILPAA. La structure de Bamako jouera le rôle d impulsion, de coordination et de labellisation. Le travail de traduction se fera en deux phases : 1. langues Européennes et langues Africaines et vice versa 2. langues Africaines transfrontalières et langues Africaines et vice versa Staff : le Centre d Interprétariat et de Traduction sera géré par une petite équipe composée de : Un Directeur : responsable de la coordination générale de toutes les activités Un Directeur Administratif et Financier Un pool de Secrétaires multilingues Un Coordinateur chargé de l Interprétariat Un Coordinateur chargé de la Traduction Un Coordinateur chargé de la formation Un chef de Centre dans chaque région (5) Un Responsable aux matériels En plus des membres de la Direction, il y aura : Un coursier 2 chauffeurs Un gardien Un nettoyeur Un maintenancier
Suivi& Evaluation Les activités de suivi & Evaluation de la création du Centre Panafricain d Interprétariat et de traduction seront exécutées par le Comité de Pilotage ILPAA/Secrétariat de l ACALAN en collaboration avec d autres structures. Les différents rapports et visites de terrain permettront d assurer les activités de suivi & évaluation. Approche/Stratégies Le Partenariat : au niveau national, continental et international avec des institutions publiques et privées impliquées dans l Interprétariat et la traduction en générale et celles des langues Africaines en particulier. Une liste de noms (personnes et institutions) sera rendue disponible après l analyse situationnelle dans chaque sous région. Ce partenariat sera basé sur : Le dialogue/la collaboration : qui seront encouragés entre les différentes institutions à la fois au niveau national, continental et International. Le renforcement des capacités : de tous les partenaires impliqués afin de s assurer qu ils sont suffisamment équipés pour faire face aux responsabilités qui sont les leurs. Les autres projets ILPAA comme les MAPAL contribueront à ce niveau tout comme d autres institutions d expérience qui seront identifiées afin de jouer un rôle de leadership. Synergie d action : des activités seront conçues et exécutées afin de mettre ensemble et de partager les différentes expériences en interprétariat et en traduction. Conditions de réalisation Identification des langues transfrontalières Identification des centres d Interprétariat et de Traduction existants en langues nationales Analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces de ces centres afin de renforcer leurs capacités Renforcement des capacités de ces centres Disponibilité/mobilisation des ressources financières Certains partenaires : CASAS La SIL (Société Internationale de Linguistique) L Association des Langues d Afrique de l Est Association Linguistique de la partie Sud de l Afrique PANSALB PRAESA Summer Institute in Linguistic (SIL) Institut Hamed Baba de Tombouctou Les Académies ICVolontaires FIT RIFAL and RILAC (Réseau International des Langues Africaines et Créoles)
WALA (West African Archives, documentary linguistics) D autres Centres d Interprétation et de Translation en Afrique et dans le Monde (R.U, Canada, Belgique, EU, etc)