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Transcription:

Vous avez dit: armoires?? Prononcer : ESET Enceinte de Stockage des Endoscopes Thermosensibles Pr. René LAUGIER Dr. Joseph HAJJAR

Recommandations de bonnes pratiques d utilisation des ESET Promoteurs : Société française d hygiène hospitalière (SF2H), Société française d endoscopie digestive (Sfed) Partenaires : Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), Direction générale de l organisation des soins (DGOS), Association française d urologie (Afu), Groupement des infirmiers pour la formation en endoscopie (Gife), Société française d oto-rhino-laryngologie (SFORL) Pilotage : Joseph HAJJAR (SF2H), René LAUGIER (Sfed) Groupe de travail : Bast BIDAR (DGOS), Hélène BOULESTREAU (SF2H), Edwige COURNE (Gife), Joseph HAJJAR (SF2H), René LAUGIER (Sfed), Philippe LERAULT (SFORL), Bernard MARCHETTI (Sfed), Jean-Pierre MIGNARD (Afu), Lionel PINEAU (Biotech- Germande), Noëlle THEBAUT (Afssaps), Thierry SIRDEY (Afssaps)

JUSQU À PRESENT * Une désinfection de niveau intermédiaire était indispensable pour un matériel semicritique dés qu il a été stocké pendant plus de 12 heures * Ceci impliquait : - une désinfection de tous les endoscopes, le matin avant toute utilisation - une désinfection répétée pendant les utilisations du WE

E S E T C est une enceinte automatisée : - obéissant à la norme NF S 98-030 de 2008 - qui permet de stocker, mais - pas de désinfecter, - ni de souffler - mais qui peut sécher (pour certaines d entre elles). - Qui maintient la qualité microbiologique de la fin de la désinfection - Pour une période ne dépassant pas 72 heures (pour l instant)

E S E T * Elle ne concerne pas les endoscopes souples sans canaux opérateurs (nasofibroscope ORL) * Elle ne concerne pas les dispositifs critiques: cholédocoscopes (transpariétal, babyscope), coelioscope), uretérocystoscope * Elle concerne tous nos vidéo endoscopes * Elle agit par sécurisation de l environnement du stockage et par la maitrise du séchage

Préalables à l installation d une ESET - Audit de la chaine de désinfection et correction de toutes les pratiques non conformes - Vérification microbiologique de tous les endoscopes qui vont être stockés dans le mois précédant la mise en service (conformément au guide DGS/DHOS de mars 2007) - Désinfection de niveau intermédiaire (rinçage à l eau bactériologiquement maitrisée) - niveau cible : < 1 UFC - niveau d alerte: de 5 à 25UFC, sans germes indicateurs - niveau d action : UFC > 25 ou présence de germes indicateurs (pseudomonas, staphylocoque aureus, acinetobacter, enterobactéries, sténotrophomonas maltophilia, candida albicans )

ESET: doit être installée après 1) Qualification de l installation Dans un local approprié Après vérification de la fiabilité des fluides 2) Qualification opérationnelle Vérification que, lorsque l enceinte est installée et utilisée conformément aux recommandations du fabricant, tous les paramètres du cycle de fonctionnement sont conformes aux spécifications initiales du fabricant. 3) Qualification des performances Processus d obtention de preuves documentées selon lesquelles l équipement, installé et utilisé conformément a son mode opératoire, fonctionne de façon constante conformément aux critères prédéterminés : - obtention d un résultat conforme à ses spécifications.

ESET: doit posséder Une alarme instantanée et durable pour signaler tout dépassement de la durée et tout problème Un système de traçabilité concernant: - l identification de l endoscope - l identification de l utilisateur ayant introduit et celui ayant retiré l endoscope - la durée de stockage, - la survenue de toutes les alarmes, - la validité du cycle de stockage.

ESET: doit être installée après Education des personnels - Hygiène des mains adaptée pour l introduction et le retrait des endoscopes de l ESET ; - Transfert de l endoscope sans délai entre la fin du traitement et le début du stockage ; - Transfert de l endoscope de l ESET vers le lieu d utilisation de manière à ne pas compromettre la qualité microbiologique de l endoscope. Les ESET ne suppriment en aucun cas la nécessité du soufflage en fin de traitement de l endoscope.

ESET: doit recevoir des endoscopes prélevés microbiologiquement 1) Avant la mise en activité : - tous les endoscopes qui vont être stockés 2) A la mise en activité : - 1 exemplaire de chaque modèle (et pas type ) - au moins 1/3 des endoscopes à stocker 2) Pendant l activité : - 1 exemplaire de chaque modèle tous les 3 mois - chaque endoscope, au moins, une fois par an - Requalification après chaque intervention,en conformité avec les recommandations du fabricant

CONCLUSION Les ESET nous permettent - Amélioration de notre quotidien par la suppression du cycle du matin - Sécurité pour les urgences du WE Mais elles ne remplacent pas les LDE Ne dispensent pas du soufflage Et ne corrigent pas les grosses erreurs de désinfection avant le stockage Nécessitent une formation du personnel et des contrôles réguliers