TP: La cavité palléale de l Escargot N.B. au concours seule une dissection de la cavité palléale de l Escargot peut être exigée: 1 ) mettre en évidence l organisation de cette cavité en particulier son toit + dégager les fonctions de cette cavité 2 ) étude comparative des deux coquilles moule/escargot (ne pas oublier de les orienter)
Petit Gris (Helix aspersa) l escargot de Bourgogne Helix pomatia
Source: P. Thommen
Ceci n est pas un Helix Utilisé en agriculture biologique pour lutter contre les ravages du petit gris sur les cultures maraîchères, le bulime tronqué (Rumina decollata) est un escargot omnivore originaire du bassin méditerranéen. Il n'est pas comestible.
Hélix, un corps protégé par une coquille calcaire, externe, univalve, enroulée en spirale autour d un axe Péristome: ouverture entière => coquille dite holostome Coquille: synapomorphie des Mollusques Source: P. Thommen
Un corps protégé par une coquille calcaire, externe, univalve, enroulée en spirale autour d un axe Observer la coquille de l animal en vue externe et les coquilles proposées «sciées en long» Source: P. Thommen
Dégagement de l escargot de sa coquille. Source: P. Thommen
Source: P. Thommen
Source: P. Thommen
Source: P. Thommen
Escargot débarrassé de sa coquille. Tête Pied Glande digestive Bourrelet palléal Toit de la cavité palléale Muscle columellaire Source: P. Thommen
Source: P. Thommen
Ouverture de la cavité palléale * fixer l animal sur le fond de la cuvette, pied contre le fond à l aide de 3 épingles dans le pied (2 en avant, de chaque côté de la tête, une à l arrière) * introduire la pointe des ciseaux dans le pneumostome et sectionner la paroi du poumon de droite à gauche dans l épaisseur du bourrelet palléal (ou juste au-dessus) ; d avant en arrière jusqu à la pointe du rein. * rabattre le manteau vers la droite et maintenir à plat à l aide de deux épingles enfoncées dans le bourrelet * recouvrir d eau!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Source: P. Thommen
Source: P. Thommen
Plancher de la cavité palléale muscles assurant les mouvements respiratoires Muscle columellaire rattachement à la coquille Glande digestive = hépatopancréas Intestin Sole pédieuse Anus «aorte» Ventricule oreillette Pore urinaire Canal urinaire Rein Bourrelet palléal urinaire Veine pulmonaire efférente Veine pulmonaire afférente Cœur dans son péricarde Source: P. Thommen
Circulation schématique chez l Escargot organes ventricule oreillettes Reins branchies Source: P. Thommen
Source: P. Thommen
Source: P. Thommen
Source: P. Thommen
Source: P. Thommen
Source: P. Thommen
La radula: une synapomorphie des Gastéropodes Source: P. Thommen
La radula de l Escargot http://www.gireaud.net
L Escargot, ex de Gastéropode Embranchement des Mollusques : possède un corps mou, non segmenté, doté d un pied, d une masse viscérale enveloppée par un manteau limitant une cavité palléale sécrétant une coquille calcaire Classe des Gastéropodes : la coquille est univalve et hélicoïdale, le pied est une sole pour la reptation. Du fait de la torsion de 180 et de la rotation hélicoïdale, la symétrie bilatérale est altérée (organes et orifices impairs nombreux : perte d un rein ; cœur dissymétrie au niveau de la masse viscérale) Ordre des Pulmonés : adaptations à la vie terrestre (perte de la branchie, remplacée par un poumon) Source: P. Thommen
Hypothèse phylogénétique Hypothèse phylogénétique D après : M. Manuel et E. Queinnec 2002
Systématique des Mollusques Métazoaires triplobastiques, à symétrie bilatérale ou secondairement asymétriques ; non métamérisés Cœlome réduit à des cavités autour du rein, du cœur, des gonades ; la cavité générale est un hémocoele Système circulatoire ouvert (sauf Céphalopodes : clos) Corps recouvert d un épais tégument, le manteau, qui délimite une cavité, la cavité palléale (primitivement à l arrière de l animal), dans laquelle se trouvent les branchies poumons, les orifices excréteurs et génitaux, et l anus Le manteau secrète un squelette calcaire (coquille) Possèdent un volumineux pied musculeux La bouche contient une lame couverte de dents chitineuses, la radula, permettant de râcler les aliments Système nerveux comprenant 4 cordons nerveux longitudinaux (le fameux «triangle latéral» est un caractère dérivé) Clivage spiral typique, D après : M. Manuel et E. Queinnec 2002
Synapomorphies des Gastéropodes Torsion de la masse viscérale à 180 (la cavité palléale se retrouve à l avant)* Perte de la gonade gauche Le pied sécrète un opercule qui ferme la coquille D après : M. Manuel et E. Queinnec 2002
Comparaison de la coquille de deux Mollusques: la Moule et l Escargot Source: P. Thommen
Comparaison de la cavité palléale de deux Mollusques: la Moule et l Escargot Source: P. Thommen
Moule d Espagne ouverte en vue ventrale. Antérieur Muscle protracteur du pied et du byssus Crochet Pied Lobe du manteau Hépatopancréas Gonade Branchie Droite Gauche Postérieur Bord festonné du manteau Muscle adducteur postérieur Source: P. Thommen
Escargot, cavité palléale ouverte : on voit les vaisseaux efférents qui se dirigent vers le cœur (non visible). Source: P. Thommen
Comparaison de la circulation sanguine Moule/Escargot organes ventricule oreillettes Reins branchies Circulation schématique chez la Moule: simple et ouverte Circulation schématique chez l Escargot: simple et ouverte
Rappels sur la cavité palléale de la moule et le fonctionnement des branchies Coupe transversale schématique de la Moule Coupe transversale de 2 filaments branchiaux d une lame branchiale
Propriétés physico-chimiques comparées du milieu aquatique et du milieu terrestre intervenant dans la respiration Milieu aquatique Milieu terrestre Teneur en O2 Faible (variable selon T C, profondeur, facteurs biologiques) Élevée Vitesse de diffusion de O2 faible Élevée densité élevée Faible viscosité élevée faible
Loi de Fick: loi de diffusion qui régit les échanges gazeux impose aux surfaces d être vastes, fines et ventilées Milieu 1 (ex: extérieur) [O2] e A e Milieu 2 (ex: intérieur du corps) [O2] i Loi de Fick: J = D x (A/e) x ([O2] e -[O2] i ) J: flux de diffusion de 1 vers 2 D: coefficient de diffusion Le flux de diffusion est d autant plus grand que A est vaste, que la paroi est mince (e petit) et que le gradient de concentration (pression) est fort, ce denier dépend du renouvellement des fluides de part et d autre de la surface d échanges. D dépend du milieu (air/eau), du gaz, des caractères physico-chimiques de la barrière. Dans l air: Teneur en O2 plus élevée que dans l eau Air = fluide peu dense et peu visqueux => facile à brasser O2 de l air doit être mis en solution pour traverser surface d échanges qui doit donc rester humide et perméable. Or milieu aérien est pauvre en eau, d où nécessité pour l animal de limiter les pertes en eau en internalisant sa surface d échanges (poumons, trachées) Milieu aérien peu porteur => filaments respiratoires externes impossibles Dans l eau: Pas de problème d économie d eau et milieu porteur => surface d échanges peut être évaginée Teneur en O2 faible Eau = fluide dense et visqueux donc plus difficile à brasser (dépense énergétique importante) O2 a une vitesse de diffusion plus lente que dans l air