APPORT DE LA MMO DANS LES SYNDROMES DOULOUREUX DU RACHIS DU SPORTIF EN CROISSANCE Dr Norbert TEISSEIRE (Angers) et Dr Caroline MUHL (Strasbourg)
APPORT DE LA MMO DANS LES SYNDROMES DOULOUREUX DU RACHIS DU SPORTIF EN CROISSANCE PREAMBULE: Subdivision des pathologies en fonction de leur topographie et de l âge Très large éventail de techniques manuelles La prise en charge doit être médicale ATTENTION avant 20 ans: 20% pathologies pièges! NOTIONS GENERALES ESSENTIELLES: L imperfection technique lors de l entrainement est aussi importante qu un éventuel traumatisme collaboration étroite avec l entraineur!
APPORT DE LA MMO DANS LES SYNDROMES DOULOUREUX DU RACHIS DU SPORTIF EN CROISSANCE NOTIONS GENERALES ESSENTIELLES: Sports à risque surtout si sexe féminin et activité intense - lombalgies: gymnastique, judo, équitation, hockey, haltérophilie - cervicalgies: rugby, lutte - spondylolyse: judo, football Série d Hoshina et Rossi: plongeon (63,4%) > gym > ski (20%) > athlétisme > foot (18%) > tennis > escrime (8%)
APPORT DE LA MMO DANS LES SYNDROMES DOULOUREUX DU RACHIS DU SPORTIF EN CROISSANCE LES PRINCIPAUX TABLEAUX CLINIQUES A - Dorso-lombalgies de l enfant B - Dorso-lombalgies de l adolescent C - Dorsalgies hautes et moyennes (enfant et adolescent) D - Cervicalgies (enfant et adolescent)
LES PRINCIPAUX TABLEAUX CLINIQUES A - Dorso-lombalgies de l enfant 1. Les tableaux aigus 2. Les tableaux subaigus ou chroniques Trouble statique qui se démasque Microtraumatismes répétés: fissure de l arc vertébral postérieur discopathie inflammatoire d hypersollicitation syndrome de la charnière thoraco-lombaire spondylolyse Dystrophie Rachidienne de Croissance (DRC) Décompensation d une pathologie intriquée
LES PRINCIPAUX TABLEAUX CLINIQUES B - Dorso-lombalgies de l adolescent La dystrophie rachidienne de croissance (maladie de Scheuermann): cyphose douloureuse de l adolescent
LES PRINCIPAUX TABLEAUX CLINIQUES B - Dorso-lombalgies de l adolescent: les drapeaux rouges Le rhumatisme inflammatoire axial (PSR, PSO) Les pathologies infectieuses (spondylodiscite) Les hernies discales Les tumeurs osseuses malignes (sarcome d Ewing) Les tumeurs osseuses bénignes (ostéome ostéoïde) Les tumeurs nerveuses (neurinomes) Les kystes anévrysmaux et angiomes vertébraux Ne jamais faire l économie d une analyse biologique!
LES PRINCIPAUX TABLEAUX CLINIQUES C- Dorsalgies hautes et moyennes (enfant et adolescent) Cyphose dorsale (+/- DRC) Scolioses cervico-thoraciques
LES PRINCIPAUX TABLEAUX CLINIQUES D- Cervicalgies (enfant et adolescent) Aiguë Chronique Au moindre doute: IRM cervicale et médullaire La radiographie standard ne suffit pas!!
APPORT DE LA MMO DANS LES SYNDROMES DOULOUREUX DU RACHIS DU SPORTIF EN CROISSANCE QUE DIT LA LITTÉRATURE? NOTIONS THERAPEUTIQUES PARTICULIERES A - Lombalgies à rachis «normal» B - Lombalgies et spondylolyse C - Dorso-lombalgies et DRC D - Dorsalgies et DRC E - Syndromes cervicaux
Que dit la littérature? Recherche PUBMED (termes «child», «adolescent», «pediatric», «sport», «manipulation», «mobilization», «chiropractic», «osteopathic») Quelques revues de cas Pas d ECRC Pourquoi un tel manque? Aucune description standardisée des symptômes biomécaniques Aucun examen complémentaire pour prouver le diagnostic ni pour évaluer les traitements de MMO Pas de manipulations «placebo» donc pas de double aveugle Pas d étude sur le long terme
Que dit la littérature? «The Application of Osteopathic Treatments to Pediatric Sport Injuries» Bolin, 2010, Pediatr Clin N Am (2010) 775-794 2 millions d enfants traités par MMO en 2007 aux USA 1 ère cause de recours à la MMO: cervicalgies et lombalgies Indications: scoliose, dysfonction des sacro-iliaques (nageurs, rameurs) Techniques: - Manipulations de haute vélocité et de faible amplitude - Strain-Counter strain (tender points) - Techniques myofasciales: compressions ischémiques, sprays réfrigérants, massages profonds...
Que dit la littérature? Quels sont les risques encourus? «Incidence of iatrogenesis associated with osteopathic manipulative treatments of pediatric patients» Hayes N, Bezilla T. 2006 Etude rétrospective sur 502 enfants traités par manipulations avec thrust Aucun effet secondaire grave mais 12 cas d aggravation des douleurs dans les 48 premières heures. Néanmoins chez l enfant: PRUDENCE et DOUCEUR (os en croissance: points d ossification)
NOTIONS THERAPEUTIQUES PARTICULIERES A- Lombalgies à rachis «normal» Repérer d emblée un trouble statique éventuel des MI Assouplir les groupes musculaires sous pelviens Enfin manipuler le DIM: - Au rachis lombaire inférieur - Au rachis thoraco-lombaire Proscrire les manipulations en appui direct (sujet en procubitus)
NOTIONS THERAPEUTIQUES PARTICULIERES A- Lombalgies à rachis «normal» Manipuler le DIM: - Au rachis lombaire inférieur - Au rachis thoraco-lombaire Proscrire les manipulations en appui direct (sujet en procubitus)
NOTIONS THERAPEUTIQUES PARTICULIERES A - Lombalgies et spondylolyse Le segment porteur de la lyse n est pas souvent symptomatique (loin du traumatisme initial) C est souvent le segment sus jacent qui est parlant (véritable charnière fonctionnelle basse) La charnière thoraco-lombaire est très souvent symptomatique
NOTIONS THERAPEUTIQUES PARTICULIERES B - Dorso-lombalgies et DRC L on s emploie à traiter le rachis et les articulations costo-vertébrales, en mobilisations progressives, et rythmées par la respiration profonde. La technique manipulative de choix sera donc l appui épigastrique (faible énergie et faible amplitude) C - Dorsalgies et DRC Assouplissements thoraciques ++ Ne pas oublier pour les dorsalgies hautes le rôle d un DIM cervical Jamais de manipulation à haute énergie et amplitude mal contrôlée!!!
NOTIONS THERAPEUTIQUES PARTICULIERES E- Cervicalgies 1 - Signes en faveur d une discopathie active * Massages doux en traction * MTP sur les insertions crâniennes * Mobilisations axiales passives et actives (DCS) * Corticothérapie par voie générale est souvent nécessaire Bannir KINE et Myorelaxants
NOTIONS THERAPEUTIQUES PARTICULIERES E- Cervicalgies 2 - On se trouve en présence d un DIM * Techniques de tissus mous toujours * Tests de posture (nous y restons fidèles) * Si règle de la non-douleur et du mvt libre est respectée manip. en inflexion latérale 3 - Il s agit d un blocage thoracique haut * absence de signe de souffrance segmentaire cervicale * contracture para thoracique haute bilatérale (T2 à T5) * appui épigastrique
Conclusion Chez l enfant: Globalement pas ou peu de manipulation vertébrale Harmoniser les chaînes musculaires (et dépister les troubles statiques) Les mobilisations vertébrales sont possibles Chez l adolescent: Se méfier de certains sports (rugby, lutte.) ou le lésionnel prime souvent sur le fonctionnel Attention aux pathologies sévères: tumeurs, infections, rhumatisme inflammatoire débutant
Strasbourg MERCI Angers