Ronéo CCO urgence (D2) : urgences chirurgicale étage sus-mésocolique (Pr Sauvanet) 5 décembre 2013

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Transcription:

Ronéo CCO urgence (D2) : urgences chirurgicale étage sus-mésocolique (Pr Sauvanet) 5 décembre 2013 RT : GZ Préambule : Tout d abord daisolé pourre lé phuturs et éventuels faute d ortaugrafes. Le cours s est déroulé sous forme de 10 cas cliniques, où l on devait participer. J ai décidé de reprendre les diapos (sachant qu il y a tout dessus) et d y ajouter les commentaires importants ainsi que les quelques démarches diagnostiques Si comme moi tu découvriras les ronéos à 2 jours des partiels, bon courage. -Rq : acutisation : phénomène plus aigue -hypothèse : perforation ulcère perforé (grande fréquence d infection à HP en Asie) «douleur depuis quelques temps» : ulcère déjà présent avant péritonite par perforation d ulcère : au début aseptique, syndrome inflammatoire modérée Rq : les GB peuvent descendre ou rester normaux lors d une infection à BGN - le TR permet d apprécier ou non l irritation péritonéale du cul-de-sac de douglas -on demande toujours une ASP avec les 3 incidences -présence ici, à droite du patient, d un croissant gazeux inter hépato diaphragmatique signant le pneumopéritoine On voit sur l ASP un gros pneumopéritoine A la pièce opératoire (jonction D1-D2) : petite perforation ulcère de 4-5 mm --> la taille du pneumopéritoine ne dépend pas de la taille de l ulcère. En effet, l estomac et duodénum sont «remplis» d air (boire manger majore le pneumopéritoine) La taille du pneumopéritoine dépend de la capacité de l'organisme à combler l ulcère à l aide d adhérence inflammatoire (surtout au niveau de la séreuse)

Si l ASP ne montre aucun signe de pneumopéritoine, on peut réaliser : 1) un TDM sans injection 2) un ASP avec incidence en décubitus latéral gauche (l air anormale remonte en inter-hépato diaphragmatique) On retrouve également de l air entre le caecum et la paroi Au TDM : - présence d air en arrière du muscle droit gauche Rq : en cas de tableau similaire sans pneumopéritoine : 1) On peut évoquer un ulcère perforé bouché 2) Ou un ulcère hyperalgique mimant une perforation d ulcère Traitements médicamenteux correspond aux IPP (inhibiteur de la pompe à protons) -la fibroscopie n est pas réalisée immédiatement car il existe un risque de perforation d ulcère («débouche l ulcère) Arguments en faveur d une cholécystique aigue : - 50ans, femme, douleur HCD, fièvre, -Antécédents d hypercholestérolémie et de surpoids -antécédents de colique hépatique depuis 2 mois et il y a 7 jours -fièvre -depuis 3 jours la douleur se localise à droite (la douleur de colique hépatique est plus souvent épigastrique) -La mise en tension de la vésicule est responsable des douleurs lors d une cholécystite -on observe ici un syndrome inflammatoire (GB et CRP augmentés) piège : augmentation des ALAT et ASAT peut etre due à l infection ou de la stéatose hépatique (patient obèse) -calcul: avec cône d'ombre -épaississement de la paroi -inflammation avec une couche d'œdème Rq : Sl correspond à sludge

A gauche : pas d'œdème peri vesiculaire, pas d'épaississement de la paroi pas de sludge lithiase vésiculaire non compliquée Echographies à droite : on observe une paroi feuilletée en distinguant bien la muqueuse, la musculeuse et la partie sous séreuse Il peut y avoir des lésions liquidiennes correspondant à des abcès au contact de la vésicule on voit bien la cholécystite au TDM avec de l œdème, une distension vésiculaire rq : il existe des cas où un contact entre la vésicule et le tube digestif entraine une fistule cholecysto-colique = le calcul est évacué par le TD guérison de certaine cholécystite Cholécystite alithiasique = cholécystite de réanimation : elle est d'origine ischémique suite à un état de choc Antibiothique : C3G + flagyl + aminoside Si allergie : fluoroquinolone et aminoside On doit faire la cholécystectomie le plus rapidement possible car cela minimise le risque de laparoconversion Les différentes complications de la chirurgie sont : plaie des voies biliaires ou du cholédoque (risques minimisés par laparotomie)

A cause d une demande mal remplie, l échographie revient normale : il faut préciser la recherche d une appendicite aigue A gauche, on observe une densification de la graisse rétropéritonéale ainsi qu un fascia épaissie à cause de l inflammation A droite, on observe une inflammation peri appendiculaire importante, un stercolithe +++ ainsi que de l air extra digestif (perforation ou germe) A droite il s agit d une appendicite compliquée rq : éviter le TDM pour les enfants et les femmes jeunes

- il existe des cas pour l appendicite peut ne pas s opérer (ex : patient ayant un rendez-vous d emploi dans quelques jours ) -les échecs pour le traitement médical sont fréquents en présence de stercolithes On peut penser ici à l angiocholite avec la triade douleur, fièvre, ictère Les arguments contre la Pancréatite aigüe sont : les douleurs paroxystiques (la douleur est continue lors d une pancréatite aigüe) et les frissons (présent quelques semaines après la pancréatite aigüe) La lipasémie est inférieure à 3N, il n y a donc pas de pancréatite aigue La présence de petits calculs conforme l hypothèse d angiocholite lithiasique (en effet les petits calculs migrent plus facilement)

Pour vérifier la vacuité de la VBP, on peut réaliser une échoendoscopie ou une bili IRM Ici on retrouve des calculs choléstéroliques -il existe également des calculs pigmentaires (noirs) On peut avoir un hémopéritoine avec rupture de la rate Arguments pour l hémopéritoine : douleurs abdominales diffuses, une tachycardie, une hypotension, et une paleur Arguments pour la rate : choc latéral, fréquence, douleur élective de la cote, en face de la rate, à gauche, irritation de la coupole gauche On réaliser une radio du bassin recherchant une fracture du bassin (peut saigner abondamment) Une radio thoracique à la recherche d un hémothorax ou un pneumothorax (ici pneumothorax à drainer) Une échographie pour rechercher un hémopéritoine et analyser la rate (ici hémopéritoine, rate en morceau)

Ici la créatinine et l allergie «on s en fou» contexte d urgence Sur le TDM le rein gauche est déplacé vers le bas, du fait de l hématome On retrouve du sang péri splénique et autour du foie La rate est fracturée Pas d extravasation de produit de contraste (il est possible qu elle soit plus inférieure) Les 1 er tubes doivent être systématiquement le groupe et RAI Il faut remplir le patient avec des macromolécules, sinon du sérum physiologique en dernière intention. On doit commander du sang, réserver le bloc (prévenir le chirurgien et l anesthésiste)

Possible pyélonéphrite Arguments : femme, diabète, infection urinaire répétée, fièvre, frisson (oriente vers une infection canalaire) Attention une pyélonéphrite peut donner des signes digestifs et des signes péritonéaux Imagerie : échographie Signe de pyélonéphrite hypoéchogènicité et hypoperfusion

Rq : concernant le volvulus, on doit poser une sonde naso gastrique (aspire ce qui se trouve dans le tube digestif). Si la douleur persiste, cela signifie une nécrose et pose l indication chirurgicale Lipasémie > 3N oriente vers une pancréatite aigue Hb et Ht augmentés hémoconcentration GB augmenté : démargination et hémoconcentration Glycémie élevée (diabétique décompensé) Hypokaliémie Créatinine témoigne d une insuffisance rénale La cytolyse et la cholestase : stéatose et foie de choc Acidose métabolique Syndrome inflammatoire (CRP élevée)

Possible anévrysme de l aorte abdominale ou infarctus mésentérique

On a ici un syndrome hémorragique avec un état de choc possible rupture de la rate, fracture du bassin ou du fémur, saignement thoracique Il faut qu il soit hémodynamiquement stable Dans le cas contraire, on réalise une échographie rapide On observe au TDM un hémopéritoine, avec une extravasation du produit de contraste en intrahépatique et dans le péritoine : cela signifie un saignement actif On réalise un remplissage, ou un perfusion On prévoit un bloc ou une radiologie interventionnelle Rq : on peut utiliser la radiologie interventionnelle pour foie (différent de la rate) car il est très difficile de faire l hémostase en chirurgie) On se sert d un coil poilu servant à maximaliser les lésions de thromboses On peut également infecter du plasma frais congelé pour aider la coagulation

On recherche d abord le groupe sanguin (possible transfusion en urgence) Le dosage de l amylasémie n est pas utile («externe qui a fait n importe quoi aux urgences») La cytolyse peut témoigner du foie de choc ou d une contusion hépatique Rq : un hématome de cuisse peut également faire monter les transaminases car on retrouve ces enzymes dans les muscles) On est face à une pancréatite aigüe post traumatique La lésion fléchée témoigne de la «fracture» du pancréas L étoile désigne une coulée de nécrose