SES. Première DS1 : Epreuve composée Durée: 2 heures. --------------------------------------- I- Mobilisation des connaissances (6 points) Remarque de l'enseignant: Seront donc évaluées vos - capacité à restituer les notions au programme sans aucune ambiguité (définition par coeur ie); - capacité à les utiliter de manière rigoureuse. A- Expliquez pourquoi le PIB se définit (et se calcule) de trois manières différentes. (2 points) B- En réinvestissant les notions au programme, répondez aux questions suivantes en une quinzaine de lignes: (4 points) a- Pourquoi les économistes n'étudient-ils pas l'économie du jardin d'eden (= Paradis, en supposant bien sûr qu'il existe...;-))? b- Comment les économistes expliquent-ils que nous achetons à d'autres ce que nous pourrions faire nous-mêmes? II- Etude d'un document (4 points) Remarque de l'enseignant: Seront donc évaluées ici vos - capacité à comprendre le document fourni; - capacité à l'étudier de manière structurée pour en tirer les principaux enseignements; - capacité à mobiliser les savoir-faire (calculs, lecture...) travaillés en cours. Croissance du PIB et répartition par types de producteurs. 2004 2010 En milliards En % En milliards En % Entreprises 80,60% 1390,3 Administrations 17,90% 318,3 Associations 1,50% 29,4 PIB 1485,7 100,00% 1738 100,00% Source: INSEE Questions: 1- Faites une phrase avec les données en gras. 2- Complétez le tableau. 3- Calculez l'accroissement du PIB français entre de deux manières différentes. 4- Estimez la production non-marchande en France en 2010. III- Raisonnement s appuyant sur un dossier documentaire (10 points) Présentation «Cette troisième partie de l épreuve comporte un sujet et un dossier documentaire comportant 2 ou 3 documents de nature différente (textes, graphiques, tableaux statistiques, schémas...). Il est demandé au candidat de de traiter le sujet : - en développant un raisonnement ; - en exploitant les documents du dossier ; - en faisant appel à ses connaissances personnelles ; - en composant une introduction, un développement, une conclusion. Sujet: Vous analyserez comment les richesses produites se répartissent en France et comment elles sont utilisées.
Document 1: Le revenu diponible des ménages en 2009 (en milliards d'euros) Rémunération des salariés (salaires bruts + cotisations employeurs) 1015,7 Revenus mixtes des entrepreneurs individuels 128,4 Revenus nets de la propriété ( = revenus du capital) 297,9 Prestations sociales reçues 460,8 Cotisations sociales versées -452,5 Impôts sur le revenu et le patrimoine versés -167,1 Revenu disponible brut 1283,2 Document 2 Document 3: Au printemps 2011, des signaux d un fléchissement de l activité sont apparus dans les économies avancées. Celles-ci subissent depuis plusieurs mois une hausse des prix des matières premières importées, qui pèse sur les coûts des entreprises et sur le pouvoir d achat des consommateurs. En outre, le séisme survenu le 11 mars dernier au Japon a fortement endommagé l appareil productif du pays, provoquant également des difficultés d approvisionnement et des ruptures de production dans certains secteurs industriels, notamment aux États-Unis. Ces chocs sont cependant de nature temporaire : avec la stabilisation attendue des prix des matières premières, l inflation devrait amorcer un recul d ici la fin de l année ; l économie japonaise devrait renouer avec une forte croissance au second semestre, liée à la reconstruction et à la reconstitution des capacités productives. De façon générale, les perspectives d activité s éclairciraient donc dans les économies avancées dans la deuxième moitié de l année. En France,[ ] au deuxième semestre 2011, la croissance reviendrait sur un rythme de 0,5 % par trimestre, portée par la hausse de l investissement et de l emploi. Dans le sillage des créations d emploi, les revenus d activité alimenteraient les gains de pouvoir d achat des ménages. La consommation des ménages se redresserait au second semestre, en ligne avec le pouvoir d achat, pour suivre un rythme un peu inférieur à celui observé avant la crise. Note de conjoncture de juin 2011, vue d'ensemble
SES. Première DS1 : Epreuve composée: Correction Durée: 2 heures. --------------------------------------- I- Mobilisation des connaissances (6 points) Remarque de l'enseignant: Seront donc évaluées vos - capacité à restituer les notions au programme sans aucune ambiguité (définition par coeur ie); - capacité à les utiliter de manière rigoureuse. A- Expliquez pourquoi le PIB se définit (et se calcule) de trois manières différentes. (2 points) Réponse de Quentin D. (complétée par mes remarques) Le PIB (Produit intérieur brut) se définit de trois manières différentes car c'est un indicateur qui permet de mesurer les trois temps de la valse économique, au cours de laquelle la production fournit des revenus aux agents économiques qui peuvent les dépenser, ce qui alimente la production. Ainsi, dans une logique de production, le Pib est égal à la somme des valeurs ajoutées réalisées sur le territoire national par les unités de production résidantes pendant un an (entreprises, administrations et associations). Dans une logique de revenus, le PIB se mesure par l'addition des salaires (et des cotisations sociales, rémunérant les travailleurs, de l'excédent brut d'exploitation rémunérant les apporteurs de capital et des impôts sur la production (permettant à l'etat de fournir des services publics). Dans une logique de dépenses, le PIB se clacule comme la somme de la consommation finale, de l'investissement, de la variationdes stocks et du solde extérieur (exportation moins importations). B- En réinvestissant les notions au programme, répondez aux questions suivantes en une quinzaine de lignes: (4 points) a- Pourquoi les économistes n'étudient-ils pas l'économie du jardin d'eden (= Paradis, en supposant bien sûr qu'il existe...;-))? Réponse d'edith B. (complétée par mes remarques) Les économistes n'étudient pas l'économie du jardin d'eden car, en ce lieu, tout est accessible. Il n'y a pas de rareté, c'est-à-dire que les ressources nécessaires aux besoins humains sont présentes en quantité illimitée. Or la science économique est la science des choix sous contraintes. Au paradis, la contrainte budgétaire n'existe pas puisque les biens sont libres: ils n'ont pas de prix, il suffit de les cueillir, car ils existent en quantité infinie. De même, la contrainte temporelle n'est pas non plus présente puisque les paradisiens sont «immortels»: ils n'ont donc pas besoin de faire des choix. Ils peuvent donc tout obtenir simultanément et n'ont pas besoin de renoncer à quelque chose pour obtenir autre chose. Il n'y donc pas de sacrifice à faire au paradis, pas de manque à gagner, pas de coût d'opportunité à calculer. Le paradis est donc l'enfer pour les économistes: ils n'existent pas (ou sont au chômage...) b- Comment les économistes expliquent-ils que nous achetons à d'autres ce que nous pourrions faire nous-mêmes? Réponse de Floriane. (complétée par mes remarques) Les économistes expliquent le fait que nous achetons à d'autres ce que nous pourrions faire nous même avec les notions de coût d'opportunité (prix du renoncement), d'avantages absolu et comparatif. En effet, nous ne pouvons pas tout produire nous-même, faute de temps ou de compétences (et par souci d'efficacité) Certains ont un avantage absolu, c'est-à-dire la capacité d'un individu ou d'un pays à être plus productifs que les autres. D'autres ont un avantage comparatif, c'est-à-dire qu'ils sont dans cette production moins mauvais qu'ailleurs. Chacun va donc se spécialiser dans le domaine où il est le meilleur (ou le moins mauvais) et ceci au bénéfice de tous. Car alors en achetant aux autres nous pourrons obtenir des biens moins chers, le coût d'opportunité sera ainsi réduit. II- Etude d'un document (4 points) Remarque de l'enseignant: Seront donc évaluées ici vos - capacité à comprendre le document fourni;
- capacité à l'étudier de manière structurée pour en tirer les principaux enseignements; - capacité à mobiliser les savoir-faire (calculs, lecture...) travaillés en cours. Croissance du PIB et répartition par types de producteurs. 2004 2010 En milliards En % En milliards En % Entreprises 1197,47 80,60% 1390,3 80% Administrations 265,94 17,90% 318,3 18,31% Associations 22,29 1,50% 29,4 1,69% PIB 1485,7 100,00% 1738 100,00% Source: INSEE Questions: Les très bonnes réponses de Camille P. 1- Faites une phrase avec les données en gras. En 2010, en France, les richesses produites par les unités de production résidentes s'élevaient à 1738 milliards d'euros. 2- Complétez le tableau. 3- Calculez l'accroissement du PIB français entre de deux manières différentes. * Première méthode: taux de variation: (VF- VI) / VI * 100 Tv = (1738 1485,7 ) / 1485,7 * 100 = 17% En France, les richesses produites entre 2004 et 2010 ont augmenté de 17%. * Deuxième méthode: le coefficient multiplicateur: Cm = VF/ VI CM= 1738 / 1485,7 = 1,17 Entre 2004 et 2010, les richesses produites en France ont été multipliées par 1,17. 4- Estimez la production non-marchande en France en 2010. Si l'on définit la production non marchande comme la production qui n'est pas destinée à être vendue sur le marché ou à un prix inférieur à 50% de son coût de production, elle est réalisée par les administrations et les associations. On peut alors la chiffrer à 318,3 + 29,4, soit 347,7 milliards d'euros en France en 2010. III- Raisonnement s appuyant sur un dossier documentaire (10 points) Présentation «Cette troisième partie de l épreuve comporte un sujet et un dossier documentaire comportant 2 ou 3 documents de nature différente (textes, graphiques, tableaux statistiques, schémas...). Il est demandé au candidat de de traiter le sujet : - en développant un raisonnement ; - en exploitant les documents du dossier ; - en faisant appel à ses connaissances personnelles ; - en composant une introduction, un développement, une conclusion. Sujet: Vous analyserez comment les richesses produites se répartissent en France et comment elles sont utilisées. Réponse de Laurie (complétée par mes remarques) Jeudi 27 octobre 2011, le président français N.Sarkozy a confirmé, à la télévision, que la prévision de croissance de la France pour 2012 sera revue à la baisse, de 1,75 % à 1 %. Et d'en tirer la conclusion qu'il faudrait en conséquence réaliser "6 à 8 milliards" d'économies en plus pour tenir les objectifs intangibles de réduction des déficits publics. Cette déclaration ne peut se comprendre que si l'on se souvient que le PIB qui mesure la richesse produite dans un pays durant une année, permet également de comprendre comment ces richesses se répartissent entre les agents économiques, puis comment elles sont utilisées. Ainsi nous verrons dans le cas français que la répartition des richesses produites s'effectue à travers des revenus primaires (et de transfert) (section I), puis que l'usage de ces revenus entre consommation, investissement et solde extérieur dépend de la situation économique du pays. (section II) I- La répartition des richesses produites en France
Les richesses produites en France se mesurent grâce au produit intérieur brut (PIB). Une fois produites, ces richesses sont ensuite distribuées... A- Une richesse répartie à travers des revenus primaires... Les richesses en france sont en partie distribuée à travers les revenus primaires, qui récompensent ceux qui ont participé à la production. Ces revenus primaires sont constitués de la rémunération des salariés (auxquels on ajoute les cotisations sociales, perçues comme un revenu différé), des revenus mixtes qui concerne les entrepreneurs individuels (qui reçoivent des revenus au titre de leur travail et de leur capital), mais ils sont aussi constitués des revenus du capital. En 2009, la rémunération des salariés représentaient l'essentiel des revenus primaires (70,5%), contre 9% pour les revenus mixtes et 20,5% pour les revenus du capital. (doc.1) B- mais aussi à travers des revenus secondaires. Afin dqu'il y ait moins d'inégalités de richesse (car certains personnes ne participent pas, peu ou plus à la production et donc n'ont pas, peu ou plus de revenus primaires) dans le pays, des cotisations sociales ainsi que des impôts et différentes taxes sont versées à l'etat (soit 43% des revenus primaires en France en 2009, doc.1). Ces richesses sont par la suite réparties en prestations sociales, ce sont des allocations maladie,ou chômage, des pensions retraite ou des aides aux foyers défavorisés et allocations familiales. Cet ensemble d'aides et allocations constitue le revenu secondaire et le mécanisme de versement de ces revenus est appelé la redistribution. II- L'utilisation des richesses produites en France. A- L'utilisation des richesses en elle-même. Les richesses produites sont majoritairement utilisées pour la consommation finale (qui représente environ 70% du PIB) qui constituent les achats de biens et services destinés à la satisfaction des besoins des ménages. Elles sont également utilisées pour l'investissement, c'est-à-dire l'achat de biens de production durables. Une partie des richesses est également vendue à l'étranger, ce sont les exportations. En contrepartie, nous achetons des biens et servcices produits dans le reste du monde. B- L'évolution de cette utilisation. L'utilisation des richesses produites varie en fonction du contexte économique (= la conjoncture). La consommation constitue le principal moteur de la progression de la richesse, comme le montre le document 2, puisqu'elle explique environ plus de la moitié de la hausse du PIB. En revanche, on remarque que lors des crises ou récessions l'investissement constitue un frein: il explique plus de la moitié de la baisse du PIB français en 2009. De même, des évènements exceptionnels peuvent affecter le PIB, et donc les revenus et les dépenses, comme le séisme au Japon (doc.3) qui a réduit la production mais qui, à terme, se traduira par la hausse du PIB japonais (il faut dépolluer, reconstruire...)