LE CENTRE VILLE. Eclairage de l Analyse des besoins sociaux de Bordeaux par quartiers. Novembre compas. Au service du sens

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Transcription:

LE CENTRE VILLE Eclairage de l Analyse des besoins sociaux de Bordeaux par quartiers. Novembre 2014

L analyse des besoins sociaux (ABS) Observer les besoins de la population pour adapter la politique d action sociale de la collectivité : tel est l objet de l ABS menée par les Centres communaux et intercommunaux d action sociale (CCAS/ CIAS). Ce support en est un extrait. Pour toute information, besoin de précision vous pouvez contacter la Direction Générale du CCAS au 05 57 89 39 00.

Les données Les données mobilisées dans l Analyse des Besoins Sociaux proviennent de l INSEE, de la CAF, de la CPAM, de l URSSAF, du fichier SITADEL, du Conseil Général, de Pôle Emploi, des services de la ville, Les données du recensement de la population 2011 sont basées sur les informations collectées entre 2009 et 2013. Il s agit des dernières données disponibles.

Bordeaux une forte évolution démographique

De moins en moins d habitants dans les logements Sur le centre ville, le nombre de personnes par logement a peu diminué en perdant environ 0,1 personne par logement en 20 ans (contre 0,2 pour Bordeaux). Il faut noter que pour 5000 habitants en plus sur le quartier, il a fallu 3200 logements en plus, soit en moyenne 1,5 personnes par logement.

La jeunesse Les jeunes dans le centre ville ont très fortement progressé sur le quartier entre 1999 et 2010. Ils sont les trois quarts d entre eux à être étudiants, 22 % actifs avec un emploi et 6 % au chômage), des taux différents de la situation de la ville avec une sur représentation des étudiants bien évidemment. Parmi les actif, moins d un jeune sur quatre est en recherche d emploi ce qui est plus faible que sur Bordeaux. La part des jeunes sur ce quartier est plus forte sur le quartier que sur Bordeaux ainsi que sur celle observée sur tous les autres niveaux de comparaison. 20% des habitants ont entre 14 et 24 ans. Les 18/24 ans représentent un quart des habitants du quartier.

Mobilité des jeunes Sur Bordeaux globalement, les mobilités résidentielles des jeunes se font avec les principales agglomérations du grand Sud Ouest

La population âgée

Une projection démographique Pour l ensemble de la ville de Bordeaux, la population de plus de 60 ans va progresser de 51% entre 2000 et 2030. Les plus de 75 ans vont être 80% de plus sur la même période (soit 5500 personnes en plus). Les besoins pour chacune des tranches d âge sont différents. Les réponses doivent être adaptées (animation, prévention, isolement, mobilité, intergénérationnel, ). Si les taux restent les mêmes (entre âges et dépendance), le nombre de personnes concernées par l aide à l autonomie devrait être multiplié par deux entre Document 2010 de travail et 2030. pour les

Les solidarités intergénérationnelles Le ratio aidants/aidés chute assez fortement. Les solidarités intra familiales ne seront pas suffisantes face à la progression des besoins.

De plus en plus de familles Le nombre de familles s accroît sur Bordeaux depuis 1999. La progression est plus forte que celle observée sur la CUB ou au niveau national La part des familles monoparentales parmi les familles avec enfant(s) est d environ un tiers, un taux plus fort que pour la CUB, la Gironde (un quart) et le niveau national (un peu plus d un cinquième).

La petite enfance Le nombre de naissances est relativement constant depuis 10 ans. Par contre, le nombre d enfants de moins de 3 ans s est accru de 12% entre 2000 et 2011, même taux pour la Gironde, mais 4% pour la CUB et 7% pour le niveau national. La quasi totalité de l accroissement des moins de 3 ans de la CUB est situé sur Bordeaux (+800 sur Bordeaux contre +1000 sur la CUB).

Niveau de vie des ménages Le niveau de revenu des Bordelais est légèrement supérieur à celui de la Gironde et à celui du niveau national. Il est un peu inférieur au niveau de vie des habitants de la CUB dans leur ensemble. La part des Bordelais qui vit sous le seuil de pauvreté (moins de 977 par mois et par unité de consommation soit 18% de la population) est plus faible que celle observée au niveau des autres grandes villes de France (au 74ème rang pour son taux, classement en ordre décroissant parmi les 100 plus grandes villes de France). Les personnes les plus touchées par la pauvreté sont les familles monoparentales (27%) et les personnes seules (19%) Bordeaux concentre un tiers des bénéficiaires du RSA du département (ce qui représente 10% des ménages Bordelais) et 16% des assurés sociaux bénéficient de la CMUC.

Un niveau de revenus faible pour les plus jeunes A Bordeaux, comme dans toutes les grandes villes, les jeunes ont les niveaux de vie les plus faibles et les plus de 50 ans ont les niveaux de vie les plus significatifs.

Une commune très dynamique économiquement 153 000 emplois sur la ville de Bordeaux Une activité économique très fortement orientée vers le tertiaire Entre 2011 et 2012 il y a eu 4200 créations d établissements sur la ville pour 3500 fermetures. Le secteur des activités scientifiques et techniques a progressé le plus fortement avec un solde de 200 établissements Document de travail sur pour les l année.

Une attractivité forte La ville de Bordeaux a 161 emplois pour 100 actifs occupés qui y résident. Les ratios les plus forts concernent les professions intermédiaires, les ouvriers et surtout les employés.

Bordeaux au regard des grandes agglomérations

LE CENTRE VILLE

Un quartier très dynamique démographiquement par les effets de migrations 13 % d accroissement de la population contre 11% sur Bordeaux 400 naissances en moyenne par an depuis 2010 ce qui en fait le quartier où le nombre de naissances au regard du nombre de femmes en âge d avoir un enfant est le plus faible de tout Bordeaux (ainsi que de tous les autres niveaux de comparaison, effet des étudiants) Paradoxalement, une progression du significative du nombre d enfants de moins de 3 ans (+16% en 10 ans) 400 familles de plus au cours des années 2000 sur le quartier soit une progression de 10%

Un quartier où les familles monoparentales sont nombreuses Un tiers des familles sont monoparentales avec un microquartier à 54% Un écart très net entre le nord et le sud du centre ville, des taux forts près de l hôtel de ville et très faible vers Saint Seurin et Saint Bruno Ce nombre a progressé de près de 200 familles en 10 ans (près de 1500 familles monoparentales au total sur le quartier)

Des ménages locataires du privé Presque pas de logements sociaux sur le centre ville. Par contre, 7 ménages sur 10 sont locataires du privé Des taux équivalents à 8 sur 10 près de l hôtel de ville Sur Saint Seurin ou Saint Bruno, les propriétaires représentent plus de 4 ménages sur 10 et du social

Un niveau de vie nettement inférieur à celui de Bordeaux Avec près de 2000 par mois et par unité de consommation, le revenu médian est très fort sur le quartier. Les micros quartiers ont des niveaux de vie très différents (allant de 1400 à 2500 ) Les écarts de revenus sont très forts dans certains micro quartiers. La pauvreté représente 5000 personnes avec un taux de 14% Document de travail pour (le les même que le taux national)

En synthèse Un quartier où la situation sociale est très contrastée. Le niveau de vie est cependant beaucoup plus fort que pour Bordeaux ou la France. 8 ans de présence en moyenne ce qui est plus faible que la durée sur Bordeaux (10 ans) 16 ans pour les propriétaires, 5 ans pour les locataires du privés et 9 ans pour les locataires en logement social Un territoire mixte socialement avec très peu de familles