Suites. résumés de cours. exercices. contrôles. corrigés

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Suites GÉNÉRALITÉS Définitions Une suite est une liste ordonnée de nombres : u ( «u indice» ), u 2, u 3, u 4, On note (u n ) n * la suite: u, u 2, u 3,, u n, u n+, On note (u n ) n la suite: u 0, u, u 2, u 3,, u n, u n+, S'il n'y a pas d'ambiguïté, on peut noter : (u n ) ou u. Le nombre u n est le terme d'indice n de la suite u. Attention! Pour (u n ) n *, u n est le n-ième terme ; pour (u n ) n, u n est le (n + )-ième terme. On peut aussi définir (u n ) n comme une fonction u de (ensemble des entiers naturels) dans : à 0 on associe u 0, à on associe u,, à n on associe u n, u : n u n D ailleurs on trouve parfois la notation u(n) pour u n, de la même façon qu on note f(x) l image d un réel x par une fonction f. Deux manières d expliciter une suite On peut exprimer u n en fonction de n. Par exemple, soit (u n ) n la suite définie par, pour tout entier naturel n : u n = n 2. On a : u 0 = 0 ; u = ; u 2 = 4 ; u 3 = 9... On peut aussi calculer, par exemple : u n+ = (n + ) 2 = n 2 + 2n + qu il ne faut pas confondre avec u n + = n 2 +. On peut aussi définir une suite par récurrence, en donnant son premier terme et une relation entre différents termes de la suite. Par exemple, soit (u n ) n la suite définie par : u 0 = 3 et, pour tout entier naturel n : u n+ = 2u n (*). Pour calculer u, on fait n = 0 dans (*) : u = 2u 0 = 2 3 = 5. Pour calculer u 2, on fait n = dans (*) : u 2 = 2u = 2 5 = 9. De même : u 3 = 2u 2 = 7. On remarque que, pour calculer un terme de la suite, on doit calculer tous les termes d indice inférieur. corrigés contrôles exercices résumés de cours. Suites 7

Sens de variation d une suite Définition : une suite (u n ) n est dite : croissante si, pour tout entier naturel n : u n u n+ («chaque terme est plus petit que le suivant») ; décroissante lorsque, pour tout entier naturel n : un u n + ; monotone lorsqu'elle est croissante ou décroissante. Méthode pour prouver qu une suite est monotone : on étudie le signe de la différence u n+ u n. Reprenons l exemple de la suite (u n ) n définie par, pour tout entier naturel n : u n = n 2 ; on calcule, pour tout entier naturel n : u n+ u n = (n + ) 2 n 2 = n 2 + 2n + n 2 = 2n +. Or 2n + > 0 car n est un entier naturel. Donc u n+ u n > 0. Donc la suite u est strictement croissante. Attention! On n aurait pas pu se contenter des premiers termes de cette suite calculées ci-dessus pour pouvoir affirmer la croissance de la suite, car on ne savait rien des termes suivants. Méthode pour prouver qu une suite n est pas monotone : il suffit de calculer 3 termes consécutifs de cette suite qui fournissent un contreexemple. Par exemple, soit (u n ) n la suite définie par, pour tout entier naturel n : u n = ( ) n. On a : u 0 = ; u = ; u 2 =. Donc u 0 > u mais u < u 2. Cette suite n est donc pas monotone. SUITES ARITHMÉTIQUES Définitions On dit qu'une suite (u n ) n est arithmétique de raison r (avec r réel fixé) si, pour tout entier naturel n : un+ = un + r («on passe d'un terme au suivant en ajoutant toujours le même nombre»). Méthode pour montrer qu une suite est arithmétique : il suffit de montrer que pour tout entier naturel n, la différence u n+ u n est égale à un réel constant qui sera la raison de la suite. Méthode pour montrer qu une suite n est pas arithmétique : on utilise trois termes consécutifs qui fournissent un contre-exemple. Si on reprend la suite (u n ) n définie par, pour tout entier naturel n : u n = n 2 : u u0 = alors que : u 2 u = 3. u n'est donc pas arithmétique (si elle l'avait été, ces deux différences auraient été égales). Attention! Trois termes ne suffiraient pas pour prouver qu'une suite EST arithmétique. 8. Suites

Sens de variation d une suite arithmétique Si (u n ) n est une suite arithmétique de raison r, alors : si r > 0, la suite est strictement croissante ; si r < 0, elle est strictement décroissante ; si r = 0, elle est constante. Cela découle immédiatement de : un+ un = r. Expression explicite du terme général u n en fonction de n Si (u n ) n est une suite arithmétique de raison r, alors pour tout entier naturel n : u n = u 0 + nr. Attention! Si le premier terme de la suite est u, on aura: u n = u + (n )r. Relation entre deux termes u m et u p Si (u n ) n est une suite arithmétique de raison r, alors pour tous entiers naturels m et p : u m = u p + (m p)r. SUITES GÉOMÉTRIQUES Définition On dit qu'une suite (v n ) n est géométrique de raison q (avec q réel fixé non nul) si, pour tout entier naturel n : vn+ = q vn («on passe d'un terme au suivant en multipliant toujours par le même nombre»). exercices résumés de cours Remarque : une suite géométrique de raison q = est constante. Méthode pour montrer qu une suite est géométrique : il suffit de montrer vn+ que pour tout n de, le quotient est égal à un réel constant qui sera vn la raison de la suite. Toutefois, attention, cette méthode suppose de savoir que, pour tout n de, v n est non nul. Si ce point n est pas évident, il faudra essayer d écrire v n+ sous la forme vn+ = q vnen essayant de faire «apparaître» v n. Méthode pour montrer qu une suite n est pas géométrique : on utilise trois termes consécutifs qui fournissent un contre-exemple. Si on considère la suite (u n ) n * définie par, pour tout entier naturel n non nul, u n = n 2 u2 : 4 u = alors que : u3 9 u =. u n'est donc pas géométrique (si elle 2 4 l'avait été, ces deux quotients auraient été égaux). contrôles corrigés Attention! Trois termes ne suffiraient pas pour prouver qu'une suite EST géométrique.. Suites 9

Expression explicite du terme général v n en fonction de n Si (v n ) n est une suite géométrique de raison q, alors pour tout entier naturel n : v n = q n v 0. Attention! si le premier de la suite est v, on aura: v n = q n v. Relation entre deux termes v m et v p Si (v n ) n est une suite géométrique de raison q, alors pour tous entiers naturels m et p : v m = q m p v p. Sens de variation d une suite géométrique Si (v n ) n est une suite géométrique de raison q, alors : si q > et v 0 > 0, la suite est strictement croissante ; si q > et v 0 < 0, la suite est strictement décroissante ; si 0 < q < et v 0 > 0, la suite est strictement décroissante ; si 0 < q < et v 0 < 0, la suite est strictement croissante ; si q =, elle est constante ; si q < 0, elle n est pas monotone. Somme de termes consécutifs Dans ce paragraphe, (v n ) n est une suite géométrique de raison q différente de et n un entier naturel. + q + q² + + q n q n + = (il s agit de la somme des n + premiers q termes de la suite géométrique de raison q et de premier terme q 0 = ). q n + On en déduit : v 0 + v + + v n = v0 q En effet : v 0 + v + v 2 + + v n 2 n = v0+ q v0 + q v +... + q v0 = v 0 ( + q + q² + + q n ). On a aussi de façon analogue, si n est non nul : q n v + v 2 + + v n = v. q Complément au programme : on a un résultat plus général qu il peut être utile de retenir. La somme T de termes consécutifs d une suite géométrique de raison q différente de se calcule ainsi : nombre de termes ajoutés q T = premier terme ajouté q On retrouve alors les cas particuliers précédents, concernant les sommes + q + q² + + q n et v 0 + v + + v n (il y a bien n + termes ajoutés à chaque fois), et v + v 2 + + v n (il y a bien n termes ajoutés). 0. Suites

Remarque : dans le cas peu intéressant où la suite est constante (q = ), on a : v 0 + v + + v n = (n + )v 0. Comportement de q n lorsque n tend vers l infini Si q >, alors q n peut être rendu aussi grand que l on veut pourvu que n soit choisi suffisamment grand. On dit que q n tend vers + lorsque n tend vers + ou encore que la limite de q n est + lorsque n tend vers +. On note alors : lim q n =+. n + Si q =, alors q n = pour tout entier naturel n. Si < q <, alors q n peut être rendu aussi proche de 0 que l on veut pourvu que n soit choisi suffisamment grand. On dit que q n tend vers 0 lorsque n tend vers + ou encore que la limite de q n est 0 lorsque n tend n q n vers +. On note alors : lim q = 0. Dans ce cas, v tend vers n + q v lorsque n tend vers + ; cela signifie que : v + v 2 + + v n, somme q dont le nombre de termes tend vers + lorsque n tend vers +, tend vers une limite finie. Si q, alors q n n a pas de limite lorsque n tend vers +. Remarques : une suite croissante ne tend pas nécessairement vers + ; la notion de limite s étend à une suite quelconque : ainsi on dira qu une suite (U n ) tend vers + (lorsque n tend vers + ) si U n peut être rendu aussi grand que l on veut pourvu que n soit choisi suffisamment grand, et on dira qu une suite (U n ) tend vers un réel L (lorsque n tend vers + ) si U n peut être rendu aussi proche de L que l on veut pourvu que n soit choisi suffisamment grand. exercices résumés de cours contrôles SUITES ARITHMÉTICO-GÉOMÉTRIQUES Définition Soient a et b des réels fixés. On dit qu'une suite (w n ) n est arithméticogéométrique si, pour tout entier naturel n : w n+ = aw n + b. Remarques : il s agit d un cas particulier de suite définie par récurrence ; si b = 0, il s agit d une suite géométrique ; si a =, il s agit d une suite arithmétique ; l étude d une suite aithmético-géométrique amène à faire intervenir une suite auxiliaire géométrique mais l énoncé doit donner toutes les indications sur la démarche (cf. exercices 0 à 4 notamment). corrigés. Suites

Exercice 25 min Soit la suite (u n ) n définie par, pour tout entier naturel n : 2n + un = 2n + 3.. Calculer les trois premiers termes de cette suite. 2. Cette suite est-elle arithmétique? géométrique? 3. Étudier le sens de variation de cette suite. 4. Calculer u 0 ; u 00 ; u 000. Que peut-on conjecturer pour cette suite? Exercice 2 h 6 Soit une suite (u n ) n telle que : u 4 = et u 6 = 2. 3. On suppose dans cette question seulement que la suite est arithmétique. a) Calculer sa raison et u 0, u 3, u 7. b) Pour tout entier naturel n, exprimer u n en fonction de n. c) Étudier le sens de variation de la suite. 2. On suppose maintenant que la suite est géométrique, de raison positive. Répondre alors aux mêmes questions qu au. Traiter aussi les questions suivantes : d) Étudier la limite éventuelle de u n lorsque n tend vers +. e) Calculer la somme u 0 + u +... + u 5 ; donner le résultat sous forme d une fraction irréductible. f) Pour tout entier naturel n, on pose : S n = u 0 + u +... + u n. i) Quel est le sens de variation de la suite (S n )? ii) Exprimer S n en fonction de n. iii) Étudier la limite éventuelle de S n lorsque n tend vers +. 3. On suppose toujours que la suite est géométrique, de raison positive, mais 6 on prend : u 4 = 2 et u 6 =. Répondre alors aux mêmes questions 3 qu au 2. Exercice 3 30 min On considère les suites (u n ) n et (v n ) n définies par, pour tout entier naturel n 4 n : un = n 5 et v n =. 2 2 3. a) Montrer que la suite (u n ) est arithmétique. Préciser sa raison et son premier terme. 2. Suites

b) Montrer que la suite (v n ) est géométrique. Préciser sa raison et son premier terme. 2. Déterminer le sens de variation de chacune des deux suites. 3. Calculer la somme des six premiers termes de la suite (v n ). Exercice 4 5 min Le jeu d échecs, qui se joue sur un plateau carré de 8 8 cases, a été créé en Inde. Le roi auquel il fut proposé en fut si enthousiasmé que, dit la légende, il proposa à l inventeur du jeu de réaliser n importe lequel de ses vœux ; l inventeur émit une demande a priori modeste : il demanda au roi de déposer un grain de blé sur la première case du plateau, puis deux sur la deuxième case, quatre sur la troisième, huit sur la quatrième,... ainsi de suite, en doublant le nombre de grains de blé d une case à la suivante. Combien y aura-t-il de grains sur la dernière case? Sur l ensemble de l échiquier? Comparer à la production annuelle des États-Unis (environ 44 millions de tonnes ; un grain pèse environ 0 2 g). Exercice 5 45 min résumés de cours exercices On s'intéresse à l'évolution de la population mondiale entre les années 950 et 990. Pour cela, on donne le tableau suivant : n 0 2 3 4 5 Année a n 950 960 970 980 990 2000 Population p n (en milliards d habitants) 2,5 3,0 3,6 4,4 5,2 6. Soit (u n ) n la suite arithmétique définie par u 0 = 2,5 et u 5 = 6. a) Calculer sa raison r et u, u 2, u 3, u 4, u 5. b) On veut représenter l'évolution de la population mondiale par cette suite arithmétique. L'indice n représente la dizaine d'années comme cela est indiqué sur le tableau ci-dessus et u n est exprimé en milliards d'habitants. Représenter graphiquement (sur papier millimétré ou à l aide d un tableur) u n en fonction de n. Donner une équation de la droite où sont alignés les cinq points obtenus. c) En expliquant à chaque fois la démarche, trouver la valeur de u n en l'an 200 de deux manières différentes : graphiquement, puis par le calcul. 2. Exprimer en pourcentage l'augmentation de la population entre : 950 et 960 ; 960 et 970 ; 970 et 980 ; 980 et 990 ; 990 et 2000. 3. Soit (v n ) n la suite géométrique de premier terme v 0 = 2,5 et de raison q =,2. a) Calculer v, v 2, v 3, v 4 et v 5. contrôles corrigés. Suites 3

b) On veut représenter l'évolution de la population mondiale par cette suite géométrique. Sur le même graphique qu'en. b), représenter v n en fonction de n. c) Trouver par le calcul la valeur de v n en l'an 200. 4. Représenter sur le graphique précédent p n en fonction de n. Laquelle des deux suites u ou v paraît-elle approcher au mieux la suite p? Exercice 6 30 min Le philosophe grec Zénon d Elée (V e siècle avant J.-C.) «démontrait» l impossibilité du mouvement à l aide d exemples tels que celui-ci : une flèche ne peut pas atteindre sa cible car, avant de l atteindre, il lui faudra parcourir la moitié de sa distance initiale à la cible, puis la moitié du chemin restant, et ainsi de suite, une infinité de moitiés successives. Prenons pour la distance initiale entre la flèche et sa cible. Pendant la première étape du trajet, la flèche doit parcourir une distance de 2 ; pendant les deux premières étapes, elle doit parcourir une distance de : + ;... Pendant les 2 4 n premières étapes du trajet, elle doit parcourir une distance égale à : S n = + +... +. n 2 4 2 Montrer que : S n = ; quelle est la limite de S 2 n n lorsque n tend vers +? Écrire un algorithme qui détermine le plus petit entier naturel n tel que : S n < a, a réel positif choisi par l utilisateur. Exercice 7 30 min Triangle de Sierpinski On divise un triangle équilatéral en quatre triangles équilatéraux obtenus en traçant les segments joignant les milieux des côtés et on noircit le triangle central. Chaque triangle non noirci est alors divisé en quatre triangles équilatéraux selon le même procédé et on noircit le triangle central comme précédemment. Première étape Deuxième étape 4. Suites