3èmes Etats Généraux de la Personne Agée

Documents pareils
Le Domicile Collectif FTVS ( Foyer de Transition à la Vie Sociale)

SOMMAIRE COMMUNIQUÉ DE PRESSE. p. 3. p. 4 LE CESU. p. 5. Les outils. p. 6. Le centre de simulation. Quelques chiffres

SONDAGE AUPRÈS DES INFIRMIÈRES

Proyecto Telemedicina

2 ans du Pôle Autonomie Santé Information en Essonne : Un GCSMS au service d un projet coopératif de santé

Suivi ADOM. Claude Boiron Oncologie Médicale

Réseau de Santé du Pays des Vals de Saintonge Pôle de santé du Canton d Aulnay de Saintonge MSP Aulnay et Néré PROJET D AULNAY PSP

Le service public hospitalier et la vulnérabilité : Les équipes mobiles de gériatrie. Pr Nathalie Salles Pôle de Gérontologie CHU Bordeaux

Extrait du Guide d aide à la codification du BAAC. Document réalisé par l ONISR et le SETRA Avec la collaboration du CETE du Sud-Ouest

URGENCES. Conférence sur la nouvelle téléphonie et l informatique au sein du Centre de réception et de régulation des appels.

«Améliorer les parcours de santé des personnes âgées en risque de perte d autonomie»

Excellent service, soins prodigués avec compassion

TIC pour la santé et l'autonomie : évaluation des services rendus et modèles économiques, une approche nécessairement pluridisciplinaire

Les soins de santé se sont les services de la part des médecins et des hôpitaux

Con ditions complément aire s. Edition janvier 1997

Je m inscris au forfait, donc je consulte toujours dans ma maison médicale

Equipe mobile SMES CH Sainte-Anne (Paris)

visio-rendezvous.fr Rapprochons le service public des usagers mise en relation à distance mise en relation à distance téléconseiller

Précarité sociale et recours aux soins dans les établissements de soins du Tarn-et-Garonne

Compte rendu d hospitalisation hépatite C. À partir de la IIème année MG, IIIème années MD et Pharmacie

CAHIER DES CLAUSES TECHNIQUES PARTICULIERES

Depuis l'an 2000, le Ministère de la Santé Publique (MSP) a mis en place une procédure d accréditation pour améliorer la qualité des services

OFFRE EN STAGE SIP POUR LES ETUDIANT(E)S D ANNEE PROPEDEUTIQUE SANTE ET LES ETUDIANTS BACHELOR FILIERE SOINSINFIRMIERS

Dossier Patient Informatisé : L expérience Valaisanne

Expertis. Étude Stress. Stress. sur le Éléments statistiques. Dr Brigitte Lanusse-Cazalé. Production : Le Laussat.

droits des malades et fin de vie

SYSTEMES D INFORMATION EN SANTE Journée régionale du 12 janvier Blois

GÉNÉRALISATION DE LA COMPLÉMENTAIRE SANTÉ. au 1 er janvier 2016, ce qu il faut savoir.

Causes d insatisfactions du patient pris en charge en ambulatoire

Une infirmière re clinicienne en et soins de. Stomathérapie. fonction? L infirmière. re «clinicienne?» Rôle de l infirmil. ressource?

La prise en charge. de votre affection de longue durée

Hopital: Optimisation, Simulation et évitement des Tensions. ANR-TECSAN partenaires ( 1 CH, 1 PME ) 900 k - 36 mois

REPUBLIQUE FRANÇAISE. REGLEMENT DES SERVICES PERISCOLAIRES 2013/2014 (RESTAURANT SCOLAIRE et GARDERIE et CENTRE D ANIMATION)

Les technologies de l information, support de la réorganisation territoriale

Livret du patient Livret du patient

VENIR SE SOIGNER EN FRANCE

lv. Fiches de présentation des Maisons de Santé Pluridisciplinaires P.16

Clinique CRM-F Projet Clinique Croissant Rouge Marocain de Figuig (CRM-F)

DOSSIER DE PRESSE NOUVELLES GARANTIES PRÉVOYANCE

ACCUEIL DE JOUR ET HEBERGEMENT TEMPORAIRE POUR PERSONNES AGEES EN POITOU-CHARENTES

Conclusions de Madame l'avocat général Béatrice De Beaupuis

L aide aux aidants. Psychologue clinicienne. Capacité de gériatrie mars 2009

Quel avenir pour les équipes mobiles de soins palliatifs?

Le risque inondation : comment s en protéger?

Secrétariat médical et médico-social

Enquête 2014 «Digital et R.O.I» «Digital et R.O.I» Enquête FNIM - Doctors 2.0 & You

Le patient traceur comme outil de développement de la culture qualitérisques-sécurité. CAPPS Bretagne Rennes 12 juin 2015

PROCEDURE SUR DEMANDE D UN TIERS OU EN CAS DE PERIL IMMINENT

Section narrative du plan d'amélioration de la qualité (PAQ) pour les organismes de soins de santé de l'ontario

Tests de détection de l interféron γ et dépistage des infections tuberculeuses chez les personnels de santé

ASSURANCES ET MANAGEMENT DES RISQUES / SANTE, SOCIAL ET MEDICO-SOCIAL. Proposition d assurance Professionnels libéraux

Le case management de transition (CMT) Une illustration de pratique avancée en soins infirmiers

Bien vivre votre retraite

Intérêts de l outil PAACO

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

Le secrétariat du médecin libéral

Centre Régional de soins Psychiatriques «Les Marronniers» MSP

Vous êtes frontalier, comment être soigné(e) aux HUG?

CAHIER DES CHARGES INFIRMIER-ÈRE DIPLÔMÉ-E

Jean-Christophe Richard Véronique Merle CHU de Rouen

La prise en charge de votre affection de longue durée

La preuve par. Principaux enseignements du bilan des PRT et. du recensement des projets télémédecine 2013

1.1 L Inscription au Service Sanitaire National (Servizio Sanitario Nazionale-SSN)

Ateliers Santé Ville de Marseille

Hôpital performant et soins de qualité. La rencontre des extrêmes estelle

Note de recommandation Médecins du Monde. Concertation sur la Réforme de l Asile. Octobre 2013

"Formation et évaluation de la compétence du pharmacien clinicien expérience suisse"

Qui sont les infirmières et infirmiers cliniciens spécialisés?

APRES TOUT ACTE DE MALTRAITANCE. 3. Elaboration des recommandations de pratique. 4. Diffusion au personnel des recommandations.

Corporate Travel Insurance CTI. Quelle importance accordez-vous à votre directrice du service informatique?

Un coût, des coûts, quels coûts?

Une protection d assurance de premier choix et de qualité suisse. Notre offre pour les expatriés

MIEUX COMPRENDRE CE QU EST UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC

ARBITRAGE DE GRIEF EN VERTU DU CODE DU TRAVAIL DU QUÉBEC (L.R.Q., c. C-27) CENTRE HOSPITALIER LE GARDEUR

Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale :

BMR/ BHR en EHPAD Prise en charge des résidents

L EXPÉRIENCE CLIENT QUI SONT VOS CLIENTS?

Coordination de la Gestion des risques. Bilan - Programme

PSYCHOLOGUE AU DOMICILE : PRATIQUES SINGULIERES OU PLURIELLES?

les télésoins à domicile

INAUGURATION Du service de Pédiatrie Dossier de presse JEUDI 14 NOVEMBRE 2013

Le Rôle de la Télémédicine en Allemagne Une Vue d Ensemble

livret d accueil s ervice d o ncologie vous informer, c est aussi notre rôle

GUIDE DES AIDES ET DES SERVICES AUX PERSONNES AGEES

Révision des descriptions génériques Comment monter un dossier?

Plateforme Lorraine de services mutualisés pour l échange et le partage de données médicales 16/02/2009

REGLEMENT DU RESTAURANT SCOLAIRE DU RPI OZENAY-PLOTTES ECOLE LES JOYEUX CARTABLES

Journée Santé ESRI France 28/01/2010 La valeur ajoutée des SIG Retours d expériences (PMSI et géomarketing)

Votre carte, une puce, un téléphone portable et toutes vos informations vitales en permanence sur vous.

Latitude N Longitude E Altitude 376 m RÉSUMÉ MENSUEL DU TEMPS DE JANVIER 2014

MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SANTE

«PROJET PRIORITAIRE DE L OUEST GUYANAIS : LA CONSTRUCTION D UN D HÔPITAL A SAINT LAURENT DU MARONI»

Y A-T-IL COUPLE? Introduction. Pour qu il y ait couple, il faut du temps

vous êtes en charge des services sociaux auprès d une collectivité locale ou territoriale,

Maisons de Santé Pluridisciplinaires. Conditions d éligibilité à des soutiens financiers

LA FIN DE VIE AUX URGENCES: LES LIMITATIONS ET ARRÊTS DES THÉRAPEUTIQUES ACTIVES. Dr Marion DOUPLAT SAMU- Urgences Timone

Calendrier des formations INTER en 2011

Etat des lieux du prélèvement et de la greffe d organes, de tissus et de cellules MAROC

LA DEMARCHE DE SOINS INFIRMIERE N.LANNEE CADRE FORMATEUR IFSI CHU ROUEN

Transcription:

3èmes Etats Généraux de la Personne Agée Le patient âgé, acteur de sa vie : comment l accompagner? 23 novembre - PAU

3èmes Etats Généraux de la Personne Agée En cas de crise, l hospitalisation estelle toujours la seule solution? Dr Vanessa CREANGE & Dr Emmanuel PETITPRETZ Dr Valérie DA ROCHA REVEL Fabienne GOYENETCHE Dr Kamel HAMTAT

Les hospitalisations évitables ou inappropriées Deux constats:. L hospitalisation: un mal nécessaire mais toujours déstabilisant pour la personne âgée. Des services d urgences surchargés et des conditions d accueil difficiles particulièrement pour les personnes âgées

Quelques chiffres - 33% des personnes âgées de plus de 75 ans hospitalisées en un an, 14% deux fois dans l année - 44% le sont en urgence - 12 jours en moyenne, vs 7 chez les 60-74 ans - risque de ré-hospitalisation: 10 à 30% à 1 mois et facteurs de risque pluriels (pathologie, nombre de traitement, âge, situation familiale et sociale, degré d autonomie),dont 23% seraient évitables

Les hospitalisations évitables ou inappropriées - liées à des pathologies qui auraient pu être prise en charge en médecine de ville - liées à des évènements médicaux qui auraient pu être prévenus - liées à des problèmes sociaux qui auraient pu être anticipés

Les hospitalisations évitables Etude aux urgences de l Hôpital de Pau, pendant 1 mois. Personnes de plus de 75 ans. Admises aux urgences, venant du domicile. 3 catégories: - raison médicale - raison médico-sociale - raison sociale

Résultats. 2386 patients admis. 393 personnes âgées de plus de 75 ans (16.4%, identique moyenne de l année). 323 venant du domicile. Âge moyen: 83.1 an. 62% femmes, 38% hommes. 37% vivent seuls, 63% en couple ou famille. Pic les vendredi, dimanche et lundi. Passage aux urgences le mois précédent:18%

Résultats Problème social:. Énoncé dans le courrier: 7%. Évalué aux urgences: 35% Insuffisance d aides à domicile pour 33.4% (70% chez les personnes vivant seules)

Résultats. Raison médicale: 51.39%. Raison médicale et sociale: 31.89%. Motif social seul: 4.33% (14 personnes): Etude des facteurs de risque: - vivre seul (OR: 11.37) - âge: moyenne: 87.6 vs 82.8 ans

Conclusion Admission aux urgences pour problème social pur reste rare mais existe. Elle est favorisée par l avancée en âge, et le fait de vivre seul. Les aides sont insuffisantes à domicile pour un grand nombre de personnes, notamment celles qui vivent seules: les ressources existent mais ne sont pas utilisées. Les ré-hospitalisations: 17% des personnes avaient déjà été hospitalisées dans le mois précédent.

Les problèmes? Manque d information sur les ressources existantes. domicile: Etude ARS Bretagne 2013 auprès des professionnels de santé sur leur connaissance: - des réseaux de santé: 57% - des CLIC: 53% (20% ne savant pas ce que c est!) - des MAIA: 28% (44% ignorent leur présence!). hôpital: filières de soins, alternative à l hospitalisation

Les problèmes? Manque de coordination: Entre professionnels à domicile Entre l hôpital et le domicile Etude ARS Bretagne 2013: - manque de transmission d information: 52% - manque de coordination ville-hôpital: 27% Autre étude 2012: 10% des généralistes ont une information correcte 48h après la sortie du patient

Les problèmes? La ré-hospitalisation - impact des interventions sur la transition hôpitaldomicile par une planification personnalisée des sorties (avant, au moment et après): réduction de 18% à 50% du risque de réadmission à 30 jours. -modèles de prédiction du risque de réadmission non performants mais repérage utile - Rapport de l HAS: avril 2013: recommandations «Comment éviter les ré-hospitalisations évitables des personnes âgées?»

Conclusion Les problèmes? Manque d anticipation et de prévention sur les problèmes médicaux et sociaux à l échelle individuelle et collective Problème de la continuité des soins

Conclusion Les solutions? Celles que nous allons aborder aujourd hui et d autres que nous allons développer, ensemble, dans les années à venir.