Portrait statistique des familles et des aînés

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Transcription:

Portrait statistique des familles et des aînés Introduction «Le profil statistique est avant tout d ordre sociodémographique et socioéconomique. Il comporte sept sections qui permettent de faire une lecture des principales statistiques et ainsi mettre en évidence certains constats qui témoignent des réalités vécues par les familles et les aînés.» 1 Portrait sociodémographique La «La paroisse [de Saint-Charles] vit l arrivée de ses premiers occupants vers 1719-1720» 2, soit 30 ans et 6 mois avant la fondation de la paroisse, en 1749. En 1762, la «paroisse, grâce à l apport acadien, présentait la deuxième plus importante population de la Côte-du-Sud, après celle de Saint-Thomas (Montmagny) [soit 930 habitants].» 3 La population de Saint-Charles-de- Bellechasse a connu une croissance lente jusqu au milieu du 19 e siècle, alors que la population se chiffre à 2136 âmes en 1849. Après une légère décroissance jusqu en 1919 (1656 âmes), soit en pleine pandémie de grippe espagnole, la population reprit le chemin de la croissance avant de se stabiliser entre 2000 et 2250 habitants lors de la seconde moitié du 21 e siècle. La superficie de Saint-Charles étant de 93km 2, la densité de la population est donc de 23 habitants au km 2 en 2006. 1 CAMF, document #49, janvier 2010 2 COMITÉ ORGANISATEUR DES FÊTES DU 250e DE SAINT-CHARLES-DE-BELLECHASSE, Saint-Charles-de-Bellechasse 1749-1999, p.36 3 Ibid. p.54

À titre comparatif, la population du Québec connaît une forte hausse de 1996 à 2006 (+5,4%). Cette forte hausse est attribuable à l augmentation de la population dans les grands centres, au détriment des régions rurales 4, phénomène observable à l échelle canadienne. D ailleurs, la MRC de Bellechasse connaît une légère baisse pour cette même période, soit de 1996 à 2006 (-0,7%), tout comme Saint-Charles-de-Bellechasse (-1,6%). La pyramide des âges de Saint-Charles-de-Bellechasse permet d observer la sous-représentation des 20-39 ans (41,7%) par rapport à la MRC de Bellechasse (44%) et au Québec (51,3%). Les 10-19 ans, quant à eux, sont surreprésentés à Saint-Charles (30,1%) comparé à la MRC (26,2%) et à la moyenne provinciale (25,3%). La représentation des aînés (65 ans et plus) est plus élevée à 4 Selon l OCDE, une «région essentiellement rurale» est une région dont plus de 50 % de la population vit dans des communautés rurales (une densité de population inférieure à 150 habitants au kilomètre carré). Au Canada, ceci comprend toutes les divisions de recensement qui ne comptent pas de grande ville. Source : Ehrensaft, Philip, et Jennifer Beeman (1992) «Éloignement et diversité dans les économies non métropolitaines», chapitre 9 de Régions rurales et petites villes du Canada, Ray D. Bollman (coll.), Toronto, Thompson Educational Publishing.

Saint-Charles (30,0%) que la moyenne du Québec (28,6%), mais moindre que celle de Bellechasse (32,2%). La proportion de 0-14 ans est en baisse de 1996 à 2006 au profit des 65 ans et plus, ce qui explique l augmentation de l indice de vieillesse 5 pour cette même période tant au Québec (0,627 à 0,863), pour la MRC de Bellechasse (0,775 à 0,967) qu à Saint-Charles-de-Bellechasse (0,663 à 0,960). 5 Proportion de la population totale des 65 ans et plus par rapport à la population totale des moins de 15 ans

Fait encourageant, le nombre de naissances est à la hausse depuis 2006, ce qui pourrait amoindrir le déséquilibre de l arrivée massive des baby-boomers à un âge avancé. Structure et composition des familles La structure de la famille de Saint-Charles est composée de davantage de familles monoparentales (16,3%) que la moyenne Bellechassoise (12,3%). Cette proportion s apparente davantage à la moyenne Québécoise (16,7%). Cette donnée est un indicateur de défavorisation sociale puisque selon le bulletin statistique régional 2009 de la région de Chaudière-Appalaches, la proportion des familles en situation de faible revenu est cinq fois plus élevée chez les familles monoparentales (18%) que chez les familles composées d un couple (3,5%).

Les familles de Saint-Charles comptent un plus grand nombre d enfants par famille que la moyenne Bellechassoise et Québécoise. En effet, 38% des familles Charléennes compte plus de 2 enfants alors que pour la MRC, ce pourcentage atteint 34% et 32% pour le Québec. 37% des familles Charléennes ne comptent pas d enfants alors que pour Bellechasse, ce pourcentage grimpe à 42% et à 40% pour le Québec. La majorité des enfants des familles de Saint-Charles ont entre 10 et 24 ans (62,6%), ce qui est supérieur à la moyenne Bellechassoise (55,9%) et Québécoise (54,5%). Les plus jeunes (0 à 9 ans) sont toutefois moins nombreux à Saint-Charles (28,2%) comparativement à la MRC de Bellechasse (32,5%) et à la province (35,4%).

Portrait socioéconomique Le revenu médian des familles Charléennes (58 054$) se situe entre ceux de Bellechasse (56 394$) et du Québec (58 678$). Le taux de chômage est plus bas à Saint-Charles (2,7%) que dans la MRC de Bellechasse (4,2%) et qu au Québec (7%), particulièrement chez les femmes (1,9% à Saint-Charles). Pour ce qui est du revenu personnel moyen toutefois, les habitants de Saint-Charles gagnent en moyenne 25 712$, ce qui les place au 14 e rang sur 20 municipalités de la MRC (28 477$), sous la moyenne Québécoise (31 008$) en 2006. De plus, l on compte 68,2% des personnes résidant à Saint-Charles qui gagne moins de 30 000$, contre 60,0% pour Bellechasse et 52,9% pour le Québec.

La proportion des personnes sous le seuil de faibles revenus après impôt 6 à Saint-Charles est de 8,6%, soit entre la moyenne Bellechassoise (5%) et Québécoise (12,5%). L indice de défavorisation du Ministère de la Santé et de Services sociaux permet «d estimer l'ampleur et la répartition géographique des inégalités matérielles et sociales à la grandeur du Québec. Toutes les aires de diffusion du Québec sont comparées les unes aux autres, et l ensemble du Québec est ici le territoire de référence. Concrètement, cela signifie qu il est possible de comparer la situation socio-économique d un groupe de citoyens habitant une région ou un RLS à celle d un autre groupe résidant ailleurs au Québec.» 7 La défavorisation matérielle et sociale identifiée par ce projet présente cinq types de communautés : communautés locales très avantagées (Q1), avantagées (Q2), en équilibre (Q3), en situation de vulnérabilité (Q4) et vivant des problématiques (Q5). Pour ce qui est de l indice de défavorisation matérielle, Saint-Charles est considérée comme avantagée (Q2) et pour l indice de défavorisation sociale, en équilibre (Q3). Règle générale, les municipalités Bellechassoises situées à l Ouest de la MRC sont avantagées (voir carte cidessous). 6 Seuils de faible revenu avant impôt (SFR) - Niveaux de revenu auxquels les familles ou les personnes hors famille économique consacrent 20 % de plus de leur revenu avant impôt à la nourriture, au logement et à l'habillement que la moyenne. 7 http://www.inspq.qc.ca/santescope/indicedefavo.asp?noindd=4

Éducation La scolarisation de la population Charléenne s apparente à celle de Bellechasse, c'est-à-dire moins de diplômés universitaires et plus de diplômés d une école de métiers que la moyenne Québécoise (11% de diplômés universitaires pour Saint-Charles et Bellechasse contre 21% pour le Québec. Respectivement 19% et 21% de la population de Saint-Charles et de Bellechasse ayant un diplôme ou un certificat d apprenti ou d une école de métiers comparativement à 15% pour le Québec). Toutefois, l on retrouve moins d habitants qui n ont aucun certificat, diplôme ou grade à Saint-Charles (24%) que dans Bellechasse (31%). À ce niveau, Saint-Charles s approche davantage à la moyenne québécoise (25%). Alors que 22% des Bellechassois et des Québécois ont un diplôme d études secondaire uniquement, à Saint-Charles, cette proportion grimpe à 27%.

Le taux de décrochage à l école secondaire de Saint-Charles est en constante diminution de 2006 à 2009 si bien que pour l année 2008-2009, ce taux a passé sous la barre des 5% (4,4%). Ce taux est environ quatre fois inférieur à la moyenne provinciale (18,4%). La Commission scolaire de la côte du sud figure parmi les 5 meilleures commissions scolaires de la province en 2008-2009 avec un taux de décrochage de 11,3% (4 e ). Le milieu scolaire à Saint-Charles arrive en tête de liste (faisant partie du décile le moins défavorisé) selon l indice de milieu socio-économique (IMSE) 8 et classé 2 sur 10 (faisant partie du second décile le moins défavorisé) selon l indice du seuil de faible revenu (SFR) 9. 8 L'IMSE est constitué de la proportion des familles avec enfants dont la mère n'a pas de diplôme, certificat ou grade (ce qui représente les deux tiers du poids de l'indice) et la proportion de ménages dont les parents n'étaient pas à l'emploi durant la semaine de référence du recensement canadien (ce qui représente le tiers du poids de l'indice). 9 Le SFR correspond à la proportion des familles avec enfants dont le revenu est situé près ou sous le seuil de faible revenu. Le seuil de faible revenu se définit comme le niveau de revenu selon lequel on estime que les familles consacrent 20 % de plus que la moyenne générale à la nourriture, au logement et à l'habillement. Il fournit une information qui sert à estimer la proportion des familles dont les revenus peuvent être considérés comme faibles, en tenant compte de la taille de la famille et du milieu de résidence (région rurale, petite région urbaine, grande agglomération, etc.).

Fait moins reluisant, pour ce qui est de l effectif scolaire, celui-ci est en constante diminution à Saint-Charles depuis 1998 tant au primaire (-29%) qu au secondaire (-19%). Cette tendance est également observable pour l ensemble de la MRC de Bellechasse (-21% au primaire et -35% au secondaire). Lieu de travail et déplacement Le graphique suivant montre qu au sein de la population active recensée par Statistique Canada en 2006, 72,3% des travailleurs de saint-charles doivent se déplacer pour se rendre au travail, comparativement à 79,2% pour Bellechasse et 85,0% pour le Québec. Cette situation s explique notamment par une forte proportion d agriculteurs (environ un ménage sur cinq) à Saint- Charles. En effet, 15,2% des habitants travaille à domicile, par rapport à 13,1% pour Bellechasse et 6,7% pour le Québec. De plus, plusieurs Charléens sont sans adresse de travail fixe (12,1%), comparativement à 7,3% pour Bellechasse et 8,0% pour le Québec.

Parmi les Charléens qui ont dû se déplacer, 22,3% l ont fait dans les limites de la même municipalité, comparativement à 25,7% pour Bellechasse et 46% pour le Québec. L on compte plus d une personne sur 5 qui travaille dans la même MRC, mais dans une autre municipalité tant à Saint-Charles (21%) que pour les autres municipalités de Bellechasse (22,5%), ce qui est presque deux fois plus élevé que la moyenne québécoise (12,6%). C est 29,5% des Charléens qui travaillent à l extérieur de la MRC de Bellechasse alors que cette proportion augmente à 30,9% pour l ensemble de la MRC. Au Québec, c est 24,6% des travailleurs qui ont travaillé dans une autre division de recensement 10. Les transports collectifs sont presque trois fois plus utilisées chez les habitants de Saint-Charles pour se rendre au travail (2,1%) comparativement au reste de la MRC (0,8%), mais six fois moins utilisées comparé à la province (12,8%). Par contre, une analyse plus approfondie de la répartition de l utilisation des transports en commun à l échelle provinciale afin de se comparer uniquement aux milieux ruraux serait nécessaire. Les habitants de Saint-Charles utilisent davantage le transport actif pour se rendre au travail (11,1%) comparativement au Bellechassois (9,9%) et au Québécois (8%). La balance utilise l automobile (86,8% pour Saint-Charles, 88,7% pour Bellechasse et 78,2% pour le Québec), mais l on peut supposer que le covoiturage est davantage utilisé à Saint-Charles comparativement à la MRC et au Québec puisque 8,9% des automobilistes Charléens le sont en tant que passager (contre 5% pour Bellechasse et 5,5% pour le Québec). 10 Correspond à la municipalité régionale de compté (MRC) ou à une ville ou agglomération avant des responsabilités des MRC.

Logement et habitation Selon le ministère de la Famille et des aînés, «la question du logement est directement liée à celle des conditions de vie des familles» 11. Comme pour la plupart des régions rurales, Saint- Charles et Bellechasse comptent une proportion plus importante de propriétaires que la moyenne québécoise. À Saint-Charles, 89% des ménages familiaux sont propriétaires alors que 60% des ménages non familiaux le sont. Pour la MRC de Bellechasse, c est 88% des ménages familiaux qui sont propriétaires et 64% des ménages non familiaux qui le sont. Au Québec, 72,6% des ménages familiaux sont propriétaires, soit le double de la proportion observée des ménages non familiaux (36,3%). «La part du revenu consacrée au logement constitue un indicateur de la santé économique des ménages. À cet égard, le seuil de 30 % est considéré comme critique et, une fois dépassé, tend à indiquer que le logement devient moins abordable, c est-à-dire que 30 % du revenu avant impôt ne suffit pas à en payer le coût.» 12 Tant pour les locataires que pour les propriétaires, la proportion des ménages qui consacrent plus de 30% de leur revenu à se loger est plus bas à Saint-Charles (9%) comparé à la MRC (14%) et à la province (23%). 11 http://www.mfa.gouv.qc.ca/fr/publication/documents/sf_portrait_stat_chapitre7-1_11.pdf 12 http://www.mfa.gouv.qc.ca/fr/publication/documents/sf_portrait_stat_chapitre7-1_11.pdf

Cette situation s explique notamment par le paiement mensuel médian pour un loyer (propriétaires et locataires confondus) qui est plus bas à Saint-Charles (432$) que pour la MRC de Bellechasse (451$) et que pour le Québec (657$). Fait étonnant, à Saint-Charles, les paiements mensuels pour les logements loués sont plus élevés (486$) que les paiements mensuels médians pour les logements occupés par le propriétaire (419$). L on peut supposer que la forte proportion des propriétaires qui n ont pas d hypothèque (54%) explique en partie ce phénomène. 2006 Saint-Charles Bellechasse Québec Locataire 486 431 566 Propriétaire 419 456 717 La valeur moyenne des habitations à Saint-Charles a augmenté de 86% de 1996 à 2006 pour atteindre 133 546$, ce qui est au-dessus de la moyenne en 2006 pour la MRC (115 556$) et sous la moyenne québécoise (182 399$). Le taux d inoccupation à saint-charles n est pas répertorié. Toutefois, il est certainement inférieur à 1% selon les données qualitatives obtenues. D ailleurs, les propriétaires ont souligné le fait que les logements sont tellement demandés qu ils ont de la difficulté à effectuer des réparations. D ailleurs, le nombre de logements nécessitant des travaux majeurs est plus élevé à Saint-Charles-de-Bellechasse (8,4%) par rapport à la MRC de Bellechasse (8%) et Québec (7,7%). L on dénombre 24 logements à loyer modique sur le territoire de Saint-Charles-de-Bellechasse. Ces loyers sont occupés principalement par des personnes âgées qui habitent seules.

Le 1 er janvier 2010, l on compte 6 personnes bénéficiant du programme Accès logis. Les montants alloués oscillent entre 30 $ et 251 $ par mois. Heures consacrées aux travaux non rémunérés Les Charléens consacrent environ le même hombre d heures aux travaux non rémunérés 13 (ménagers, aux soins des enfants et des aînés) que les Bellechassois et que les Québécois. Malgré le fait que l on compte davantage d aînés et d enfants à Saint-Charles ne semblent donc pas avoir d incidence sur les heures consacrées aux soins des enfants et des aînés. En moyenne, les 15-24 ans consacrent moins de temps aux travaux non rémunérés que les 25 ans et plus. Par exemple, plus de neuf des 15-24 ans sur dix ne consacrent aucune heure aux soins des enfants alors que cette proportion tombe sous la barre des 50% chez les 25-64 ans (48%). De plus, l on ne recense aucune personne de 15-24 ans qui consacre 15 heures et plus aux travaux ménagers alors qu environ 40% des 25 ans et plus y consacrent 15 heures et plus. De plus, à peine 3% des 15-24 ans consacrent 5 heures ou plus aux soins des aînés. Pour les 25-64 ans, cette proportion fait plus que doubler (7%). 13 «L évaluation du travail non rémunéré des ménages est une question centrale et d actualité, en raison de l importance et des liens étroits qu entretient le travail non rémunéré (ou économie domestique) avec l économie marchande. Des déplacements importants peuvent s opérer de la production marchande vers la production non marchande et vice versa. À titre d exemple, la présence plus importante des femmes sur le marché du travail, a amené les ménages à acheter un plus grand nombre de services, tels que des mets préparés, produits auparavant par le travail non rémunéré des ménages.» Source : http://www.statcan.gc.ca/nea-cen/list-liste/household-menage-fra.htm

Règle générale, les hommes consacrent moins de temps aux travaux non rémunérés que les femmes. Par exemple, chez les hommes, plus de la moitié consacrent moins de 5 heures aux travaux ménagers (51%) alors que chez les femmes c est moins d une sur quatre (24%). Pour ce qui est du soin des enfants, 6% des hommes y consacrent 15 heures et plus alors que chez les femmes c est environ le triple (17%). Même phénomène pour le nombre d heures consacrées à offrir des soins ou de l aide aux personnes âgées : 14% des hommes y consacrent 5 heures ou plus alors que chez les femmes cette proportion grimpe à 24%.

Bibliographie : CAMF, document #49, janvier 2010 COMITÉ ORGANISATEUR DES FÊTES DU 250e DE SAINT-CHARLES-DE-BELLECHASSE, Saint- Charles-de-Bellechasse 1749-1999, p.36 EHRENSAFT, PHILIP, et JENNIFER BEEMAN (1992), Éloignement et diversité dans les économies non métropolitaines, chapitre 9 de Régions rurales et petites villes du Canada, Ray D. Bollman (coll.), Toronto, Thompson Educational Publishing. GOUVERNEMENT DU CANADA, Tendances démographiques rurales du Canada, Ottawa, 2002 MINISTÈRE DE LA FAMILLE ET DES AÎNÉS, Un portrait statistique des familles au Québec, Gouvernement du Québec, Québec, 2011 MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX, Indice de défavorisation, disponible sur internet : http://www.msss.gouv.qc.ca/statistiques/atlas/atlas/index.php?id_carte=653, Québec, 2006 STATISTIQUE CANADA. 2007. Saint-Charles-de-Bellechasse, Bellechasse et Québec. Profils des communautés de 2006, Recensement de 2006. Ottawa. Diffusé le 13 mars 2007.