Fiche tumeur épithéliale de l ovaire

Documents pareils
Cancers de l hypopharynx

nfocancer Le cancer de l'ovaire Une initiative bénévole universitaire

Cancer de l ovaire. traitements, soins et innovation. traitements adjuvants et de consolidation. juin 2009

Recommandations Prise en charge des patients adultes atteints d un mélanome cutané MO

Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés

PLACE DE L IRM DANS LE BILAN D EXTENSION DU CANCER DU RECTUM. Professeur Paul LEGMANN Radiologie A - Cochin Paris

De la chirurgie du nodule aux ganglions

Traitement de consolidation dans les cancers de l ovaire

La nouvelle classification TNM en pratique

Cancers du larynx : diagnostic, principes de traitement (145a) Professeur Emile REYT Novembre 2003 (Mise à jour Mars 2005)

Métastase unique d un NPC: Une question singulière? Jean Louis Pujol - Xavier Quantin Mohammad Chakra Fabrice Barlési

Qu est-ce que le cancer du sein?

Cancer du sein in situ

Actualités s cancérologiques : pneumologie

Les différents types de cancers et leurs stades. Dr Richard V Oncologie MédicaleM RHMS Baudour et Erasme La Hulpe 1/12/07

Intérêt de la TEP-FDG dans les cancers de l ovaire

Traitements néoadjuvants des cancers du rectum. Pr. G. Portier CHU Purpan - Toulouse

Patho Med Cours 5. Maladie Pulmonaires Obstructives BPCO Asthme

First Line and Maintenance in Nonsquamous NSCLC: What Do the Data Tell Us?

IRM du Cancer du Rectum

Essai Inter-groupe : FFCD UNICANCER FRENCH - GERCOR

LES CONTUSIONS DU REIN

Focus. Assurances et tumeurs génitales des hommes jeunes. Unité de Recherche et Développement pour les Risques Aggravés.

Sujets présentés par le Professeur Olivier CUSSENOT

Cancer broncho-pulmonaire du sujet âgé. Mathilde Gisselbrecht Capacité de gériatrie- Février 2009

TUMEURS DU BAS APPAREIL URINAIRE

Les cancers de l appareil génital féminin

Qu est-ce que le cancer du pancréas?

Comprendre le cancer de l ovaire Guide d information et de dialogue à l usage des patientes et de leurs proches

Cancer du sein in situ

Les traitements du cancer invasif du col de l utérus

Images en «franc» hypersignal T2 du pelvis féminin Atlas iconographique

Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin

Cancer du sein. Du CA15-3 à la tomographie à émission de positons.

Qu est-ce que le cancer de l œsophage?

Quel apport de l imagerie dans les traitements anti-angiogéniques?

INTERVENTIONS CHIRURGICALES EN GYNÉCOLOGIE

1 of 5 02/11/ :03

INVESTIGATEUR PRINCIPAL. Pr Alain DEPIERRE. COORDINATION IFCT Franck MORIN. PROMOTEUR C.H.U Besançon

Le cancer de l utérus

Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer

Apport de l IRM dans le bilan préthérapeutique du cancer du rectum

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express

INTERFERON Traitement adjuvant du mélanome à haut risque de récidive. Dr Ingrid KUPFER-BESSAGUET Dermatologue CH de quimper

Pemetrexed, pionnier de la chimiothérapie histoguidée. Dr Olivier CASTELNAU Institut Arnault TZANCK ST Laurent du Var

Qu est-ce qu un sarcome?

CHIMIOTHERAPIE DES CANCERS DU POUMON DES SUJETS AGES

iuropaisches Patentamt iuropean Patent Office )ffice européen des brevets y Numéro de publication: J 4Z/ bjj Al S) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

Charte régionale des Réunions de Concertation Pluridisciplinaire de PACA, Corse et Monaco


Coordinateur scientifique: Prof. Univ. Dr. Emil PLEŞEA. Doctorant: Camelia MICU (DEMETRIAN)

G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E. La prise en charge de votre mélanome cutané

Classi cation TNM du cancer bronchique

Comprendre. le Cancer du sein. Mise à jour. Guide d information et de dialogue à l usage des personnes malades et de leurs proches

UE2 CANCEROLOGIE Place de la Médecine Nucléaire

Cet article a été remis à EndoFrance par le Pr Madélenat pour une utilisation réservée à l association EndoFrance

Apport de l IRM dans la

DOSSIER de PRESSE. Du changement à la La Clinique Saint-Vincent, clinique de proximité au coeur de Saint-Denis. Saint-Denis, Janvier 2011

Histoire d une masse pancréatique

Chirurgie prophylactique des cancers avec prédisposition génétique

Pierre OLIVIER - Médecine Nucléaire

GUIDE - AFFECTION LONGUE DURÉE. Tumeur maligne, affection maligne du tissu lymphatique ou hématopoïétique. Cancer du sein

F JABNOUN, H BERMENT, R KHAYAT, M MOHALLEM, Y BARUKH, P CHEREL Institut Curie Hôpital René Huguenin, Saint Cloud JFR 2010

PROBABILITES ET STATISTIQUE I&II

F-FLUORODÉOXYGLUCOSE EN ONCOLOGIE Expérience en Ile de France

Les sciences de l ingénieur appliquées à la prise en charge du

Cet article a été transmis par le Pr Madélénat à l association EndoFrance pour une utilisation qui lui réservée

Incontinence anale du post-partum

GUIDE PATIENT - AFFECTION DE LONGUE DURÉE. La prise en charge du cancer du rein

Tumeurs cutanées épithéliales et mélaniques

Référentiel régional Prise en charge des cancers du rein Version 1 Mars 2013

ELABORATION DU PLAN DE MONITORING ADAPTE POUR UNE RECHERCHE BIOMEDICALE A PROMOTION INSTITUTIONNELLE

Chimiothérapie des cancers bronchiques non à petites cellules. Dr Aloulou Samir Médenine le 13 Juin 2015

RÉFÉRENCES ET RECOMMANDATIONS MEDICALES

Définition d un Template

DOSSIER DE PRÉSENTATION

Les soins infirmiers en oncologie : une carrière faite pour vous! Nom de la Présentatrice et section de l'acio

MANUEL DE CHIRURGIE PÉDIATRIQUE (chirurgie viscérale) Année 1998

INFORMATION & PRÉVENTION. Le cancer de la vessie

La chimiothérapie intrapéritonéale de consolidation

Suivi post-professionnel après exposition à l amiante

Quels sont les facteurs qui font augmenter les risques de cancer du rein?

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 4 novembre 2009

OUTIL D'EVALUATION DU TEMPS ARC / CHEF DE PROJET PROMOTEUR REQUIS POUR UNE RECHERCHE BIOMEDICALE V 2.3 DE L OUTIL NOTICE D UTILISATION

TRAITEMENT DES TUMEURS HEPATIQUES. Paul Legmann Radiologie A Pôle Imagerie

Recherche Information - prévention - dépistage Actions pour les malades et leurs proches. Les cancers du sein

CANCER DU POUMON ACTION-RÉACTION!

Les traitements du cancer du rein

Prise en charge des carcinomes bronchiques selon le stade: le point de vue du chirurgien 1

Étude sur les délais de prise en charge des cancers du sein et du poumon

CONFERENCE DE CONSENSUS : PRISE EN CHARGE DES CANCERS THYROÏDIENS DIFFERENCIES DE SOUCHE VESICULAIRE

COMMISSION NATIONALE D EVALUATION DES DISPOSITIFS MEDICAUX ET DES TECHNOLOGIES DE SANTE. AVIS DE LA COMMISSION 08 février 2011 CONCLUSIONS

Troisième Congrès de l Association Algérienne des Chirurgiens Libéraux. 30 et 31 Janvier 2015 Hôtel Mercure Alger

Qu est-ce que le mélanome?

VOLUMES-CIBLES Cancer Bronchique Non-à-Petites Cellules

ARTICLE IN PRESS. G. Cadelis a,, S. Kaddah a, B. Bhakkan b, M. Quellery b, J. Deloumeaux b ARTICLE ORIGINAL

Peut-on ne pas reprendre des marges «insuffisantes» en cas de Carcinome canalaire infiltrant

Le mélanome. Ce que vous devez savoir

Le Centre Léon Bérard Equité, globalité, qualité, innovation. Juin 2011

Les tumeurs bénignes ne sont pas cancéreuses. Elles ne se propagent pas à d autres parties du corps.

Transcription:

Fiche tumeur épithéliale de l ovaire FIGO I II III IV IA IB IC IIA IIB IIC IIIA IIIB IIIC tumeur limitée aux ovaires tumeur limitée à un ovaire : capsule intacte, pas de tumeur à la surface de l ovaire, pas de cellule tumeur limitée aux 2 ovaires : capsule intacte, pas de tumeur à la surface de l ovaire, pas de cellule tumeur limitée à un ou 2 ovaires et associée soit à une rupture capsulaire, soit à une extension tumorale à la surface de l ovaire, soit à la présence de cellule tumeur envahissant un ou deux ovaires avec extension pelvienne extension et/ou greffe utérine et/ou tubaire, pas de cellule extension à d autres structures pelviennes, pas de cellule extension pelvienne (IIA ou IIB) avec présence de cellule tumeur envahissant un ou les deux ovaires avec métastase péritonéale extrapelvienne confirmée histologiquement et/ou adénopathies régionales métastases péritonéales extrapelviennes microscopiques métastases péritonéales extrapelviennes macroscopiques <= 2 cm dans leur plus grande dimension métastases péritonéales extrapelviennes macroscopiques > 2 cm dans leur plus grande dimension et/ou adénopathies régionales métastases à distance (à l exclusion des métastases péritonéales) TNM TX T0 Tis T1 T2 la tumeur primitive ne peut être évaluée pas de tumeur primitive décelable carcinome in situ tumeur limitée aux ovaires T1a tumeur limitée à un ovaire : capsule intacte, pas de tumeur à la surface de l ovaire, pas de cellule T1b tumeur limitée aux 2 ovaires : capsule intacte, pas de tumeur à la surface de l ovaire, pas de cellule T1c tumeur limitée à un ou 2 ovaires et associée soit à une rupture capsulaire, soit à une extension tumorale à la surface de l ovaire, soit à la présence de cellule tumeur envahissant un ou deux ovaires avec extension pelvienne T2a extension et/ou greffe utérine et/ou tubaire, pas de cellule T2b extension à d autres structures pelviennes, pas de cellule T2C extension pelvienne (IIA ou IIB) avec présence de cellule T3 N0 N1 NX tumeur envahissant un ou les deux ovaires avec métastase péritonéale extrapelvienne confirmée histologiquement et/ou adénopathies régionales T3A métastases péritonéales extrapelviennes microscopiques T3B T3C métastases péritonéales extrapelviennes macroscopiques <= 2 cm dans leur plus grande dimension métastases péritonéales extrapelviennes macroscopiques > 2 cm dans leur plus grande dimension et/ou adénopathies régionales pas d envahissement ganglionnaire adénopathie métastatique pelvienne ou lomboaortique statut ganglionnaire inconnu Page 1 19/01/2010

Bilan initial Examen clinique pelvien, abdominal, ganglionnaire Marqueurs tumoraux o CA125, CA19-9, ACE Bilan extension o Scanner thoraco-abdomino-pelvien (option radiographie de thorax) Biopsie sous contrôle scanner ou coelioscopique si chimiothérapie néoadjuvante envisagée Option coloscopie et fibroscopie gastrique si doute sur primitif digestif Cytologie d un épanchement pleural Prise en charge thérapeutique Principes généraux La chirurgie est le premier temps du traitement dans tous les cas où la tumeur peut être complètement réséquée. La laparotomie médiane xiphopubienne est l incision standard L objectif de la chirurgie est la résection complète (absence de résidu macroscopique). La chirurgie «optimale» définie par un reliquat inférieur à 1 ou 2 centimètres n est plus l objectif standard. Le risque chirurgical et l altération de la qualité de vie associés aux exérèses multiples doivent être pris en compte La prise en charge chirurgicale d un cancer de l ovaire nécessite la maîtrise de la chirurgie viscérale, des péritonectomies et de la chirurgie ganglionnaire abdominale, en vue d obtenir la réduction tumorale complète En cas de carcinose péritonéale étendue, l évaluation de la résécabilité complète sans risque chirurgical excessif repose sur la clinique, l examen scannographique, et si besoin une coelioscopie diagnostique Si la résection complète ne peut être obtenue d emblée, la chimiothérapie néo-adjuvante est indiquée. Une chirurgie d intervalle est envisagée, avec le même objectif cité précédemment Chirurgie Intervention standard minimale hystérectomie totale, annexectomie bilatérale, omentectomie totale, appendicectomie, curage ganglionnaire pelvien et aortique infrarénal bilatéral, biopsies péritonéales, cytologie péritonéale Page 2 19/01/2010

Autres gestes parfois nécessaires pour obtenir la réduction tumorale complète : péritonectomies étendues, résections digestives, splénectomie Option : stadification incomplète lors d une première intervention chirurgicale : Restadification complémentaire ganglionnaire et péritonéale, option coeliochirurgicale ; option résection des trajets de trocart Option : réduction tumorale incomplète lors d une première intervention Reprise chirurgicale pour chirurgie complète avant ou en cours de chimiothérapie (après 3 ou 4 cures si réponse) Option : traitement conservateur (annexectomie unilatérale) Sous couvert d une stadification péritonéale et ganglionnaire complète négative avec curetage utérin, Sous condition : stade IA G1 ou G2 de la femme jeune désirant une grossesse ; carcinomes à cellules claires exclus ; proposer une annexectomie controlatérale après obtention des grossesses ou âge de 40 ans Chimiothérapie La chimiothérapie est indiquée à partir du stade IC ou G3 ou histologie particulière de mauvais pronostic (cellules claires) ; elle est discutée dans les IB G2 Carboplatine Paclitaxel Néoadjuvant : 3 cures puis bilan clinique, marqueurs, imagerie si bonne réponse chirurgie d intervalle puis 3 à 6 autres cures Adjuvant : minimum de 6 cures après chirurgie Evaluation clinique, radiologique et biologique après 6 cures et prise en charge individualisée Option : chimiothérapie combinée intraveineuse et intrapéritonéale, avec PAC intrapéritonéal de préférence posé au cours de l intervention initiale, sauf en cas de résection digestive Page 3 19/01/2010

Récidive Chirurgie La chirurgie est envisagée si la récidive a lieu plus de 12 mois après la fin du traitement initial et si forme localisée. La réduction tumorale complète est l objectif, après évaluation préthérapeutique incluant un scanner thoracoabdominopelvien, un TEP-TDM et au besoin une coelioscopie Chimiothérapie Reprise d une chimiothérapie à base de sels de platine si récidive tardive (> 6 mois) après la fin du traitement initial Sinon 2 ème ligne Radiothérapie Site particulier Tumeur frontière Chirurgie xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx Si désir de grossesse : annexectomie unilatérale (option : kystectomie) Annexectomie bilatérale, stadification péritonéale, omentectomie, appendicectomie en cas de forme mucineuse Exérèse complète et analyse histologique des greffes péritonéales Pas de curage ganglionnaire Option : Patiente référée après découverte d une tumeur frontière au stade IA apparent Pas de reprise chirurgicale si Autre forme que micropapillaire Péritoine bien exploré et décrit lors de 1ere intervention Bonne compliance pour suivi ultérieur Forme mucineuse et appendicectomie déjà réalisées Absence de rupture peropératoire Utilisation d un sac d extraction par coelioscopie Page 4 19/01/2010

Surveillance Standard : clinique et biologique tous les 4 mois pendant 2 ans puis tous les 6 mois pendant 3 ans puis annuel ; pas d examen radiologique systématique Si traitement conservateur : échographie pelvienne additionnelle Page 5 19/01/2010