L histoire des Martelly à Marseille débute vers 1525, probablement dans le quartier des Accoules et liée à la 2 ème génération varoise. C est vers cette époque, un peu plus tôt même (1488-1492) que Marseille redevient un port de guerre, base des rois de France pour les campagnes d'italie. Mais c est aussi, comme partout ailleurs en Provence, une période de troubles Au cours du 16 ème et 17 ème siècle, j ai pu relever deux autres «glissements» de Martelly varois, en 1580 env. puis vers 1685. 1659 connaît une nouvelle période de révolte contre le pouvoir royal. Un document signé au nom du roi est lacéré, la ville est pratiquement interdite aux autorités légitimes. Dès 1660 Louis XIV reprend les choses en mains ; occupation militaire des troupes royales, construction des forts Saint-Nicolas et Saint-Jean, réformes des institutions municipales au profit des représentants du commerce qui récupèrent le pouvoir local. En quittant la ville, Louis XIV y laisse une garnison. Fort Saint-Jean : Son origine remonte au XIIe siècle avec la commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. La Tour Carrée est commandée par le roi René (XVe siècle) et c'est Louis XIV qui fera construire, vers 1670, la tour du Fanal et fortifier l'ensemble du fort. A partir de 1784 Marseille prend une sérieuse ascendance sur Aix et devient le centre des affaires commerciales. A la Révolution, fidèle à une longue tradition, Marseille voit éclater de nouvelles émeutes dès mars 1789. La foule réclame la suppression du "piquet" et de l'antique "oligarchie". De mars à mai, Marseille se gouverne seule, mais finalement, le comte de Caraman parvient à rétablir les institutions traditionnelles. Le 22 décembre 1789 voit la création des départements cependant Aix reste le chef-lieu des Bouches-du-Rhône et c est seulement en 1800 que Marseille lui retirera ce rôle prenant ainsi définitivement l ascendant sur la Cité Comtale. Les derniers troubles civils de la ville éclatent en 1815 (pendant les cent jours) et en 1871 pendant la commune qui replonge Marseille dans courte période de déclin mais malgré tout, dès 1900, Marseille est de nouveau en période d'expansion, notamment grâce au trafic avec les colonies. 25
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Ce document contient une interpellation sur la filiation d un Gilles Martelly, premier Consul de la ville en 1625 Je ne peux, aujourd hui, répondre à cette interrogation et j ai longtemps pris ce prénom «Gilles» pour l équivalent de celui, occitan, de «Guilhem» En effet, si je n ai pas trouvé de données sur un Noble Gilles Martelly, écuyer et vivant en 1625-1626, j ai cependant trace d un Noble Guilhem Martelly, lui aussi écuyer, né vers 1571, marié autour de 1600 à Catherine Rebutti et donc probablement encore vivant en 1625-26 Recherches faites, j ai provisoirement écarté cette hypothèse ; «Guilhem» se révélant aujourd hui être la version occitane de Guillaume. (Guglielmo en italien, un prénom que l on retrouve dans la généalogie florentine). Toutefois le doute subsiste, car j ignore tout de son sens à l époque. Un doute renforcé par le fait que l on trouve un Gilles dans la descendance de ce Guilhem. D autre part, il est certain que la branche disparaît de Pertuis après 1740 au profit d Aix. Mais cela dit, par ce seul document, la généalogie de cette branche familiale serait incomplète. J y ajoute donc, ci-après, la copie d un manuscrit rédigé vers 1765, probablement à la demande des Martelly-Chautard, une ramification sur Ollioules dont je reparlerai dans le chapitre suivant. On y présente l arbre ascendant de Louis Michel dit Martelly non relevée dans le Nobiliaire d Artefeuil mais surtout, le développement de la ramification varoise commençant avec Honoré, fils cadet de Louis Michel. Je précise que je soupçonne l auteur de ce texte, d avoir très largement «francisé» les noms des ascendants (considérés comme «florentins» jusqu à Louis Michel Martelly) : 1 ) Hugolin Martelli marié en 1423 à Marie Michel ; Probablement Maria Michaeli. La noble et ancienne famille Michaeli ou Michels, originaire du Piémont, est l'une des plus distinguées de la noblesse de Provence, où elle s installe dès 1435. De nouveau alliée aux Martelly, elle pourrait bien se retrouver dans l éphémère branche des De(ou Des)Michels de Martelly sur Aix autour des années 1700. Quant à Hugolin, la généalogie des Martelli florentins comporte bien un Ugolino, riche marchand, né en août 1400, que je présenterai plus loin dans ce cahier, cependant, l histoire même de cet Ugolino ne commençant sur Florence qu en l année 1434, année de son mariage avec Betta Serragli et des premiers faits marquants de sa carrière politique auprès des Medici, cela laisse place à un doute légitime sur son réel lien Mais s il s agit bien du même, il est vraisemblable que Marie Michel soit alors décédée à la naissance du 1 er enfant (ou peu après), celui-ci étant élevé au sein de la famille Michaeli. Cela expliquerait que les générations suivantes «aient porté par adoption le nom de Michel conjointement avec celui des Martelli» comme précisé en préambule du manuscrit (une manière de s identifier vis-à-vis de la 2 nd branche issue du mariage d Ugolino et Betta Serragli?) 2 ) Michel Martelli, probablement né en 1424, marié en 1450 à Marguerite de Grimaldi ; En fait, il semble qu il s agisse de Marguerite de Grimaldi de Beuil, fille de Pierre et descendante de Andaron Grimaldi qui épousa, en 1314, Astruge Rostaing di Boglio (de Beuil). Andaron est le fils de Barnabé Grimaldi, qui chassé de Gênes, s installera dès 1300 sur la région de Nice Grimaldi de Beuil 3 ) Nicolas Martelli marié en 1482 à Bernardine Barbani ; (Armes : d'or, à six barbes de sable) Autre famille assurément noble comme l indique le mariage en 1475 entre Anne Barbani et René d Anjou, filleul du Roi René et bailli de Pertuis (voir page sur Louise de Martelly). 29
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31 Les précisions concernant Joseph-François 30 ans et Louis-Marie Capitaine du Régiment de Bourgogne permettent de dater le document aux environs de 1764-65
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