RAPPORT SYNTHESE DE L ATELIER DE PARTAGE SUR L ACTE UNIFORME RELATIF AU DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES ET DU GROUPEMENT D INTERET ECONOMIQUE REVISE



Documents pareils
Projet d Actions pour le Renforcement de l Etat de Droit et des Associations (PAREDA) 10ème FED

Redressement et stabilisation du cadre. Reformes structurelles de l économie Reformes des finances publiques Bonne gouvernance

COLLOQUE INTERNATIONAL ORGANISE PAR L ECOLE REGIONALE SUPERIEURE DE LA MAGISTRATURE (ERSUMA) Thème :

La protection des associés en droit congolais et en droit OHADA

Avis préalable de réunion

BANQUE CENTRALE DU CONGO

STATUTS DE MANAGEMENT CONSULTING SERVICES, «M.C.S», S.A.R.L.

COMMISSION NATIONALE OHADA. L OHADA en RDC. Manuel de vulgarisation. Roger Masamba. Docteur en droit.

OHADA RDC Commission Nationale OHADA NOTE D ORIENTATION N CNO/04/2014

BANK OF AFRICA-NIGER ASSEMBLEE GENERALE MIXTE DES ACTIONNAIRES DU 16 AVRIL 2013

Rapport de l étude sur le projet e-gouvernement. Azalaï Hôtel de la Plage Xwlacodji

GUICHET UNIQUE DE CREATION D ENTREPRISE. Tél. (243) / guce@guichetunique.cd - Web :

REFORMES OPEREES PAR LE GOUVERNEMENT POUR L AMELIORATION DE L ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES EN RDC

GUIDE DU CRÉATEUR D ENTREPRISE

REGLEMENT INTERIEUR DE L'ASSOCIATION DES USAGERS DES BANQUES ET ETABLISSEMENTS FINANCIERS DE COTE D'IVOIRE

Introduction Modalités d exercice de la Direction générale

Rapport final IGF-AC, edition 2013, Kinshasa

Niger. Régime général des mutuelles de santé

Congo. Loi règlementant l exercice de la profession de commerçant en République du Congo

ALLOCUTION DE LA 2 ème PROMOTION MBA-IP / SENEGAL «SOUMAÏLA CISSE, PRESIDENT DE LA COMMISSION DE L UNION ECONOMIQUE MONETAIRE OUEST AFRICAINE» A L

des sûretés Jean-Jacques LECAT Avocat Associé jean-jacques.lecat@cms-bfl.com Pierre Marly Avocat Associé pierre.marly@cms-bfl.

DOCUMENT DE CONSULTATION

COMMUNICATION SUR LES REFORMES D AMELIORATION DE L ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES, FOCUS DOING BUSINESS

DEUXIÈME CONFÉRENCE DES MINISTRES AFRICAINS CHARGÉS DE L ENREGISTREMENT DES FAITS D ÉTAT CIVIL

OFFRE PUBLIQUE DE RETRAIT portant sur les actions de la société. (anciennement dénommée FORINTER) OFI PE Commandité

CAMPAGNE NATIONALE DE SENSIBILISATION «Pour un meilleur partenariat Banques/Petites et moyennes entreprises au service du Développement Humain»

CONVENTION-TYPE. le Groupement d intérêt public «Agence nationale de la recherche» (ci-après l ANR), situé 1 rue Descartes, Paris (75005) ;

(Cotonou, le 18 Juillet 2013)

III L allégement de la loi n La loi n contient des dispositions diverses et transitoires conçues, au départ, pour assurer l application

1. COMPOSITION ET CONDITIONS DE PREPARATION ET D ORGANISATION DES TRAVAUX DU CONSEIL D ADMINISTRATION

INVESTIR AU TCHAD. Le Tchad est un pays d agriculture et d élevage, un pays dont le peuple est laborieux, un pays dont le sous sol est promoteur.

LES HOTELS BAVEREZ. Société Anonyme au capital de euros Siège social : 2, Place des Pyramides, Paris R.C.S.

Population : 20.3 millions Taux de croissance PIB: 9,4% (2013)

FORMULAIRE DE DEMANDE D AGREMENT DES SOCIETES DE BOURSE ET AUTRES INTERMEDIAIRES DE MARCHE

Votre projet. d entreprise. Centre Régional d Investissement Rabat - Salé - Zemmour - Zaër

Quels apports de la loi ESS de juillet 2014 pour les associations

Association SYNADEC. Association Loi 1901 Siège social : Association SYNADEC

1 Le challenge de la SAS

CIRCULAIRE AUX ETABLISSEMENTS DE CREDIT N Objet : Renforcement des règles de bonne gouvernance dans les établissements de crédit.

Cérémonie de clôture de la réunion débat sur le thème de la 56 e session ministérielle

PROCES-VERBAL DE L'ASSEMBLEE GENERALE MIXTE ORDINAIRE ET EXTRAORDINAIRE EN DATE DU 10 JUILLET 2015

La feuille de route du Gouvernement en matière d ouverture et de partage des données publiques

PROJET DE RESOLUTIONS DE L ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE

Liste des pièces justificatives demandées

ASSOCIATION «HABITER ENFIN!» Loi de 1901 STATUTS

Statuts GS1 Suisse. Ensemble pour créer des valeurs

La loi sur l économie sociale et solidaire. Les principales dispositions et quelques angles de vue

JUNIOR ESSEC CONSEIL NATIONAL DU NUMÉRIQUE. Compte-rendu de l atelier 5 : Souveraineté numérique

Statuts de l Association des Anciens du Master Conseil Editorial, Paris-Sorbonne (Paris IV)

Allocution de Monsieur le Ministre à l occasion du 1 er meeting sur l information financière

NOTE D INFORMATION : LA FISCALITE DES FRANÇAIS ETABLIS HORS DE FRANCE ETAT ACTUEL ET EVOLUTIONS EN COURS

actionnariat salarié

STATUTS GRAND PARIS SEINE OUEST ENERGIE, AGENCE LOCALE DE L ENERGIE

ACTE CONSTITUTIF ET STATUTS. Entre les soussignés :

Les principales fonctions dans une entreprise

COMPTE RENDU DE L ASSEMBLEE GENERALE DU COMITE DEPARTEMENTAL D ESCRIME DE SEINE ET MARNE DU 12 MARS 2010

QUESTIONNAIRE DE CREATION AGENCE IMMOBILIERE Vous souhaitez créer une SAS. DENOMINATION SOCIALE (Nom de votre société) : SIGNE (Si vous en avez un) :

Programme du Forum National sur la Nutrition et l Alimentation à l Hôtel KEMPINSKI N Djamena avril 2015

Michel Magras. compte-rendu PROJET DE LOI RELATIF À LA MODERNISATION DU DROIT DE L OUTRE-MER

CONVOCATIONS MAUNA KEA TECHNOLOGIES

CONVICTIONS. Association régie par la Loi du 1er Juillet Siège social : 21 Rue des Malmaisons PARIS STATUTS

Version consolidée AUTORITÉ DE CONTRÔLE PRUDENTIEL Règlement intérieur du Collège. Chapitre 1 er Composition des formations

La Commission Permanente du Régime Local d'assurance Maladie s'est réunie le Jeudi 29 avril 2010 sous la présidence de M. Daniel LORTHIOIS, Président

Lettre d invitation. Toute offre parvenue au-delà des date et heure limites ci-dessus indiquées ne sera pas acceptée.

I N A M I Institut National d'assurance Maladie Invalidité

POLITIQUE DE GESTION CONTRACTUELLE

Sur le rapport du ministre du travail et de la sécurité sociale, Vu la Constitution, notamment ses articles 85-4 et 125 (alinéa 2);

OHADA Acte uniforme relatif au droit des Sociétés Commerciales et du Groupement d Intérêt Economique

Politique de gestion contractuelle de la SHDM

L Union des Femmes Investisseurs Arabes est une entité dépendant de la Ligue Arabe.

STATUTS DE L ASSOCIATION CLUB OHADA BORDEAUX

Secrétariat d Etat auprès du Premier Ministre chargé des Technologies Nouvelles

CONVOCATIONS ASSEMBLÉES D'ACTIONNAIRES ET DE PORTEURS DE PARTS CAFOM

Conférence régionale du Forum d Action pour la gouvernance Locale en Afrique Francophone

LES DIFFERENTES FORMES JURIDIQUES D UNE ENTREPRISE

Décision du Haut Conseil du Commissariat aux Comptes

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ET BANQUE CENTRALE DU CONGO

SELECTION D UN CONSULTANT CHARGE DE LA MISE EN PLACE DES REFERENTIELS DE CONTROLE INTERNE ET DE LA MISE A JOUR DES MANUELS DE PROCEDURES DU GIM-UEMOA

Atelier de réflexion et de validation du projet du système de veille/observatoire des réformes foncière et forestière au Cameroun

GARANTIE DE COURS. visant les actions de la société PagesJaunes Groupe. initiée par la société MEDIANNUAIRE. présentée par

NOTE CIRCULAIRE N 723 RELATIVE AU REMBOURSEMENT DU CREDIT DE TAXE CUMULE

CONDUIRE DES BILANS DE COMPETENCES PERFECTIONNEMENT

Assemblée publique annuelle novembre 2011 Trois-Rivières, QC. allocutions de

Statuts de MAAF Assurances SA

AVIS FORMEL DU CONSEIL D ETAT. Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs les membres de la commission, * * *

Recommandation sur le traitement des réclamations

CAPACITY BUILDING FOR

S T A T U T S (Association loi 1901)

COMMISSION SCOLAIRE DES GRANDES-SEIGNEURIES DIXIÈME SÉANCE ORDINAIRE DU COMITÉ EXÉCUTIF ( ) LE 9 AVRIL 2002

Droit des sociétés 2015/16. Elise Grosjean-Leccia Christiane Lamassa Marie-Claude Rialland

ARRETE n 1CM du 4 janvier 2001 relatif au plan comptable notarial de Polynésie française. (JOPF du 11 janvier 2001, n 2, p. 78)

Le Titre II «Investir» du projet de loi pour la croissance, l activité et l égalité des chances économiques a été adopté par l Assemblée nationale

relatif aux règles comptables applicables aux fonds communs de créances

Mot d ouverture de Mamadou Lamine N DONGO Lead Results Adviser Banque Africaine de Développement Coordonnateur de AfCoP

Scolarité UQAM/UQAR MBA, Université Laval Administration des affaires, HEC Montréal Marketing, 1986 (formation AAPQ) Profil

Position AMF n Notions essentielles contenues dans la directive sur les gestionnaires de fonds d investissement alternatifs

Memo BATL : la nouvelle loi sur la régularisation fiscale

Décrets, arrêtés, circulaires

MINISTERE DES POSTES, DES TELECOMMUNICATIONS ET DES NOUVELLES TECHNOLOGIES ET DE LA COMMUNICATION

Transcription:

RAPPORT SYNTHESE DE L ATELIER DE PARTAGE SUR L ACTE UNIFORME RELATIF AU DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES ET DU GROUPEMENT D INTERET ECONOMIQUE REVISE Du 4 au 5 décembre 2014, il s est tenu à l hôtel Royal de Kinshasa, un atelier de partage sur l Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d intérêt économique révisé. La première journée a connu deux temps forts : la cérémonie d ouverture dudit atelier et l exposé de 3 modules prévus pour ce jour. La cérémonie d ouverture a été marquée par les allocutions du Président de la Commission Nationale OHADA, du Directeur des affaires juridiques de l Ohada, représentant personnel du Secrétaire Permanent de l OHADA, et de son Excellence Madame le Ministre de la Justice et Droits Humains. - Prenant la parole en premier, le Président de la Commission Nationale OHADA a souhaité la bienvenue à tous les participants à cet atelier et, plus particulièrement, au Représentant du Secrétaire Permanent de l Ohada, Monsieur BOUBACAR DIARRAH, au formateur, le Professeur MAYATTA NDIAYE MBAYE, et à la représentante de l ICF, Madame BAFOUNE MARIAM BREKA. Pour le Président de la Commission Nationale Ohada, cet atelier s inscrit dans la droite ligne des actions instituées par la CNO en vue de vulgariser le doit Ohada en République Démocratique du Congo. Le Président de la CNO a terminé son allocution en appelant tous les participants à fournir un effort conséquent pour que, non seulement cet atelier se déroule dans de bonnes conditions, mais aussi, et surtout, que chacun puisse tirer profit de ces assises et en faire largement la restitution. - Prenant la parole à son tour, le Représentant du Secrétaire Permanent de l Ohada a commencé par présenter les excuses du Secrétaire Permanant de l Ohada qui n a pu faire le déplacement de Kinshasa afin de participer à cet important atelier, suite à un empêchement indépendant de sa volonté.

Pour le Représentant du Secrétaire Permanent, les présentes assises succèdent à d autres qui se sont tenues dans d autres villes africaines, dont Lubumbashi. C est la deuxième fois que ce programme se réalise en République Démocratique du Congo. Loin d être anecdotique, cela traduit l engagement constant et continu de la RDC pour la cause de l OHADA et le soutien dont notre pays bénéficie de la part des institutions communautaires. Dans son allocution, le Représentant du Secrétaire Permanent de l Ohada a salué la participation active et personnelle de son Excellence Madame le Ministre de la Justice pour son implication dans la promotion du droit Ohada et de la Commission Nationale de l Ohada dans la vulgarisation de ce Droit à travers le pays. Avant de clore son allocution, le Représentant du Secrétaire Permanent de l Ohada a précisé que la révision de l acte uniforme avait pour but de mettre sur pied des règles adaptées aux réalités économiques et au contexte international. - Quant à son Excellence Madame le Ministre de la Justice et Droits Humains, elle a estimé que les présentes assises s inscrivent en droite ligne de la politique globale mise sur pied par le gouvernement de la République Démocratique du Congo pour la vulgarisation du droit Ohada. Dans son allocution, elle a mis en exergue le fait que c est la deuxième fois que notre pays bénéficie de cet atelier de sensibilisation à la suite de celui qui s est tenu à Lubumbashi. Elle en a donc profité pour remercier le Secrétariat Permanent de l Ohada pour cette attention particulière accordée à ce pays continent et tous les autres partenaires dont le soutien pour la réussite des présentes assises a été significatif (spécialement ICF, Aidcom de l UE et CNO). Avant de clore son allocution, Son Excellence Madame le Ministre de la Justice et Droits Humains a invité tous les participants à cet atelier à assurer la restitution des matières apprises auprès de nos compatriotes qui n ont pas eu la chance de participer à ces travaux. Il s agit là d une obligation morale, a conclu Madame le Ministre.

Après cette cérémonie d ouverture de l atelier, le formateur, qui s est dit «facilitateur», le professeur MAYATTA NDIAYE MBAYE, a débuté avec ses exposés, à la suite de sa présentation par le modérateur de la séance, le Président de la Commission Nationale Ohada, le Professeur Roger MASAMBA. Trois modules étaient prévus pour ce premier jour de l atelier de partage et de sensibilisation sur l Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d intérêt économique. - Le premier module intitulé «l esprit global de l Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d intérêt économique «révisé» a consisté en la présentation de l esprit global qui caractérise l Acte uniforme ayant fait l objet de la révision. Mais avant de développer ce module, le facilitateur a voulu d emblée lever une équivoque quant à la querelle sémantique consistant à savoir comment devait-on dénommer actuellement l Acte uniforme. Faut-il dire nouvel Acte uniforme, Acte uniforme révisé ou Acte uniforme tout court? Pour le facilitateur, l expression qu il sied de retenir est «Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d intérêt économique», qui est la seule dénomination légale au vu du Journal Officiel de l OHADA. Abordant le fond de son exposé, le facilitateur a relevé deux points majeurs : les objectifs de la réforme et les moyens de celle-ci. Pour ce qui est des objectifs de la réforme, le facilitateur en a retenu deux : les objectifs de forme et de fond. (I) 1. Comme objectifs de forme, le facilitateur retient : La cohérence textuelle globale, La clarté et la simplicité dans le repérage des dispositions nouvelles et le toilettage rédactionnel des dispositions antérieures ; 2. Comme objectifs de fond, le facilitateur retient un objectif général qui est le développement économique et deux objectifs spécifiques, à savoir une plus grande liberté contractuelle et le renforcement de la bonne gouvernance des entreprises.

Moyens de la réforme (II) : Ces moyens de la réforme dépendent des objectifs qui ont été définis ci-haut. A chaque objectif, ses moyens. A la suite de cet exposé, un débat a été. Les participants sont intervenus pour obtenir des éclaircissements sur l une ou l autre question. - Le deuxième module intitulé «Les nouvelles possibilités d entreprendre dans l AUSC-GIE «révisé» a consisté à présenter l élargissement des possibilités d entreprendre. Pour le facilitateur, cet élargissement des possibilités d entreprendre dans l Acte uniforme se traduit en termes d extension de la nomenclature des formes sociales et de facilitation des investissements. Pour ce qui est de l extension de la nomenclature des formes sociales, il sied de retenir que l Acte Uniforme n a supprimé aucune forme de sociétés ; bien au contraire, il en a crée une autre qui est la Société par Actions Simplifiées. Cette forme de société est caractérisée notamment par le fait que les statuts en prévoient librement l organisation et le fonctionnement, sauf dispositions impératives de l AUSC-GIE, et la responsabilité des associés est limitée aux apports respectifs de ces derniers. Il a relevé que la SAS est aussi caractérisée par : Une liberté dans la fixation du montant du capital social ; le fait que les droits des actionnaires sont représentés par des actions, mais que ceux-ci sont des associés ; l admission des apports en industrie ; l interdiction de faire appel public à l épargne ; l application des dispositions relatives à la SA, sauf si elles portent atteinte à la liberté contractuelle ; l exigence d un seul organe de direction, à savoir le président, qui dispose des pouvoirs les plus étendus dans la limite de l objet social ; la possibilité pour une personne morale de diriger la SAS. Pour ce qui est de la facilitation des investissements, le facilitateur a indiqué que l Acte uniforme a institué la notion de la variabilité du capital social. Et pour ce qui est du réaménagement du régime des valeurs mobilières, l Acte uniforme a complètement réaménagé le régime des valeurs mobilières.

Ce deuxième module a été suivi d une autre série de questions réponses pour éclairer davantage les participants à l Atelier. - Le troisième module, intitulé le réaménagement des conditions d implantation et d exercice dans l AUSC-GIE «révisé», a consisté à présenter les conditions de constitution de la société commerciale elle-même, celles de ses installations secondaires ainsi que celles de sa transformation ou de son expansion. Pour ce qui est des conditions de constitution de la société commerciale, le facilitateur s est penché sur les conditions de fond et de forme pour deux formes de sociétés : la SARL et la SAS. - Comme conditions de fond, le facilitateur a indiqué : Pour la SARL : La refonte de l article 311 sur le capital social minimum de la SARL. Pour la SA: Le réaménagement de la valeur nominale des actions de la SA et la consécration expresse des catégories de titres. - Comme conditions de forme, le facilitateur a retenu la refonte de l article 10 de l Acte uniforme et le Réaménagement de l obligation de remise d un exemplaire des statuts (article 11). En ce qui concerne les conditions d installations secondaires, le facilitateur a mis en exergue le fait que l Acte uniforme a réaménagé le régime des succursales de sociétés étrangères et a consacré les bureaux de représentation ou de liaison. Le même Acte uniforme a aussi réaménagé le régime des succursales des sociétés étrangères. Le facilitateur a également relevé l instauration de la qualité de commissaire à la transformation de la société commerciale. Pour ce qui est des conditions de transformation ou d expansion de la société commerciale, le facilitateur a mis en exergue le réaménagement du régime juridique de la transformation du GIE avec la possibilité de transformation

du GIE en SARL (article 882) et l interdiction pour le commissaire aux comptes de l une des sociétés participantes d être commissaire à la fusion, à la scission ou à l apport partiel d actif (article 673). C est sur cet exposé que la séance a été levée pour être reprise le lendemain 5 décembre 2014. - La dernière journée a été consacré à l analyse du module intitulé «la question du renforcement de la liberté contractuelle dans l AUSC-GIE «révisé»». Le facilitateur a explicité l amélioration des conditions de création des sociétés commerciales et des installations secondaires. Il a aussi relevé le fait que le caractère contractuel de la société commerciale a été réaffirmé par l Acte uniforme «révisé». Ce caractère contractuel de la société est marqué par la consécration expresse des pactes d actionnaires et l extension des modes alternatifs de règlement des différends (ou, mieux, des modes amiables de règlement des différends). Il a rajouté par la suite que ce caractère contractuel de la société commerciale est renforcé par le principe de la liberté de conclure et de structurer la société commerciale. Le facilitateur a noté que nonobstant la liberté contractuelle consacrée dans l Acte uniforme, certaines dispositions du même acte limitent cette liberté contractuelle pour assurer une protection efficiente de la société commerciale, des associés et des tiers. A la suite de cet exposé, les participants ont d abord échangé avec le facilitateur, avant d être repartis en groupe de travail pour examiner des cas pratiques relatifs aux innovations de l AUDSCGIE mis à leur disposition par le facilitateur. Il a été constitué dix (10) groupes de travail à cet effet et, après les travaux en atelier, chaque groupe a présenté les résultats de ses réflexions, un débat s en est suivi.

C est à l issue de cet exercice que les attestations ont été remises aux participants. Fait à Kinshasa, le 05 décembre 2014 Les Rapporteurs, Me LOMBO NDEKE Me MPEMBI LEMA Me MOSEI MBONGO