Les centres de santé communautaire de l Ontario

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Les centres de santé communautaire de l Ontario Atténuer les grands écarts en matière de santé Solution à l intention du gouvernement provincial et des réseaux locaux d intégration des services de santé

«Les centres de santé communautaire vont là où d autres craignent de s aventurer. J ai beaucoup d admiration pour eux... Je pense qu ils sont une merveilleuse idée. Je crois que c est réellement une bonne chose pour la collectivité que les gens puissent se rendre à un seul endroit dans leur communauté pour accéder à une gamme complète de services. Nous avons réussi à créer de nombreux et remarquables organismes mais ils se situent tous à des endroits différents et il est très difficile pour les gens de se rendre de l un à l autre. Maintenant que tout est regroupé en un même lieu, les gens peuvent y venir, se sentir chez eux et à l aise, et obtenir les services de santé et les services sociaux dont ils ont besoin. Je pense que c est vraiment très, très emballant.» Extrait (traduit) d un discours prononcé le 19 janvier 2010 par l honorable Deb Matthews, ministre de la Santé et des Soins de longue durée de l Ontario, lors de l ouverture d un nouveau satellite, «The Hub», du Scarborough Centre for Healthy Communities.

Communautés où a été élargi l accès aux centres de santé communautaire de l Ontario par suite de l annonce faite en 2004-2005 (PAR RLISS) Nord-Ouest Unité mobile desservant neuf communautés dans le district de Thunder Bay, soit une zone de 103 706,27 km 2 Nord-Est French River, St. Charles, Markstay-Warren Kapuskasing et région Kirkland Lake Sturgeon Falls Érié St. Clair Chatham-Kent Sarnia Wallaceburg et Walpole Island Windsor City Centre Waterloo Wellington Guelph (Shelldale) North Dumfries Wellesley Township Sud-Ouest London (Huron et Highbury) Markdale St. Thomas Woodstock et région Simcoe-Nord Muskoka Midland South Georgian Bay Centre Bathurst/Finch Don Mills Jane/Finch Jane/Tretheway Vaughan Centre-Est Brock Township Kawartha Lakes Malvern Pickering Port Hope Scarborough (Brimley Road/Eglinton) Scarborough (Kennedy/Sheppard) Hamilton Niagara Haldimand Brant Comté de Brantford et Brant Fort Erie, Port Colborne, Wainfleet Greater St. Catharines, y compris Thorold Niagara Falls Champlain Beachburg et Cobden Bourget Cornwall Killaloe Nepean Sud-Est Belleville et Quinte West Napanee Smiths Falls Centre-Ouest Bramalea Etobicoke (Jamestown) Etobicoke (Kipling-Dixon) Malton Mississauga Halton East Mississauga Centre-Toronto Danforth/Victoria Park Dundas/Runnymede Nous avons de bonnes nouvelles en ce qui concerne les soins de santé primaires : des milliers de personnes en plus peuvent maintenant accéder aux services et programmes fournis par les centres de santé communautaire (CSC) de l Ontario. Dans les centres urbains, dans les régions rurales et dans toute la région du Nord de l Ontario, les 49 nouveaux centres et satellites annoncés par l actuel gouvernement en 2004 et 2005 donnent des résultats notables et positifs. Le présent rapport, qui rend compte de ces résultats, montre combien ces nouveaux CSC sont efficaces pour améliorer la santé d individus, de familles et de communautés tout entières. Il montre aussi au gouvernement provincial ainsi qu aux réseaux locaux d intégration des services de santé (RLISS) comment les centres de santé communautaire de l Ontario et les organismes à vocation analogue que sont les centres autochtones d accès aux soins de santé (CAASS) peuvent contribuer à surmonter un énorme défi en matière de santé dans notre province : les grands écarts. Ces écarts sont en grande partie le résultat de la pauvreté, et les CSC et les CAASS de l Ontario ont prouvé qu ils étaient des moyens efficaces de la refermer. Toutefois, en l état actuel des choses, seuls 3,7 % des Ontariennes et Ontariens ont accès aux services primordiaux offerts par ces organismes. Pour élargir l accès d ici 2020, nous avons établi comme objectif de multiplier par deux, pour le faire passer à un million, le nombre d Ontariennes et d Ontariens pouvant être desservis par des CSC et des CAASS. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement de la province et les RLISS peuvent s y prendre de deux façons. Ils peuvent investir de manière stratégique dans les centres existants et ils peuvent aussi créer de nouveaux centres. La planification et la mise en œuvre nécessaires demanderont beaucoup de travail mais les résultats seront nombreux : des gens et des communautés en meilleure santé et un système de soins de santé plus durable. Les centres de santé communautaire de l Ontario 3

Avantages de faire accéder plus d Ontariennes et d Ontariens à des centres de santé communautaire Une cuisine communautaire au Country Roads CHC Les CSC, dont les premiers ont été établis il y a 40 ans, sont l une des grandes réussites du système de santé de l Ontario. Regroupant sous un même toit des services de soins primaires et toute une gamme de services de promotion de la santé et de développement communautaire, les CSC offrent un modèle de soins de santé primaires tout à fait unique et complet. C est pour cela que, au début de son mandat, le gouvernement libéral actuel a décidé d élargir l accès aux CSC, et qu il a annoncé le financement de 21 nouveaux centres et de 28 satellites. Cette décision signifie que 175 000 Ontariennes et Ontariens de plus auront accès aux services et programmes des CSC une fois terminée «Si la mise en œuvre. l on élargit de façon aussi considérable le réseau de CSC, c est tout simplement parce que les CSC fonctionnent. Ils sont l un des outils les plus efficaces que nous ayons pour régler les questions de santé et par questions de santé, nous n entendons pas seulement les soins à donner aux malades, mais aussi l ensemble des facteurs qui contribuent à la santé des personnes et des communautés.» 4 Les centres de santé communautaire de l Ontario Établissement d une politique sensée La décision du gouvernement provincial d investir davantage dans le réseau de CSC de l Ontario était une politique sensée, tournée vers l avenir. Les CSC, et les organismes à vocation analogue que sont les dix centres autochtones d accès aux soins de santé (CAASS), sont les seuls modèles de soins de santé primaires de l Ontario à avoir le mandat précis de se concentrer sur les déterminants sociaux de la santé, à savoir la vaste gamme de facteurs d ordre social, économique, environnemental et culturel qui influent sur notre bien-être. Des programmes et services ininterrompus et accessibles Les équipes interprofessionnelles des CSC et des CAASS conçoivent des programmes et des services en sachant bien que la santé n est pas seulement une chose à laquelle on accède dans le cabinet d un médecin, à l hôpital ou à la pharmacie. La santé commence dans nos familles et nos foyers, dans nos écoles et nos milieux de travail, sur nos terrains de jeux et dans nos parcs, dans l air que nous respirons et l eau que nous buvons, et c est cette réalité qui inspire une approche complète et coordonnée en matière de prestation de services. Tous les nouveaux centres et satellites offrent : un accès pratique à un vaste éventail de services; des soins adaptés aux besoins des clients et de la communauté; des programmes qui traitent les causes profondes de la maladie ou de la blessure. Comme l ont fait tous les CSC de la province, les nouveaux centres et satellites ont mené des processus d engagement communautaire à grande échelle pour identifier les populations les plus vulnérables aux maladies, ce qui signifie qu un lien a été établi entre les services et les personnes qui en ont le plus besoin. Extrait (traduit) d un discours prononcé en 2005 par George Smitherman, alors ministre de la Santé et des Soins de longue durée de l Ontario

Les nouveaux centres relèvent les défis en matière de santé de l Ontario Les nouveaux centres de santé communautaire et satellites annoncés par le gouvernement provincial en 2004 et 2005 s emploient déjà à répondre LE VAUGHAN COMMUNITY HEALTH CENTRE élargit l accès des personnes faisant face à des obstacles dans la RGT Une équipe de promotion de la santé des personnes âgées au Vaughan CHC Le défi : Comme c est le cas dans de nombreuses zones aux abords de la région du Grand Toronto, la population de Vaughan s accroît rapidement. Mais nombreuses sont les personnes qui ne bénéficient pas d un accès adéquat à des services de santé. Un grand nombre de personnes nouvellement arrivées au Canada ont des difficultés à trouver des fournisseurs de services de santé qui comprennent leurs problèmes ou qui veulent s occuper de ces problèmes. L accomplissement : Au cours de sa première année de fonctionnement, le Vaughan Community Health Centre (VCHC) a fait bénéficier plus de 2 500 clients de ses services cliniques et sociaux, soit cinq fois plus que l objectif fixé par le Réseau local d intégration des services de santé du Centre. Lorsque le Centre aura atteint sa capacité maximale, il desservira 3 500 clients, qui profiteront des 30 partenariats, et plus, établis par le Centre avec d autres organismes de services de santé et de services sociaux. «Au Vaughan Community Health Centre, nous mettons l accent sur le bien-être des gens», explique la directrice générale du Centre, Isabel Araya. Les équipes interprofessionnelles conçoivent des programmes et des services visant à répondre aux besoins de trois groupes : les jeunes, les personnes âgées, et les personnes qui connaissent des problèmes de santé mentale ou de dépendances. M.E.A.L. (Mindful Eating and Active Learning), initiative mise au point en collaboration avec l Association canadienne pour la santé mentale de la région de York, offre de l éducation et des cours d autogestion concernant le diabète de type 2 aux membres de la ommunauté italienne connaissant des problèmes de santé mentale et vivant avec un diabète de type 2. Un programme de yoga gratuit, qui est offert en partenariat avec le Elspeth Heyworth Centre for Women, constitue une occasion de participer à une activité physique, de maintenir une routine et de s informer sur la santé cardiovasculaire, l entraînement de la force, les étirements et le bien-être mental. D autres programmes sont offerts, dont un programme visant à promouvoir le bien-être des personnes âgées, intitulé On a Healthy Track, et un programme intitulé Urban Kitchen, qui permet aux jeunes de se faire de nouveaux amis, de découvrir d autres cultures et d acquérir des connaissances pratiques précieuses, tout cela en préparant de délicieux repas. Le VCHC croit fermement en la rétroaction des clients, et le niveau de satisfaction atteint 99 %. Les centres de santé communautaire de l Ontario 5

LE SMITHS FALLS COMMUNITY HEALTH CENTRE fournit des services intégrés dans une région rurale de l Ontario Le défi : Comme la plupart des régions rurales de l Ontario, la région de Smiths Falls est insuffisamment desservie en matière d accès à des services de santé. Les personnes vivant dans cette région doivent parcourir de longues distances pour obtenir des soins, ce qui est particulièrement difficile pour celles qui ont un faible revenu ou qui sont handicapées. L accomplissement : Le Smiths Falls Community Health Centre (SFCHC) a été lancé en 2006 en tant que satellite du Merrickville District Community Health and Services Centre. Il est déterminé à faire tomber toute une série d obstacles à une meilleure santé dans cette communauté en rapide croissance. Il dessert actuellement 2 100 clients et, une fois atteinte sa capacité maximale, il en desservira 2 500. Le centre met l accent sur les personnes ayant une déficience développementale, décision qui a été prise par le conseil d administration géré par la communauté il y a deux ans, lorsque la province a fermé un établissement local et que les résidents de cet établissement ont été placés dans des foyers de groupes. Un programme de soins infirmiers communautaires ainsi qu un cabinet dentaire constituent les principales composantes du programme. D autres programmes, s adressant à des populations très diverses, portent sur la promotion de la santé et la prévention des maladies. Citons notamment le Get With It Program (Walking In The Halls), programme donné dans une école secondaire locale et dans le cadre duquel de 50 à 160 personnes font de la marche comme exercice physique; le Good Food Box Program, qui vise à améliorer les habitudes alimentaires en fournissant des fruits et des légumes à des prix moins élevés; et les Community Gardens. Le Smiths Falls CHC est, comme tous les CSC, très proactif en ce qui concerne l établissement de partenariats avec d autres organismes de services de santé et de services sociaux en vue de fournir un plus grand nombre de services ininterrompus, pratiques et reliés. Il travaille actuellement avec la ville de Smiths Falls, l hôpital local et cinq autres organismes de services de santé et de services sociaux à la réalisation du rêve de la communauté : créer un Health Village sur le campus d un quartier, et cela «très bientôt, nous l espérons», dit le directeur général, Peter McKenna. CENTRE DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE DE KAPUSKASING ET RÉGION appuie la conformité à la Loi sur les services en français Le défi : Lorsqu une personne a un problème de santé, il est préférable qu elle puisse en parler à son fournisseur de services de santé dans sa langue maternelle. Pourtant, des milliers de francophones vivant en Ontario n ont pas accès à des services de santé dans leur langue maternelle, et cela, même si la Loi sur les services en français prévoit que l accès à des services en français est un droit dans de nombreuses régions de la province. L accomplissement : Neuf CSC ont identifié les besoins de santé des francophones comme étant hautement prioritaires; quatre d entre eux faisaient partie de l élargissement à l accès annoncé en 2004-2005. À Kapuskasing, la prestation de services en français a fait une différence positive majeure. «Lorsque les clients peuvent s adresser à leurs fournisseurs de soins de santé dans leur langue maternelle, il leur est beaucoup plus facile d avoir un dialogue franc et ouvert sur les questions de santé, fait remarquer Yves Barbeau, directeur général du Centre de santé communautaire de Kapuskasing et région. La confiance, la compréhension et les résultats s en trouvent améliorés.» Le Centre, qui desservira 2 000 clients lorsqu il aura atteint sa capacité maximale, s efforce de promouvoir un solide esprit de communauté, et ce, en participant à des événements spéciaux comme la Saint-Jean- Baptiste, célébrée par les Franco-Ontariens, et ceux destinés aux personnes âgées. «Un sens plus fort d appartenance favorise une meilleure santé, précise M. Barbeau. Je me souviens d une vieille dame qui m a dit un jour qu aller à cette fête lui faisait plus de bien que tous les médicaments qu elle prenait!» Le Centre met aussi l accent sur la prévention et la gestion des maladies chroniques 16 % de ses clients ont un diabète de type 2. Le Programme de suivi diabétique permet de surveiller de près l état de celles et ceux qui y participent, et des séances d éducation mensuelles en groupe sont offertes en association avec des examens de suivi trimestriels. Pour les personnes âgées et les personnes ayant une incapacité physique ou mentale, l équipe de promotion de la santé du Centre a organisé le Groupe «chaque maille compte» qui contribue à la création de couvertures pour les patients atteints d un cancer. 6 Les centres de santé communautaire de l Ontario

Le Black Creek CHC travaille avec les jeunes à renforcer leur capacité à vivre un avenir sain. LE BLACK CREEK COMMUNITY HEALTH CENTRE assure un bon départ aux jeunes d un centre urbain de l Ontario Le défi : Le quartier de Jane et Finch est un endroit de Toronto qui présente les caractéristiques suivantes : taux de pauvreté élevés, taux de chômage se situant entre 23 et 26 %, nombre croissant d immigrants, nombreux jeunes à risque, et taux de décrochage scolaire très élevé. Centraide a identifié ce quartier comme étant un quartier hautement prioritaire. L accomplissement : Le Black Creek Community Health Centre (BCCHC) fournit des services de soins de santé complets et coordonnés qui mettent l accent sur le travail en collaboration avec les membres de la communauté afin d améliorer leur capacité à être en meilleure santé. Le nouveau satellite du Centre, situé dans le centre commercial Yorkgate Mall, dessert actuellement 2 500 clients et en desservira 3 000 lorsqu il aura atteint sa capacité maximale. Ses services sont surtout axés sur les jeunes, et couvrent tout un éventail de questions, dont la santé sexuelle, l abus d alcool ou d autres drogues, l éducation, l aptitude à l emploi et les aptitudes sociales. L un des secrets de l efficacité du nouveau satellite est l embauche de jeunes pour concevoir et donner les programmes. A ainsi été mis au point le Financial Literacy Program (FLIP), qui apprend aux jeunes à prendre des décisions importantes concernant leur argent et porte sur les sujets suivants : établissement d un budget, emploi, financement des études, compte bancaire personnel, crédit et dettes, et les encourage à transmettre ces connaissances à d autres dans la communauté et à leur donner leur appui. Un objectif clé est de faire en sorte que les jeunes immigrants nouvellement arrivés aillent à l université. Il existe aussi des programmes comme celui intitulé Phenomenal Women, qui est donné pendant le repas de midi et informe les jeunes femmes sur la santé sexuelle et la sexualité saine, et celui intitulé Modern Times, qui est un programme de théâtre s adressant aux adolescentes et jeunes femmes de 13 à 20 ans. Comme la plupart des autres centres de santé communautaire de la province, le satellite de Yorkgate fait une priorité de la prévention et de la gestion des maladies chroniques. Par exemple, le projet Live, Learn and Share est un projet d entraide s adressant à la communauté caraïbéenne et qui autonomise les personnes vivant avec le diabète et les rend capables de gérer leur maladie. Les centres de santé communautaire de l Ontario 7

Une recherche montre que les centres de santé communautaire de l Ontario fournissent des soins de qualité supérieure Une équipe interprofessionnelle au Rexdale CHC Si les centres de santé communautaire de l Ontario s attaquent à certains des défis les plus pressants dans le domaine des soins de santé, ils agissent aussi, conformément à leur mandat, sur les déterminants sociaux de la santé et, selon des preuves toujours plus nombreuses, ce volet de leur travail donne d excellents résultats. Les maladies chroniques en sont un bon exemple. Les CSC appliquent une approche qui englobe l aspect médical et l aspect non médical des problèmes de santé, ce qui produit de bons résultats pour les personnes qui reçoivent des services. Ce que montre la recherche L Institut de recherche Élisabeth-Bruyère a mené une série d études dans le cadre d une vaste étude comparative de quatre modèles de prestation de soins de santé primaires en Ontario. Cette recherche a conclu que la gestion des maladies chroniques était supérieure dans les CSC. Cette même recherche a également montré que les CSC réussissent mieux dans d autres secteurs de la prestation de soins de santé. Elle indique, par exemple, que les CSC orientent mieux leurs services en fonction des besoins des communautés qu ils desservent. 8 Les centres de santé communautaire de l Ontario Des participants à un programme d alimentation saine au Vaughan CHC Par rapport aux autres modèles, les CSC sont deux fois plus susceptibles : 1 d évaluer ou de déterminer les besoins en matière de programmes et de services des communautés qu ils desservent; 2 d aller au-devant des populations dans les communautés; 3 de suivre et d évaluer l efficacité des services et programmes qu ils offrent. La gestion des maladies chroniques était supérieure dans les CSC.

Les grands écarts en matière de santé Lorsque tous les nouveaux centres et satellites annoncés par le gouvernement actuel auront atteint leur capacité maximale, quelque 493 800 Ontariennes et Ontariens seront desservis par les CSC et les centres autochtones d accès aux soins de santé (CAASS). Les dix CAASS de l Ontario ainsi que les deux CSC axés sur les autochtones constituent les instruments clés de l élargissement de la prestation de soins de santé primaires respectueux de la culture aux communautés autochtones. Si le fait de servir près d un demi-million de clients peut paraître impressionnant ce qui l est à de nombreux égards nous sommes néanmoins loin de répondre à tous les besoins. Seuls 3,7 % des plus de 13 millions de personnes vivant en Ontario peuvent accéder aux services et programmes d un CSC ou d un CAASS. Étant donné l efficacité du modèle des CSC, il est clair que toutes les communautés de l Ontario bénéficieraient d un accès élargi aux programmes et aux services des centres de santé communautaire. Mais par où le gouvernement et les RLISS devraient-ils commencer pour établir les priorités dans le cadre de l élargissement continu de l accès aux CSC? C est tout simple. Il leur suffit de regarder d abord de près les grands écarts en matière de santé. Ces écarts séparent les pauvres des bien nantis, les nouveaux immigrants et les groupes racialisés de ceux qui sont établis de longue date et des descendants d Européens, les francophones des anglophones, et les peuples autochtones des populations qui ne sont pas autochtones. En outre, ils maintiennent isolées et désavantage de nombreuses populations comme les populations lesbienne, gaie, bisexuelle et transgenre, les empêchant d accéder aux soins dont elles ont besoin. Un grand nombre de ces populations vivent dans la pauvreté. Et tous les experts s accordent pour dire que la pauvreté est le plus important déterminant de la santé. À l occasion du lancement du premier rapport de l Institut du mieux-être, intitulé Comment les Canadiennes et les Canadiens se portent-ils vraiment?, l honorable Roy Romanow a fait remarquer que la triste réalité est que le revenu des ménages continue d être le meilleur indicateur de l état de santé futur, pour la simple raison que plus le revenu est élevé et meilleure est la santé, et que plus le revenu est faible et moins bonne est la santé. Il a en outre précisé que cela vaut pour tous les groupes d âge et pour les hommes comme pour les femmes. 1 L administrateur en chef de la santé publique - Rapport sur l état de la santé publique au Canada, 2008, Agence de la santé publique du Canada 2, 3 Ibid. 4 Deuxième rapport sur la santé des francophones de l Ontario (IFO et REDSP), 2005 5 A Diagnosis for Equity: An Initial Analysis of South Asian Health Inequalities in Ontario, Council of Agencies Serving South Asians (CASSA) 2010 6 Site Web de Rainbow Health Ontario, www.rainbowhealthontario.ca/home.cfm Les clients au Anishnawbe Health Toronto et dans d autres centres autochtones reçoivent des soins de santé primaires respectueux de leur culture. Il faut savoir que : Le nombre d années de vie perdues par les Ontariennes et Ontariens vivant dans les régions du Nord, lorsqu ils décèdent prématurément, est plus élevé que la moyenne nationale. 1 Les femmes immigrantes trouvent plus difficile que ne le trouvent les femmes nées au Canada d accéder aux ressources dont elles ont besoin pour se maintenir en bonne santé. 2 Les peuples autochtones ont, en moyenne, une espérance de vie plus courte et des taux plus élevés de maladies chroniques graves comme le diabète, les cardiopathies, le cancer et l asthme. 3 Les francophones placent leur état de santé général à un niveau moins élevé que les autres résidents de l Ontario. Leur taux de cardiopathies est plus élevé et ils sont moins susceptibles de se rendre dans un établissement de soins de santé. 4 Les Asiatiques du sud, le plus grand groupe racialisé en Ontario, ont un taux de diabète oscillant entre 11 et 14 %, alors que celui des résidents non racialisés de l Ontario est de 5 à 6 %. 5 Les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et transgenres courent de plus grands risques sur le plan de la santé, principalement en raison de leur marginalisation sociale et du stress qu occasionne chez elles le fait de faire face aux préjugés et à la discrimination. 6 Les centres de santé communautaire de l Ontario 9

«La pauvreté est le plus grand risque auquel nous sommes confrontés. La pauvreté est un choix» politique. La pauvreté est une condition inacceptable pour l être humain. Extrait d un discours prononcé par Denise Brooks, ancienne présidente de l ACSO, lors de la Conférence de juin 2009 de l ACSO, intitulée «À l intersection de la pauvreté et de la santé» Ces faits parlent d eux-mêmes : La pauvreté est étroitement liée aux maladies chroniques, aux maladies graves, aux blessures et à de nombreux résultats de santé indésirables. 1 Les gens qui ont de faibles revenus sont quatre fois plus susceptibles que ceux qui ont des revenus élevés de déclarer que leur santé est médiocre ou passablement bonne. 2 Les femmes ayant de faibles revenus sont plus de quatre fois susceptibles de souffrir de diabète que leurs homologues ayant des revenus élevés. 3 Dans de nombreux cas, les maladies chroniques sont des «maladies de pauvreté». Chaque tranche de 1 000 $ de revenu supplémentaire par rapport au revenu des 20 % de personnes qui gagnent le moins au Canada fait chuter de près de 10 000 le nombre de maladies chroniques et de 6 600 le nombre de jours d invalidité toutes les deux semaines. 4 Les groupes ayant les plus faibles revenus au Canada utilisent le système de soins de santé deux fois plus que les Canadiens qui ont un revenu plus élevé. 5 Pour toutes ces raisons, les investissements futurs dans les soins de santé primaires doivent cibler les besoins des résidents à faible revenu de l Ontario. Et c est ce que font déjà les CSC. Une étude menée par l Institut de recherche en services de santé et les centres de santé communautaire de l Ontario, qui sera publiée plus tard cette année, expliquera en détail pourquoi les CSC sont des chefs de file de l élargissement de l accès des Ontariennes et Ontariens à faible revenu. Un rapport d étape est paru en 2009. Il a porté sur six CSC 6 de la province et a comparé la clientèle de ces CSC avec celle des équipes de santé familiale (ESF)de l Ontario et celle de quatre autres modèles de soins de santé primaires (groupes de santé familiale, réseaux de santé familiale, organismes de santé familiale et groupes de soins primaires). L une des différences les plus marquantes entre les CSC et les ESF, et les autres modèles, était la proportion de personnes desservies vivant dans la pauvreté. 1 Why poverty makes us sick, Identifying poverty in your practice and community, Strategies for physicians to mitigate the health effects of poverty, Ontario Medical Review, May 2008; The Many faces of poverty, Poverty reduction: policy options and perspectives, Ontario Medical Review, June 2008 2,3,4 Ibid. 5 Groupe de travail sur les disparités en matière de santé du Comité consultatif fédéral-provincialterritorial sur la santé de la population et la sécurité de la santé Réduire les disparités sur le plan de la santé Rôles du secteur de la santé : Document de travail (Ottawa, Ontario, Agence de la santé publique du Canada, 2004) 6 Les six CSC qui ont participé à l étude sont ceux de Kingston, Côte-de-Sable (Ottawa), du Grand Sudbury, London InterCommunity, Youth Centre (Ajax) et Woolwich. 10 Les centres de santé communautaire de l Ontario

Les centres de santé communautaire desservent un plus grand nombre d Ontariennes et d Ontariens à faible revenu. Au London InterCommunity Health Centre, environ 80 % des clients ont un revenu se situant dans les premier et deuxième quintiles les plus bas. Au Kingston Community Health Centres, environ 65 % des clients ont un revenu se situant dans les premier et deuxième quintiles les plus bas. Dans les autres modèles de soins de santé primaires, les Ontariennes et Ontariens à faible revenu représentent en moyenne moins de 40 % de la clientèle desservie. Les centres de santé communautaire voient un plus grand nombre de personnes recevant l aide sociale (Programme Ontario au travail). Au London InterCommunity Health Centre, près de 25 % des clients reçoivent l aide sociale. Au Kingston Community Health Centres, 15 % des clients reçoivent l aide sociale. Dans les autres modèles de soins de santé primaires, les clients recevant l aide sociale représentent en moyenne moins de 2 % de la clientèle desservie. Les centres de santé communautaire voient un plus grand nombre de personnes bénéficiant du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées (POSPH) Au London InterCommunity Health Centre, près de 30 % des clients bénéficient du POSPH. Au Kingston Community Health Centres, 22 % des clients bénéficient du POSPH. Dans les autres modèles de soins de santé primaires, les clients bénéficiant du POSPH représentent en moyenne moins de 2 % de la clientèle desservie. En mars 2011, les CSC de l Ontario publieront le même genre de données comparatives concernant tous les CSC de l Ontario. Les centres de santé communautaire de l Ontario 11

Création d un plan visant à élargir l accès Plus tôt cette année, l Association des centres de santé de l Ontario (ACSO), qui représente les centres de santé communautaire et les centres autochtones d accès aux soins de santé de l Ontario, a décidé de commencer à établir un plan visant à élargir l accès aux CSC et aux CAASS. Nous avons fait appel à Steps to Equity, service indépendant de consultation et de recherche en épidémiologie sociale et en équité en santé afin d identifier les endroits où le besoin d élargir l accès aux programmes des CSC se fait grandement sentir. Le projet a été mené par Dianne Patychuk, épidémiologiste sociale qui possède plus de 25 ans d expérience. L étude a porté sur 141 zones de planification au sein des réseaux locaux d intégration des services de santé et s est appuyée sur les données du recensement de 2006 de Statistique Canada pour dresser la carte de la province en fonction des taux les plus élevés de : pauvreté ruralité personnes racialisées personnes handicapées nouveaux immigrants francophones autochtones L étude a montré ce qui suit : les taux de pauvreté sont élevés (c.-à-d. supérieurs à la moyenne provinciale, qui est de 15,2 %) dans 36 zones de planification; 39 zones de planification comptent au moins 50 % de populations rurales, et les taux de pauvreté sont élevés dans au moins 6 de ces zones; 19 zones de planification comptent au moins 30 % de populations racialisées et les taux de pauvreté sont élevés dans toutes ces zones; 10 zones de planification comptent au moins 10 % de populations de nouveaux immigrants; les taux de pauvreté sont élevés dans toutes ces zones, qui se trouvent toutes dans la région du Grand Toronto; les francophones constituent au moins 25 % de la population de 15 zones de planification; et dans au moins 5 zones de planification, 25 % au minimum de la population s identifie en tant qu autochtone. 12 Les centres de santé communautaire de l Ontario

«Notre CSC fait une différence incroyable dans notre communauté rurale, isolée. Nous aimerions pouvoir fournir des services à l ensemble plutôt qu à la moitié de la population. Nous sommes les seuls fournisseurs de soins de santé dans la région et les besoins sont énormes.» Jacqueline Gauthier, directrice générale, CSC de Sudbury-Est Populations à cibler en priorité lors de la planification de l élargissement de l accès aux CSC et aux CAASS (selon les données du recensement de 2006) Catégorie % de la population de l Ontario Nombre de personnes 1 Personnes vivant dans 15,2 1 848 363 la pauvreté 2 Groupes racialisés 22,8 2 772 545 Nouveaux immigrants 3 4,8 579 630 Francophones 4,8 578 460 Populations autochtones 3,4 413 450 Populations rurales 14,9 1 811 882 Personnes limitées dans 18,0 2 188 851 leurs activités /handicapées 4 1 Toute personne peut se trouver dans une ou plus d une catégorie 2 La définition de pauvreté est celle utilisée dans la Stratégie de réduction de la pauvreté du gouvernement de l Ontario, c.-à-d. les mesures de faible revenu (MFR) après impôt. 3 Arrivés au Canada au cours des cinq dernières années 4 Ayant moins de 65 ans Les centres de santé communautaire de l Ontario 13

La plupart des Ontariennes et Ontariens dont les besoins sont les plus grands n ont pas accès aux services d un CSC ou d un CAASS. Au moment du recensement de 2006, le nombre de personnes vivant dans la pauvreté, à lui seul les autres facteurs de risque mis à part était stupéfiant : 1,85 million, soit 15,2 % de la population de la province. Le nombre de personnes qui auront accès aux CSC et aux CAASS, même après l élargissement complet, ne sera que de 493 800. De nombreux CSC ont pourtant déjà atteint leur capacité maximale et d autres s en approchent. Accès aux services d un CSC ou d un CAASS Besoin en matière d accès aux services d un CSC ou d un CAASS Centre de Toronto : écart de 57.1 % Dans le centre de Toronto, 217 690 personnes vivent dans la pauvreté, mais seulement 93 480 d entre elles ont accès à un CSC ou à un satellite. Écart : 124 210 St. Catharines : écart de 70,9 % Dans la Ville de St. Catharines et la région environnante, 20 630 personnes vivent dans la pauvreté, mais seulement 6 000 d entre elles auront accès à un CSC ou à un satellite. Écart : 14 630 Noyau urbain d Hamilton : écart de 79,5 % Dans le noyau urbain d Hamilton, 28 080 personnes vivent dans la pauvreté, mais seulement 5 756 d entre elles ont accès à un CSC ou à un satellite. Écart : 22 325 Parry Sound /Nipissing : écart de 83,5 % Dans les districts de Parry Sound et Nipissing, 18 140 personnes vivent dans la pauvreté, mais seulement 3 000 d entre elles auront accès à un CSC ou à un satellite. Écart : 15 140 Ceinture 905 : écart de 92,7 % Dans la ceinture 905, qui croît rapidement, en périphérie de Toronto, 503 800 personnes vivent dans la pauvreté, mais seulement 36 582 d entre elles ont accès à un CSC ou à un satellite. Écart : 467 218 Francophones : écart de 100 % Dans le RLISS de Mississauga Halton et dans le RLISS du Centre-Ouest, le nombre total de francophones dépasse les 32 000, mais il n existe aucun CSC ni aucun satellite pour répondre à leurs besoins. Écart : 32 000 Autochtones : écart de 85,9 % L Ontario compte 413 450 personnes autochtones, mais seulement 52 638 d entre elles ont accès à un CAASS ou à un CSC axé sur les autochtones. Écart : 355 342 14 Les centres de santé communautaire de l Ontario

Refermer les écarts Quel que soit l outil de mesure utilisé recherche menée par des experts, sondage auprès des clients ou preuve empirique il a été montré que les CSC et les CAASS jouent un rôle de premier plan en Ontario en tant que modèles de prestation de soins de santé primaires. L avantage unique que présentent ces deux modèles est qu ils sont les seuls modèles de la province à avoir le mandat précis d agir sur les déterminants sociaux de la santé. En 2004 et 2005, la décision du gouvernement McGuinty d élargir l accès aux CSC a permis d accroître de façon considérable le nombre d Ontariennes et d Ontariens pouvant accéder à des CSC et à des CAASS. Le moment est venu de songer à faire bénéficier un plus grand nombre encore d Ontariennes et d Ontariens de l accès aux CSC et aux CAASS, en particulier dans les endroits de la province où vivent d importants segments de la population dont les besoins sont très grands. Notre objectif à long terme pour les centres de santé communautaire et les centres autochtones d accès aux soins de santé de l Ontario est le suivant : Desservir 15,2 % de la population de l Ontario et en particulier les populations dont les besoins sont les plus grands, à savoir : les personnes vivant dans la pauvreté; les nouveaux immigrants/réfugiés; les groupes racialisés; les peuples autochtones; les francophones; les personnes vivant dans des zones rurales et éloignées dépourvues de services; les personnes ayant besoin de soins chroniques complexes; les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et transgenres; et les personnes ayant une incapacité physique ou mentale/personnes limitées. Cet objectif est à la fois modeste et ambitieux. Il est modeste parce que, selon la Stratégie de réduction de la pauvreté du gouvernement, 15,2 % ne correspond qu au pourcentage d Ontariennes et d Ontariens qui vivaient dans la pauvreté en 2006. Il est ambitieux parce qu il faudra, pour l atteindre, que le gouvernement actuel, de même que les futurs gouvernements provinciaux, déploient des efforts majeurs sur plusieurs mandats. Compte tenu du temps nécessaire à la planification et à la mise en œuvre, nous avons établi un objectif à court terme : Multiplier par deux, pour le faire passer à 1 million d ici 2020, le nombre d Ontariennes et d Ontariens desservis par des centres de santé communautaire et des centres autochtones d accès aux soins de santé de l Ontario. L objectif de 15,2 % peut être atteint de deux façons : en investissant dans les CSC et les CAASS existants de sorte qu ils puissent desservir plus de clients; en augmentant le nombre de CSC et de CAASS dans tout l Ontario. Objectif à court terme : Multiplier par deux, pour le faire passer à 1 million d ici 2020, le nombre d Ontariennes et d Ontariens desservis par des centres de santé communautaire et des centres autochtones d accès aux soins de santé de l Ontario Les centres de santé communautaire de l Ontario 15

Nous demandons au gouvernement actuel de l Ontario, ainsi qu aux futurs gouvernements et aux RLISS, de faire leur notre objectif et de travailler avec nous à établir un plan d action visant à l atteindre. Ce plan comprendrait des objectifs annuels précis d élargissement de l accès à l égard de chacun des groupes suivants : personnes vivant dans la pauvreté nouveaux immigrants et réfugiés groupes racialisés populations rurales et éloignées populations francophones populations autochtones personnes ayant besoin de soins chroniques complexes personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et transgenres personnes ayant une incapacité physique ou mentale/personnes limitées Nous pouvons, en travaillant ensemble, atteindre cet objectif. Lorsque le potentiel des CSC et des CAASS de l Ontario aura été maximisé, les résultats se traduiront par une meilleure santé des personnes et des communautés de tout l Ontario et par un système de soins de santé plus solide et plus durable. 16 Les centres de santé communautaire de l Ontario Association des centres de santé de l Ontario 970, avenue Lawrence ouest, bureau 500, Toronto (Ontario) M6A 3B6 416-236-2539 Pour en savoir plus sur les centres de santé communautaire de l Ontario, visiter le site www.ontariochc.ca COMPOSITION : BARBARA BAILEY, RED SETTER STUDIO