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Chapitre 3 Généralités sur les onctions numériques 3.1 Généralités Déinition 3.1 Une onction numérique permet d associer à chaque nombre x d un ensemble D un autre nombre que l on note (x). On note : : D R x (x) Le nombre (x) est appelé image de x par la onction. L image d un nombre par une onction numérique est unique. x est appelé antécédent de (x) par. Un nombre peut avoir plusieurs antécédents. Exemple 3.1 On déinit la onction sur R par (x) = x 2 5. On a : : R R x x 2 5 1 1 2 5 = 4 5 ( 5) 2 5 = 20 5 ( ) 5 2 2 5 = 25 4 4 π π 2 5 4,87 Dans cet exemple 20 a deux antécédents car l équation x 2 5 = 20 a deux solutions : x = 5 et x = 5. Par contre -6 n a pas d antécédent car x 2 5 = 6 n a pas de solution. (car x 2 = 1 n en a pas.) Déinition 3.2 Soit une onction numérique. On appelle ensemble de déinition de et on note généralement D l ensemble des nombres pour lesquels (x) existe. Exemple 3.2 On considère la onction déinie par (x) = 3x + 2. Le nombre (x) existe pour tout x 1. x 1 En eet si x = 1, pour calculer (x), il audrait diviser par 0 ce qui est impossible. Donc D = R \ {1}.

20 Généralités sur les onctions numériques Déinition 3.3 Soit une onction numérique. Pour tout x D, on pose y = (x). À chaque couple (x; y) on peut donc associer un point dans un repère. L ensemble de ces points est appelé courbe représentative de la onction. On la note généralement. Exemple 3.3 On a tracé ci-contre les représentations graphiques de trois onctions, g, et h. Associer à chaque onction sa courbe représentative sachant que pour tout x R : (x) = 2x 3 g(x) = 1 2 x2 3 h(x) = x + 2 3.2 Résolutions graphiques d équations et d inéquations Soit et g deux onctions numériques déinies sur un intervalle [a; b]. Résoudre graphiquement l équation (x) = g(x) c est trouver les abscisses des points d intersections de et. Résoudre graphiquement l inéquation (x) g(x), c est trouver les abscisses des points M(x; (x)) et N(x; g(x)) tels que M est au dessus de N. Exemple 3.4 M N N M a x 0 x x 1 x 2 b x Sur la igure ci-dessus, on a tracé les représentations graphiques de deux onctions et g déinies sur [a; b]. L équation (x) = g(x) admet trois solutions : S = {x 0 ; x 1 ; x 2 }. La solution de l inéquation (x) g(x) est S = [x 0 ; x 1 ] [x 2 ; b]. Par exemple, pour x [x 0 ; x 1 ], on a bien M(x; (x)) qui est au dessus de N(x; g(x)). Par contre pour x [x 1 ; x 2 ], on a M(x ; (x )) qui est en dessous de N(x ; g(x )).

3.3 Fonctions usuelles 21 3.3 Fonctions usuelles 3.3.1 Fonctions linéaires et aines Déinition 3.4 Soit a et b deux réels. Une onction déinie par (x) = ax est appelée onction linéaire. Une onction déinie par (x) = ax + b est appelée onction aine. Remarque 3.1 Une onction linéaire est aussi aine (en prenant b = 0). La réciproque est ausse. Propriété 3.1 Dire que est une onction linéaire, équivaut à dire que pour tous x 1 R, x 2 R, on a : (x 1 + x 2 ) = (x 1 ) + (x 2 ) Propriété 3.2 La représentation graphique d une onction linéaire est une droite passant par l origine du repère. La représentation graphique d une onction aine est une droite (ne passant pas nécessairement par l origine du repère). Vocabulaire : Soit une onction aine déinie par (x) = ax + b, et d sa représentation graphique. le réel a est appelé coeicient directeur de la droite d. le réel b est appelé ordonnée à l origine de la droite d. Interprétation graphique de a et b : b est l ordonnée du point d intersection de d avec l axe des ordonnées (yy ). a est la diérence des ordonnées de deux points M et N de d tels que x N = x M + 1. Plus généralement, si A et B sont deux points de d, a = y B y A x B x A. N a M 1 b d

22 Généralités sur les onctions numériques 3.3.2 La onction carrée Déinition 3.5 La onction carrée est la onction déinie sur R par (x) = x 2. Sa représentation graphique dans un repère orthogonal est une parabole de sommet l origine du repère. Remarque 3.2 On a ( x) = ( x) 2 = x 2 = (x) donc l axe des ordonnées est axe de symétrie de la courbe représentative de la onction carrée. 3.3.3 La onction inverse Déinition 3.6 La onction inverse est la onction déinie sur R par (x) = 1 x. Sa représentation graphique dans un repère orthogonal est une hyperbole d asymptotes les axes du repère. Remarque 3.3 On a ( x) = 1 = 1 = (x) donc l origine du x x repère est centre de symétrie de la courbe représentative de la onction inverse. 3.3.4 La onction racine carrée Déinition 3.7 La onction racine carrée est la onction déinie sur R + par (x) = x. Sa représentation graphique dans un repère orthogonal est une demi-parabole de sommet l origine du repère et d axe horizontal (elle est tournée vars la droite). 3.4 Variations d une onction Déinition 3.8 On dit qu une onction est strictement croissante sur un intervalle I si pour tout a et b de I tels que a < b, on a (a) < (b). On dit qu une onction est strictement décroissante sur un intervalle I si pour tout a et b de I tels que a < b, on a (a) > (b). Remarque 3.4 Graphiquement, lorsqu une onction est croissante, sa courbe «monte» lorsqu on se déplace de

3.4 Variations d une onction 23 la gauche vers la droite. Lorsqu une onction est décroissante, sa courbe «descend» lorsqu on se déplace de la gauche vers la droite. Fonction strictement croissante : Fonction strictement décroissante : (b) (a) < (b) (a) (a) (a) > (b) (b) a a < b b a b a < b Pour tous les réels a et b de I tels que a < b, on a (a) < (b). La courbe «monte» lorsqu on se déplace vers la droite. Pour tous les réels a et b de I tels que a < b, on a (a) > (b). La courbe «descend» lorsqu on se déplace vers la droite. 3.4.1 Fonction aine Propriété 3.3 Une onction aine est : croissante si son coeicient directeur est positi, décroissante si son coeicient directeur est négati. Exemple 3.5 Soit la onction déinie sur R par (x) = 3x + 2. Soit a et b deux réels tels que a < b. on a donc 3a < 3b car 3 > 0 et donc 3a + 2 < 3y + 2. Ainsi on obtient que (a) < (b). Donc est croissante sur R. 3.4.2 Fonction carrée Propriété 3.4 La onction carrée (x x 2 ) est décroissante sur R et croissante sur R +. Démonstration : Soit la onction déinie sur R par (x) = x 2. Soit a et b deux réels tels que 0 a < b. En multipliant les deux membres de la deuxième inégalité par a on obtient : a 2 ab car a 0. De même, en les multipliant par b on obtient : ab < b 2 car b > 0. Donc inalement, on a : a 2 ab < b 2. Donc (a) < (b). Ainsi est strictement croissante sur R +. Soit a et b deux réels tels que a < b 0. En multipliant les deux membres de la première inégalité par a on obtient : a 2 > ab car a < 0. De même, en les multipliant par b on obtient : ab b 2 car b 0. Donc inalement, on a : a 2 > ab b 2. Donc (a) > (b). Ainsi est strictement décroissante sur R.

24 Généralités sur les onctions numériques 3.4.3 Fonction inverse Propriété 3.5 La onction inverse (x 1 x ) est décroissante sur R et sur R +. Démonstration : Pour x 0, on pose (x) = 1. Étudions les variations de sur ]0; + [ : x Soit 0 < a < b. 1 b 1 a = a b ab. Or ab > 0 et a < b donc a b < 0. Donc 1 b 1 a < 0 donc (b) < (a). Ainsi est décroissante sur R +. On démontrerait de même que est décroissante sur R. Remarque 3.5 (Attention!) La onction inverse n est pas décroissante sur R. En eet : 2 < 2 et ( 2) < (2). 3.4.4 Fonction racine carrée Propriété 3.6 La onction racine carrée (x x) est croissante sur R +. Démonstration : Soit a et b deux réels positis tels que 0 a < b et la onction racine carrée. Cherchons le signe de (b) (a) : (b) (a) = b a = ( b b + a a) = ( b) 2 ( a) 2 = b a b + a b + a b + a Or a < b donc b a > 0 et de plus, b + a > 0 donc (b) (a) > 0 et donc est croissante sur R +. 3.5 Fonctions associées 3.5.1 Fonction x (x) + β Propriété 3.7 Soit une onction déinie sur un intervalle I. Soit β un réel quelconque. On considère la onction g déinie sur I par g(x) = (x) + β. La courbe représentative de la onction g est l image de la courbe représentative de la onction par la translation de vecteur β. Exemple 3.6 Sur la igure ci-contre on a tracé la onction déinie par (x) = x 2 et la onction g déinie par g(x) = (x) 2. On a qui est l image de par la translation de vecteur 2. M N 2

3.5 Fonctions associées 25 3.5.2 Fonction x (x + α) Propriété 3.8 Soit une onction déinie sur un intervalle I =]a ; b[. Soit α un réel quelconque. On considère la onction g déinie sur ]a α ; b α[ par g(x) = (x + α). La courbe représentative de la onction g est l image de la courbe représentative de la onction par la translation de vecteur α. Exemple 3.7 Sur la igure ci-contre on a tracé la onction déinie par (x) = x 2 et la onction g déinie par N 1, 5 M g(x) = (x + 1,5). On a qui est l image de par la translation de vecteur 1,5. 3.5.3 Fonction x (x + α) + β Propriété 3.9 Soit une onction déinie sur un intervalle I =]a ; b[. Soit α et β deux réels quelconques. On considère la onction g déinie sur ]a α ; b α[ par g(x) = (x + α) + β. La courbe représentative de la onction g est l image de la courbe représentative de la onction par la translation de vecteur α + β. Exemple 3.8 Sur la igure ci-contre on a tracé la onction déinie par (x) = x 2 et la onction g déinie par g(x) = (x + 1,5) 2. On a qui est l image de par la translation de vecteur 1,5 2. N u M u = 1, 5 2 3.5.4 Variations des onctions associées Propriété 3.10 Soit une onction déinie sur un intervalle I =]a ; b[ et strictement monotone sur I. Soit α et β deux réels quelconques. La onction g déinie sur I par g(x) = (x) + β a les mêmes variations que sur I. La onction h déinie sur I =]a α ; b α[ par h(x) = (x + α) a les mêmes variations sur I que sur I (mais «décalées» de α unités). Exemple 3.9 Soit une onction déinie sur [ 5 ; 5] dont le tableau de variations est donné ci-dessous : x 5 2 3 5 4 2 0 3

26 Généralités sur les onctions numériques Soit g, h et p les onctions déinies par : g(x) = (x) 3; h(x) = (x + 2); p(x) = (x 3) + 4 La onction g est déinie sur [ 5 ; 5] et son tableau de variation est : x 5 2 3 5 1 1 3 6 Pour que h(x) existe il aut que (x + 2) existe soit 5 x + 2 5 donc 7 x 3. Ainsi D h = [ 7 ; 3]. De même, on obtient acilement que D p = [ 2 ; 8]. Les tableaux de variations de h et p sont alors : x 7 4 1 3 4 2 0 3 x 2 1 6 8 8 6 4 1 3.6 Opérations sur les onctions 3.6.1 Somme de onctions Déinition 3.9 Soit et g deux onctions déinies sur un intervalle I. On dit que la onction h est la somme des onctions et g, si pour tout x I, h(x) = (x) + g(x). (x) + g(x) g(x) +g Propriété 3.11 Si et g sont deux onctions strictement croissantes (resp. décroissantes) sur un intervalle I, alors la onction h = + g est strictement croissante (resp. décroissante) sur I. (x) x 3.6.2 Produit d une onction par un réel Déinition 3.10 Soit une onction déinie sur un intervalle I, et k un réel. On dit que la onction g est le produit de par k si pour tout x I, g(x) = k (x). Exemple 3.10 Sur le graphique ci-dessous, la onction déinie sur I = [ 2; 4] est le produit de la onction u par 1,5, et la onction g déinie sur I = [ 2; 4] est le produit de la onction u par 1 2 : pour tout x I, on a : (x) = 1,5u(x) et g(x) = 1 2 u(x).

3.6 Opérations sur les onctions 27 u(2) C u g(2) 2 (2) Propriété 3.12 Si k > 0, les onctions et k ont le même sens de variation. Si k < 0, les onctions et k ont des sens de variation contraires. 3.6.3 Fonction composée Déinition 3.11 Soit g une onction, et D g son ensemble de déinition. Soit u une onction déinie sur I telle que pour tout x I, u(x) D g. La onction composée de u suivie de g déinie sur I est la onction qui à tout x de I associe le nombre (x) = g (u(x)). On la note = g u. On dit aussi que est la composée de g par u. I u D g g R x u(x) g(u(x)) Exemple 3.11 Soit la onction déinie sur R par (x) = x 2 +3, et g la onction déinie sur R + par g(x) = x. Pour tout x R, on a (x) > 0, on peut donc calculer g ((x)). La onction h déinie par h(x) = g ((x)), est la onction composée suivie de g. C est à dire h(x) = x 2 + 3. Remarque 3.6 (Attention) L ordre des onctions a un sens : dans l exemple précédent, on appelle u la onction composée g suivie de. Pour x 0, on a : u(x) = ( x) 2 + 3 = x + 3. Et pour x 0, u(x) h(x). Exemple 3.12 Soit u et g les onctions déinies sur R par u(x) = 2x + 3 et g(x) = x 2. On note et h les onctions déinies par : = g u et h = u g. On a :

28 Généralités sur les onctions numériques R u R g R x u(x) g(u(x)) 2 7 49 0 3 9 x 2x + 3 (2x + 3) 2 Finalement est déinie par (x) = (2x + 3) 2 = 4x 2 + 12x + 9. De même, on a : R g u R R x g(x) u(g(x)) 2 4 11 0 0 3 x x 2 2x 2 + 3 h Finalement, g est déinie par g(x) = 2x 2 + 3. Exemple 3.13 Tracer la représentation graphique de la onction qui est la composée de la onction g suivie de h déinies par g(x) = x + 2, et h(x) = x.