Pochite : définition

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Transcription:

Pochite : définition Inflammation non spécifique du réservoir iléal confectionné après coloproctectomie totale avec anastomose iléo-anale (AIA). Complication la plus fréquente à long terme de l AIA.

Pochite : signes cliniques - Augmentation de la fréquence des selles qui deviennent plus liquides - Rectorragies - Impériosités, épreintes, ténesmes - Accidents d incontinence - Douleurs abdominales - Malaise, fièvre -Manifestations extra-digestives ( arthralgies, aphtose, érythème noueux etc. )

Pochite : signes endoscopiques - Erythème et œdème muqueux - Muqueuse friable, pétéchiale, granuleuse,hémorragique pleurant facilement le sang au contact - Diminution ou disparition de la vision de la trame vasculaire muqueuse - Présence d exsudats muqueux - Erosions et parfois ulcérations muqueuses superficielles - Muqueuse iléale terminale normale au dessus du réservoir

Pochite : signes histologiques Inflammation aigue - Infiltrat inflammatoire polymorphe riche en polynucléaires neutrophiles - Prédominant dans la lamina propria et comportant des abcès cryptiques et des ulcérations/erosions Inflammation chronique - Infiltrat à cellules mononuclées : lymphocytes, plasmocytes, éosinophiles, histiocytes - Atrophie villositaire, distorsions architecturales, hyperplasie cryptique - adaptation colique?

Pouchitis Disease Activity Index (PDAI) CRITERES CLINIQUES Fréquence des selles (0-2) Rectorragies (0-1) Impériosités (0-2) Fièvre (0-1) CRITERES ENDOSC. Oedémateuse (0-1) Granuleuse (0-1) Friable (0-1) Vascular pattern (0-1) Exsudats muqueux( 0-1) Ulcérée (0-1) CRITERES HISTOLOG. Infiltrat inflammatoire polymorphe (0-3) Ulcérations (0-3) Pochite définie par un score de 7 points ou plus Sandborn et al, Mayo Clin Proc 1994

Correlation entre signes cliniques, endoscopiques et histologiques et le diagnostic de pochite Signes cliniques, endoscopiques, et histologiques chez 46 patients avec et sans pochite diagnostiquée sur le PDAI Pochite+ Pochite - n = 24 n = 22 r pour score clinique vs endoscopique r pour score histologique vs endoscopique r pour score clinique vs histologique - 0.26-0.23-0.08 0.06-0.12 0.20 25% avec signes cliniques nets d une pochite avaient un PDAI <7 36% avec signes modérés avaient un score E et H élevé avec un PDAI > 7 Shen et al. Gastroenterology 2001

Pochite : fréquence cumulative 100 80 Svaninger et al, Scand J Gastroenterol 1993 Pochite % 60 40 20 0 0 12 24 36 48 60 72 84 96 Mois

Pochite : fréquence de la première poussée % 25 20 159 patients suivis prospectivement pendant une durée médiane de 54 mois 15 10 5 0 0-6mois 6-12 mois >12 mois. Stahlberg et al, Dis Colon Rectum 1996

Pochite : facteurs de risque Oui? Non C S P Tabagis me Signes Extra Digestifs Etendue de la RCH ANCA Age Sexe

Pochite et CSP 100 Penna et al. Gut 1996 Risque Cumulatif de pochite (%) 80 60 40 20 CSP - CSP + 0 0 1 2 3 4 5 6 Années depuis la fermeture de l iléostomie

Pochite et tabac Groupe n Nombre d épisodes de pochites 1 2 3 4 5 6 Score moyen p Non fumeurs 72 5 6 2 3 1 1 0.639 0.0005 Fumeurs 17 1 0 0 0 0 0 0.059 - Ex fumeurs 12 0 1 2 0 0 1 1.167 0.05 Merret et al. Gut 1996

Pochite et signes extra-digestifs ( SED ) n=819 pochite (%) SED + SED - p Pré-opératoire 39 26 <0.001 Post-opératoire 53 25 <0.001 Lohmuller et al Ann Surg 1990

Pochite et ANCA 60 50 95 patients avec RCH : suivi médian de 32 mois 40 30 20 10 0 ANCA+ titre élevé n=9 ANCA+ titre moyen n=32 ANCA+ titre bas n=19 ANCAn=35 Fleshner et al Gut 2001

Autres causes de dysfonctionnement ou d inflammation - Sténose de l anastomose - Fistules/abcès de l anastomose ( sepsis pelvien ) - Diarrhées bactériennes ou virales ( CMV ) -» Cuffite» - Maladie de Crohn - Malabsorption des sels biliaires - Troubles fonctionnels intestinaux («réservoir irritable» )

Evolution et prédiction de la récidive Durée - Aigue(< 4 semaines) - Chroniques (>4 12 semaines) Profil évolutif - Sporadique (1-2 épisodes aigues) - Récidivante (> ou = 3 épisodes aigues) - Chronique continue Réponse au traitement - Pas de traitement - Sensible aux traitments - Réfractaire aux traitements D après Sandborn et al.

Malades avec RCH et AIA 100 Pochite - 68 Pochite + 32 Pochite récidivante 21 1-2 épisodes de pochite aigue 11 Traitement immunosuppresseur 3 Pochite chronique Rechutes fréquentes 5 de pochites aigues 16 Résection du réservoir 2 Mc Leod et al Trends in IBD, 1997

Traitements testés dans la pochite n Antibiotiques n Probiotiques n 5-ASA (orale ou rectale) n Corticostéroides (orale or rectale) n Azathioprine/6-mercaptopurine n Lavements d AGCC, suppositoires de glutamine n Sels de bismuth

Traitement antibiotique des pochites aigues chez 104 malades avec AIA n 52 patients (50%) avec au moins un épisode de pochite n Metronidazole efficace chez 41/52 patients (79%), non toléré chez 5/52 (10%) et inefficace chez 6/52 (12%) n Ciprofloxacine chez les intolerants et/ou résistants au metronidazole efficace chez 8/11 (73%) n Résection du réservoir + iléostomie chez 2 des 3 patients résistants à la fois au métronidazole et à la ciprofloxacine n Réponse globale au traitement antibiotique : 96% Hurst Arch Surg, 1996

Fréquence de selles avant et après traitement de pochites chroniques par métronidazole ou placebo 25 Metronidazole Placebo 20 Selles/ 24 hr 15 10 5 0 Mean (SD) 10 (2.8) 9 (5.2) 8.9 (2.5) 10.7 (4.1) Madden M, Dig Dis Sci, 1994 CP985036-6

Essai de métronidazole versus placebo dans le traitement de pochites chroniques réfractaires. Indication Durée Dose N Selles Pochites chroniques réfractaires 7 jours M 400mg tid P 13-3/24h +1/24h p<0.05 Madden MV et al. Dig Dis Sci 1994; 39; 1193

Essai contrôlé de ciprofloxacine vs metronidazole dans le traitement des pochites aigues. Indication Durée Dose N PDAI pochite aigue PDAI 7 4 sem. 2 weeks Cipro 1,000 mg/j M 20 mg/kg/j 7 9 Sem.0 Sem.2 10.1 3.3 9.7 5.8* p = 0.0002 * Diminution plus forte du score endoscopique sous cipro. Shen et al. Inflamm Bowel Dis 2001; 7: 301.

Traitement combiné de metro + cipro au cours de pochites réfractaires Indication Durée Traitements N PDAI Pochite réfractaire 4 sem. M : 400 mg or 500mg x 2/j 44 Sem. 0 Sem. 4 + Cipro 500mgx2/j 12 (8-17) 3 (1-10) P< 0,0001 Remission : 36/44 ( 82%) IBDQ : 96,5 à 175 P<0,0001 Mimura T et al.apt, 2002.

Probiotiques dans le traitement d entretien des pochites chroniques n 76 patients avec pochite chronique en rémission après antibiothérapie n Randomisés en VSL#3, 6g/j (probiotique contenant un cocktail bactérien de 4 colonies de lactobacilles, 3 colonies de bifidobactéries et 1 de Strep salivarius spp. thermophilus) ou placebo pendant 9 à 12 mois n Rechute chez 6/40 (15%) dans le bras VSL#3 contre 34/36 (95%) dans le groupe placebo Gionchetti P Gastroenterology, 2000 ; Mimura T Gut, 2004

Traitement préventif de la pochite par probiotiques n 40 patients consécutifs inclus après fermeture de l iléostomie de protection après AIA pour RCH n Randomisés entre VSL#3 oral 3g/j (probiotique contenant un cocktail bacterien de 4 colonies de lactobacilles, 3 de bifidobactéries et 1 de Streptococcus salivarius spp. thermophilus) ou placebo pendant 12 mois n Pochites aigues chez 2/20 (10%) dans le groupe VSL#3 versus 8/20 (40%) dans le groupe placebo, p < 0,01 Gionchetti P Gastroenterology, 2003

Mésalamine, corticoides, immunosuppresseurs dans le traitement de la pochite n Mésalamine en suppo ou lavements n Corticoides classiques par voie orale ou locale n Budésonide 2mg en lavements : efficacité identique au métronidazole 500mgX2/j n Azathioprine/6-mercaptopurine : études ouvertes n Ciclosporine en lavements Miglioli M, N Engl J Med, 1989 ; Sambuelli A, APT, 2002; Winter TA, Scand J Gastroenterol, 1993

Lavements d acides gras à chaîne courte dans le traitement des pochites n 2/2 patients avec pochite sévère améliorés par des lavements contenant de l acetate, du propionate et du N-butyrate de sodium n 3/8 patients avec pochite réfractaire améliorés par des irrigations de même composition Tremaine WJ, Gastroenterology, 1999 (Abst.) ; De Silva, HJ N Engl J Med, 1989

Comparaison de suppositoires de glutamine et de butyrate dans le traitement des pochites chroniques n 19 patients avec pochites chroniques n 3/9 ( 33% ) patients traités par suppo de 40 mm de butyrate de sodium pendant 3 semaines améliorés n 6/10 ( 60% ) patients traités par suppo de 1 g de L-glutamine améliorés Wischmeyer P, Mayo Clin Proc, 1993

Sels de bismuth dans le traitement des pochites chroniques n 40 patients avec AIA chronique active réfractaire au traitement standard n Traités par mousse de carbomer de bismuth (270 mg de bismuth) ou placebo pendant 3 semaines, évalués sur le PDAI n 9/20 (45%) des patients traités par bismuth améliorés contre 9/20 (45%) sous placebo à 3 semaines Tremaine W, A P T,1997.

Conclusions n Le diagnostic de pochite requiert l association de critères cliniques, endoscopiques et histologiques. n De nombreuses causes peuvent donner des symptômes proches de ceux de la pochite : sepsis péri-pelvien, intolérance alimentaire, petit réservoir, pullulation microbiènne, émergence de lésions de maladie de Crohn n La pochite est la complication la plus fréquente de l AIA. Son risque de survenue est plus élevé en cas de CSP associée et est > 50% au dela de 10 ans après l AIA.

Conclusions n Un essai contrôlé contre placebo a établi l efficacité du métronidazole pour traiter les pochites n Au moins 96% des patients répondent à un traitement par métronidazole ou ciprofloxacine n Deux essais contrôlés contre placebo ont établi l efficacité de probiotiques bacteriens dans la prévention primaire des pochites et le maintien en rémission de pochites récidivantes

Conclusions n La mésalamine, les corticoides, l azathioprine ou la 6-mercaptopurine sont efficaces dans des essais ouverts n Les lavements d acides gras à chaîne courte, les suppositoires de butyrate ou de glutamine ne sont pas efficaces n Les sels de bismuth ne sont pas efficaces Une grande majorité de patients répondent à un traitement par antibiotiques, quelques uns nécessitent un recours aux immunosuppresseurs, et une petite minorité doivent subir la résection du réservoir avec iléostomie définitive