Equipe Humanitaire Pays NIGER Compte rendu de la réunion ad hoc Mardi 16 Avril 2015 De 15h00 à 17h13 Salle de Réunion d FODE NDIAYE Présidence Coordinateur Humanitaire Secrétariat Presence: OMS, PAM, ECHO, UNDP, CICR, FAO, UNICEF, UNHCR, OXFAM, OIM, UNFPA, ACH, ACTED, CISP, SC-I, World Vision, et Les points inscrits à l ordre du Jour : i. Débriefing de la Mission STAIT (Coordonnateur Humanitaire) ii. Rapport d'évaluation des besoins additionnels à Diffa conduite du 19 au 26 Février (/ACTED-REACH) iii. Rapport de l évaluation des Clusters par INS (Institut National de la Statistique)- iv. Recalibrage des Clusters Protection (UNICEF/HCR) et Abris-NFIs (OIM/HCR) v. Stratégie de communication et de plaidoyer 2015 de l EHP/HCT (PIA-) vi. Allocation régionale, en cours du CERF pour répondre aux conséquences engendrées par l'activisme de Boko Haram () Divers: *Visite de Monsieur John Ging, Directeur des opérations de (29 avril au 1 er Mai) (Coordonnateur Humanitaire) *Situation des stocks de contingences (Inondations et épidémies). 1
1 er Point : Débriefing de la Mission STAIT CH En prenant la parole, le Coordonnateur Humanitaire a remercié les participants à la réunion pour leur mobilisation pendant les différentes rencontres organisées par la mission STAIT et aussi pendant les missions terrain dans les régions de Tahoua et Zinder. Il a, en outre tenu à remercier le HCR pour son appui logistique durant tout le séjour de la mission (Mise à disposition d un bus). Sur les conclusions de la mission qui ont permis d élaborer le premier draft du Plan d actions pour le Niger qui sera normalement mis en œuvre par l Equipe Humanitaire de Pays, le Coordonnateur Humanitaire a tenu à faire les commentaires ci-après en lien avec les problématiques soulevées dans le rapport. 1. Lien entre humanitaire et développement : Ce cadre humanitaire est par conséquent inadapté car d une part il inclut des composantes liées au relèvement à moyen terme rarement efficient à travers des financements à court terme, et d autre part il ne fait pas une différenciation d approche entre les crises aigües et la crise chronique. A ce niveau, le Coordonnateur Humanitaire souligne qu il y a une mauvaise compréhension et qu il faille relever tout d abord ce qui a été déjà fait à ce niveau afin de permettre de tirer les leçons et améliorer les points forts et les insuffisances. 2. Capacités nationales à renforcer : Les acteurs nationaux ne sont pas suffisamment impliqués dans la planification et la mise en œuvre de l action humanitaire. Cet objectif doit être inclus dans la révision du plan 2016-2020 ce qui résultera notamment en une stratégie de sortie pour l opération humanitaire chronique. Pour le Coordonnateur Humanitaire la base n est pas laissée à la traine en ce qui concerne le processus de la planification humanitaire au Niger. Dans la mise en œuvre des activités, les acteurs nationaux sont impliqués. Certes, des efforts sont encore à fournir pour une meilleure coordination et articulation de tous les plans existants et pour la prise en compte des besoins des différents acteurs. 3. Redevabilité envers les populations affectées : Les acteurs humanitaires intervenant au Niger (y compris les acteurs étatiques) devraient se doter d une stratégie collective et d un plan d action concret sur la redevabilité vis-à-vis des populations affectées par les crises de manière à s assurer que les interventions humanitaires répondent mieux aux besoins des populations. Le Coordonnateur Humanitaire réitère que beaucoup de choses continuent d être fait par les différents acteurs humanitaires pour rendre les actions humanitaires redevables au Niger. Y a lieu de faire un état de lieux pour valoriser ce qui a été fait dans ce domaine et identifier les points d amélioration. 4. Leadership collectif : Il est nécessaire de mettre en place un esprit de responsabilité collective renforcée et une approche commune des membres de l EHP pour augmenter l efficacité de la réponse. 2
Sur ce point, le Coordonnateur Humanitaire demande à la mission d être plus précise et de revoir la formulation de la recommandation. Une EHP est en place, par conséquent il s`agira d` apporter des améliorations et non pas de mettre en place une équipe tout cout. Pour lui, les rôles et les responsabilités de chaque membre de l EHP est défini dans les fonctions qu il assume au sein de sa structure et que l EHP a des termes de références définis et connus de tous. 5. Top-down vs bottom-up: L opération humanitaire au Niger est très centralisée à Niamey (top-down). Il est par conséquent nécessaire de renforcer la capacité des acteurs humanitaires sur le terrain et de mieux prendre en compte les inputs du terrain dans la planification stratégique (bottom-up). Le Coordonnateur Humanitaire a démontré son désaccord sur ce point précis. Pour le Coordonnateur Humanitaire, l ensemble des Chefs d Agences présents font de leur mieux pour maintenir un lien avec le terrain en effectuant des missions pour s enquérir de la situation humanitaire et apporter l appui nécessaire pour faire avancer l Action Humanitaire au Niger. Le Coordonnateur Humanitaire reconnaît cependant que pour des raisons de calendrier alliées à une insuffisance de moyens la planification humanitaire n a pas été conduite à partir du terrain avant l atelier national sur l analyse et la définition des besoins humanitaires. Cependant, cet atelier national a regroupé l ensemble des acteurs y compris de toutes les régions du pays. Le libellé du problème dans le rapport est trop tranchant car ne prenant pas en compte les efforts consentis et les contraintes. 6. Fiabilité des données à renforcer : Les données nécessaires à une action humanitaire plus efficace manquent de fiabilité. Le Coordonnateur Humanitaire demande une fois de plus à la mission d être plus explicite et objective. Certes, il n y a toujours pas de consensus autour des données collectées. Il affirme que les acteurs humanitaires fournissent des efforts considérables à ce niveau même si c est souvent individuels pour apporter des réponses appropriées et opportunes. Le Coordonnateur Humanitaire reconnait que beaucoup reste à faire dans ce domaine, en collaboration avec les autorités, pour aboutir à un résultat devant permettre d avoir des informations utiles en temps réel. En conclusion, sur ce premier point, le Coordonnateur Humanitaire demande aux membres de l EHP de réfléchir promptement sur les problématiques soulevées par la mission afin d identifier des actions pertinentes et faisables qui vont faire bouger l Action Humanitaire au Niger. Décisions prises : Révision du Plan d Action de la mission STAIT : convoquera une réunion extraordinaire le lundi 20 Avril 2015 autour d un petit comité constitué d -UNICEF-HCR-PNUD pour consolider les commentaires, les suggestions et les ajouts des uns et des autres. Ainsi, il est demandé à tous d envoyer les inputs au plus tard le Vendredi 17 Avril 2015 COB. Une fois compilé, le document sera soumis à l appréciation des autorités (Cabinet du Premier Ministre) pour avis. 3
Le Coordonnateur Humanitaire va envoyer un message au Chef de la mission STAIT dès aujourd hui pour demander le report de la date de soumission du document à Genève. Aussi, le CH demandera à la mission STAIT d y annexer le Compte rendu du débriefing fait à la rencontre avec le IASC régional. 2 ème Point : Rapport d'évaluation des besoins additionnels à Diffa conduite du 19 au 26 Février -REACH Conduite sous le leadership du Gouvernement, l évaluation a vu la participation de plusieurs acteurs, notamment les services techniques régionaux, les Organisations Non Gouvernementales, le Mouvement de la Croix-Rouge et des Croissants Rouges, les agences des Nations- Unies. L objectif assigné à cette mission est de créer les conditions d une réponse rapide, coordonnée, efficace et efficiente à la crise des nouveaux déplacés internes. Quatre cent trente huit (438) questionnaires ont été administrés à 438 ménages dans trois communes distinctes. Les thématiques abordées sont liées : A l origine-localisation des ménages Les intentions de déplacements futurs Le statut et caractéristiques des ménages. Etaient concernées les populations déplacées (réfugiés, retournés, déplacés internes). Les besoins immédiats recensés pendant l évaluation étaient liées prioritairement aux secteurs de la sécurité alimentaire, de l eau-hygièneassainissement, de la santé et des abris et bien alimentaires. Les contraintes rencontrées sont essentiellement liées aux points ci-après : Accès humanitaire très restreint dans la zone nord-est de Diffa Stocks de contingence des organisations très limités Insuffisance de compétences appropriées en pareille circonstance Utilisation d un outil (Smart Phone) pas connus de tous Commentaires : 4
Quoique les résultats de l évaluation aient mis du temps avant d être validées et publier, les réponses apportées aux personnes déplacées de la région de Diffa ne s étaient pas arrêtées. Le Coordonnateur Humanitaire a fait remarquer que les résultats de l évaluation n étaient nullement liés aux réponses apportées aux personnes déplacées de la région de Diffa. Les résultats devraient permettre d ajuster et de réorienter si nécessaires certaines interventions. Le Coordonnateur Humanitaire a souligné que l évaluation a omis de toucher un aspect très important : celui de l éducation, en effet, les enfants des déplacés nigérians n ont pas eu la chance de s insérer dans le système éducatif existant compte tenu de la différence de langue d enseignement. Il a fait aussi remarquer qu`il faudra qu`on tienne compte dans nos interventions, à tout moment du phénomène des dynamiques des populations (Mouvement pendulaire). Le Coordonnateur Humanitaire recommande de : Renforcer la coordination, qui est la valeur ajoutée essentielle à nos interventions et cela de façon continue, Renforcer les opérations en cours et les relations avec les autorités sur place, Informer, s assurer de la conformité de nos actions avec les principes de partenariat et former les acteurs avant l introduction de toutes nouvelles initiatives, innovation ou collecte et utilisation des données, Créer des points d entrées pérennes. Comme l a fait remarqué la réunion Inter Cluster du 16 Mars 2015 «L introduction de nouvelle méthode d évaluation sans préparation, ni information en amont a retardé la mise en œuvre de l évaluation et subséquemment contribué à retarder la publication du rapport. Des leçons devront être tirées pour la prochaine fois». 3 ème Point : Rapport de l évaluation des Clusters par INS (Institut National de la Statistique) Les résultats de l évaluation des Clusters et des Groupes de travail ont été présentés aux Coordonateurs des Clusters à la réunion du 16 Mars 2015. Ces derniers ont enrichis le document des recommandations et des commentaires. Décision prise : La réunion EHP de ce jour a alors décidé de reverser les recommandations et les grandes orientations issues de ces résultats dans le compte du Plan d action élaboré par la mission STAIT (Senior Transformative Agenda Implémentation Team). 5
4ème Point : Recalibrage des Clusters Protection et Abris-NFIs HCR-UNICEF-OIM Le HCR initiateur de ce point a sollicité le report de celui-ci à la prochaine réunion EHP. Entretemps, le HCR enverra les TdR pour le Cluster protection pour appréciation de l EHP 5ème Point : Stratégie de communication et de plaidoyer 2015 de l EHP/HCT a rappelé que le document de la stratégie était en circulation depuis plusieurs semaines. Le premier draft de la stratégie de communication a été soumis à l approbation de l Inter Cluster, après compilation des observations reçues des officiers charges de la communication des agences et des ONGs. L Inter Cluster, après avoir pris connaissance des principales dispositions de cette stratégie, avait suggéré à la réunion du 15 Mars 2015 : Quelle soit renvoyé pour permettre son enrichissement Que le budget soit pris en charge dans le cadre d un partage des couts Que les agences et organisations appuient les activités planifiées. Après avoir présenté les activités et produits prévus dans la stratégie, a expliqué les nouveaux éléments introduis en 2015 : Projet pilote conjoint de communication avec les charges de communication des agences et ONGs Formations conjointes des journalistes Médias sociaux Décision prise : Ceux et celles qui n ont pas encore apporté leurs observations, commentaires, suggestions et ajouts au document sont priés de le faire au plus tard le Mercredi 22 Avril 2015 COB. 6
6ème Point : Allocation régionale, en cours du CERF pour répondre aux conséquences engendrées par l'activisme de Boko Haram Quatre pays (4) ont soumis au CERF Rapid Response, pour faire face à la crise du Nigeria, ayant engendré l afflux massif des réfugiés au Tchad, au Cameroun, au Niger et des déplacés internes au Nigeria. En nous inscrivant dans la dynamique de la requête régionale, le Niger a pu bénéficier d'une allocation de USD 7 M sur une demande initiale de USD 8,1 M pour des besoins globaux estimés à environ USD 76 M. La réunion des Chefs d'agences UN du Jeudi 13 Mars a permis de faire une priorisation de cette allocation par secteur. a fait remarquer qu il est en discussions continues avec le Secrétariat du CERF pour débloquer la situation. A cette date, le processus continu et le suivi se fera pour l information des agences. Divers : *Visite de Monsieur John Ging, Directeur des opérations de (29 avril au 1 er Mai) Dès ce soir, va partager le premier draft des termes de références de la mission avec les membres de l EHP. Les partenaires désireux accompagnés la mission sur le terrain à Diffa le 01 Mai 2015 sont priés de se manifester au plus tard le Lundi 20 Avril COB pour permettre de prendre les dispositions pratiques. *Le deuxième point inscrit dans le divers a été reporté à la prochaine réunion. En marge de la réunion, l OMS a informé de l épidémie de méningite qui sévit actuellement au Niger et qui touche principalement les régions de Dosso, Niamey, Zinder, Tillabéry. A cette date, 775 cas ont été enregistrés avec 76 décès. A la demande du Ministère de la Santé Publique, 32 000 doses seront acquises par L UNICEF sur un besoin de 800 000 doses. Selon la FAO, une suspicion de la maladie à grippe aviaire est annoncée à Maradi, des prélèvements d échantillons ont été effectués et envoyer en Italie pour examen. 7